1. Langʼa é mam mezing ma kare bò na bi kòn wòng?

 NESTOR et María * voulaient s’installer là où il y avait besoin de davantage de proclamateurs. Pour cela, ce couple devait accepter de vivre avec moins. Mais ils avaient peur qu’en changeant de niveau de vie, ils ne seraient plus vraiment heureux. Biniam est devenu Témoin de Jéhovah dans un pays où nos activités sont interdites. Il a vite compris qu’il risquait d’être persécuté, et cela l’effrayait. Mais ce qui lui faisait encore plus peur, c’était la réaction des membres de sa famille quand ils apprendraient qu’il avait de nouvelles croyances. Valérie a découvert qu’elle avait un cancer agressif, et elle a eu beaucoup de mal à trouver un chirurgien qui accepte de l’opérer sans avoir recours au sang. On le comprend, elle avait peur de mourir.

2. Amu dzé bia yeane ve mengul asu yi na bi dang é wòng bi bele?

² As-​tu déjà ressenti l’une de ces peurs ? C’est le cas de beaucoup d’entre nous. Mais il nous faut apprendre à maîtriser nos peurs, sinon nous risquons de prendre de mauvaises décisions, voire des décisions qui affaibliront notre relation avec Jéhovah. Et c’est précisément ce que Satan veut ! Il se sert également de nos craintes pour nous amener à désobéir aux lois de Jéhovah, et notamment au commandement de prêcher la bonne nouvelle (Rév. 12:17). Il est méchant, cruel et puissant. Mais il est possible de lui résister. Comment ?

3. Dzé ya yi bia vòli na bi dang é wòng bi bele?

 ³ Si nous sommes convaincus que Jéhovah nous aime et qu’il est à nos côtés, nous pourrons résister à Satan (Ps. 118:6). Prenons l’exemple du rédacteur du Psaume 118. Il a dû faire face à plusieurs situations éprouvantes : Il avait de nombreux ennemis, dont certains étaient des personnages importants (versets 9 et 10). Il était parfois soumis à de grandes pressions (verset 13). Et Jéhovah l’avait corrigé sévèrement (verset 18). Pourtant, il a chanté : « Je n’aurai pas peur. » Qu’est-​ce qui le rendait aussi confiant ? Il savait que même s’il l’avait corrigé, son Père céleste l’aimait. Le psalmiste était convaincu que, peu importe ce qui lui arriverait, son Dieu le soutiendrait toujours (Ps. 118:29).

4. Wòng fé bi ne dzam dang nge bi bele ndi na Yéhova a ding bia?

⁴ Nous devons tous être persuadés que Jéhovah nous aime. Cela nous permettra de vaincre trois peurs fréquentes, à savoir : 1) la peur de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de notre famille, 2) la crainte de l’homme et 3) la peur de la mort. Les frères et sœurs mentionnés dans le premier paragraphe ont réussi à surmonter leurs peurs parce qu’ils étaient convaincus que Jéhovah les aimait.

5. Mam mefé me ne bò na ntebe osu ya nda bot a sangʼen abui? (Bebege fe évegele ya ékob Nkum mòmbo.)

⁵ Un chef de famille chrétien désire s’acquitter avec sérieux de sa responsabilité de prendre soin des siens (1 Tim. 5:8). Si tu es un chef de famille, as-​tu eu peur de perdre ton emploi à cause de la situation due à la pandémie ? As-​tu craint de ne pas parvenir à nourrir ta famille, à payer ton loyer ou à rembourser ton emprunt immobilier ? Ou t’es-​tu inquiété à l’idée de devoir retrouver un emploi si tu perdais le tien ? Ou encore, comme Nestor et María, déjà mentionnés, as-​tu hésité à faire des changements qui réduiraient ton niveau de vie ? Malheureusement, en exploitant ce genre de peurs, Satan arrive bien souvent à ses fins.

6. Satan a yi na bi bi kan mintsogen mifé?

⁶ Satan voudrait nous faire croire que Jéhovah ne se soucie pas de nous et que nous ne pouvons pas compter sur lui pour nous aider à subvenir aux besoins de notre famille. Nous pourrions donc penser que nous devons absolument tout faire pour garder notre emploi, même si cela nous amène à ne pas tenir compte de certains principes bibliques.

7. Yésus a ve bia ndi fé?

⁷ Jésus nous donne la garantie que notre Dieu ‘sait de quoi nous avons besoin avant même que nous le lui demandions’ (Mat. 6:8). Et il connaît le Père mieux que quiconque. Il sait que Jéhovah est tout disposé à nous fournir ce dont nous avons besoin. De plus, nous qui sommes chrétiens, nous faisons partie de la famille de Dieu. Et nous pouvons être sûrs qu’en tant que chef de famille, Jéhovah respectera le principe qu’il a lui-​même énoncé et qui est rapporté en 1 Timothée 5:8.

8. (a) Dzé é ne bia dzam vòli na bi dang wòng yi na bi seki dzam dzali meyangʼen ya nda bot dzaan? (Matéus 6:31-33) (b) Akia afé bi ne vu belug ya fora a ba zu ve kal dzaan zing ai nda bot dzié bidi?

⁸ Quand nous sommes convaincus que Jéhovah nous aime, nous et notre famille, nous n’avons pas de mal à croire que nous ne manquerons de rien (lire Matthieu 6:31-33). Jéhovah a le désir de combler nos besoins, et il le fait avec tellement  d’amour et de générosité ! Lorsqu’il a créé la terre, il ne s’est pas contenté de satisfaire nos besoins fondamentaux. Il l’a remplie de choses qui nous procureraient un immense plaisir (Gen. 2:9). Si parfois nous parvenons tout juste à joindre les deux bouts, disons-​nous qu’au moins, nous parvenons à les joindre (Mat. 6:11). C’est la preuve que Jéhovah nous vient en aide. Rappelons-​nous que les sacrifices que nous faisons aujourd’hui sur le plan matériel ne sont rien en comparaison de ce que notre Dieu aimant nous donne et nous donnera dans l’avenir. C’est ce que Nestor et María ont pu constater (Is. 65:21, 22).

9. Nlang Nestor ban María wa yegele bia dzé?

⁹ Nestor et María vivaient en Colombie, où ils menaient une vie confortable. Ils racontent : « On avait envie de simplifier notre vie pour étendre notre ministère, mais on avait peur de ne pas être vraiment heureux en vivant avec moins. » Qu’est-​ce qui les a aidés à vaincre leur peur ? Ils ont réfléchi à toutes les manières dont Jéhovah leur avait montré son amour. Certains qu’il prendrait toujours soin d’eux, ils ont tous les deux quitté leur emploi bien payé. Ils ont vendu leur maison et ils se sont installés dans une région où il y avait besoin de davantage de proclamateurs. Ont-​ils regretté leur décision ? Nestor répond : « On a pu constater à quel point Matthieu 6:33 dit vrai. On n’a jamais manqué de rien. Et en fait, on est plus heureux aujourd’hui. »

10. Asu dzé a seki dzam minkamen na bot bezing be kòn é ba bevòk wòng?

¹⁰ Depuis la rébellion d’Adam et Ève, les humains se font du mal les uns aux autres (Eccl. 8:9). Beaucoup abusent de leur autorité, des gens violents commettent des actes criminels, des enfants harcèlent leurs camarades de classe en les insultant et en les menaçant, et certaines personnes brutalisent même leurs proches. Pas étonnant que les humains aient peur les uns des autres ! Comment Satan essaie-​t-​il de tirer profit de notre crainte de l’homme ?

11-12. Akia afé Satan a belen wòng mot asu yi na a lumen ai bia?

¹¹ Satan se sert de notre crainte de l’homme pour nous amener à faire des compromissions et à arrêter de prêcher. Sous son influence, des gouvernements  interdisent nos activités et nous persécutent (Luc 21:12 ; Rév. 2:10). Différents éléments de son monde répandent de fausses informations et des mensonges malveillants sur nous. Parfois, ceux qui croient à ces mensonges se moquent de nous ou même nous maltraitent (Mat. 10:36). Sommes-​nous surpris que le Diable utilise ces tactiques ? Pas du tout. Nous savons bien qu’il les a déjà utilisées au 1^er siècle (Actes 5:27, 28, 40).

¹² Toutefois, Satan ne se sert pas que de notre peur d’être persécutés par les gouvernements ou d’être maltraités physiquement. Ce qui fait encore plus peur à certains, c’est la réaction de leur famille quand elle apprendra qu’ils veulent changer de religion. Ils aiment leurs proches. Ils souhaitent qu’ils en viennent eux aussi à connaître et à aimer Jéhovah. Et ils ont de la peine quand ils parlent sans respect du vrai Dieu et de ses adorateurs. C’est vrai que des personnes qui s’opposaient à un de leurs proches qui était Témoin sont elles-​mêmes devenues Témoins. Mais comment réagirions-​nous si les membres de notre famille coupaient tout lien avec nous à cause de nos nouvelles croyances ?

13. Akia afé ndi yi na Zamba a ding wò é ne wò vòli éyòng bivuvumen bié bia lumen ai wò? (Salmen 27:10).

¹³ Face à l’opposition de notre famille, nous pouvons puiser du réconfort dans la belle vérité exprimée en Psaume 27:10 (lire). Si nous nous souvenons que Jéhovah nous aime profondément, nous ne nous inquiéterons pas de ce qui pourrait arriver. Et nous serons convaincus qu’il récompensera notre endurance. Il prendra soin de nous physiquement, affectivement et spirituellement bien mieux que qui que ce soit. Biniam, cité plus haut, en a fait l’expérience.

14. Nlang Biniam wa yegele wò dzé?

¹⁴ Biniam est devenu Témoin de Jéhovah alors qu’il savait très bien qu’il risquait d’être violemment persécuté. Voyons comment sa conviction que Jéhovah l’aime lui a permis de surmonter sa crainte de l’homme. « Les persécutions que j’ai subies étaient pires que ce que j’avais imaginé, dit-​il. Pourtant, j’avais encore plus peur de l’opposition de ma famille que des persécutions du gouvernement. J’avais pris la décision de devenir Témoin de Jéhovah, mais je craignais que ça déçoive mon père  et que ma famille considère que j’étais un raté. » Toutefois, Biniam était convaincu que Jéhovah prend toujours soin de ceux qu’il aime. Il explique : « J’ai réfléchi à la façon dont Jéhovah avait aidé des frères et des sœurs qui avaient eu des problèmes financiers ou qui avaient été victimes de préjugés ou de violences. Je savais que si je lui restais attaché, il me bénirait. J’ai été arrêté à plusieurs reprises, et j’ai même été torturé. Mais à chaque fois, j’ai pu constater que Jéhovah nous soutient dans la détresse si nous lui restons fidèles. » Jéhovah a été un vrai père pour Biniam, et ses serviteurs, une vraie famille pour lui.

15. Amu dzé é seki abé na mot a mbara awu?

¹⁵ La Bible affirme que la mort est une ennemie (1 Cor. 15:25, 26). L’idée de la mort nous angoisse peut-être, surtout si nous sommes gravement malades ou que c’est le cas de l’un de nos proches. Pourquoi avons-​nous peur de la mort ? Parce que Jéhovah nous a créés avec le désir de vivre éternellement (Eccl. 3:11). Si elle n’est pas démesurée, cette peur peut être une protection. Par exemple, elle peut nous inciter à manger sainement, à faire du sport, à aller voir un médecin ou à prendre un traitement quand c’est nécessaire, et à ne pas mettre notre vie en danger inutilement.

16. Akia afé Satan a belen ai wòng ya awu asu yi na a lumen ai bia?

¹⁶ Satan sait que nous accordons une grande valeur à notre vie. Et il prétend que nous serions prêts à tout sacrifier, même notre amitié avec Jéhovah, pour la préserver (Job 2:4, 5). Il se trompe lamentablement. Mais étant « celui qui a le moyen de causer la mort », il essaie quand même d’exploiter notre peur de mourir, qui est naturelle, pour nous amener à quitter Jéhovah (Héb. 2:14, 15). Dans certains cas, ceux qui ont pris parti pour lui vont menacer de nous tuer si nous ne renonçons pas à notre foi. Dans d’autres cas, Satan va profiter d’une situation où notre vie est en danger pour nous amener à faire des compromissions. Par exemple, des médecins ou des proches peuvent nous pousser à accepter une transfusion de sang, ce qui reviendrait à désobéir à la loi de Dieu. Ou quelqu’un d’autre peut chercher à nous persuader d’accepter un traitement contraire aux principes bibliques.

17. Ane Romani 8:37-39 a lere, asu dzé bia yeane ki mbara awu?

¹⁷ Bien sûr, nous n’avons pas envie de mourir, mais nous savons que si notre vie devait prendre fin, Jéhovah ne cesserait jamais de nous aimer (lire Romains 8:37-39). Quand ses amis meurent, Jéhovah les garde dans sa mémoire, comme s’ils étaient encore vivants (Luc 20:37, 38). Il est impatient de les ressusciter (Job 14:15). Il a payé le prix fort pour que nous ‘ayons la vie éternelle’ (Jean 3:16). Nous savons à quel point il nous aime et se soucie de nous. Alors, plutôt que de le quitter quand nous sommes malades ou quand notre vie est menacée, nous nous tournons vers lui pour trouver du réconfort, de la sagesse et de la force. C’est exactement ce que Valérie et son mari ont fait (Ps. 41:3).

18. Ayegele afé bia nòng a nlang Valérie?

¹⁸ Valérie avait 35 ans quand on lui a diagnostiqué un cancer rare et agressif. Voyons comment l’amour de Jéhovah l’a aidée à vaincre sa peur de la mort. Elle confie : « Quand le diagnostic est tombé, notre vie a changé du jour au lendemain. Une lourde opération était nécessaire, sinon je mourais. J’ai consulté  plusieurs chirurgiens, mais ils ont tous refusé de m’opérer sans avoir recours au sang. J’avais terriblement peur, mais j’étais déterminée à respecter la loi de Dieu et à ne pas accepter de transfusion. Au fil des années, Jéhovah m’avait manifesté son amour de tellement de façons ! J’avais maintenant l’occasion de lui montrer mon amour. Chaque fois qu’un médecin m’annonçait une mauvaise nouvelle, j’étais encore plus résolue à rendre Jéhovah fier de moi et à ne pas laisser Satan l’emporter. J’ai finalement été opérée sans sang, et l’opération a réussi. Mes problèmes de santé n’ont pas disparu, mais Jéhovah nous a toujours fourni ce qu’il nous fallait. Par exemple, le weekend avant qu’on me diagnostique mon cancer, on a examiné à la réunion l’article “Affrontons les difficultés de la vie avec courage *”. Cet article a été une bouée de sauvetage pour mon mari et moi. On l’a lu et relu. De tels articles et nos bonnes habitudes spirituelles nous ont permis de garder notre paix intérieure, de rester équilibrés et de prendre de bonnes décisions. »

19. Dzé é mbeme kui?

¹⁹ Grâce à l’aide de Jéhovah, des chrétiens des quatre coins de la terre ont réussi à affronter des situations pénibles et ainsi à s’opposer au Diable (1 Pierre 5:8, 9). Toi aussi, tu peux y arriver ! Très bientôt, Jéhovah ordonnera à Jésus et à ses codirigeants de « détruire les œuvres du Diable » (1 Jean 3:8). Alors, les serviteurs de Dieu ‘n’auront rien à craindre’ et ‘n’auront aucune raison d’être terrifiés’ (Is. 54:14 ; Mich. 4:4). Mais en attendant, nous devons tout faire pour surmonter nos peurs !

20. Dzé ya yi bi vòli na bi dang wòng?

²⁰ Il nous faut continuer de renforcer notre conviction que Jéhovah nous aime et veut nous protéger. Pour cela, méditons sur ce qu’il a fait pour aider ses serviteurs dans le passé et parlons-​en autour de nous. Rappelons-​nous également ce qu’il a fait pour nous personnellement quand nous étions dans la détresse. Avec Jéhovah, nous pouvons surmonter nos peurs ! (Ps. 34:4).