1. Qu’est-​ce qui caractérise une personne digne de confiance ?

 UNE personne digne de confiance s’efforce de tenir ses promesses et de dire la vérité (Ps. 15:4). C’est aussi une personne sur qui les autres peuvent compter. Et c’est comme ça que nous voulons que nos frères et sœurs nous voient. Qu’est-​ce qui nous aidera à gagner leur confiance ?

2. Comment nous montrerons-​nous dignes de confiance ?

² Nous ne pouvons pas obliger les autres à nous faire confiance. La confiance se gagne. Et comme l’argent, elle se gagne difficilement, mais elle se perd facilement. Il n’y a aucun doute, Jéhovah a gagné notre confiance. Nous n’aurons jamais aucune raison de ne plus avoir confiance en lui parce que « tout ce qu’il fait est digne de confiance » (Ps. 33:4). Et il veut que nous l’imitions (Éph. 5:1). Dans cet article, nous considérerons l’exemple de quelques serviteurs de Jéhovah du passé qui l’ont imité dans ce domaine. Puis, nous parlerons de cinq qualités qui nous permettront d’être dignes de confiance.

3-4. Comment Daniel a-​t-​il acquis la réputation d’être digne de confiance, et quelles questions cela devrait-​il nous amener à nous poser ?

³ Le prophète Daniel nous laisse un excellent exemple, car il était digne de confiance. Bien qu’il ait été emmené en exil par les Babyloniens, il a rapidement acquis la réputation d’être un homme sur qui on pouvait compter. Sa réputation s’est consolidée quand, avec l’aide de Jéhovah, il a interprété les rêves du roi de Babylone, Nabuchodonosor. Un jour, il a dû lui dire que Jéhovah désapprouvait son attitude, un message peu agréable à entendre pour un roi. Il a dû  faire preuve de courage, car Nabuchodonosor avait un tempérament violent ! (Dan. 2:12 ; 4:20-22, 25). Des années après, il s’est à nouveau montré digne de confiance en interprétant avec exactitude un message mystérieux qui est apparu sur un mur du palais de Babylone (Dan. 5:5, 25-29). Plus tard, Darius le Mède et ses hauts fonctionnaires ont également remarqué qu’« il y avait chez lui un esprit extraordinaire ». Ils ont constaté qu’« il était digne de confiance » et ils n’ont trouvé chez lui « aucune négligence ni rien de malhonnête » (Dan. 6:3, 4). Même des dirigeants qui adoraient de faux dieux ont reconnu que ce serviteur de Jéhovah était digne de confiance !

⁴ En ayant à l’esprit l’exemple de Daniel, demandons-​nous : « Quelle est ma réputation à l’extérieur de l’assemblée ? Suis-​je connu comme quelqu’un qui s’acquitte avec sérieux de ses responsabilités et qui est digne de confiance ? » Pourquoi se poser ces questions ? Parce qu’en étant dignes de confiance, nous louons Jéhovah.

5. Pourquoi Hanania avait-​il la réputation d’être digne de confiance ?

⁵ En 455 avant notre ère, après avoir reconstruit la muraille de Jérusalem, le gouverneur Néhémie a recherché des hommes fiables qui pourraient gérer avec soin les affaires de la ville. Néhémie a choisi, entre autres, le chef de la forteresse, Hanania. La Bible présente Hanania comme « un homme digne de confiance et qui craignait le vrai Dieu plus que beaucoup d’autres » (Néh. 7:2). Son amour pour Jéhovah et sa crainte de lui déplaire le poussaient  à prendre au sérieux toute tâche qui lui était confiée. C’est également cet amour et cette crainte qui nous pousseront à être dignes de confiance dans notre service pour Dieu.

6. Comment Tychique a-​t-​il montré qu’il était un ami digne de confiance pour Paul ?

⁶ Parlons maintenant de Tychique, un fidèle compagnon de l’apôtre Paul. Quand Paul était en résidence surveillée, il a pu compter sur Tychique ; il a d’ailleurs parlé de lui comme d’un « fidèle ministre » (Éph. 6:21, 22). Il lui a confié non seulement la mission d’apporter des lettres aux frères d’Éphèse et de Colosses, mais aussi celle de les encourager et de les réconforter. Tychique nous fait penser aux hommes fidèles et dignes de confiance qui prennent soin de nous sur le plan spirituel (Col. 4:7-9).

7. Que peux-​tu apprendre de l’exemple que te laissent les anciens et les assistants de ton assemblée sur l’importance d’être digne de confiance ?

⁷ Nous apprécions beaucoup nos anciens et nos assistants, car ils sont dignes de confiance. Comme Daniel, Hanania et Tychique, ils prennent au sérieux leurs responsabilités. Quand nous assistons à la réunion de semaine, par exemple, craignons-​nous qu’on ait oublié d’attribuer à quelqu’un une partie de la réunion ? Non. Au passage, notons que cela fait très plaisir aux anciens quand ceux qui se sont vu confier un exposé se préparent bien et le présentent à la réunion ! Hésitons-​nous à inviter nos étudiants de la Bible à assister à la réunion du week-end de peur qu’on ait oublié de prévoir un discours public ? Non. De plus, nous sommes certains que nous ne manquerons pas des publications dont nous avons besoin pour la prédication. Nous sommes vraiment choyés par nos anciens et nos assistants, et nous remercions Jéhovah pour ces frères fidèles ! Voyons à présent comment nous montrer dignes de confiance.

8. À quoi devons-​nous veiller quand nous manifestons de l’intérêt aux autres ? (Proverbes 11:13).

⁸ Nous aimons nos frères et sœurs, et nous nous intéressons sincèrement à eux. Toutefois, nous devons rester équilibrés et veiller à toujours respecter leur vie privée. Certains chrétiens du 1^er siècle étaient ‘bavards’, ‘se mêlaient des affaires des autres’ et ‘parlaient de choses dont ils ne devaient pas parler’ (1 Tim. 5:13). Nous ne voulons certainement pas leur ressembler. Imagine que quelqu’un se confie à toi et qu’il ne désire pas que tu répètes ce qu’il t’a dit. Une sœur pourrait, par exemple, te parler d’un problème de santé qu’elle a ou d’une autre difficulté qu’elle traverse, et te demander de garder ce qu’elle t’a dit pour toi. Dans ce cas, tu devrais respecter son souhait * (lire Proverbes 11:13). Examinons maintenant d’autres situations dans lesquelles il est important de ne pas révéler des propos confidentiels.

9. Comment, dans une famille, chacun peut-​il se montrer digne de confiance ?

⁹ Dans le cercle familial. Dans une famille, chacun doit veiller à ne pas parler autour de lui de questions familiales privées. Par exemple, une femme a peut-être une habitude que son mari trouve amusante. Va-​t-​il en parler à d’autres au risque de l’embarrasser ? Bien sûr que non ! Il aime sa femme et il ne voudrait rien faire qui la blesse (Éph. 5:33). Les adolescents  aussi veulent être traités avec respect. Les parents doivent en être conscients et ne pas humilier leurs enfants en révélant leurs erreurs aux autres (Col. 3:21). Les enfants, de leur côté, doivent apprendre à être discrets ; ils ne doivent pas dévoiler des informations privées, car cela pourrait embarrasser certains membres de leur famille (Deut. 5:16). Quand chacun sait garder confidentielles les questions familiales privées, les liens familiaux se resserrent.

10. Qu’attend-​on d’un véritable ami ? (Proverbes 17:17).

¹⁰ Avec nos amis. Il nous arrive à tous de ressentir le besoin de nous confier à un ami proche. Mais ce n’est pas forcément facile. Nous n’avons peut-être pas l’habitude d’exprimer aux autres nos pensées intimes, et nous serions anéantis si nous apprenions qu’un ami a répété ce que nous lui avons dit. Par contre, nous apprécions beaucoup celui qui sait garder une confidence ! C’est un « véritable ami » (lire Proverbes 17:17).

11. a) Comment les anciens et leurs femmes peuvent-​ils montrer qu’ils sont dignes de confiance ? b) Quelle leçon se dégage des illustrations associées à ce paragraphe, où est représenté un ancien qui ne parle pas à sa famille d’une affaire confidentielle concernant un membre de l’assemblée ?

¹¹ Dans l’assemblée. Les anciens qui sont connus pour être discrets sont une « cachette contre le vent », un « refuge » pour leurs frères et sœurs (Is. 32:2). Nous savons que nous pouvons nous ouvrir à eux parce qu’ils ne répéteront pas ce que nous leur confierons. Nous n’essayons pas d’obtenir d’eux des informations qu’ils doivent garder confidentielles. De plus, nous avons du respect pour leurs femmes parce qu’elles n’agissent pas avec indiscrétion et qu’elles ne cherchent pas à faire parler leurs maris. Et quand un ancien ne révèle pas à sa femme des choses qu’elle ne doit pas savoir, c’est une protection pour elle. La femme d’un ancien explique : « Quand mon mari fait une visite pastorale à quelqu’un ou qu’il aide quelqu’un sur le plan spirituel, il ne me dit pas de qui il  s’agit et il ne me révèle aucune information sur lui. Du coup, je n’ai pas à m’inquiéter de choses pour lesquelles, de toute façon, je ne peux rien faire. Et je peux me comporter naturellement avec tous les membres de l’assemblée. En plus, je suis sûre que mon mari ne va pas parler aux autres de mes problèmes ou de ce que je lui confie. » Bien sûr, nous voulons tous avoir la réputation d’être dignes de confiance. Mais quelles qualités nous permettront d’atteindre cet objectif ? Examinons-​en cinq.

12. Pourquoi disons-​nous que l’amour est le fondement de la confiance ?

¹² L’amour est le fondement de la confiance. Jésus a dit que les deux plus grands commandements sont d’aimer Jéhovah et d’aimer son prochain (Mat. 22:37-39). Notre amour pour Jéhovah nous pousse à l’imiter, lui qui se montre toujours digne de confiance. Et notre amour pour nos frères et sœurs nous incite à ne pas divulguer des informations confidentielles les concernant. Nous ne voudrions jamais les blesser, les embarrasser ou leur faire de la peine en révélant une chose qui doit rester privée (Jean 15:12).

13. Pourquoi l’humilité nous aide-​t-​elle à être dignes de confiance ?

¹³ L’humilité nous aide à être dignes de confiance. Un chrétien humble ne cherche pas à être le premier à divulguer une information pour impressionner les autres (Phil. 2:3). Il ne se donne pas de l’importance en laissant entendre qu’il est au courant de choses qu’il n’est pas autorisé à révéler. De plus, l’humilité nous retiendra d’émettre des hypothèses sur un sujet dont la Bible ou nos publications ne parlent pas en détail.

14. Comment le discernement nous permet-​il d’être dignes de confiance ?

¹⁴ Le discernement permet à un chrétien de déterminer, face à une situation donnée, s’il s’agit d’un « temps pour se taire » ou d’un « temps pour parler » (Eccl. 3:7). « La parole est d’argent, mais le silence est d’or » : ce proverbe commun à plusieurs pays signifie que parfois, il vaut mieux se taire que parler. Proverbes 11:12 dit d’ailleurs : « L’homme qui a un grand discernement garde le silence. » Prenons le cas d’un ancien expérimenté qui est régulièrement amené à aider des assemblées qui rencontrent des problèmes délicats. Un ancien de son collège fait remarquer à son sujet : « Il ne nous révèle jamais d’informations confidentielles concernant les autres assemblées. » Le discernement de ce frère lui vaut le respect des anciens de son assemblée. Ils sont certains qu’il ne parlera pas aux autres des affaires confidentielles que leur collège a traitées.

15. Pourquoi disons-​nous que la franchise est indispensable si nous voulons gagner la confiance des autres ?

¹⁵ La franchise est indispensable si nous voulons gagner la confiance des autres. Nous faisons naturellement confiance à une personne qui est franche et qui dit toujours la vérité (Éph. 4:25 ; Héb. 13:18). Imagine, par exemple, que tu veuilles devenir un meilleur enseignant. Tu demandes à quelqu’un d’écouter ton exposé ou ton discours pour qu’il te donne ensuite quelques conseils. D’après toi, quel genre de personne te donnera des conseils francs ? Quelqu’un qui a l’habitude de dire aux autres ce qu’ils ont envie d’entendre ou quelqu’un qui a l’habitude de dire gentiment la vérité ? La réponse est évidente. La Bible dit : « Un reproche franc vaut mieux qu’un amour dissimulé. Même s’il blesse, le reproche que fait un ami prouve sa fidélité » (Prov. 27:5, 6).  Une remarque pleine de franchise d’un ami, même si elle est difficile à entendre, nous sera bénéfique à long terme.

16. Comment Proverbes 10:19 souligne-​t-​il l’importance de la maîtrise de soi ?

¹⁶ La maîtrise de soi aussi est indispensable pour gagner la confiance des autres. Elle nous permet de tenir notre langue quand nous sommes tentés de révéler des confidences qu’on nous a faites (lire Proverbes 10:19). Peut-être que nous avons du mal à faire preuve de maîtrise de soi quand nous utilisons les réseaux sociaux. Mais si nous ne faisions pas attention, nous pourrions involontairement révéler une information confidentielle à un très grand nombre de personnes. De plus, une fois une information postée, nous n’avons aucun contrôle sur la façon dont elle sera utilisée et nous ne pouvons pas limiter les torts qu’elle causera. La maîtrise de soi nous est également utile quand nos opposants nous tendent des pièges pour nous amener à révéler des choses qui pourraient mettre en danger nos frères et sœurs. Par exemple, si nous vivons dans un pays où nos activités sont interdites ou sous restrictions, il pourrait nous arriver d’être interrogés par la police. Dans cette situation ou dans d’autres, il nous faut appliquer le principe qui consiste à ‘mettre un bâillon sur notre bouche’ (Ps. 39:1). Ainsi, dans nos relations avec notre famille, nos amis, nos frères et sœurs, ou qui que ce soit d’autre, nous devons être dignes de confiance. Et pour être dignes de confiance, nous avons besoin de maîtrise de soi.

17. Comment pouvons-​nous contribuer au climat de confiance qui règne dans notre assemblée ?

¹⁷ Comme nous sommes reconnaissants à Jéhovah de nous avoir attirés à lui ! Grâce à cela, nous appartenons aujourd’hui à une famille composée de personnes qui s’aiment et qui sont dignes de confiance. Mais cela nous engage à gagner la confiance de nos frères et sœurs. En nous efforçant sincèrement de faire preuve d’amour, d’humilité, de discernement, de franchise et de maîtrise de soi, nous contribuerons au climat de confiance qui règne dans notre assemblée. Ne cessons donc jamais de chercher à gagner la confiance de nos frères et sœurs. Imitons notre Dieu, Jéhovah, et montrons-​nous dignes de confiance !