Rapports de divers pays (2^e partie)

LIBAN Population : 2 580 000

Proclamateurs (max.) : 1 267 Proportion : 1 pour 2 036

Le peuple de Jéhovah au Liban a connu une année de service remarquable, la meilleure jamais enregistrée. Elle a commencé avec un nouveau maximum dans le nombre des proclamateurs en septembre, et il semblait bien que nous en atteindrions un autre en octobre. Mais des combats importants ont eu lieu entre l’armée et les fedayin, et le couvre-feu a été décrété dans les principales villes pendant plus de la moitié du mois. Notre activité a donc été réduite et nous n’avons pas pu atteindre un nouveau maximum en proclamateurs. Puis, les conditions s’étant améliorées dans une certaine mesure, nous avons atteint de nouveaux maximums en proclamateurs durant les sept mois suivants. En réalité, il n’y a eu que trois mois où nous n’avons pas atteint de nouveaux maximums.

Le livre Vérité en arabe, mis à notre disposition dans la deuxième moitié de l’année de service, a été reçu avec enthousiasme par le peuple de Jéhovah et a été utilisé efficacement dans le service du champ. Le stock en a bien vite été épuisé. Grâce à  cet auxiliaire, nous avons largement augmenté le nombre des études bibliques et nous avons pu aider des gens de toutes sortes à apprendre la vérité.

Il ne faut pas craindre l’opposition. Elle permet souvent de diffuser plus largement le message du Royaume de Dieu. La fille d’un adjoint du prêtre s’est intéressée à la vérité. Lorsque son père a appris qu’elle assistait à la commémoration annuelle de la mort du Christ, il est venu à la Salle du Royaume pour l’en faire sortir. Surpris par le nombre de personnes qui y étaient présentes, il s’est rendu à l’église, a fait fonctionner le système de sonorisation et a commencé à reprocher aux villageois de ne pas venir à l’église, alors que même les témoins de Jéhovah remplissaient leur salle de réunions. Ses cris incitant à attaquer les témoins de Jéhovah dans leur Salle du Royaume n’ayant même pas suscité de réaction, le lendemain il a lu au microphone le chapitre 21 de l’Évangile selon Luc Lc 21, car il pensait ainsi effrayer les gens pour qu’ils viennent à l’église. Mais maintenant de nombreuses personnes commencent à demander aux témoins de Jéhovah d’étudier la Bible avec elles. Le serviteur à l’École du ministère théocratique de la congrégation locale dit que des étrangers demandent à s’inscrire à l’école et désirent savoir quand viendra leur tour de s’exprimer. Cette congrégation de 60 membres a eu une assistance de 375 personnes à la Commémoration.

Le message puissant de la vérité contenu dans la Parole de Dieu opère de merveilleux changements dans la vie de ceux qui l’acceptent. Dans son activité de maison en maison, un témoin a rencontré un membre actif d’un parti politique qui portait toujours une arme sur lui et qui avait même chez lui une vitrine dans laquelle il exposait ses armes à feu. Bien qu’étant un homme violent, craint de tous les habitants du voisinage, il a écouté lorsque le témoin lui a présenté courageusement son sermon, et il a accepté les imprimés bibliques qui lui ont été offerts. Cependant, lors de la nouvelle visite, c’est sa femme qui a manifesté de l’intérêt pour la vérité, tandis qu’il s’est opposé à ce qu’elle étudie la Bible. Un peu plus tard, il s’est trouvé à la maison le jour où sa femme étudiait, et il a écouté depuis la pièce voisine. Le lendemain, sa femme l’a invité à venir avec elle à une réunion ; il est venu, mais avec son revolver au côté. Quand il a vu tous ces gens paisibles réunis dans la Salle du Royaume, il a été honteux d’être venu parmi eux avec une arme. Depuis ce jour, il a assisté régulièrement aux réunions, mais avec pour seule arme “l’épée de l’esprit”, la Parole de Dieu. Par suite de son étude de la Bible, il a transformé la vitrine où il exposait ses armes en une bibliothèque qui contient des livres indiquant le chemin de la vie dans le nouvel ordre promis par Dieu. Récemment, sa femme et lui se sont voués à Jéhovah, le vrai Dieu, pour le servir. Influencés  par un tel exemple, dix-sept de ses amis et parents étudient la Bible, afin de trouver le chemin menant au Paradis.

ABU ZABI Population : 12 000

Proclamateurs (max.) : 2 Proportion : 1 pour 6 000

Au début de l’année de service, deux sœurs se trouvaient dans ce pays isolé, faisant ce qu’elles pouvaient dans le service de Jéhovah. Deux autres membres de leur famille sont récemment venus de l’Inde pour les rejoindre. Leur groupe d’étude est donc plus important, ce qui permet un plus grand encouragement mutuel. Dans ce pays, la prédication ne peut se faire que par relations, car le témoignage public de maison en maison est interdit. Cependant, on peut faire beaucoup de cette façon.

BAHREÏN (ÎLES) Population : 200 000

Proclamateurs (max.) : 1 Proportion : 1 pour 200 000

Une sœur d’Angleterre s’est rendue dans les îles Bahreïn le dernier mois de l’année de service et a commencé de prêcher aux habitants. Elle a été baptisée seulement quelques mois avant son départ, et elle nous écrit ce qui suit depuis les îles Bahreïn : “Je désire beaucoup participer à la proclamation de la bonne nouvelle du Royaume. Je m’efforcerai de saisir toutes les occasions que Jéhovah pourra m’offrir pour rendre témoignage dans ce pays.” Nous prions pour qu’elle puisse semer quelques graines dans la bonne terre durant son séjour dans ces îles.

IRAN Population : 26 985 000

Proclamateurs (max.) : 24 Proportion : 1 pour 1 124 375

Dans ce pays, le territoire est vaste et les ouvriers sont peu nombreux. Tous les frères habitent à Téhéran, la capitale. Cependant, en plus de leur activité dans cette ville, ils font tout leur possible pour diffuser le message de la vérité dans d’autres régions. Certains frères, qui de temps à autre doivent voyager à travers le pays en raison de leur situation, profitent de cette occasion pour parler aux habitants des villes où ils s’arrêtent. De cette façon beaucoup de livres ont été placés ; plusieurs études bibliques ont pu être commencées et sont conduites par correspondance. Un frère et une sœur qui prenaient leur repas à l’hôtel ont été abordés par un homme qui leur a demandé s’ils ne s’étaient pas déjà rencontrés quelque part. Ils l’ont reconnu. Il s’agissait d’une personne bien disposée qu’ils avaient connue longtemps auparavant en Afrique orientale. Cet homme a accepté un livre Vérité, et le lendemain une étude a été entreprise. Depuis elle se poursuit par correspondance.

Un bon moyen pour commencer de nouvelles études consiste à visiter les relations des personnes qui étudient la Bible en se présentant de leur part. Une étude avait été entamée avec un homme  qui avait étudié la vérité des années auparavant, mais avait perdu le contact avec les témoins. Par son intermédiaire, quatre autres études ont été commencées avec ses parents, et deux de celles-ci réunissent chacune plus de dix assistants. L’intérêt que cet homme portait à la vérité était si grand qu’il a étudié deux fois par semaine et achevé le livre Vérité en trois mois. Il participe maintenant régulièrement au service du champ.

Nous sommes reconnaissants de ce que les anges de Jéhovah nous guident vers les “brebis”. Une femme de Téhéran, qui était mécontente de l’attitude du clergé, a prié Dieu pour qu’il lui fasse connaître la voie qu’il approuve. Le jour même un frère lui a rendu visite, et une étude biblique a été entreprise. Peu de temps après, son mari a été muté dans une autre région où il n’y a pas de témoin ; le contact n’a pu être gardé que par correspondance. Elle a continué d’étudier elle-​même. Lorsque son mari a été mis à la retraite, ils sont revenus à Téhéran, et elle a immédiatement repris contact avec les frères. Elle s’est mise à fréquenter régulièrement les réunions et, après seulement deux mois d’étude, elle a commencé à prêcher.

JORDANIE Population : 2 039 000

Proclamateurs (max.) : 30 Proportion : 1 pour 67 967

Il y a eu encore beaucoup de troubles en Jordanie durant l’année écoulée. À un certain moment, les incidents et les violents combats entre l’armée et les fedayin ont obligé les frères d’Amman, la capitale, à rester chez eux pendant cinq jours. Durant tout ce temps, on pouvait entendre le crépitement des armes dans tous les quartiers de la ville. Aucun des frères n’a cependant été blessé, et tous ont repris leur activité de témoignage lorsque la situation est redevenue plus calme.

Les frères ont été menacés par les fedayin et les autres extrémistes à cause de leur position de neutralité. Mais ils n’ont pas peur et restent attachés à la vérité, ce qui leur vaut la bénédiction de Jéhovah. Durant l’année, les frères ont jugé nécessaire de quitter la Salle du Royaume qu’ils louaient pour se réunir pendant un temps par petits groupes dans leurs maisons. La situation s’étant améliorée, ils ont ajouté une pièce à la maison d’un des membres de la congrégation, afin de l’utiliser comme Salle du Royaume.

Au moment où nous écrivons ce rapport, on parle beaucoup de faire la paix au Proche-Orient. On ne voit pas encore clairement comment ces efforts pourront être concrétisés. Cependant, le peuple de Jéhovah dans ce pays sait que la paix véritable ne pourra venir que grâce au Royaume céleste de Dieu.

KOWEÏT Population : 733 196

Proclamateurs (max.) : 9 Proportion : 1 pour 81 466

Les quelques proclamateurs de ce pays vivent à l’intérieur ou près de Koweït, la capitale. Bien qu’ils ne soient pas libres de  pratiquer ouvertement le vrai culte, ils ont néanmoins diffusé le message du Royaume au cours de l’année de service. Leur problème particulier était de trouver un lieu où organiser régulièrement les réunions. Il a été résolu par un frère récemment baptisé et sa femme qui ont offert leur maison à cet effet.

Tous les chrétiens ont besoin de prier Jéhovah pour lui demander sa direction et la force nécessaire pour continuer de le servir face à de grandes difficultés. C’est ce qu’a très bien compris une sœur, mère de six enfants, dont le mari est opposé à la vérité depuis des années. Pendant longtemps, elle a dû supporter des outrages physiques et moraux de la part de son mari. Elle n’a pas pu non plus assister à toutes les réunions, car elle a dû le suivre dans des régions isolées où il se déplaçait, et il refusait de l’amener aux réunions. Cependant, elle a pu recevoir la nourriture spirituelle de diverses manières, et elle a instruit ses enfants dans la voie de la justice. Elle n’a jamais négligé de prier Jéhovah, ce qui lui a permis de rester spirituellement forte, bien qu’étant isolée et dans une situation difficile. Notre sœur est très heureuse que les réunions soient maintenant organisées en un lieu où elle peut se rendre à pied ; accompagnée de ses six enfants, elle y assiste régulièrement. Son mari paraît même moins opposé.

KATAR Population : 55 000

Proclamateurs (max.) : 1 Proportion : 1 pour 55 000

Le seul frère de Katar a continué durant cette année de prêcher la bonne nouvelle du Royaume à ceux qui veulent bien écouter. Dans ce pays musulman, la prédication du christianisme n’est pas bien vue, et le frère ne peut pas prêcher publiquement de maison en maison. Cependant, grâce à ses relations personnelles, il peut répandre la vérité et placer quelques imprimés, ce qui lui permet de faire de nouvelles visites. Nous prions pour que Jéhovah lui donne toujours la possibilité de faire briller la lumière de la vérité dans ce pays.

ARABIE SAOUDITE Population : 7 100 000

Proclamateurs (max.) : 3 Proportion : 1 pour 2 366 667

Un frère qui travaille en Arabie saoudite pour une compagnie pétrolière a pu rendre un bon témoignage au cours de l’année, effectuer quelques nouvelles visites et conduire plusieurs études bibliques, dont une avec une jeune fille américaine qui a étudié diligemment la Parole de Dieu et a fait de bons progrès. Lorsqu’elle a quitté l’Arabie saoudite pour rentrer aux États-Unis, elle envisageait de symboliser l’offrande de sa personne à Jéhovah dans son pays.

 SYRIE Population : 5 738 000

Proclamateurs (max.) : 176 Proportion : 1 pour 32 602

Bien que les frères aient été constamment soumis à la persécution et à des harcèlements, ils ont connu leur meilleure année au service de Jéhovah. Au moment où nous rédigeons ce rapport, onze témoins sont encore en prison ; ils s’y trouvent depuis deux mois sans qu’aucune accusation n’ait été formulée contre eux. Certains d’entre eux ont de grandes familles qui sont ainsi laissées sans moyen de subsistance, le père étant en prison. Mais Jéhovah n’abandonne pas les justes, et on ne verra pas sa postérité ‘mendier son pain’. Ces familles ont été aidées par leurs frères chrétiens. En outre, la bonne nouvelle se répand à l’intérieur des murs des prisons grâce à nos frères qui s’y trouvent.

Le travail donne souvent la possibilité de diffuser la bonne nouvelle. Un jeune frère ayant appris par une annonce officielle que les écoles publiques avaient besoin d’instructeurs de religion a compris l’avantage que cela pouvait offrir. Pour obtenir un tel poste, il a passé un examen qu’il a facilement réussi, ce qui lui a donné la possibilité d’instruire les élèves dans la vraie religion pendant tout un trimestre scolaire. Il a entamé des études bibliques avec plusieurs étudiants bien disposés.

LEEWARD ISLANDS (ANTIGUA) Population : 61 664

Proclamateurs (max.) : 139 Proportion : 1 pour 444

Au cours de cette année, un bon nombre de jeunes gens d’Antigua ont pris position pour la vérité et se sont joints aux trois congrégations. Une sœur missionnaire a étudié avec deux jeunes filles de treize et de quatorze ans. Elles ont rapidement assisté aux réunions et, ayant entendu parler du service du champ, elles ont voulu y participer. Le texte de Révélation 18:4 a alors été lu et discuté, ce qui leur a permis de comprendre qu’elles ne rempliraient pas les conditions requises tant qu’elles pratiqueraient en compagnie de leur mère une des religions de Babylone la Grande et continueraient d’en faire partie. Elles ont donc expliqué à leur maman qu’elles ne désiraient plus aller à l’église, car l’adoration des images et d’autres doctrines ne sont pas conformes à l’enseignement de la Bible. Mais leur mère a insisté pour qu’elles fréquentent l’église. Ces deux jeunes filles se trouvaient donc dans un dilemme. Elles devaient obéir à leur mère, mais ne pouvaient pas rester dans Babylone la Grande si elles voulaient plaire à Jéhovah. Elles ont donc obéi à leur mère en l’accompagnant à l’église, mais sans participer au faux culte. Lorsque le prêtre en a demandé la raison, elles lui ont dit qu’elles désiraient être témoins de Jéhovah. Or, à l’occasion d’une récente  assemblée, le prêtre avait observé deux jeunes frères qui allaient de porte en porte, et il les avait cités en exemple aux jeunes catholiques. Il a dit à la mère de ne pas obliger les jeunes filles, mais de les laisser devenir témoins de Jéhovah si elles le désiraient. Lors de la réunion suivante, les deux jeunes filles sont entrées précipitamment dans la Salle du Royaume, en s’exclamant : “Connaissez-​vous la bonne nouvelle ? Nous pouvons maintenant participer au service !” L’aînée a été baptisée le 25 avril 1970, et au moment où nous rédigeons ce rapport elle est pionnier de vacances. La grand-mère prêche depuis maintenant trois mois. Lorsque les deux jeunes filles et leur grand-mère sont revenues de l’assemblée des “Hommes de bonne volonté” tenue à Saint-Christophe, la maman, ayant remarqué combien leur nouvelle foi les rendait joyeuses, a demandé à étudier la Bible.

Il y a un an, un jeune homme commençait à assister aux réunions. Laissons-​le nous relater comment il a été aidé au cours de l’année écoulée. “J’ai été élevé dans une religion protestante et j’avais beaucoup de respect pour la Bible. Cependant, j’ai toujours eu des doutes à propos de certaines doctrines, telles que la Trinité. Étant plutôt timide, je n’ai jamais posé de questions. Lorsqu’un témoin de Jéhovah m’a visité et m’a proposé une étude biblique de six mois, cela m’a paru intéressant. Les vérités apprises m’ont beaucoup frappé, car elles étaient très différentes de ce qu’on m’avait enseigné. J’ai néanmoins opéré les changements nécessaires dans ma façon de penser. Après avoir appris comment présenter un sermon, j’ai participé joyeusement à l’activité de porte en porte. Quelques mois après, un pionnier m’a invité à l’accompagner dans l’île de Barbuda, où il n’y a pas de témoin, pour y prêcher pendant un mois. Ce fut une expérience merveilleuse. J’ai même eu l’occasion de défendre la vérité devant des ecclésiastiques. Cela m’a aidé à comprendre la nécessité d’étudier individuellement, de me préparer pour les réunions et de consacrer le plus de temps possible au service. À ce moment-​là je ne pouvais pas être pionnier, mais j’ai été baptisé en avril et j’ai la joie d’être pionnier de vacances ce mois-​ci. J’ai également été désigné pour aider le serviteur aux publications de la congrégation.”

ANGUILLA (ÎLE) Population : 5 810

Proclamateurs (max.) : 15 Proportion : 1 pour 387

Il faut faire de grands efforts et des sacrifices pour s’affranchir de Babylone la Grande et du présent système de choses. Une jeune femme étudiait depuis plus d’un an et désirait prendre position pour le Royaume de Jéhovah. Ses parents se sont moqués d’elle parce qu’elle quittait la religion dans laquelle elle avait été élevée, mais qu’elle savait être fausse. Le père de ses trois enfants, qui subvenait à leurs besoins, ne voulait pas l’épouser ni pourvoir à  ses besoins si elle le quittait. Elle n’avait pas d’autre possibilité que de prendre ses trois enfants et de s’en aller là où elle trouverait du travail pour pouvoir les élever. Seul son amour pour Jéhovah lui a donné le courage de faire ce pas. Avec l’aide des autres membres de la congrégation, non seulement elle a la joie de participer au service du champ, mais elle est maintenant une sœur de la congrégation, ayant été baptisée le 7 août à l’assemblée de district tenue à Saint-Christophe.

DOMINIQUE (ÎLE) Population : 63 609

Proclamateurs (max.) : 186 Proportion : 1 pour 342

Nous remercions la Société pour les émouvantes représentations bibliques que nous avons eu le privilège de voir à nos assemblées de district. Elles ont aidé les frères à croître dans la maturité et à assumer leurs responsabilités. Le mari d’une sœur pionnier travaillait en forêt toute l’année, sciant à la main du bois de construction pour la maison qu’ils projetaient de bâtir. Ce couple a été choisi pour jouer le rôle de deux jeunes missionnaires dans la représentation intitulée “Êtes-​vous un Jonas moderne ?” Le message contenu dans cette représentation impressionna tant le mari qu’il décida de devenir pionnier comme sa femme. À leur retour de l’assemblée, ils ont vendu leur bétail et le bois de construction, puis ils ont écrit à la Société pour l’informer qu’ils étaient disposés à se déplacer dans n’importe quel endroit de l’île où ils pouvaient être utiles. Le mari est maintenant surveillant dans une petite congrégation de treize proclamateurs où il n’y avait auparavant que des sœurs pour s’occuper de l’œuvre.

La bonne volonté manifestée par deux sœurs pionniers qui parcouraient à pied de longues distances pour étudier avec des personnes habitant la réserve Carib a permis à toute une famille d’apprendre à aimer Jéhovah et son organisation. Tous les membres de cette famille, y compris deux filles adolescentes, suivent l’excellent exemple des pionniers, car ils ne rechignent pas à parcourir vingt-deux kilomètres à travers la forêt tropicale très dense pour assister aux réunions de la congrégation. À leurs yeux cet effort est petit comparé aux bienfaits qu’ils retirent de la fréquentation des vrais chrétiens. La mère et le fils âgé de dix-sept ans ont symbolisé l’offrande de leur personne à Jéhovah. Ils prêchent avec zèle aux autres membres de leur tribu, et une autre personne les a accompagnés à l’assemblée de district tenue dans la capitale.

MONTSERRAT (ÎLE) Population : 13 430

Proclamateurs (max.) : 24 Proportion : 1 pour 560

Nous venons d’achever une nouvelle année heureuse au service de Jéhovah. Plusieurs frères ont quitté l’île pour d’autres lieux, mais sont restés fermes dans la foi. Le père d’une famille nombreuse  a pris position pour Jéhovah. Grâce à ses soins bienveillants, les membres de sa famille ont bien progressé et sont prêts à prêcher la bonne nouvelle. Sa femme était parmi les neuf délégués qui se sont rendus dans l’île Dominique pour l’assemblée de district.

Un homme et une femme d’une autre famille avaient l’habitude de se quereller si violemment que la police devait intervenir. Le mari a accepté l’étude biblique que lui a proposée un témoin de Jéhovah venu le visiter. Voyant les changements opérés par son mari, la femme a commencé à participer à l’étude. Une année a passé et ce foyer est maintenant paisible. L’homme, sa femme et leur fille assistent aux réunions à la Salle du Royaume et se montrent très reconnaissants pour l’aide qu’ils ont reçue de la Parole de Dieu, afin de mener une vie paisible.

NEVIS (ÎLE) Population : 12 770

Proclamateurs (max.) : 31 Proportion : 1 pour 412

Une sœur, qui devait prendre soin de sa mère âgée, avait des difficultés à participer avec les autres proclamateurs à la prédication de maison en maison. Pour résoudre son problème, elle a rendu visite à ses voisins. Avec l’aide d’une sœur pionnier, elle est maintenant heureuse de conduire trois études bibliques chaque semaine.

Sur le point de faire l’offrande de sa personne à Jéhovah, une sœur a fait rayer son nom et ceux des membres de sa famille du registre de l’église qu’elle fréquentait. À l’école, on exigea que ses enfants assistent au service religieux. Elle leur donna des instructions afin qu’ils n’y assistent pas, mais l’institutrice les frappait pour les obliger à y assister. La sœur a écrit une lettre à la directrice, lui expliquant pourquoi elle ne désirait pas que ses enfants participent au service religieux. Elle a cité et expliqué les textes de Révélation 18:4 et de I Jean 5:21. Les paroles : “Petits enfants, gardez-​vous des idoles” ont tellement impressionné la directrice qu’elle a réuni toutes les institutrices pour leur lire la lettre. Un excellent témoignage a été rendu, et les enfants sont maintenant dispensés du service religieux.

SAINT-EUSTACHE (ÎLE) Population : 1 335

Proclamateurs (max.) : 1 Proportion : 1 pour 1 335

Le seul proclamateur de cette petite île est une sœur, et elle est très heureuse de pouvoir servir Jéhovah. Bien que ses voisins et ses amis ne réagissent pas beaucoup à sa prédication, elle est bénie par Jéhovah tandis qu’elle élève ses enfants dans ses voies. Trois de ses fils les plus âgés qui ont quitté l’île sont de bons proclamateurs. Dans leurs lettres, ils expriment leur reconnaissance à leur mère qui les a ‘élevés dans la discipline et les conseils autorisés de Jéhovah’. Les autres enfants qui sont encore  avec elle réagissent favorablement à l’instruction qu’elle leur donne à l’aide de la Parole de Dieu.

SAINT-CHRISTOPHE (ÎLE) Population : 38 113

Proclamateurs (max.) : 111 Proportion : 1 pour 343

Mettre les intérêts du Royaume à la première place peut être parfois une épreuve, mais cela procure des bénédictions. Une dame qui a un petit commerce étudiait la Bible avec un témoin de Jéhovah. Elle assistait à quelques réunions à la Salle du Royaume, mais elle permettait souvent à son commerce de la retenir chez elle. Remarquant son problème, le proclamateur a souligné que Jéhovah bénit ceux qui mettent les intérêts du Royaume à la première place. Le soir de la réunion suivante, il restait à cette dame une certaine quantité de petits pains non vendus. Elle craignait qu’ils soient rassis le lendemain et qu’elle ne puisse plus les vendre. Elle a réfléchi et s’est rappelé ce que le proclamateur lui avait dit sur la nécessité de mettre les intérêts du Royaume à la première place. Elle a décidé d’assister à la réunion. Ce soir-​là, après la fermeture du magasin, un client est venu lui demander du pain. C’est ainsi que tous ses petits pains ont été vendus. Elle a résolu de ne pas permettre à son commerce de lui faire manquer les réunions de la congrégation qui sont indispensables pour fortifier sa foi. Elle est maintenant une proclamatrice de la bonne nouvelle et une sœur, car elle a été baptisée à l’assemblée de district.

SAINT-MARTIN (ÎLE) Population : 9 547

Proclamateurs (max.) : 58 Proportion : 1 pour 165

Un frère de soixante-douze ans, dans la vérité depuis dix-neuf ans, a participé au service de pionnier de vacances pour la première fois cette année. Il a dit avoir toujours pensé que ce privilège était principalement pour les jeunes. Cependant, ayant remarqué qu’un autre frère, qui souffre du foie et boite, avait été pionnier de vacances, il a décidé d’essayer. À la fin de son mois de pionnier, il a déclaré : “Eh bien, je me rends compte maintenant que je me suis privé de beaucoup de joies durant toutes ces années de vérité ! J’envisage de recommencer, car ce service de pionnier de vacances a été le meilleur moment de ma vie.” Expliquant pourquoi il n’avait pas été pionnier de vacances auparavant, il a dit : “Je croyais être incapable d’aller chaque jour dans le service comme le font les pionniers. Mais maintenant je me rends compte qu’il est possible de passer beaucoup de temps dans le service un certain jour et de se reposer le lendemain.”

LIBERIA Population : 1 100 000

Proclamateurs (max.) : 645 Proportion : 1 pour 1 705

Durant l’année écoulée, l’œuvre du Royaume a très bien progressé. L’agrandissement et la modernisation de la Salle du  Royaume située dans le centre de Monrovia, les améliorations apportées au Béthel ainsi que l’acquisition d’une autre maison de missionnaires dans un quartier populeux de la ville sont le reflet de cette expansion. Nous sommes très reconnaissants envers Jéhovah Dieu pour ces nombreuses bénédictions.

Un simple périodique peut produire un grand bouleversement dans la vie de quelqu’un. Un homme habitant dans un territoire non attribué a reçu un exemplaire du périodique Réveillez-vous ! l’article intitulé “La solution du problème racial” a fait une si profonde impression sur lui qu’il s’est immédiatement mis à la recherche d’une femme habitant Monrovia, la capitale, et qu’il savait être témoin de Jéhovah. Ayant trouvé la demeure de la sœur, il a appris avec consternation que celle-ci était morte depuis plus de six mois. Sans se laisser décourager pour autant, cet homme, qui recherchait la vie, a finalement trouvé la Salle du Royaume, et le soir même il assistait à sa première réunion. Des dispositions ont été prises pour étudier avec lui, et quelques semaines plus tard il s’est présenté un matin pour prendre part au service du champ. Hélas ! on a alors découvert qu’il avait quatre femmes ! Sans hésiter, il a de suite entrepris des démarches pour renvoyer trois de ses femmes. Après quelques semaines il assistait à sa première assemblée de circonscription, mais en voyant tous les frères partir joyeusement dans le service du champ sans lui, il s’est effondré et a pleuré. Déterminé à revêtir la nouvelle personnalité, il a démissionné de la milice, a quitté un travail lucratif dans une exploitation de canne à sucre qui produit également du gin, afin de rompre les relations illicites qu’il entretenait avec la fille du propriétaire de l’exploitation, et il a fait légaliser son mariage avec l’unique femme qu’il avait gardée. Les difficultés matérielles qu’il a rencontrées ont été plus que compensées par le bonheur qu’il venait de trouver en devenant un serviteur de Jéhovah voué et baptisé. Sa femme qui était analphabète a commencé à étudier ; elle a appris à lire et à écrire au moyen de la brochure intitulée Comment apprendre à lire et à écrire éditée par la Société, et maintenant elle accompagne son mari dans le ministère. En outre, contrairement à la coutume locale, le frère et sa femme prennent leurs repas ensemble. Les gens de la ville, qui ont noté tous ces changements, leur ont dit : “Votre religion a réellement fait de vous des gens civilisés !” Et tout a commencé avec un numéro de Réveillez-vous !

Un frère libanais qui tient le plus grand magasin d’une ville de l’intérieur a fait le service de pionnier de vacances en avril. Le serviteur de district lui a posé la question suivante : “N’as-​tu pas craint de faire péricliter ton affaire en fermant ton magasin de temps en temps ?” Et le frère de répondre : “À vrai dire, je reconnais avoir songé à cette éventualité. Mais je dois avouer qu’au cours des semaines où mon magasin a été fermé durant de nombreuses heures, j’ai fait plus d’affaires que lorsqu’il reste ouvert  toute la journée. Un plus grand nombre de clients venaient pendant les quelques heures d’ouverture. Parfois ils essayaient de me retenir au magasin, mais je leur disais : ‘Je ferme !’ et je partais.” Ce frère avait également des problèmes avec sa santé. “Mais je ne me suis pas laissé arrêter par cet obstacle ; quand je sortais dans le service, j’oubliais mes maux, alors qu’au magasin j’y pensais continuellement.” Ainsi, ce frère qui était prêt à renoncer à des profits matériels en faveur du service de pionnier a constaté qu’il n’avait en fait absolument rien perdu ; au contraire, il a gagné sur tous les plans : matériel, physique et sans aucun doute spirituel.

Le plus âgé de nos pionniers de vacances a soixante-seize ans, mais il éprouve encore le besoin de “faire davantage”. Par respect pour son âge, dans chaque maison les gens le font entrer et l’écoutent. Bien qu’il ait des difficultés à monter même une ou deux marches, il n’a pas exclu de son ministère l’activité de maison en maison. En fait, il a constaté qu’il souffre moins depuis qu’il fait travailler ses membres inférieurs. Voici ce qu’il nous a rapporté : “Chaque jour j’allais de maison en maison ; durant les soirées, je faisais mes visites et mes études bibliques. Je conduis maintenant quatre bonnes études, et tous mes étudiants assistent régulièrement aux réunions.” Convaincu que l’âge avancé n’est pas un obstacle au service de pionnier de vacances, il ajoute : “Maintenant je m’efforce d’encourager tous les frères âgés à être pionniers.”

Il arrive que l’on trouve aussi des brebis dans les établissements militaires. Certains frères ont décidé de se rendre dans un camp peu visité. Le commandant de la place a cordialement accueilli le missionnaire qui conduisait le groupe de frères et leur a donné la permission de prêcher dans le camp, les faisant escorter par son secrétaire particulier. Prenant son rôle au sérieux, celui-ci a veillé à ce que tout le monde écoute le message. Il a ensuite expliqué au missionnaire que son opinion sur les témoins de Jéhovah avait changé le jour où une sœur a répondu aux nombreuses questions bibliques qu’il lui avait posées, chose que ses instructeurs religieux avaient été incapables de faire. Profondément impressionné par le fait que les témoins de Jéhovah possèdent la vérité, il a confié au frère : “Depuis lors, je veux devenir témoin de Jéhovah ; dites-​moi donc ce que je dois faire pour cela.” Inutile de dire qu’une étude biblique a été commencée. Les frères ont accepté l’invitation qui leur était faite de revenir le lendemain ; un discours a été prononcé devant une centaine de soldats environ qui ont pris soixante périodiques. Il convient de s’occuper de toutes les parties du territoire qui nous a été confié.

Après avoir visité un hameau sans trouver d’intérêt, un pionnier spécial a rencontré un infirme qui l’a écouté attentivement ;  malheureusement cet homme n’avait pas d’argent pour se procurer les publications proposées. Le pionnier lui a donc remis le tract intitulé La vie dans l’ordre nouveau de Dieu. Lorsqu’il est revenu voir cet infirme, celui-ci avait lu le tract d’un bout à l’autre et désirait sincèrement en apprendre davantage. Une étude a été immédiatement commencée, et peu de temps après cet homme prenait part à la prédication, visitant maisons et fermes en se déplaçant à l’aide de ses béquilles. À présent il conduit lui-​même deux études et envisage le baptême. Ainsi, même un tract peut nourrir une âme spirituellement affamée. Avons-​nous toujours des tracts à portée de la main pour les utiliser au moment opportun ?

LUXEMBOURG Population : 338 500

Proclamateurs (max.) : 544 Proportion : 1 pour 622

“La vérité vous fera libres”, a dit Jésus ; un nombre sans cesse croissant de personnes attestent l’exactitude de ces paroles, et cela même dans un petit pays comme le Luxembourg. Une femme était très découragée à cause de ses problèmes familiaux, ne sachant pas comment les résoudre. Elle priait beaucoup, demandant à Dieu de l’aider à trouver une solution, mais ses prières restaient sans réponse. Elle a alors rendu visite à sa sœur charnelle qui est témoin de Jéhovah, et celle-ci lui a conseillé d’adresser ses prières au seul vrai Dieu, à celui qui ‘écoute les prières’. La sœur en a profité pour lui faire connaître les desseins de Jéhovah. Ce soir-​là, la prière de cette femme était différente de celles qu’elle avait coutume de faire. À peine deux semaines plus tard, un grand changement s’opérait : ce qui semblait être ‘insupportable’ devenait supportable, et la situation s’était même améliorée. Devant un tel résultat, cette femme a voulu en apprendre davantage sur Jéhovah, et une étude biblique a été commencée. L’un après l’autre les membres de sa famille se sont joints à l’étude. Quelque temps plus tard, sept membres de cette famille se faisaient baptiser le même jour, symbolisant ainsi l’offrande de leur personne à Jéhovah. La vérité les a vraiment affranchis sous tous les rapports, car cette femme qui est aujourd’hui notre sœur ajoute : “Autrefois je fumais, mais je me suis également débarrassée de cette habitude, car j’ai prié sans cesse Jéhovah pour qu’il m’accorde la force nécessaire.” Combien est importante la prière dans la pratique du vrai culte !

Dans un petit pays où tout le monde se connaît, la crainte des voisins et des parents constitue pour certains un sérieux obstacle qui les empêche de parvenir à la connaissance de la vérité. Par crainte de sa mère, un jeune homme et sa fiancée repoussaient toutes les tentatives que le frère charnel du fiancé faisait pour leur parler de la Parole de Dieu. Il arrivait souvent que ce jeune homme interrompe subitement la conversation. Après son mariage, il s’est senti plus libre. Il était prêt à lire la Bible ainsi que nos périodiques. Son frère l’avait invité à venir aux réunions  qui ont lieu près de chez lui, mais sa mère habitant en face de la Salle du Royaume, il n’y allait pas, préférant se rendre à la ville voisine. Mais maintenant, au lieu d’aller ailleurs pour éviter des difficultés avec sa famille, lui et sa femme assistent aux réunions organisées dans le voisinage, en face de chez sa mère. Tous deux se sont fait baptiser à l’assemblée de district des “Hommes de bonne volonté”. La vérité les a certainement aidés à comprendre que la crainte de l’homme est un piège.

MALGACHE (RÉPUBLIQUE) Population : 7 198 640

Proclamateurs (max.) : 469 Proportion : 1 pour 15 349

Le champ de prédication est vraiment vaste à Madagascar, et l’accroissement du nombre des proclamateurs est une preuve de la bénédiction de Jéhovah. Toutefois, trois mois avant la fin de l’année de service 1969-​1970, tous les missionnaires ont été expulsés du territoire. L’œuvre des témoins de Jéhovah a été interdite au cours du dernier mois de cette même année de service.

Après avoir placé un livre à deux dames âgées, auriez-​vous fait la visite si l’une vous avait dit qu’étant sage-femme elle était rarement chez elle, et l’autre qu’elle ne pouvait pas lire parce qu’elle n’avait pas de lunettes ? Une sœur missionnaire nous écrit qu’elle est heureuse d’avoir fait cette visite. En dépit de ces difficultés, une étude très vivante a été commencée avec le livre Vérité. Peu de temps après, non seulement ces deux femmes assistaient à toutes les réunions, mais elles encourageaient aussi les autres membres de leur famille à se joindre à elles dans l’étude. Le fils de l’une d’elles, qui est instituteur dans un village situé à environ quarante kilomètres de là, y a assisté régulièrement chaque semaine avec sa femme et ses enfants, bien que parfois la pluie ait rendu l’état des routes très mauvais. L’étude se poursuivait depuis sept mois quand les missionnaires ont dû partir ; mais l’une des femmes, qui dans l’intervalle s’était procuré des lunettes, était déjà proclamatrice et possédait une très bonne connaissance de la Bible. Voici ce qu’elle et les autres membres de sa famille ont déclaré : “Ne vous faites pas de souci à notre sujet. Nous ne retournerons jamais à ‘Babylone’, et puisque nous pouvons rester dans notre île, nous aiderons les gens à connaître et à servir Jéhovah.”

Au cours de l’activité de maison en maison, deux jeunes filles nous ont demandé de revenir, parce que leur père désirait nous voir. Lorsque nous sommes revenus la semaine suivante, nous avons eu la joie de trouver treize personnes qui nous attendaient. Le père nous a alors dit : “Il y a beaucoup de religions ici, et nous reconnaissons que la nôtre [catholique] est fausse. Nous ignorons ce qu’il faut faire ; nous sommes désorientés.” La semaine suivante, nous avons commencé l’étude à laquelle assistaient dix-sept personnes, certaines s’y intéressant plus que d’autres. Au bout d’un mois d’étude seulement, les membres de cette famille ont commencé à venir régulièrement aux réunions. Le père a déclaré :  “Nous sommes maintenant dans la bonne direction, car je sais où se trouve la vérité.” Quelques-uns d’entre eux se préparaient à participer au service quand nous avons reçu l’ordre de quitter le pays. Ils nous ont fait savoir dans une lettre qu’ils avaient l’intention de persévérer quoi qu’il arrive. Ils désirent se faire baptiser à la première occasion, et continuent d’étudier par correspondance avec un frère qui habite une autre ville située à environ cinq cents kilomètres, car depuis l’expulsion des missionnaires il n’y a plus aucun témoin baptisé dans leur ville.

Un pionnier spécial étudiait avec une femme qui vivait en concubinage. Lorsque les principes élevés de la Parole de Dieu régissant la vie ont été portés à sa connaissance, elle a décidé d’entreprendre les démarches nécessaires pour se marier légalement. Elle est retournée dans son village natal, afin de se procurer certains documents. Là, elle a communiqué à sa mère ce qu’elle avait appris au sujet des vérités qui donnent la vie. L’attitude de sa mère a été celle d’une “brebis”. “Moi aussi je veux prendre de cette eau de la vie”, lui a-​t-​elle dit. Elle a rompu immédiatement toutes ses attaches avec la religion babylonienne ; elle a quitté sa maison et a abandonné toutes les autres choses qu’elle possédait dans ce village, pour se rendre dans la ville où elle pourrait rencontrer les témoins de Jéhovah et avoir une étude biblique. Elle a assisté ensuite aux réunions, et peu de temps après elle a commencé à prêcher. Elle connaissait la vérité depuis huit mois lorsqu’elle s’est fait baptiser. Il y a de nombreux mois maintenant qu’elle fait le service de pionnier de vacances, et en dépit de son âge avancé elle a atteint une moyenne de 153 heures durant ces mois-​là.

Ce même pionnier spécial étudiait avec un couple qui employait un jeune homme. Le travail de celui-ci consistait à aider ses patrons à chercher des pierres précieuses, et il accomplissait aussi des tâches dans la maison. Le témoin ignorait que chaque fois qu’il conduisait l’étude, ce jeune homme abandonnait ses occupations et se cachait derrière les portes ou les tentures pour entendre parler de la vérité. Un jour, le frère a eu la surprise de le voir frapper à la porte de la maison des pionniers pour demander une étude biblique. Le jeune homme a alors expliqué : “J’ai dû quitter mon ‘patron’. Chaque fois que vous veniez conduire l’étude et aussi à l’heure des réunions, il m’envoyait accomplir un travail quelconque, afin que je ne puisse pas entendre la vérité que vous enseignez !” Il s’est alors mis à vendre du poisson pour subvenir à ses besoins. Quoiqu’il gagne beaucoup moins qu’auparavant, il a acquis de plus grandes richesses spirituelles ; il a eu une étude biblique personnelle, a commencé à prêcher et s’est fait baptiser, symbolisant ainsi publiquement l’offrande de sa personne à Dieu. À l’heure où nous rédigeons ce rapport, il a demandé la prolongation de son service de pionnier de vacances, au cours duquel il a dépassé de loin l’objectif en heures. À présent, il ne se consacre plus à la recherche de pierres précieuses,  mais de quelque chose qui a bien plus de valeur aux yeux de Jéhovah : des personnes qui réfléchiront la lumière de la vérité divine.

MAURICE (ÎLE) Population : 807 027

Proclamateurs (max.) : 238 Proportion : 1 pour 3 391

Les témoins de Jéhovah qui servent dans les îles de l’océan Indien, à savoir l’île Maurice, La Réunion et l’île Rodriguez, ont été bénis au cours de cette année de service. Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur reconnaissance pour le livre Vérité et pour le cours d’étude de six mois. Les réunions sont beaucoup plus fréquentées du fait que nous invitons maintenant les nouveaux à y assister rapidement, et nombreux sont ceux qui ont préféré venir aux réunions plutôt que de voir s’interrompre leur étude. Voici quelques cas rapportés par nos frères travaillant dans les différentes îles.

Dans l’île Maurice, un grand accroissement a été enregistré cette année, les frères s’étant efforcés d’aider leur famille à venir à la vérité. Un frère nous écrit ceci : “Depuis que nous connaissons la vérité, ma femme et moi nous sommes fait un devoir de la partager avec nos parents. Après trois années d’efforts et très peu de résultats, nous aurions facilement pu nous décourager. C’est alors que l’un de mes frères a épousé une jeune fille dont le père était adventiste depuis vingt-cinq ans. Il n’a pas tardé à voir la différence entre les choses que je lui avais apprises et celles que son beau-père essayait de lui enseigner, et il a accepté d’étudier avec moi, afin d’être capable de répondre à son beau-père. Il a très vite vu où se trouvait la vérité. Mon frère a alors commencé à rendre témoignage aux autres membres de la famille, ce qui a incité ma sœur aînée à accepter une étude. Ma femme étudie avec elle et ses trois enfants. Ma cousine a ensuite désiré étudier, ainsi que ses cinq enfants. Après trois ans de témoignage à mon lieu de travail, j’ai eu la joie de voir mon plus jeune frère, qui travaille à mes côtés, accepter une étude avec un pionnier de notre congrégation. Si nombreux sont les membres de ma famille qui étudient, que ma plus jeune sœur a demandé que quelqu’un étudie avec elle, en dépit de l’opposition de son mari. Du côté de la famille de ma femme, nous avons aidé son frère et sa femme à accepter une étude. Comme nous habitons tous très près les uns des autres et que nous avons pris la bonne habitude d’assister régulièrement aux réunions, nous nous faisons remarquer sans le vouloir lorsque les vingt-deux membres de la famille arrivent à la Salle du Royaume. C’est grâce à l’aide de Jéhovah que ces résultats ont été obtenus ; mais nous ne nous reposons pas sur nos lauriers, car quelques membres de la famille ont encore besoin d’être aidés à se tourner vers Jéhovah avant qu’il ne soit trop tard.

Un jeune proclamateur étudiait depuis six mois avec une dame, mais en raison de l’opposition de son mari elle ne progressait pas  et l’étude fut interrompue. Un peu plus tard, les difficultés rencontrées au foyer ont incité le mari à venir lui-​même demander que l’étude reprenne avec sa femme. Le jeune proclamateur lui a expliqué que s’il voulait que sa femme étudie de nouveau, il devrait se joindre à elle et veiller à ce que sa famille fasse l’effort de venir aux réunions. C’est ce qui a été fait. Au cours de la visite du serviteur de zone, la famille a assisté à la réunion spéciale organisée dans une Salle du Royaume voisine, et le mari a compris qu’une telle salle était nécessaire dans sa propre ville ; il a donc offert un terrain à la congrégation, afin qu’elle y bâtisse une salle.

RÉUNION (ÎLE) Population : 441 874

Proclamateurs (max.) : 361 Proportion : 1 pour 1 224

La congrégation la plus importante fait son territoire une fois par mois, aussi les frères ont-​ils été heureux de travailler toute la journée dans un territoire non attribué situé à 100 kilomètres de chez eux. Les voitures étaient en nombre suffisant pour que 56 proclamateurs prennent part à cette activité. Voici les résultats obtenus au cours de la journée : 198 heures, 62 livres, 9 abonnements et 302 périodiques.

Le cas suivant souligne l’importance de relever le nom et l’adresse des personnes, quel que soit l’endroit où nous les rencontrons, et de les faire suivre si c’est nécessaire, afin de développer l’intérêt qu’elles ont manifesté. En prêchant dans un immeuble appartenant à la ville, un proclamateur a rencontré un homme qui possédait la Bible, mais qui n’avait jamais été visité par les témoins de Jéhovah. Comme il habitait dans le territoire de la congrégation voisine, son nom et son adresse ont été communiqués à cette dernière. Lors de la visite, on a découvert que cet homme possédait de nombreuses publications de la Société. C’était un homme profondément religieux, qui occupait la fonction de sacristain dans une église ; toutefois, la conduite des chefs religieux l’avait tellement découragé qu’il s’était tourné vers la Bible pour essayer de trouver la réponse aux questions qui le troublaient. Une étude a donc été commencée avec lui et sa femme. Il participe maintenant à l’École du ministère théocratique et sortira bientôt dans le service.

Le fait suivant constitue un excellent exemple montrant la nécessité de parler de la bonne nouvelle à nos amis. Une dame, qui aime rendre service, surveillait les enfants de son amie témoin de Jéhovah, tandis que celle-ci sortait dans le service le dimanche matin. Un jour, cette dame et son mari ont demandé à la sœur ce qu’elle faisait le dimanche après-midi. Elle leur a expliqué qu’elle se rendait à la Salle du Royaume. “De quoi s’agit-​il ?” ont-​ils alors demandé. Après leur avoir rendu un bon témoignage, la sœur les a invités à l’accompagner, et ils ont accepté. Ils ont beaucoup apprécié la réunion et ont pris des dispositions pour y assister régulièrement le dimanche et en semaine. Voyant leur intérêt, la sœur leur a offert d’étudier avec eux.  Tous deux ont fait de rapides progrès, et ils n’ont pas tardé à voir la nécessité d’enlever leurs enfants de l’école religieuse. Ils ont d’eux-​mêmes parlé de la vérité à tous leurs amis et voisins, et ils se préparent à participer à l’œuvre de prédication.

RODRIGUEZ (ÎLE) Population : 23 064

Proclamateurs (max.) : 19 Proportion : 1 pour 1 214

Au cours de l’année de service écoulée, nous avons eu la joie de voir les cinq premiers natifs de l’île Rodriguez offrir leur vie à Jéhovah. L’un d’eux a pu faire le voyage jusqu’à l’île Maurice pour assister à l’assemblée, tandis que les autres ont été baptisés dans l’île Rodriguez à l’occasion de l’assemblée d’un jour à laquelle ont assisté trente et une personnes.

La méthode consistant à commencer des études lors de la première visite s’est avérée efficace et productive. Un proclamateur de seize ans a pu commencer une étude après avoir présenté le sermon à un jeune homme dont le principal intérêt avait été jusque-​là les plaisirs du monde. Son comportement changeait à mesure qu’il comprenait les principes bibliques. Il a ainsi pu faire des économies et épargner suffisamment d’argent pour se rendre à l’assemblée qui s’est tenue dans l’île Maurice. Cette assemblée a produit sur lui une impression si profonde qu’il est devenu un proclamateur zélé de la bonne nouvelle.

Compte tenu de l’accroissement enregistré au cours de l’année de service, nous sommes heureux de dire que la majeure partie de l’île est visitée régulièrement, tandis que les régions les plus peuplées le sont tous les deux mois.

MEXIQUE Population : 48 313 438

Proclamateurs (max.) : 49 031 Proportion : 1 pour 985

Le programme d’étude en six mois à l’aide du livre Vérité peut parfois être réalisé en moins de temps. Une dame a eu connaissance de la vérité grâce à un abonnement-cadeau à La Tour de Garde. Lors de la visite du serviteur de district et de sa femme dans une ville voisine, elle a assisté à l’assemblée de circonscription. Le frère et sa femme ont eu l’occasion de lui parler et ont remarqué qu’elle désirait sincèrement servir Jéhovah et aider les habitants de la petite ville où elle habite. Des dispositions ont donc été prises pour étudier le livre Vérité avec elle. Cependant, un problème se posait : elle n’avait pas assez de temps pour étudier suivant le programme établi par la Société, car elle ne devait rester dans la ville de l’assemblée que deux semaines, après quoi, à l’aide d’un petit avion, elle retournerait dans sa ville située dans les montagnes. Par conséquent, la femme du serviteur de district a étudié avec elle d’une manière intensive pendant deux semaines. L’étude a commencé un vendredi et s’est terminée exactement quinze jours plus tard. Le livre Vérité a été parcouru en trente heures. Cette femme voulait profiter pleinement du temps dont elle disposait ; aussi, pendant quelques après-midi et  soirées, le serviteur de district et sa femme ont-​ils consacré deux ou trois heures à répondre à ses nombreuses questions. À la fin des deux semaines, toutes les réponses étaient soulignées dans son livre, et c’est avec enthousiasme qu’elle est retournée dans sa ville isolée pour aider ses semblables. Elle conduit maintenant huit études, quinze personnes assistent à l’étude de La Tour de Garde et un noyau d’isolés a été formé.

Par suite de nombreux problèmes dans le foyer, un jeune couple s’était séparé. Le mari a ensuite rendu visite à un prêtre, à qui il se confessait depuis fort longtemps, pour lui demander conseil. Le prêtre lui a dit : “Je n’ai aucune solution à vous offrir, mon fils ; si vous désirez résoudre vos problèmes, adressez-​vous aux témoins de Jéhovah. Ils pourront certainement vous aider.” Pendant un certain temps cet homme a essayé de trouver la vérité, mais sans succès. Un matin, un proclamateur lui a rendu visite et lui a placé le livre Vérité. Il l’a lu entièrement le matin même, et s’est rendu au bureau de la Société pour demander de plus amples renseignements. On lui a alors remis l’adresse d’une salle de réunions locale, et l’après-midi même il assistait à la réunion. Une étude a immédiatement été commencée. Des dispositions ont été prises pour qu’une sœur rende visite à sa femme, qui était séparée de lui, afin de lui parler de la vérité. La femme a commencé à étudier et à assister aux réunions. L’étude de la Parole de Dieu les a aidés à résoudre leurs problèmes, et ils ont repris la vie commune ; trois mois plus tard ils sont sortis en prédication. Par la suite, cet homme a rendu témoignage à son père, à son frère, à sa sœur et à ses nièces. Tous ont accepté d’étudier, et il les a emmenés à la salle. Aussitôt après avoir eu connaissance de la vérité, une de ses nièces a commencé à prêcher. Elle sortait chaque jour dans le service en compagnie des pionniers de la congrégation et obtenait d’excellents résultats, passant plus de cent heures par mois dans le service. Elle conduit actuellement cinq études, et certains étudiants assistent aux réunions. En six mois seulement, quatre membres de cette famille sont devenus des proclamateurs de la bonne nouvelle, trois ont été baptisés et la nièce a rempli une demande d’admission au service de pionnier de vacances.

L’un des 4 977 proclamateurs qui ont été pionniers de vacances au mois d’avril nous a écrit ce qui suit : “Depuis quelques années déjà je suis proclamateur, mais il ne m’était pas possible d’être pionnier parce que je suis complètement aveugle. Toutefois, grâce aux encouragements que vous nous avez adressés par l’intermédiaire de Notre ministère du Royaume et à ceux que m’ont donnés les pionniers de la congrégation, j’ai pris des dispositions pour me faire conduire de maison en maison, et je dois dire que les frères m’ont beaucoup aidé. Au cours du mois, j’ai fait quatre-vingt-dix heures et j’ai placé douze livres, en montrant aux gens les chapitres. Puisque je ne vois pas, il m’a fallu retenir de mémoire le numéro des pages de chaque chapitre, afin de pouvoir les  montrer aux habitants du territoire. Si nous nous organisons convenablement pour servir comme pionniers, aucun problème ne sera insurmontable, car Jéhovah est tellement bon pour nous qu’il nous aide quand nous voulons le servir au mieux de nos possibilités.”

Deux jeunes proclamateurs appartenant à l’une des unités de la ville de Mexico, et qui fréquentent un lycée, ont présenté le livre Évolution à leur professeur de biologie avant la fin du cours. Celui-ci l’a accepté apparemment sans beaucoup d’intérêt, et n’a fait aucune remarque à son sujet. Cependant, le jour de l’examen final, le professeur a pris les jeunes proclamateurs à part pour leur faire savoir combien il avait apprécié ce livre, disant qu’il était remarquable et qu’il l’avait lu plusieurs fois. Non seulement cela, mais il en a commandé cinquante exemplaires ; il avait en effet l’intention de se servir de ce livre comme manuel d’étude pour le cours suivant, car, dit-​il, “les autres livres ne renferment que des bêtises et de fausses théories”. Au début du cours suivant, les jeunes frères lui ont remis les cinquante livres demandés, mais cela s’est avéré insuffisant, parce qu’en entendant parler de cette publication d’autres professeurs et élèves s’y sont intéressés et chacun en a demandé deux ou trois exemplaires. En l’espace de deux semaines, cent soixante-quinze livres Évolution avaient été placés aux enseignants et aux élèves. L’école offre aux jeunes frères une excellente occasion de montrer leur foi et leur confiance en Jéhovah Dieu.

Dans une lettre, un frère exprime sa joie d’avoir pu apprendre à lire et à écrire grâce au cours organisé par la Société. “Quand le message de la bonne nouvelle m’a été présenté, je ne savais ni lire ni écrire. Je comprenais donc difficilement ce message. Le proclamateur qui a étudié avec moi a été le premier à m’enseigner l’alphabet, et un peu plus tard j’ai été invité à fréquenter le cours organisé par la Société pour apprendre à lire et à écrire. Environ cinq mois plus tard, j’étais capable de lire un peu et d’étudier par moi-​même les publications. Il y a de cela dix ans. Aujourd’hui, lorsque je pense aux merveilleux privilèges que Jéhovah m’a accordés, je ne peux qu’éprouver de la gratitude envers son organisation pour ces dispositions qui m’ont permis de réussir dans le ministère. En effet je conduis moi-​même des études, ce qui me procure une grande joie. J’en ai sept, et j’ai eu l’occasion d’aider quatre personnes à apprendre à lire et à écrire. J’ai aussi le joyeux privilège d’être serviteur à l’étude de livre dans la congrégation, et tout cela grâce au cours organisé pour apprendre à lire et à écrire.”

MAROC Population : 14 580 000

Proclamateurs (max.) : 181 Proportion : 1 pour 80 552

Au Maroc, nous avons eu beaucoup de joies dans le ministère du champ durant l’année de service écoulée.

 Le fait suivant montre que la vérité opère de merveilleux changements lorsqu’elle pénètre dans un “sol” de qualité. Une femme dit ce qui suit au pionnier spécial qui se présentait chez elle : “Je ne vois vraiment pas pourquoi je continuerais à vivre puisque je n’ai aucune occupation utile et satisfaisante.” Possédant une bibliothèque personnelle très fournie, elle dit au frère : “Entrez, je vous prie, et voyez tous les livres que j’ai lus pour essayer de trouver la réponse à mes questions.” Le frère lui a alors demandé si elle possédait la Bible. Quand il lui a assuré que celle-ci apporterait les réponses désirées à ses questions, elle en a voulu une sur-le-champ. Pendant quelque temps elle restait éveillée une partie de la nuit pour lire les publications de la Société. Des années durant cette femme avait absorbé de fortes drogues pour les nerfs et elle fumait énormément. Elle a très vite compris les exigences de Jéhovah et elle s’est empressée de prendre des mesures draconiennes. Elle a en effet demandé à son mari de l’enfermer dans sa chambre deux jours entiers et de ne venir que pour lui apporter ses repas. Après deux journées passées à étudier et à prier, elle s’est débarrassée de ses mauvaises habitudes. Notez bien que toutes ces choses ont eu lieu durant la première semaine qui a suivi la visite du pionnier spécial. La deuxième semaine a également été fertile en événements. En effet, cette femme est sortie d’elle-​même dans le ministère du champ ! Elle a placé douze bibles et vingt périodiques.

Au début, son mari ne semblait pas s’intéresser au message, mais après la seconde semaine d’étude il a décidé d’y participer. Il est directeur général d’une grande firme, et tout récemment encore il passait une bonne partie de son temps à élever et à entraîner des chevaux pour des concours hippiques. À mesure que son amour pour la vérité grandissait, il comprenait que sa passion des chevaux lui prenait beaucoup de son temps ; aussi, malgré la grande affection que sa femme et lui portaient à ces bêtes, ils les ont vendues pour passer plus de temps dans l’activité de prédication. À un certain moment, cet homme a failli perdre son emploi par suite de sa prise de position pour la vérité, mais il ne s’est pas laissé intimider par les menaces. Sa femme et lui se sont fait baptiser juste neuf mois après leur première rencontre avec les témoins. Le mari, qui est maintenant un frère, conduit lui-​même quatre études bibliques, et sa femme, qui a déjà été pionnier de vacances, en conduit dix !

Un privilège spécial s’offre aux jeunes proclamateurs : celui de rendre témoignage aux autres écoliers. Dans l’une des écoles de notre pays, le professeur d’histoire et de géographie réserve parfois un cours pour discuter de sujets choisis par les étudiants. Un jour, il a été question des témoins de Jéhovah. Comme cela se produit souvent en pareille circonstance, le professeur, avec un petit sourire mi-figue, mi-raisin, a expliqué que les témoins constituent un groupe étrange qui importune les gens, qui refuse tous soins médicaux, etc. N’y tenant plus, une jeune sœur qui appartenait  à cette classe a demandé la permission d’expliquer notre position sur ces choses. Avec l’accord du professeur, elle a fourni une explication détaillée sur plusieurs points, y compris la transfusion sanguine. Surpris, le professeur s’est alors exprimé en ces termes : “Je n’aurais jamais soupçonné que vous connaissiez tant de choses ! Vous êtes témoin de Jéhovah et cependant vous êtes normale et bonne élève.” Les autres élèves ont ensuite posé de nombreuses questions, la majorité participant avec enthousiasme à la discussion. Puis la sonnette a retenti et a mis un terme aux débats. Comme de nombreux élèves et le professeur lui-​même désiraient en savoir davantage, il a été décidé que la sœur préparerait une allocution sur les témoins de Jéhovah et la présenterait la semaine suivante. Durant cette allocution la sœur a utilisé sa Bible, demandant aux élèves de lire certains textes, et elle a également projeté des diapositives sur l’une de nos assemblées. Son allocution terminée, elle a demandé au professeur la permission d’offrir des périodiques à ses camarades de classe. Trente périodiques ont ainsi été placés, et particulièrement le numéro de Réveillez-vous ! ayant pour thème “Est-​il plus tard que vous ne le croyez ?” Quant au professeur, il a accepté le livre La Bible est-​elle vraiment la Parole de Dieu ? Par suite de ce témoignage rendu en classe, une étude a été commencée et un autre élève s’est abonné à nos deux périodiques.

Jeunes proclamateurs, ne manquez pas de saisir l’excellente occasion qui vous est offerte de rendre témoignage dans le territoire spécial qui vous a été confié : l’école.

GIBRALTAR Population : 28 000

Proclamateurs (max.) : 39 Proportion : 1 pour 718

Les habitants du “Rocher”, comme on appelle souvent Gibraltar, entendent certainement la “bonne nouvelle” grâce à nos frères qui rendent témoignage avec zèle. Quoique de nombreuses personnes entendent le message, un homme fait d’excellents progrès dans la connaissance de la vérité biblique bien qu’il ne l’ait jamais entendue. Un proclamateur qui prêchait dans un immeuble a remarqué un homme qui descendait l’escalier. En voyant le frère, il est rapidement remonté dans son appartement, fermant la porte derrière lui. Le proclamateur a pensé que cet homme s’opposait à son activité et qu’il serait mal reçu lorsqu’il frapperait à sa porte. Il y a néanmoins frappé, et au lieu de trouver de l’opposition, il a été accueilli aimablement. Comme le frère commençait à expliquer l’objet de sa visite, l’homme l’a brusquement interrompu en disant qu’il était complètement sourd. Son visage a resplendi de joie lorsque le frère lui a fait lire Ésaïe 35:5 dans sa bible. Il a alors été chercher un crayon et un carnet, et a demandé au proclamateur de lui donner davantage de renseignements. Après avoir écrit pendant une heure et demie, le frère a été heureux de commencer une étude biblique avec cet homme,  qui s’est abonné à nos deux périodiques et a accepté les livres Vérité et Parole de Dieu. L’étude se poursuit, et cet homme fait d’excellents progrès. Le sujet à examiner est bien préparé à l’avance et toutes les réponses sont soulignées. C’est l’homme sourd qui lit la question à haute voix et y répond ensuite, puis le frère qui conduit l’étude écrit ses propres commentaires de manière que l’étudiant en tire profit. Les réunions sont une nécessité pour les chrétiens ; mais comment un tel infirme peut-​il en bénéficier ? Eh bien, lorsqu’il est venu au discours spécial, le frère lui a remis un exemplaire dactylographié du manuscrit. Tandis que l’orateur développait son sujet, cet homme suivait sans rien manquer. Il était également présent au Repas du Seigneur, et grâce à la même méthode il n’a rien perdu du discours. Il envisage d’assister bientôt à toutes les réunions, et le proclamateur qui étudie avec lui mettra chaque semaine par écrit les idées développées. Le frère dit que l’exemple de cet homme, et particulièrement son zèle à apprendre à l’âge de soixante-quatre ans, stimule la congrégation. On le rencontre souvent dans les lieux publics comme la plage, ou dans la campagne, en train de lire le petit livre bleu, la Bible à côté de lui. Il a déjà rendu témoignage à ses amis et à ses compagnons de travail.

PAYS-BAS Population : 12 957 621

Proclamateurs (max.) : 18 261 Proportion : 1 pour 710

Nous avons eu 1 678 nouveaux frères baptisés durant l’année de service ! Vous imaginez avec quelle joie les autres témoins des Pays-Bas sont ‘allés faire des disciples, les baptisant’ !

Quels résultats peut-​on obtenir quand on fait des efforts pour amener tous les membres d’une même famille à étudier la Bible ? Un dimanche, une sœur a placé deux périodiques à un homme qui lui a dit que sa femme et lui n’avaient pas le temps de la recevoir ce jour-​là parce qu’ils devaient s’occuper de leurs sept enfants. Un rendez-vous a donc été pris pour les visiter un soir de la semaine. Une étude a été commencée avec le mari et sa femme qui, au début, ne croyait pas en Dieu. Cependant leur foi grandissait, et ils n’ont pas tardé à assister aux réunions. Peu de temps après cela, ils ont compris la nécessité d’inviter leurs enfants à étudier avec eux.

Avec les trois plus jeunes, âgés respectivement de six, huit et dix ans, il ne devait y avoir aucun problème ; mais en serait-​il de même avec les aînés ? L’un d’eux dirigeait un petit orchestre de “rock’n’roll”. Ce garçon et son ami, batteur du groupe, ont été invités d’une manière positive à assister à l’étude, et c’est à partir de ce moment-​là que tout a commencé.

Ces deux garçons n’étaient pas les seuls à faire partie de l’orchestre, qui avait aussi ses “fans” ; tous ont été invités à assister  à l’étude. Il n’était donc pas rare de voir plusieurs jeunes appartenant à ce groupe de “rock’n’roll” participer aux discussions bibliques. Le cercle de jeunes bien disposés s’est par conséquent agrandi à partir des musiciens de l’orchestre, qui ont encore invité d’autres amis, et peu de temps après un certain nombre d’entre eux ont commencé à assister aux réunions. Ils ont cessé de fumer, se sont mis à prêcher, et l’orchestre de “rock’n’roll” a été dissous. L’un de ces jeunes gens a pris fermement position lorsque la question de la neutralité s’est posée pour lui, et du fond de sa cellule il a étudié par correspondance avec son frère charnel. Quels résultats ont été obtenus à partir de ce groupe ? Seize personnes ont étudié la Bible. Les parents, qui ont été les premiers à s’intéresser au message, se sont fait baptiser ; ensuite, deux de leurs fils et six amis de ceux-ci ont symbolisé l’offrande d’eux-​mêmes par le baptême d’eau, et deux autres envisagent de le faire bientôt. Cet excellent travail a été accompli parce qu’un proclamateur consciencieux n’a pas tardé à revisiter des gens qui avaient accepté des publications, et qu’il a invité la famille tout entière à participer à l’étude.

Un ministre pionnier nous rapporte un fait prouvant que Dieu dirige les personnes au cœur honnête vers l’organisation. Une femme, très déçue par son Église, était dans la confusion, ne sachant pas où trouver la vérité. Elle priait souvent Dieu, et pratiquement après chacune de ses prières elle rencontrait, d’une manière ou d’une autre, des témoins. Malheureusement, elle ne cherchait pas à développer l’intérêt que leur message avait suscité en elle. Elle a ensuite déménagé pour aller habiter dans un petit village touristique où il y avait un aquarium. Ayant étudié l’anatomie et l’évolution, cette femme n’était pas beaucoup impressionnée par l’aquarium qui, selon elle, ne devait pas lui apprendre beaucoup de choses. Mais un certain jour, elle a demandé une fois de plus à Dieu de lui faire connaître la vérité ; le lendemain, elle a éprouvé le vif désir de visiter l’aquarium. C’est là que le ministre pionnier travaille à temps partiel comme guide, et son employeur lui a permis d’offrir à la fin de chaque visite, soit la brochure sur l’aquarium, soit le livre Évolution. Inutile de vous dire qu’au cours de la visite le frère ne manque jamais de faire des remarques intéressantes se rapportant au récit de la création. La dame a été très impressionnée par la foi de ce frère, et après la visite elle lui a demandé s’il croyait réellement en Dieu. C’est avec joie qu’il lui a encore parlé de la vérité. Le lendemain, cette femme est revenue malgré une pluie battante, et a demandé au frère de lui rendre visite, parce qu’elle craignait beaucoup que Dieu perde patience si elle ne saisissait pas maintenant la vérité. L’étude biblique qui a été commencée progresse remarquablement, et le pionnier dit que cette femme apprend très vite.

 ANTILLES NÉERLANDAISES (Curaçao) Population : 143 776

Proclamateurs (max.) : 339 Proportion : 1 pour 424

Ici à Curaçao, le bureau de recensement dénombre progressivement la population de l’île en enregistrant toutes les personnes qui y entrent et qui en sortent, ainsi que les naissances et les décès. Au cours de l’année écoulée, il y a eu quatre fois plus de naissances que de décès.

Environ le tiers des enfants nés dans l’île l’année dernière étaient illégitimes. L’immoralité pose des problèmes dans notre prédication de la “bonne nouvelle”. Bien des gens admettent que nous possédons la vérité, mais ils ne se sentent pas capables d’effectuer dans leur vie tous les changements nécessaires pour devenir témoins de Jéhovah. Pourtant, certains y parviennent, soit en se mariant, soit en se séparant de la personne avec qui ils vivent en concubinage. La vérité peut affranchir quelqu’un de plus d’une façon. — Jean 8:32.

Le jeu, très pratiqué ici, est un autre vice qu’une personne peut vaincre grâce à une connaissance exacte de la vérité. À cet égard, on ne peut trop insister sur l’importance de l’étude familiale et de la fréquentation des réunions, comme le prouve le rapport suivant. Un jeune garçon, membre d’une famille théocratique, sortit avec sa grand-mère qui n’est pas témoin de Jéhovah. Voyant une dame qui vendait des billets de loterie, la grand-mère décida d’en acheter un. La dame suggéra que le petit garçon choisisse un billet, disant que cela porterait chance à sa grand-maman. Mais le petit garçon refusa net, disant : “Nous [témoins de Jéhovah] ne comptons pas sur la chance pour vivre ; mon père travaille dur pour gagner sa vie.” Les deux femmes furent stupéfaites par cette prise de position. Ce petit garçon n’est pas encore proclamateur, mais son respect des principes justes a rendu un bon témoignage à la vérité.

Le fils d’une famille de témoins venait de commencer à aller à l’école lorsqu’il a été sévèrement puni par l’institutrice pour avoir refusé de chanter “Bon anniversaire” avec le reste de la classe le jour de l’anniversaire de l’enseignant. N’ayant jamais eu affaire aux enfants des témoins de Jéhovah, l’institutrice ne croyait pas le petit garçon quand il lui a dit qu’il ne célébrait pas les anniversaires. La situation a été aggravée par le fait que l’un de ses petits camarades avait lui aussi refusé de chanter, si bien que la dame pensait que le jeune témoin était le “meneur” d’une nouvelle sorte de rébellion. Cependant, lorsque sa mère est allée à l’école expliquer notre position à l’institutrice, celle-ci s’est excusée d’avoir frappé l’enfant. La fermeté de ce dernier a donc permis à sa mère de rendre un bon témoignage.

Ici à Curaçao, des personnes de tous les milieux apprécient beaucoup nos périodiques. Par exemple, un Hollandais qui avait  critiqué sévèrement la Bible accepta à contrecœur un exemplaire de Réveillez-vous ! en néerlandais. Il le lut cependant, et maintenant il prend régulièrement nos deux périodiques. Il est enchanté des excellents renseignements qu’ils contiennent, et dernièrement il a dit que les rédacteurs de Réveillez-vous ! doivent tous être des savants ou des professeurs. Lorsque nous diffusons les périodiques, nous sommes obligés d’en avoir en quatre langues : néerlandais, anglais, espagnol et papiamento. Au cours de l’année, une congrégation a placé en moyenne 18,5 périodiques par mois et par proclamateur, une autre 17, et d’autres congrégations ont obtenu des résultats semblables. Très souvent le placement d’un périodique est le premier pas permettant à un proclamateur d’aider quelqu’un à progresser dans la vérité.

ARUBA (ÎLE) Population : 59 813

Proclamateurs (max.) : 169 Proportion : 1 pour 354

Ce n’est pas fortuitement que notre texte annuel pour 1970 a été Matthieu 28:19, qui déclare : “Allez donc et faites des disciples (...) les baptisant.” Jamais autant de nouveaux témoins de Jéhovah n’avaient été baptisés à Aruba ! Il y en a eu vingt, à côté d’un seul l’année dernière.

Une dame de soixante-dix-sept ans s’est fait baptiser cette année. Toute sa vie elle a habité face à la mer, mais jusqu’au jour de son baptême elle ne s’y était jamais baignée. Ainsi, une connaissance exacte de la vérité et le désir d’obéir à Jéhovah peuvent amener une personne à faire des choses dont elle se croyait incapable, telles qu’annoncer de maison en maison la “bonne nouvelle” du Royaume établi, répondre aux quatre-vingts questions du livre Lampe et être complètement plongée dans l’eau.

Un rapport peu banal concerne une femme d’Aruba qui était un pilier de l’Église catholique. Elle avait même acheté une maison près de l’église, afin d’être sur place pour pouvoir participer à toutes les activités paroissiales. Dernièrement, l’un de ses fils lui a prêté le livre Paradis. Elle l’a lu et a reconnu qu’il contient la vérité. Elle a téléphoné à un témoin pour lui commander un exemplaire de ce livre. Lorsque le proclamateur l’a visitée, il a découvert que cette dame possédait une excellente connaissance de la vérité. Elle avait déjà débarrassé sa maison de ses images. Pour aider pécuniairement les membres de sa famille, elle prêtait de l’argent à court terme à un taux d’intérêt élevé, mais à présent sa conscience la tourmentait, si bien qu’elle a réduit de moitié le taux d’intérêt. Elle a accepté une étude et aussitôt elle a commencé à fréquenter la congrégation locale. Lors du trente-cinquième anniversaire de mariage de cette dame et de son mari, certains de leurs enfants voulaient organiser une grande réception. Au lieu de cela, la mère, le père et leur plus jeune fille ont assisté à l’assemblée de circonscription, ce qui leur a procuré beaucoup de plaisir, à la grande consternation des autres enfants.

 BONAIRE (ÎLE) Population : 8 099

Proclamateurs (max.) : 17 Proportion : 1 pour 476

Au début de l’année de service deux sœurs pionniers spéciaux ont été transférées de Curaçao à Bonaire. Malgré de grandes difficultés elles ont travaillé très dur, mais non sans obtenir quelques bons résultats. Par exemple, en ce qui concerne la prédication, on n’avait jamais placé autant de livres et de périodiques, ni fait autant d’abonnements, et on n’avait jamais conduit autant d’études. Nous sommes confiants qu’en temps voulu Jéhovah fera croître toutes ces graines qui ont été plantées et arrosées.

L’activité des pionniers spéciaux commence déjà à porter du fruit. L’une des sœurs a placé un livre Vérité en allant de maison en maison. Elle a fait la visite et pris rendez-vous pour une étude le jour où le mari ne travaillerait pas et pourrait assister aussi à l’étude. Bientôt le mari et la femme ont fréquenté les réunions à la Salle du Royaume. Tous deux ont déjà pris part à la prédication, et maintenant ils projettent d’assister à l’assemblée de district dans l’île d’Aruba, avec onze autres personnes de Bonaire.

TERRE-NEUVE Population : 510 000

Proclamateurs (max.) : 902 Proportion : 1 pour 565

Terre-Neuve étant une île, les proclamateurs de la bonne nouvelle accomplissent également leur ministère en visitant les bateaux du port. Lorsqu’il rencontra un officier sur un navire, un frère eut la surprise de l’entendre dire : “C’est bizarre que vous soyez venu ce matin. La nuit dernière, allongé sur ma couchette, j’ai regretté de ne pas avoir une bonne lecture, comme la Parole de Dieu, et voici que vous me présentez ces livres.” Il les accepta volontiers, et des dispositions furent prises pour une étude par correspondance. Ce proclamateur fut tellement réjoui du succès qu’il avait eu en prêchant au port qu’il se fit inscrire comme pionnier de vacances et accomplit ce service pendant cinq mois, plaçant un total de 914 livres.

Deux pionniers désiraient beaucoup toucher les milieux universitaires avec le livre Évolution, aussi décidèrent-​ils d’aborder les étudiants lorsqu’ils se rendaient d’un cours à l’autre. Ils placèrent de cette façon plus de 500 livres Évolution, et un groupe d’étudiants fit le nécessaire pour qu’un des pionniers vienne en classe prononcer un discours sur le sujet “Pourquoi les témoins de Jéhovah ne croient pas à l’évolution”. Quelle ne fut pas la joie des pionniers de voir sept étudiants assister aux réunions à la Salle du Royaume pour s’instruire davantage ! Les pionniers s’efforcent toujours de prêcher à d’autres étudiants pour leur présenter le livre Évolution et leur proposer une étude biblique gratuite à domicile.

 Il est vraiment merveilleux de voir comment Jéhovah dirige actuellement ses serviteurs vers les “brebis”. Un proclamateur nous écrit : “Une dame qui étudiait depuis quelque temps avec les témoins de Jéhovah avait du mal à assister régulièrement aux réunions à cause de l’opposition de sa famille. Cependant, elle aimait la vérité et profitait de toutes les occasions pour en parler. Lorsqu’une famille catholique est venue habiter dans la maison voisine, elle n’a pas attendu longtemps avant de rendre témoignage à la mère. L’intérêt de cette voisine a été éveillé quand elle s’est rendu compte qu’après avoir été à l’église pendant des années, elle ignorait toujours le nom de Dieu. Elle a compris que sa religion laissait à désirer. Elle et son mari, tous deux catholiques, étaient tellement troublés qu’ils n’arrivaient plus à dormir. La femme a essayé plusieurs fois de se mettre en rapport avec les témoins de Jéhovah, mais sans succès. Finalement, en désespoir de cause, elle a fait plusieurs kilomètres à pied jusqu’à une cabine téléphonique et, au prix de grands efforts, elle a réussi à téléphoner à un surveillant de congrégation, en lui demandant instamment une étude biblique. Dès que l’étude a été commencée, le prêtre s’est intéressé à la famille et a proposé d’emmener les enfants en pique-nique, dans l’espoir de dissuader les parents de poursuivre l’étude. Mais le père a tout de suite vu l’hypocrisie de ce geste et a décidé de rompre avec l’Église. Constatant son échec le prêtre a envoyé plusieurs membres des Chevaliers de Colomb chez cette famille pour l’amener à abandonner l’étude, mais cette démarche aussi a échoué. Après trois études seulement, tous les membres de cette famille ont assisté à une assemblée de circonscription, et ce qu’ils ont entendu leur a tellement plu que la semaine suivante ils se firent rayer du registre de l’Église catholique. Quelle joie de les voir tous présents aux réunions et actifs dans le service !”

La suggestion de commencer des études “par relations” s’est révélée très efficace à Terre-Neuve, et a contribué à l’accroissement du nombre de nos études. Une étude biblique a été commencée avec un homme, sa femme et leur fille. “Par relations”, la sœur de l’homme, son mari et leurs cinq enfants ont commencé à étudier. Ce deuxième homme exerçait le métier de constructeur de bateaux. Son frère a accepté, lui aussi, de suivre le cours biblique de six mois. Mais ce n’est pas tout. La mère, une sœur et une nièce de la femme du constructeur de bateaux ont également voulu une étude biblique. L’adjoint du constructeur de bateaux et sa femme se sont intéressés à la vérité, ce qui a donné une autre étude. L’adjoint a parlé à ses parents du cours biblique qu’il suivait, et eux aussi ont désiré une étude. Pour revenir à l’homme qui avait le premier accepté une étude, il a également parlé de cette disposition à son frère ; celui-ci a été heureux  d’étudier aussi. En outre, toujours “par relations”, une étude a été commencée avec l’ami de cet homme et sa femme. Puis les parents de la femme se sont intéressés au message et ont accepté une étude biblique. Ainsi, grâce à cette méthode consistant à commencer des études bibliques “par relations”, trente personnes sont en train d’apprendre la vérité qui conduit à la vie éternelle.

L’année de service 1970 s’est achevée en beauté avec l’assemblée de district des “Hommes de bonne volonté”, qui s’est tenue à St-Jean. Nous avons eu la joie de voir 47 personnes se faire baptiser pour symboliser l’offrande de leur personne à Dieu, et 1 659 personnes, — assistance record, — ont écouté le discours intitulé “La race humaine sera sauvée, — par le Royaume”. Tous les assistants étaient heureux d’apprendre que la prochaine assemblée de district se tiendra à St-Jean du 18 au 22 août 1971.

NOUVELLE-ZÉLANDE Population : 2 820 814

Proclamateurs (max.) : 5 574 Proportion : 1 pour 506

L’année de service 1969-​1970 a commencé en Nouvelle-Zélande avec la joyeuse perspective de tenir l’assemblée “Paix sur la terre” au début de novembre. Quel enrichissement spirituel nous avons reçu à cette assemblée ! L’année a pris fin avec quatre assemblées de district des “Hommes de bonne volonté”. Le rapport annuel révèle que pour la première fois le nombre des heures passées dans le ministère et le total des périodiques diffusés ont dépassé le million ! Assurément les frères et sœurs ont été très occupés ici à parler à leurs semblables des vérités du Royaume.

Parfois l’occasion de rendre témoignage se présente là où on travaille. Lors d’une discussion au bureau concernant la fin du monde, on s’est moqué d’une jeune sœur mariée lorsqu’elle a suggéré à ses collègues de prendre une bible et de lire le vingt-quatrième chapitre de Matthieu. Mais quelques jours plus tard, une jeune femme qui travaille dans le même bureau s’est approchée de la sœur en lui disant qu’elle avait lu ce passage de la Bible et que cette lecture l’avait beaucoup impressionnée. Le vendredi, la sœur lui a apporté le livre Vérité, et le lundi suivant la jeune femme lui a demandé ce qu’elle devait faire pour devenir témoin de Jéhovah. La première étude biblique conduite avec elle et son mari a duré jusqu’à deux heures du matin, tellement ils lui ont posé de questions. Ils étaient frappés par ce qu’ils apprenaient à tel point que, pour la première fois de leur vie, ils ont prié Jéhovah avant de se coucher. Après la troisième étude, ils ont commencé à assister à toutes les réunions, et aujourd’hui, moins d’une année plus tard, tous deux se sont débarrassés de l’habitude de fumer, ils prêchent régulièrement et comptent prendre le baptême à la prochaine assemblée. Le sage n’a-​t-​il pas dit : “Dès le matin  sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais point ce qui réussira, ceci ou cela.” — Eccl. 11:6.

Deux pionniers spéciaux, mari et femme, ont décidé qu’ils pouvaient améliorer leur ministère s’ils s’occupaient davantage des absents. Presque aussitôt, ils ont commencé trois nouvelles études bibliques avec des personnes qui étaient absentes lors de leur premier passage. Comme ces pionniers étaient heureux d’avoir revisité fidèlement ces maisons quand ils ont entendu l’un de ces nouveaux étudiants de la Bible dire : “Je me rends compte que je dois étudier et assister aux réunions aussi souvent que possible, car je vois que le temps se fait court. Je suis déjà reconnaissant à Jéhovah, mais je désire ardemment que ma reconnaissance soit plus profonde encore.” Lorsqu’ils ont contrôlé les résultats de leur ministère, ces deux pionniers spéciaux ont découvert qu’ils avaient obtenu plus de 50 pour cent de leurs abonnements en revenant chez les absents. Ils ont donc décidé de se livrer à une expérience. Ils ont choisi deux rues de leur territoire comportant 48 maisons. Lors des premières visites, ils ont trouvé 31 personnes et placé 6 périodiques. Mais lorsqu’ils ont revisité les 17 autres maisons où ils n’avaient trouvé personne, ils ont placé 21 périodiques, 2 livres et fait un abonnement. Ces pionniers conviennent qu’il faut du temps pour préparer la liste des absents et les visiter fidèlement, mais ces efforts sont amplement récompensés par les résultats obtenus.

Un autre frère a des raisons d’être convaincu qu’un manque d’intérêt ne devrait pas nous décourager d’aller régulièrement de maison en maison. Un jour, dans la campagne, sa voiture est tombée en panne devant une maison dont les occupants avaient toujours refusé d’écouter la vérité. La situation aidant, il a pu entrer en conversation avec la dame. Après avoir parlé de choses et d’autres, il a amené la discussion sur les vérités de la Bible. À sa grande surprise, la dame a répondu favorablement. Rendez-vous a été pris pour rencontrer le mari. Lors de cette deuxième visite, le frère a invité ce ménage à assister à la Commémoration. Que quelqu’un soit prêt à faire quarante kilomètres pour venir les chercher et les amener à la réunion a profondément frappé cet homme et cette femme. Ils ont beaucoup apprécié l’accueil chaleureux dont ils ont été l’objet. Bientôt, eux et leurs enfants étudiaient le livre Vérité. Le mari a écrit à son Église pour se faire rayer du registre et, grâce à l’“épée de l’esprit”, il a confondu le ministre qui essayait de le dissuader d’étudier la Bible en compagnie des témoins de Jéhovah. Actuellement, moins de quatre mois plus tard, ils assistent régulièrement aux réunions et cherchent à se qualifier pour pouvoir annoncer la “bonne nouvelle”. Le frère qui les a trouvés écrit : “Les anges m’ont-​ils aidé à diriger ces brebis vers l’organisation de Jéhovah ? Jéhovah le sait. Quant à moi, je sais que cette famille se trouve actuellement  sur le chemin de la vie et que nous ne devrions pas nous décourager de chercher les brebis en allant de maison en maison.”

Nous qui sommes en Nouvelle-Zélande avons été très réjouis de voir tant de frères des autres pays présents à notre assemblée “Paix sur la terre” en novembre dernier, et je sais que les frères et sœurs ici désirent se joindre à moi pour envoyer l’expression de leur chaleureux amour chrétien à toute l’association des frères du monde entier.

COOK (ÎLES) Population : 19 777

Proclamateurs (max.) : 9 Proportion : 1 pour 2 197

Cette année, en avril, un ménage maori a quitté la Nouvelle-Zélande et est allé aux îles Cook pour y servir comme pionniers spéciaux. Cela était providentiel, puisque leur arrivée coïncidait avec le départ d’un frère qui y était allé il y a un peu plus d’un an pour servir là où le besoin est grand, mais dont le contrat de travail n’avait pas été renouvelé. Les pionniers spéciaux disent que grâce à l’abondance de fruits tropicaux ils ne risquent pas de mourir de faim, mais ils s’intéressent surtout à une autre sorte de fruits, celui qui consiste à faire des disciples.

L’un des pionniers spéciaux a commencé une étude avec un pasteur pentecôtiste, et l’étude s’est poursuivie pendant plusieurs semaines. La plupart des pentecôtistes appartenant à son groupe ont, eux aussi, commencé à étudier le livre Vérité. Puis un représentant itinérant de l’Église pentecôtiste a intimidé le pasteur et certaines de ses ouailles, en leur faisant croire que s’ils étudiaient la Bible avec les témoins de Jéhovah ils affligeraient l’esprit saint. L’étude a donc cessé. Mais ce sont surtout ceux qui parlaient en langues sous l’influence des démons qui se sont laissé influencer. Plus de la moitié du groupe continue d’étudier avec le pionnier spécial, et maintenant certains assistent aux réunions.

Bien qu’il n’y ait pas encore de congrégation, toutes les réunions se tiennent chaque semaine. Il n’y a que neuf proclamateurs, y compris les pionniers, et pourtant environ trente personnes, sans compter les enfants, assistent à l’étude de La Tour de Garde qui se tient le dimanche matin. Un dimanche sur deux, il y a un discours public. Après le déjeuner, les frères sortent dans le champ avec les pionniers spéciaux. Pendant le mois de juillet, ils ont fait une moyenne de dix-huit heures par proclamateur, et presque une étude biblique. Jéhovah a tellement béni leur travail qu’on envisage de chercher une Salle du Royaume. Sans aucun doute, l’activité théocratique prend rapidement de l’extension dans les îles Cook.

NICARAGUA Population : 1 941 934

Proclamateurs (max.) : 1 446 Proportion : 1 pour 1 343

Depuis quelques années, nous étions dans l’impossibilité de visiter les territoires isolés à cause du grand intérêt manifesté dans  les régions où il existe déjà des congrégations. À présent, cependant, l’accroissement au sein de l’organisation nous a permis de nous occuper davantage des territoires isolés, et nous avons obtenu d’excellents résultats. Deux pionniers spéciaux ont été envoyés dernièrement dans une région tout à fait isolée. À partir de la première semaine ils ont pu organiser des réunions. À la fin du deuxième mois, seize personnes étaient inscrites à l’École du ministère théocratique, et trente assistaient à l’étude de La Tour de Garde. Dix proclamateurs ont fait une moyenne de trente-six heures de prédication par mois. Après quatre mois seulement de travail dans ce territoire isolé, seize proclamateurs remettent un rapport, et l’un des pionniers spéciaux nous informe qu’entre soixante et soixante-dix personnes assistent régulièrement aux réunions le dimanche.

Trois stations de radio diffusent actuellement le programme de la Société. Un serviteur de circonscription nous dit que presque tous les habitants d’une commune écoutent ce programme et l’apprécient. Quand il allait de maison en maison, il pouvait suivre tout le programme puisque tout le monde l’écoutait, et en allant d’une maison à l’autre il l’entendait continuellement.

Il semble que même certains chefs religieux changent d’opinion à notre sujet. L’évêque et un prêtre catholiques d’une ville ont déclaré publiquement que les témoins de Jéhovah accomplissent une œuvre excellente qui est très utile. Un prédicateur évangéliste a étudié trois chapitres du livre Vérité, puis, en cachant ce livre dans sa bible, il s’en est servi pour donner ses leçons à l’école du dimanche. En outre, tous ses sermons s’inspiraient d’un chapitre du livre Vérité. Maintenant, il a rompu avec le faux culte et s’est joint à nous pour prêcher conformément aux commandements de Jésus. Une sœur d’une autre ville nous écrit : “Un jour que j’allais de maison en maison, une dame à qui je parlais a demandé à son prêtre, qui se trouvait chez elle, si elle pouvait prendre nos publications. Le prêtre m’a demandé comment il pourrait se procurer tous les numéros de La Tour de Garde et de Réveillez-vous ! Je lui ai proposé de s’y abonner. Il m’a dit de passer le voir à son bureau à midi. C’est ce que j’ai fait, et il s’est abonné aux deux périodiques et a pris le livre Vérité. Par la suite, lors d’une nouvelle visite, il a accepté le livre Évolution, et maintenant j’ai pris rendez-vous pour commencer une étude.”

Les frères de certaines régions doivent faire de gros efforts pour assister aux réunions. Souvent ceux qui ont les plus grands obstacles à surmonter sont ceux qui y assistent le plus assidûment. Le serviteur de district nous rapporte que douze proclamateurs sont obligés de marcher pendant deux heures dans chaque direction pour assister aux réunions, et pourtant ils sont rarement absents. Un serviteur de circonscription a remarqué qu’une sœur pleurait pendant les quinze premières minutes des réunions. Il a demandé au surveillant s’il savait pourquoi cette sœur versait  des larmes au début de chaque réunion. Le surveillant lui a expliqué qu’elle souffrait d’hypertension et avait des rhumatismes dans les jambes, et qu’il fallait quinze minutes pour que les douleurs deviennent supportables. Cependant, à moins qu’elle ne soit alitée, elle est l’assistante la plus assidue aux réunions.

NIGERIA Population : 55 670 052

Proclamateurs (max.) : 85 358 Proportion : 1 pour 652

La filiale de la Société à Lagos s’occupe de l’œuvre du Royaume au Nigeria, au Cameroun, au Niger et en Guinée équatoriale.

L’assemblée “Paix sur la terre” tenue du 17 au 21 décembre à Ilesha a été l’un des grands événements de l’année de service écoulée. La guerre civile battait son plein, si bien que nos frères ibos n’ont pas pu y assister. Néanmoins, il y a eu une assistance de 97 201 personnes. Étant donné que notre neutralité à l’égard de la rébellion et de la guerre civile était bien connue, l’armée a coopéré pleinement avec les frères. Non seulement ces derniers ont reçu des laissez-passer pour leurs véhicules, mais tous les soldats qui gardaient les barrages routiers ont reçu l’ordre écrit de “traiter avec politesse et d’aider au besoin” les témoins se rendant à l’assemblée ou en revenant.

La tentative du “Biafra” de faire sécession et de former un gouvernement indépendant échoua, et la guerre prit fin le 15 janvier 1970. Nous avons aussitôt visité cette région pour réconforter et encourager nos frères, soulager leurs souffrances en leur fournissant des denrées, des médicaments et des vêtements, et pour réorganiser l’œuvre. Nous sommes reconnaissants du don de 10 000 dollars envoyé par le bureau du président pour compléter la somme que nous avions recueillie localement en vue de notre plan de secours et de réorganisation. Nos frères avaient beaucoup souffert. Non seulement ils avaient dû supporter les souffrances indescriptibles dues aux bombardements aériens, à la famine et aux épidémies, mais en tant que témoins de Jéhovah ils ont encore été poursuivis et persécutés à cause des campagnes de recrutement. Les nombreux cas de délivrance miraculeuse ont convaincu nos frères que Jéhovah est un Dieu qui sauve. Certains frères ont survécu après avoir été enterrés vivants, fusillés par des pelotons d’exécution, battus et laissés pour morts, liés et brûlés, etc. Quelques frères ont été battus à mort pour avoir refusé de servir dans l’armée. Environ douze autres frères sont morts directement à cause de la guerre ; quelques-uns d’entre eux ont été tués parce qu’ils se sont opposés à ce que leurs femmes ou leurs filles soient violées. Seulement douze témoins environ ont cédé. À peu près deux cents enfants et quelques adultes sont morts par suite de la maladie connue sous le nom de kwashiorkor. Presque toutes les Salles du Royaume ont été cambriolées. Une cinquantaine environ sont totalement détruites, et il y en a autant  qui ont été endommagées par les bombardements aériens ou les combats au sol.

Un officier de l’armée du Biafra essaya par tous les moyens d’obliger les frères à prendre les armes, mais sans succès, bien qu’il n’eût aucune difficulté avec les hommes des autres religions. Le rapport que nous avons reçu déclare : “À la fin de la guerre, ce même officier s’est rendu chez un frère et a exprimé le désir de devenir témoin de Jéhovah. L’intégrité et la neutralité des frères dans le camp militaire avaient réussi à convaincre cet officier. Il a dit : ‘Je sais que c’est là la vraie religion.’ À présent il étudie en vue de prendre le baptême.” Il existe des dizaines de cas semblables d’anciens officiers et soldats du Biafra qui apprennent maintenant la voie de la paix avec les témoins de Jéhovah.

Les journaux du Biafra publièrent des commentaires contre nos frères et excitèrent l’opinion publique contre eux. Le clergé se joignit à la propagande intense employée pour enrégimenter toute la population. Le refus de suivre la majorité était considéré comme du sabotage, ce qui servait de prétexte pour piller les maisons des frères et les attaquer personnellement. Beaucoup de jeunes frères furent emmenés de force dans des camps d’entraînement militaire, où ils furent battus brutalement lorsqu’ils refusèrent de devenir soldats. Dans le creuset de l’épreuve, comment leur foi allait-​elle résister ?

Citons le cas d’un jeune pionnier. Lorsqu’il déclara qu’il était déjà un soldat du Christ, on le frappa à la tête en disant : “Ton affectation comme soldat du Christ est caduque ; à présent tu es un soldat du Biafra.” Bien loin de céder, ce jeune frère répondit courageusement : “Jéhovah ne m’a pas encore informé que ma nomination comme l’un de ses soldats est caduque, aussi je considère qu’elle est valable jusqu’à nouvel ordre de sa part.” Malgré d’autres brutalités, il resta fidèle. Un autre jeune témoin fut torturé à mort dans un bunker souterrain. Nombre de frères furent battus cruellement, alors que d’autres furent pourchassés comme des bêtes. Après avoir répertorié des dizaines de cas semblables, un serviteur de circonscription a ajouté cette remarque : “Ils ont prouvé qu’ils étaient bâtis avec des matériaux à l’épreuve du feu.” Un autre serviteur a fait ce commentaire : “Il est réconfortant de voir comment Jéhovah a soutenu ses serviteurs pendant les jours troublés de la guerre. Il a fortifié notre foi et nous a insufflé du courage. Nous remercions nos frères du monde entier qui ont prié pour nous et dont les prières ont été exaucées si merveilleusement.”

Un chef polygame très en vue, ancien juge de la cour d’appel, accepta le livre Vérité et une étude. Il comprit très vite où était son devoir et décida d’agir en conséquence. Réunissant ses quatre femmes, il leur expliqua sa position et leur annonça qu’il garderait sa première femme et renverrait les autres, tout en subvenant à leurs besoins aussi longtemps que ce serait nécessaire. Mais les quatre femmes se mirent en colère et réunirent leurs familles, si  bien qu’en quelques jours presque tous les membres du clan prirent position contre lui et essayèrent de l’obliger à revenir sur sa décision. Mais il tint ferme. Il confirma clairement sa position par écrit, en précisant qu’il n’exigerait pas le remboursement de la dot (ou lobola) et qu’au besoin il resterait seul. Au bout d’un temps assez long, sa première femme l’a rejoint, et maintenant ils vivent heureux ensemble. Aux dernières nouvelles cet homme étudie en vue de prendre le baptême.

La Parole de Dieu expliquée dans le livre Vérité peut convertir même des sorciers et des prêtres fétichistes. Une étude conduite avec l’un de ces prêtres l’a amené à abandonner la polygamie, à détruire tous les accessoires du culte démonolâtrique et à cesser ses activités comme prêtre fétichiste. Quand il va de porte en porte pour annoncer la Parole de Dieu, les gens étonnés lui demandent pourquoi il le fait. Il leur répond : “Les gris-gris sont sans vie. J’ai pris position pour l’Auteur de la vie, Jéhovah.”

CAMEROUN Population : 5 150 000

Proclamateurs (max.) : 14 012 Proportion : 1 pour 368

L’année de service 1970 offrait dès le début d’excellentes perspectives de pouvoir rendre un témoignage accru au Cameroun, au Gabon, en Guinée équatoriale et au Tchad. Bien que l’œuvre ait été interdite avant la fin de l’année dans trois de ces quatre territoires et que tous les missionnaires étrangers en aient été expulsés, l’étendue du témoignage n’a pas diminué pour autant.

L’assemblée nationale “Paix sur la terre” tenue à Douala au début de décembre fut l’événement théocratique le plus important qui ait jamais eu lieu au Cameroun. Plus de 27 000 personnes assistèrent à la réunion publique, et il y eut 1 678 baptisés. Ce même mois, la famille du Béthel s’installa dans le nouveau bâtiment destiné à être le siège de l’œuvre, heureuse d’utiliser ce nouvel immeuble à la louange de Jéhovah. Exactement cinq mois plus tard, soit le 14 mai, le gouvernement mit les scellés sur ce bâtiment après l’annonce de l’interdiction de l’œuvre. Le lendemain, l’œuvre fut interdite en Guinée équatoriale. Deux semaines auparavant, les autorités gabonaises avaient dissous l’organisation légale des témoins de Jéhovah dans leur pays.

Par le moyen de l’intimidation, d’admonestations, de moqueries, de menaces, de coups et d’arrestations le gouvernement, agissant sous le couvert du parti politique, tenta d’obliger les témoins à abandonner leur position biblique de neutralité à l’égard des affaires politiques. A-​t-​il réussi ? La plupart des témoins ici prouvèrent qu’ils étaient comme les apôtres, qui, après avoir été battus de verges et sommés de ne plus parler sur la base du nom de Jésus, “s’en allèrent de devant le Sanhédrin, se réjouissant de ce qu’ils avaient été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom”. Un petit nombre de peureux cessèrent de prêcher, et quelques lâches trahirent leurs frères.

 Les rapports suivants montrent quelles méthodes brutales furent utilisées pour contraindre les témoins à prendre part aux élections politiques. Ils soulignent également le fait que la liberté religieuse a été supprimée au Cameroun.

Le matin du 7 juin, le jour des élections, le commandant de brigade de la gendarmerie locale et trois gendarmes se présentèrent chez frère N—— pour l’obliger à voter. Ne le trouvant pas chez lui, ils se rendirent l’après-midi sur les lieux de son travail, accompagnés du sous-préfet et d’un groupe de membres du parti. Là, ils enfoncèrent la porte derrière laquelle le frère se réfugiait et, sous les applaudissements et les moqueries, ils le saisirent et le firent monter dans un camion où, pour reprendre ses propres termes, “j’ai trouvé huit frères déjà arrêtés couverts de sang”. Avant que le camion n’ait quitté la ville, le sous-préfet ordonna de faire descendre le frère et le livra à la foule qui le roua de coups. Le sous-préfet lui-​même lui donna des coups de pied près du cœur, si bien qu’il s’évanouit. Tout au long de la route menant à la gendarmerie de la ville voisine, d’autres témoins furent ramassés. Dès que le camion fut arrivé dans cette ville, le sous-préfet ordonna aux frères de descendre et de se coucher à plat ventre pour subir d’autres sévices avant d’être jetés en prison. Soixante-dix-huit témoins furent ainsi détenus jusqu’au 12 juin, date à laquelle plusieurs hauts fonctionnaires vinrent pour leur parler. Le sous-préfet leur demanda : “Quels sont ceux qui ne sont plus témoins de Jéhovah ?” Personne ne répondit. Frère N—— poursuit son récit en ces termes : “Il me désigna avec vingt-quatre autres comme les plus têtus. On nous conduisit à M——, et on nous fit entrer dans les locaux de la BMM (la brigade mixte mobile, — la police la plus redoutée). Là, on nous fouetta ; personnellement je reçus quarante-sept coups. Le 24 juin, on nous relâcha.” Pendant que frère N—— était détenu, sa maison fut perquisitionnée et toutes ses publications personnelles furent confisquées.

Au mois de juillet, neuf frères, pères de familles nombreuses, furent arrêtés. Ils furent détenus pendant plusieurs mois à Yaoundé, la capitale, sans passer en jugement, et furent ensuite envoyés dans des “centres” spéciaux appelés “Centres de rééducation civique” situés loin des régions habitées. Cet isolement est apparemment considéré comme indispensable pour inculquer “l’esprit civique” à ces chrétiens.

En recourant à ces méthodes brutales, nos adversaires espèrent intimider les témoins et les amener à renoncer à leur religion. Un frère nous dit que dans la ville de K——, le jour suivant les élections, sa maison fut cernée par des gendarmes et des membres du parti politique. Cassant les portes et les fenêtres, la foule se saisit de plusieurs frères et les livra aux autorités pour qu’ils  soient questionnés. Voici ce qu’écrit le frère : “Après qu’on nous a longuement interrogés, nous contraignant à renoncer à être témoins de Jéhovah, nous avons déclaré ouvertement et absolument que ‘NOUS NE RENIERONS JAMAIS LE NOM DE JÉHOVAH, LE DIEU SUPRÊME’. Nous étions excessivement battus jusqu’à nous arracher la peau, mais nous n’avons pas renié la foi. Durant les cinq jours que nous avons passés à la Brigade, nous étions soumis à de durs travaux, sans repos, chaque jour de 6 h à 18h. Après quelques jours de durs travaux, certains gendarmes s’exclamaient en toute honnêteté qu’ils n’avaient jamais vu des gens pareils, car nous étions toujours contents, travaillant avec grande joie. Ils nous avaient surnommés ‘les gens respectueux et honorables’. Nous avons trouvé dans notre cellule un frère, père de dix-huit enfants, né en 1911. Il était fort et ferme. Il avait dit au commandant qu’il servirait Jéhovah jusqu’au bout.” Ces frères furent détenus dix jours encore, puis relaxés.

Depuis l’interdiction, aucune prédication publique n’est permise. Cela n’empêche cependant pas les fidèles témoins d’accomplir l’ordre du Christ prescrivant de faire des disciples.

Nous voulons espérer que le gouvernement reviendra sur la décision qu’il a prise contre les témoins paisibles de ces pays, surtout lorsque leurs frères et les amis de la liberté du monde entier montreront leur consternation en écrivant aux responsables du gouvernement du Cameroun, pour exprimer la stupéfaction et le profond regret qu’ils ont éprouvés lorsqu’ils ont appris quelles méthodes brutales ont été utilisées contre les témoins et quelles fausses accusations ont été portées contre eux. Quelle que soit l’issue de cette affaire, nos frères font leurs ces paroles de Paul consignées dans Romains 8:38, 39 : “Car je suis convaincu que ni mort, ni vie, ni anges, ni gouvernements, ni choses ici présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre création ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Christ Jésus notre Seigneur.”

GUINÉE ÉQUATORIALE Population : 244 574

Proclamateurs (max.) : 443 Proportion : 1 pour 552

Les gens humbles et amis de la vérité en Guinée équatoriale attendent impatiemment le jour où le Paradis sera rétabli sur la terre sous le juste gouvernement de Jésus-Christ, le Prince de la paix.

Au cours de l’année de service écoulée, deux missionnaires, mari et femme, furent envoyés à Santa Isabel, la capitale de ce pays, pour prêcher parmi les indigènes. Ils avaient obtenu de bons résultats, puisque beaucoup de personnes écoutaient la vérité du Royaume et commençaient à faire des progrès. Puis, le 15 mai,  l’œuvre des témoins de Jéhovah fut interdite dans tout le territoire. Les pionniers spéciaux furent les premiers à être arrêtés et renvoyés dans leur pays d’origine. Les maisons des frères locaux furent perquisitionnées, les imprimés bibliques confisqués, et certains frères mis en prison. Plus tard, ils furent relaxés, mais on leur donna l’ordre de ne plus prêcher ni de tenir d’autres réunions.

La plupart des lettres que nous avons reçues proviennent de frères nigérians qui ont été renvoyés de ce pays. Ils constituaient la majorité des proclamateurs, mais une poignée de frères y sont restés et poursuivent l’œuvre. Tous les rapports ne nous sont pas parvenus. Un rapport déclare que tous nos périodiques sont séparés du reste du courrier et ne sont pas livrés. Ils s’amoncellent dans les locaux des services postaux. Néanmoins, l’œuvre consistant à paître les brebis se poursuit, et dernièrement, lorsqu’un frère a visité une congrégation, il y a eu un service de baptême. À cette occasion, huit personnes, dont quatre indigènes, ont symbolisé l’offrande de leur personne au Dieu très-haut.

NIGER Population : 2 870 000

Proclamateurs (max.) : 27 Proportion : 1 pour 106 296

Pendant l’année de service écoulée, l’œuvre du Royaume avait progressé régulièrement, un bon témoignage ayant été rendu dans certaines des villes principales. Le serviteur de circonscription nous dit que presque tous ceux qui savent lire dans Niamey, la capitale, possèdent le livre Vérité. Cependant, en règle générale, ce ne sont pas les indigènes qui acceptent la vérité, mais des étrangers venus d’autres pays africains pour travailler au Niger. Il n’y a qu’un petit nombre d’indigènes musulmans qui étudient avec les frères.

Vers la fin de l’année de service, les pionniers spéciaux à Niamey reçurent une lettre du ministre de l’Intérieur les informant que l’œuvre des témoins de Jéhovah ne serait plus tolérée au Niger. Ainsi, ce pays a suivi l’exemple du Cameroun, du Gabon et de Madagascar. Aussi les six pionniers spéciaux et un pionnier ordinaire à Niamey durent-​ils rentrer au Nigeria. Leur départ a laissé le petit groupe de proclamateurs de Niamey dans une position précaire, mais ils tiennent ferme malgré les difficultés. Il y a tout lieu de penser que les membres du clergé influencèrent l’esprit du ministre de l’Intérieur et l’incitèrent à envoyer cette lettre aux frères. Une demande l’invitant à revenir sur sa décision lui a été adressée, dans l’espoir que la liberté du culte sera de nouveau accordée aux témoins de Jéhovah.

Un membre très en vue de l’Église baptiste de Niamey, qui avait persécuté les frères et était l’un des piliers de son Église, dut se rendre au Nigeria, dans une région où il y a beaucoup de nos frères. Il a accepté une étude et a progressé rapidement dans la  vérité, si bien que sa disposition de cœur a changé. Il en est résulté qu’il se trouvait parmi les 3 425 personnes baptisées à l’assemblée nationale tenue à Ilesha, au Nigeria. Cette nouvelle a porté un coup très dur aux baptistes de Niamey, et leur pasteur leur a interdit formellement d’avoir des rapports quelconques avec les témoins de Jéhovah.

NORVÈGE Population : 3 867 419

Proclamateurs (max.) : 5 555 Proportion : 1 pour 696

Beaucoup de Norvégiens habitent dans des territoires non attribués, c’est pourquoi nous avons encouragé les frères à penser à eux pendant leurs vacances. L’été dernier, nombre de familles et de groupes de proclamateurs ont répondu à l’appel, si bien qu’ils ont pu visiter des territoires non attribués habités par 530 000 personnes. Nous avons également encouragé les frères à s’établir là où le besoin est plus grand, et les nombreuses familles qui l’ont fait ont été abondamment bénies.

Un frère a pris note du conseil donné dans Notre ministère du Royaume invitant les proclamateurs à visiter leurs parents pour leur rendre témoignage. Il s’est réservé une soirée par semaine pour appliquer cette suggestion, et il a commencé par visiter sa sœur. Ne voulant pas froisser son frère, cette personne a accepté d’étudier, mais plutôt à contrecœur et sans enthousiasme. Bientôt cependant son intérêt s’est éveillé, et maintenant elle, son mari et leur fille participent régulièrement aux réunions et vont prochainement aller prêcher. Le frère charnel du premier témoin s’intéresse lui aussi au message. Sa famille et lui étudient et tous assistent à présent aux réunions.

Les jeunes chrétiens peuvent rendre un excellent témoignage à l’école en gardant leur neutralité. Voici le cas d’une adolescente âgée de quinze ans : À l’occasion d’une fête nationale pour la paix, la classe devait observer deux minutes de silence, après quoi toutes les élèves se lèveraient et entonneraient un chant patriotique. La jeune sœur est allée voir le professeur auparavant, et lui a expliqué qu’elle ne pouvait prendre part à cette cérémonie. Elle en a donc été exemptée, mais à condition qu’elle explique ensuite sa position à la classe. C’est ce qu’elle a fait avec courage, en précisant que c’était une question de principe et non une provocation. À la fin, elle a remis un dépliant à toutes ses camarades de classe. Une semaine plus tard, elle les a abordées dans la cour de récréation pour leur demander si elles voulaient accepter l’offre d’étudier la Bible. Sept d’entre elles sont venues chez la jeune sœur pour parler de la Bible, et deux ont accepté de l’étudier à l’aide du livre Vérité pendant six mois. Or, cette jeune sœur est d’une nature très timide, mais parce qu’elle a compté sur Jéhovah elle a pu rendre ce témoignage et elle a été abondamment bénie.

 Le rapport suivant souligne l’importance de visiter même ceux qui à maintes reprises ont refusé d’écouter. Deux sœurs allaient de porte en porte. L’une d’elles a déclaré : “La dame qui habite ici s’est toujours montrée opposée chaque fois que j’ai frappé à sa porte, mais je vais quand même essayer encore une fois.” La porte s’est ouverte et la sœur avait à peine prononcé quelques mots que la dame leur a dit : “Êtes-​vous témoins de Jéhovah ?” À leur grande surprise, les sœurs ont été invitées à entrer. La dame leur a dit que son frère avait toujours été plutôt sauvage, mais qu’il a changé complètement depuis qu’il étudie avec les témoins. Elle avait donc décidé de parler à ces derniers la prochaine fois qu’ils viendraient frapper à sa porte. Une étude a commencé séance tenante.

Nous avons eu une année de service merveilleuse. Parmi les faits notables, citons la parution des livres Évolution et Vie éternelle en norvégien, et les assemblées de district où il y a eu 7 849 assistants et 172 baptisés. Nous sommes très reconnaissants envers Jéhovah de ces bénédictions.

OKINAWA (ÎLES) Population : 968 000

Proclamateurs (max.) : 450 Proportion : 1 pour 2 151

Les frères d’Okinawa peuvent regarder en arrière et voir que Jéhovah leur a accordé de l’accroissement et des bénédictions au cours de l’année passée. Le nombre moyen des proclamateurs a presque doublé en l’espace de quatre années, puisqu’il est passé de 210 en 1966, à 402 cette année. Les frères visitent systématiquement le territoire, et des “brebis” se manifestent dans toutes les couches sociales. Cette année, beaucoup de jeunes gens se sont engagés sur la voie de la vérité. Nombre de lycéens et de jeunes étudiants d’université ont pris fermement position pour la vérité malgré l’opposition de leurs parents, et certains d’entre eux sont devenus pionniers.

Étant donné qu’ici les maisons ne portent pas de numéros comme dans les pays occidentaux, et que les rues n’ont aucun nom ou numéro pour les identifier, la seule façon de parcourir systématiquement le territoire consiste à faire le tour d’un pâté de maisons, en visitant toutes les ruelles jusqu’à ce que nous rencontrions le proclamateur venant dans l’autre sens. Malgré tout, il arrive qu’une maison soit visitée plusieurs fois le même jour, ce qui n’empêche pas les “brebis” d’accepter la vérité. En voici un exemple : Lors d’un témoignage en groupe organisé un jour de février, nous présentions l’abonnement à La Tour de Garde, et un proclamateur a abonné une étudiante d’université. Quelques minutes plus tard, un autre proclamateur est passé et lui a placé le livre Vérité. Un peu plus tard, un troisième proclamateur, une  sœur, l’a visitée et, apprenant qu’elle avait déjà pris l’abonnement et un livre, lui a donné son numéro de téléphone et l’adresse de la Salle du Royaume, en l’invitant à assister aux réunions. Ce même dimanche matin, cette jeune fille a téléphoné à cette troisième proclamatrice et l’a accompagnée à la Salle du Royaume. Puisqu’elle désirait étudier deux fois par semaine, des dispositions ont été prises en conséquence, et elle a fait de rapides progrès. Un mois et demi après avoir assisté à sa première réunion, cette jeune fille a pris part au service. Au bout de trois mois, elle avait achevé d’étudier le livre Vérité, et elle a été baptisée à notre assemblée de circonscription au mois de juin, quatre mois après avoir été visitée pour la première fois.

On peut aider son conjoint à apprécier la vérité en acceptant de loger le serviteur de circonscription, comme le prouve le rapport suivant. Disposant d’une chambre inoccupée, une sœur a demandé à son mari si le serviteur de circonscription pouvait loger chez eux. Le mari n’y voyait pas d’inconvénient. Sa femme lui avait souvent parlé de la vérité, mais jusque-​là cet homme n’avait manifesté aucun intérêt, et il partait chaque fois qu’elle étudiait. Mais lorsque le serviteur rentrait le soir, le mari lui posait des questions, et grâce aux réponses aimables et logiques que le frère lui donnait à l’aide de la Bible, cet homme s’est rendu compte que sa femme avait trouvé la vérité. Le serviteur lui a fait une telle impression au cours de cette semaine qu’il a accepté d’étudier. À présent, il est devenu un frère, et comme il est commerçant, il a pu s’arranger avec sa femme pour être pionnier. Il se réjouit maintenant de ce privilège.

Si l’on manifeste les fruits de l’esprit là où on travaille, on peut aider d’autres personnes à accepter la vérité. En voici la preuve. Un frère employé comme dépanneur par la compagnie aérienne Northwest Airlines avait un comportement si différent de ses camarades de travail qu’un autre mécanicien a remarqué sa gentillesse et sa serviabilité, à la différence des autres qui ne voulaient jamais l’aider ni lui faire part des secrets du métier. Interrogé à ce sujet, le frère lui a expliqué que pour lui son travail profane était secondaire, son activité principale étant l’œuvre du Royaume. L’homme désirait en savoir davantage, aussi ont-​ils étudié pendant les pauses, et bientôt ses connaissances de la vérité ont augmenté. Il a commencé une étude avec sa famille qui a vu rapidement la différence entre la vérité et les autres religions. Ils ont tous assisté aux réunions et ont beaucoup apprécié la compagnie édifiante des frères. Ensuite, l’homme a décidé de régler certaines questions, pour que lui et sa famille puissent servir Jéhovah. D’abord il y avait celle de l’autel domestique, car en tant que fils aîné il était tenu de s’en occuper, d’offrir de l’encens aux ancêtres, etc. Il a donc réuni tous les membres de sa  famille et leur a expliqué que désormais il ne pouvait plus s’occuper de cet autel parce qu’il allait devenir chrétien, mais qu’il prendrait soin de son père tant qu’il serait en vie. Ils ont accepté qu’il enlève l’autel de son foyer, et tous étaient heureux de savoir qu’il allait prendre soin de son père, car jusque-​là c’étaient eux qui en avaient la charge. D’autre part, ils n’auraient plus d’argent à débourser pour l’entretien de l’autel. Maintenant, cet homme et sa famille étudient diligemment, afin de devenir témoins de Jéhovah le plus tôt possible.

Même le placement d’un seul périodique peut porter du fruit lors d’une nouvelle visite, comme l’indique le rapport suivant. Une sœur missionnaire prêchant dans un quartier populeux de la ville de Naha a rencontré une jeune femme à qui elle a offert deux périodiques. La personne n’a accepté qu’un seul numéro de La Tour de Garde. Lors de la nouvelle visite, une étude a été commencée. La femme, très malade, devait consulter le médecin tous les deux jours, et parfois elle a dû s’allonger pendant l’étude. Puis sa famille est allée habiter dans une maison où il y avait une cour et un grand jardin. Sa santé s’est améliorée brusquement, si bien qu’au lieu d’aller chez le médecin elle travaillait au jardin. Elle a progressé spirituellement et a commencé à assister aux réunions.

Maintenant qu’elle a pris fermement position pour la vérité, sa famille manifeste de l’opposition, mais elle continue de progresser et elle a commencé à participer au service du champ. Son mari se montre de plus en plus opposé, mais cela ne la décourage pas. Le soir des réunions il ferme à clé la porte de la maison, l’empêchant de rentrer. Elle prend donc une vieille couverture et dort dans le jardin sous une tôle ondulée. Cela se reproduit tous les jeudis soir, aussi prend-​elle ses dispositions chaque semaine pour dormir à la belle étoile, malgré le danger réel de serpents venimeux, sans parler des moustiques. Quand on lui en parle, elle dit que ce n’est rien à côté de ce que supportent nos frères au Malawi et ailleurs. Son attitude positive lui a apporté la bénédiction de Jéhovah, et elle espère se faire baptiser à la prochaine assemblée de district.

PAKISTAN Population : 131 000 000

Proclamateurs (max.) : 159 Proportion : 1 pour 823 899

La valeur du service de maison en maison pour faire des disciples est illustrée par le fait suivant relaté par un nouveau proclamateur : “Tout a commencé lorsque j’ai regardé par la fenêtre et que j’ai vu un groupe de personnes se séparer pour visiter les maisons. J’étais persuadée que c’étaient des chrétiens ; j’étais très émue, car nous sommes la seule famille chrétienne dans notre rue, et je voulais qu’ils viennent frapper à notre porte pour que je puisse entendre parler de la Bible. Depuis que j’avais abandonné la religion musulmane il y a dix ans, chaque jour je lisais la Bible, et j’aimais ce livre. À mesure que ces prédicateurs  allaient de maison en maison, je passais d’une fenêtre à l’autre, les regardant et attendant qu’ils arrivent à ma porte. Dès qu’ils ont frappé chez nous, j’ai accouru de peur qu’ils ne s’en aillent. La sœur m’a lu des passages de la Révélation que je n’avais jamais remarqués jusque-​là, et pendant que je l’écoutais je me rendais compte que c’était la vérité. Puis elle m’a offert le livre Vérité, mais lorsque j’ai demandé l’argent à mon mari, nous nous sommes aperçus que nous avions tout juste assez pour le payer. Je lui ai dit : ‘Peu importe, je veux absolument ce livre.’ Plus tard le même jour, j’ai vendu quelques vieux livres et journaux pour pouvoir acheter de quoi manger, et j’ai reçu exactement la somme que j’avais remise à la sœur. Celle-ci a pris rendez-vous pour commencer une étude biblique, et depuis ce temps-​là je n’ai jamais regardé en arrière. Lorsque j’ai abandonné l’islam pour devenir chrétienne de nom, je pensais que jamais plus je ne changerais de religion, mais à ma grande surprise j’ai changé sans discussion. À présent j’assiste aux réunions avec mon mari, et je rends témoignage à tous mes parents et à tous mes amis. Chaque jour j’étudie avec mes deux enfants. Comme je suis reconnaissante d’avoir trouvé la vérité au sein du peuple de Jéhovah !”

Un Japonais qui travaille comme jardinier paysagiste au Pakistan et sa femme ont accepté l’étude que leur proposait un proclamateur allant de maison en maison. À mesure que le mari faisait des progrès en anglais, l’étude biblique se tenait en deux langues. La femme donnait ses réponses en japonais, et son mari les traduisait en anglais. Ils étaient bouddhistes, mais ils ont vite abandonné cette religion, brûlant tous leurs livres bouddhiques. Ils ont écrit à tous leurs parents concernant leur nouvelle croyance et ont commencé à rendre témoignage à leurs amis et à leurs collègues de travail. Bientôt ils ont rencontré de l’opposition, surtout au travail. Le mari avait distribué des brochures et des exemplaires de La Tour de Garde parmi les hommes qui travaillaient avec lui, mais ils les ont rassemblés et brûlés. Jusque-​là ces deux personnes n’avaient assisté qu’à la Commémoration et à quelques réunions publiques. Les proclamateurs qui les enseignaient ont examiné avec elles l’article de La Tour de Garde intitulé “Que faites-​vous de la connaissance acquise ?” aussitôt après elles ont assisté à une assemblée de circonscription tenue dans leur ville, et depuis elles assistent tous les dimanches aux réunions. Pourtant le mari ne comprend qu’environ 60 pour cent de ce qu’il entend, et la femme à peine 5 pour cent. À présent, le mari participe au ministère de maison en maison. Il attend avec joie de pouvoir travailler comme jardinier paysagiste après Harmaguédon.

AFGHANISTAN Population : 14 000 000

Proclamateurs (max.) : 7 Proportion : 1 pour 2 000 000

Le petit groupe de proclamateurs d’Afghanistan a eu une excellente année d’activité. Un serviteur de circonscription peut les  visiter deux fois l’an, et ces frères ne manquent jamais d’assister aux trois assemblées tenues chaque année au Pakistan.

Après avoir passé quelque douze années dans ce territoire difficile où le besoin est grand, le surveillant de cet excellent groupe de proclamateurs nous écrit ce qui suit concernant les activités de l’année : “L’année de service a été merveilleusement bénie. Malgré les émeutes et les manifestations qui se sont produites dans notre ville, nous avons pu déployer paisiblement des activités productives. Nous voulions atteindre une petite colonie d’Allemands travaillant au sud-est du pays, mais nous avons mis presque trois jours pour traverser quatre cols, si bien que nous n’avons pu prêcher que pendant une heure. Néanmoins, ces gens étaient vraiment étonnés de voir des témoins de Jéhovah, et les trois proclamateurs ont été bénis, puisqu’ils ont placé quarante-cinq périodiques.”

PANAMA Population : 1 425 343

Proclamateurs (max.) : 1 905 Proportion : 1 pour 748

Nous venons de connaître notre meilleure année d’activités théocratiques au Panama, et la vérité a continué de se répandre dans toutes les parties de la République. Notre organisation a progressé spirituellement, car de plus en plus de proclamateurs se qualifient pour être des serviteurs mûrs et des orateurs publics. Il en est résulté qu’un excellent témoignage a été rendu dans tout le pays.

Le témoignage occasionnel peut produire de bons résultats, comme le montre le rapport suivant envoyé par un serviteur de circonscription : “Pendant que je me rendais d’une congrégation à l’autre en autocar, j’ai profité de l’occasion pour parler du Royaume aux autres passagers. Un jeune homme assis à côté de moi a manifesté beaucoup d’intérêt, et lorsque je lui ai montré le livre Vérité, il m’a remis immédiatement la contribution, ainsi que son nom et son adresse à communiquer à la congrégation la plus proche. Imaginez ma joie et ma surprise lorsque, environ quatre mois plus tard, je l’ai retrouvé assis parmi les frères de cette congrégation ! Et j’étais encore plus heureux de voir son nom inscrit sur la liste des proclamateurs qui voulaient prêcher avec moi de maison en maison. Ce jeune homme n’avait pas attendu que quelqu’un vienne le trouver, mais il avait cherché les frères en leur demandant une étude biblique. Depuis, il a fait d’excellents progrès.”

De temps à autre, il est bien de revisiter les personnes qui possèdent quelques connaissances de la vérité, mais n’ont jamais agi en conséquence. Voici ce que relate un ministre pionnier : “Lorsque je suis arrivé dans mon nouveau territoire, j’ai appris qu’une famille avait étudié la Bible avec les témoins de Jéhovah,  mais que l’étude avait cessé. J’ai visité ces gens, et ils ont convenu qu’ils devaient recommencer à étudier. Rendez-vous a été pris, mais l’homme ne semblait pas très enthousiaste. Dès la première étude j’ai compris où résidait le problème. Cet homme et cette femme vivaient ensemble depuis plusieurs années et avaient cinq enfants, mais n’étant pas mariés ils pratiquaient la fornication. Pendant l’étude j’ai souligné le fait que nous vivons aux ‘derniers jours’, et que ceux qui ne se rangent pas du côté de Jéhovah se trouvent en grand danger. L’homme semblait profondément impressionné, et cette semaine-​là toute la famille a assisté au discours public et à l’étude de La Tour de Garde. Au bout d’un mois d’étude biblique, tous deux ont compris la nécessité de régulariser leur situation. Ils ont obtenu les papiers nécessaires, et ils se sont mariés pendant la visite du serviteur de circonscription. La même semaine, ils ont commencé à participer au ministère du champ. J’ai été très heureux de les voir se baptiser à notre dernière assemblée de circonscription, et actuellement certains des enfants vont prêcher. Tout cela s’est produit moins de six mois après ma première visite chez cette famille qui connaissait la vérité depuis des années, mais ne l’avait pas mise en pratique.”

Au cours de la dernière partie de l’année, nombre d’enfants de parents voués ont eu des problèmes parce qu’ils ont refusé de participer à des cérémonies nationalistes. Certains enfants ont été renvoyés de l’école, et la radio a donné une grande publicité à cette affaire. Mais jusqu’ici cela n’a fait qu’éveiller l’intérêt des gens, et beaucoup de personnes se renseignent sur notre position à cet égard, si bien que le témoignage rendu a été plus grand que si ce problème n’avait pas surgi. Nous plaçons notre confiance en Jéhovah, en lui demandant sa bénédiction et sa protection pour qu’au cours de l’année qui commence un témoignage encore plus grand puisse être rendu et que davantage de “brebis” puissent être rassemblées comme disciples.

PAPOUASIE Population : 600 597

Proclamateurs (max.) : 554 Proportion : 1 pour 1 084

Depuis la filiale de Papouasie, nous avons le privilège de superviser l’œuvre des témoins de Jéhovah dans les îles de Bougainville, de Manus, de Nouvelle-Bretagne, de Nouvelle-Guinée, de Nouvelle-Irlande et les îles Salomon, ainsi qu’en Papouasie. Durant cette année, nous avons reçu de grandes bénédictions, notre première assemblée internationale tenue en octobre n’étant pas la moindre. Les frères et les personnes bien disposées en parlent encore, disant qu’il était merveilleux d’être en compagnie de frères venus de diverses parties du monde. Un peu plus tard, nous avons reçu une autre bénédiction sous la forme du livre Vérité  en pidgin mélanésien et en police motou. Les frères en ont été enchantés, et le livre a connu une énorme diffusion publique puisque plus de 8 000 exemplaires ont été placés durant les cinq derniers mois de l’année de service.

Laissez-​vous passer l’occasion de rendre témoignage aux membres du clergé ? Si oui, vous vous privez peut-être de la grande joie de les aider à s’enfuir de Babylone la Grande pendant qu’il en est encore temps. Dans Actes 6:7, il nous est dit qu’“une grande foule de prêtres obéissait à la foi” aux jours des apôtres. Il n’est donc pas étonnant de voir aujourd’hui des ecclésiastiques au cœur honnête accepter l’invitation de sortir de Babylone la Grande, comme le montre le fait suivant. Il y a quelques années, un pasteur retraité de l’Église unifiée a été visité par le serviteur de la congrégation locale au cours de son activité de maison en maison. Après avoir écouté le frère, cet homme lui a demandé où il avait obtenu tous ces renseignements. Le témoin lui a répondu qu’il les tenait de la Bible et qu’il se servait de La Tour de Garde pour acquérir une bonne intelligence de celle-ci. Peu après, les habitants du village ont commencé à se moquer du pasteur parce qu’il avait écouté le frère. Ils lui ont demandé : ‘Pourquoi écoutez-​vous ces témoins ?’ Il a répondu humblement : ‘Parce que ces villageois ordinaires connaissent la Bible mieux que moi qui ai fréquenté un séminaire.’ Quelque temps après, ses fils sont devenus témoins, si bien qu’il ne restait plus qu’à convaincre le vieillard et sa femme, qui s’opposait violemment aux témoins et à son mari. Le vieux pasteur ne s’est pas laissé décourager par l’hostilité de sa femme. Au début, il est venu aux réunions après la tombée de la nuit pour que les villageois ne le voient pas, mais étant devenu spirituellement plus fort, il s’est rendu à la Salle du Royaume à la vue de tous.

Le moment était venu de faire les préparatifs pour assister à l’assemblée internationale “Paix sur la terre”. La femme voyait ses enfants et son mari se préparer pour le voyage afin d’assister au congrès. “Que vais-​je faire ?” leur a-​t-​elle demandé. Son mari et ses enfants lui ont dit qu’ils seraient très heureux si elle les accompagnait à l’assemblée. Quel en a été le résultat ? Elle a été vivement frappée par ce qu’elle a vu. Tout était si différent des grands rassemblements organisés par son Église, qui étaient caractérisés par les disputes, le langage injurieux et même les bagarres ! L’excellente conduite des frères et des sœurs présents à l’assemblée a transformé son cœur. Lors d’une récente assemblée de circonscription tenue dans leur village, nous avons eu la joie de les entendre raconter comment ils sont venus à la connaissance de la vérité, ont quitté Babylone la Grande et sont devenus des proclamateurs de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu.

 BOUGAINVILLE (ÎLE) Population : 72 490

Proclamateurs (max.) : 16 Proportion : 1 pour 4 531

Le fait suivant montre clairement le rôle important que peuvent jouer les abonnements dans la diffusion de la bonne nouvelle dans les régions isolées. “Un matin, une sœur très occupée par son travail profane fut abordée par un homme du pays qui lui demanda une ‘brochure’. Une brève discussion lui a rapidement révélé qu’il désirait recevoir dans son village une ‘brochure’ comme celle que recevait son ami. Il a ensuite montré un exemplaire de La Tour de Garde encore enveloppé dans sa bande d’expédition. La sœur a bien vite enregistré un abonnement au nom de cet homme qui s’est montré très satisfait. Il a dit que le premier numéro de l’abonnement qui était parvenu à son village avait suscité l’intérêt d’un grand nombre de villageois, et que ce périodique était passé entre les mains de tous les habitants.”

Vous est-​il déjà arrivé de vous trouver dans la salle d’attente du cabinet d’un médecin ? Une sœur a profité de cette circonstance pour rendre témoignage à un homme qui attendait son tour lui aussi, et elle lui a laissé une bible. Deux mois plus tard, cet homme a été visité à son travail et, après avoir terminé ce qu’il était en train de faire, un témoignage complémentaire lui a été rendu et le livre Vérité lui a été laissé. Il était si heureux de voir ce livre en pidgin qu’il en a demandé deux autres exemplaires. Un peu plus tard, il s’est rendu chez la sœur ; cette fois, il voulait une bible en anglais et quatre exemplaires du livre Vérité. Il a déclaré que les habitants de son village avaient été très heureux de recevoir la nourriture spirituelle grâce au livre Vérité et qu’ils aimeraient avoir la visite des frères. Depuis cette visite, deux autres villageois sont allés chez la sœur pour lui demander des livres Vérité. Deux bibles et neuf livres Vérité ont ainsi été placés suite à un témoignage occasionnel rendu dans une salle d’attente. Pourquoi ne feriez-​vous pas de même ?

MANUS (ÎLE) Population : 20 647

Proclamateurs (max.) : 17 Proportion : 1 pour 1 215

Les frères continuent de rendre un excellent témoignage dans ce territoire insulaire. Le pionnier ordinaire prêche avec zèle, et grâce à ses efforts dans le ministère, l’œuvre est bien considérée dans les îles voisines.

Quand il nous est facile de nous rendre aux assemblées de circonscription, nous avons parfois tendance à les considérer comme une chose normale. Dans le passé, les proclamateurs de cette île avaient des difficultés à se rendre aux assemblées de circonscription, car ils devaient dépenser presque entièrement leur salaire mensuel pour payer le voyage jusqu’à l’assemblée la plus proche.  C’est pourquoi ils se sont montrés très reconnaissants de ce que la Société ait organisé cette année leur première assemblée dans l’île. C’est ce qui ressort de la lettre suivante qu’ils nous ont envoyée à la fin de l’assemblée : “Notre première assemblée a connu un grand succès. Les frères locaux ont contribué généreusement à couvrir les frais qu’elle a occasionnés. Une fois les dépenses payées, il nous restait 33 dollars que nous vous envoyons comme don. Nous pensons tous que cette assemblée a été pour nous le plus beau cadeau jamais reçu.”

Si nous considérons l’assistance quotidienne moyenne de cinquante-deux personnes, nous pouvons voir qu’il y a de bonnes perspectives d’accroissement dans ce territoire pour la nouvelle année de service.

NOUVELLE-BRETAGNE (ÎLE) Population : 154 188

Proclamateurs (max.) : 98 Proportion : 1 pour 1 573

Le nombre des proclamateurs de l’île a diminué au cours de l’année, car cinq pionniers et six proclamateurs sont partis servir ailleurs. Néanmoins, d’excellents progrès ont été faits et de nouveaux territoires ont été visités avec succès. Sept groupes de proclamateurs isolés ont été organisés avec de bonnes perspectives d’accroissement pour la nouvelle année de service.

Quels résultats peut-​on obtenir en diffusant des périodiques dans les rues ? Un serviteur de circonscription nous rapporte le cas suivant : “Lors de ma visite dans le noyau de proclamateurs isolés, j’ai appris que les habitants d’un autre village situé à une journée de marche s’intéressaient à la vérité. J’ai donc décidé de m’y rendre, et je suis parti le lendemain matin. À la nuit tombante, nous sommes arrivés dans le village en question. Nous avons été accueillis par deux femmes qui étaient curieuses de savoir qui nous étions, car peu d’Européens visitent cette région. Je leur ai expliqué que nous étions témoins de Jéhovah, et l’une des femmes a aussitôt déclaré : ‘Je suis témoin moi aussi.’ Elles nous ont conduits dans le village pour rencontrer les douze autres personnes qui se disaient témoins. Ce soir-​là, lorsque nous leur avons parlé de la vérité, le bonheur se lisait sur leurs visages. Ces gens avaient entendu parler de la vérité pour la première fois lorsqu’un des hommes s’était rendu dans la ville principale. Là, il s’était procuré plusieurs exemplaires de La Tour de Garde auprès d’un proclamateur qui participait à la diffusion du périodique dans la rue. Invité par ce proclamateur, l’homme avait assisté à quelques réunions. À son retour au village, il avait rapporté aux habitants ce qu’il avait entendu. Il avait ensuite dirigé à sa manière une étude avec ceux que cela intéressait, bien qu’il ne sache pas lire. Le petit groupe a fait de bons progrès malgré une forte opposition de l’Église catholique. Bien que n’ayant qu’une connaissance très limitée de la vérité, ces gens  sont restés fermement attachés à ce qu’ils avaient appris, et cela leur a permis de résister à la persécution. Quelle joie j’ai eue d’aider l’un d’eux pour qu’il se prépare à diriger régulièrement une étude hebdomadaire de La Tour de Garde, alors qu’il n’avait jamais assisté à une réunion ni parlé à d’autres témoins que nous-​mêmes ! Nous avons été surpris de constater tout ce qu’ils avaient pu apprendre sur la vérité à partir de quelques éditions anciennes de La Tour de Garde. Grâce à une étude avec le livre Vérité en pidgin, ces personnes bien disposées pourront progresser dans la connaissance de la vérité.” “Mais nous jugeons bon d’entendre de toi ce que sont tes pensées, car vraiment, en ce qui concerne cette secte, nous savons que partout on parle contre elle.” (Actes 28:22). Ces paroles adressées à l’apôtre Paul montrent clairement que l’opposition à la vérité se retourne contre le clergé, suscitant dans de nombreux cas l’intérêt pour la vérité alors qu’il était inexistant auparavant. Pour illustrer cela, un pionnier spécial écrit : “Nous avons connu de nombreuses et grandes joies. Le prêtre catholique local nous accorde beaucoup d’attention durant ses offices. Un jour, tandis que j’étais sur le chemin du retour après avoir conduit plusieurs études bibliques, une femme s’est précipitée vers moi et m’a arrêté pour me demander le petit livre. Qui avait suscité son intérêt ? Elle m’a déclaré : ‘Le prêtre nous a dit que lorsque vous, les témoins de Jéhovah, viendrez chez nous, nous devrons dire que nous sommes trop occupés pour vous écouter. Mais mon mari et moi avons décidé de vous demander pourquoi le prêtre a dit de ne pas vous écouter, alors que vous ne faites qu’enseigner la Bible.’ Nous sommes heureux de vous annoncer que cette femme et son mari ont commencé à étudier la Bible avec nous et sont impatients de connaître la volonté de Jéhovah.”

NOUVELLE-GUINÉE Population : 1 357 455

Proclamateurs (max.) : 361 Proportion : 1 pour 3 760

“Car voici ce que signifie l’amour de Dieu : que nous observions ses commandements ; et cependant ses commandements ne sont pas pesants.” (I Jean 5:3). La véracité de ce principe est démontrée par le fait suivant rapporté par un serviteur de circonscription : “Lors de ma dernière visite dans la congrégation, j’ai eu la joie de voir une vieille femme s’approcher de moi pour exprimer son désir d’être proclamatrice. Elle m’a expliqué que depuis 1967 elle souhaitait le devenir, mais étant la troisième femme d’un polygame, elle n’avait pas pu. Il semble que lorsqu’elle a appris la vérité en 1967, elle a cessé d’avoir des relations avec cet homme. Cependant, comme elle est bonne cuisinière et excellente ménagère, il a insisté pour qu’elle continue de prendre soin de sa maison. Aux yeux des indigènes, cela signifiait qu’elle était toujours sa  femme. Au cours des trois années passées elle s’est efforcée de résoudre ce problème, et maintenant elle est entièrement séparée de cet homme. Elle vit seule et a transmis ses tâches à une autre femme. Elle désirait savoir si elle devait faire autre chose avant de pouvoir être proclamatrice.” Par ses actes, elle a sans aucun doute démontré que les commandements de Jéhovah “ne sont pas pesants”, et nous sommes heureux de dire qu’elle est maintenant une proclamatrice joyeuse de la bonne nouvelle.

Lorsque les parents exigent de leurs enfants de tous âges qu’ils soient attentifs aux réunions, ces derniers en retirent des bienfaits. Durant le week-end, une famille a assisté à un discours public accompagné de projections. La semaine suivante, pendant la leçon de dessin à l’école maternelle, le petit garçon s’est souvenu du discours et d’une image qu’il avait vue à la réunion ; il l’a dessinée sur son papier et a inscrit bien en évidence le nom “Jéhovah”.

Lorsque l’institutrice a examiné son travail, elle a voulu savoir qui était ce “Jéhovah”. Le petit garçon lui ayant répondu que Jéhovah est le vrai Dieu, l’institutrice a été étonnée et l’a félicité. Elle a également accroché son dessin avec le nom de Dieu bien en évidence sur le tableau d’affichage pour que le jour des visites toutes les mamans le voient. Combien sont vraies les paroles suivantes : “De la bouche des tout-petits [qui sont attentifs pendant les réunions] (...) tu as produit la louange.” — Mat. 21:16.

NOUVELLE-IRLANDE (ÎLE) Population : 50 129

Proclamateurs (max.) : 40 Proportion : 1 pour 1 253

Conformément à la suggestion de frère Knorr d’organiser de petites assemblées de circonscription dans les pays où les voyages sont trop onéreux pour les frères, une première assemblée de circonscription s’est tenue cette année en Nouvelle-Irlande. Il a été manifeste dès le début que Jéhovah accordait sa bénédiction, car, alors que nous avons enregistré un maximum de quarante proclamateurs, l’assistance moyenne et quotidienne à cette assemblée a été de soixante-treize personnes, dont dix ont été baptisées.

Les vérités bibliques contenues dans le livre Vérité exercent une puissante influence sur la vie des gens. C’est ce que démontre le fait suivant relaté par un pionnier spécial. “Durant les deux années passées à prêcher sur la côte orientale, nous avons eu de nombreux bons résultats, dont un avec un catéchiste catholique. Il était parmi les premières personnes que nous avons rencontrées. Lorsque nous lui avons rendu témoignage, il nous a écoutés poliment, mais n’a accepté aucun imprimé. Avant de le quitter, nous l’avons invité à assister à l’étude de livre qui avait lieu tout près de chez lui. Quelques semaines plus tard, notre ami le catéchiste assistait à l’étude. Après celle-ci, nous lui avons proposé une  étude biblique personnelle à son domicile. C’était avant que le livre Vérité ne soit édité en pidgin. Nous avons donc commencé à étudier la brochure Bonne nouvelle. Peu de temps après, le contenu du livre Vérité ayant paru dans La Tour de Garde, nous l’avons étudié. À la fin des deux premiers chapitres, j’ai commencé à discerner de véritables changements dans sa vie. Au bout de six mois, il avait complètement renoncé aux coutumes locales et rompu tous liens avec Babylone la Grande. Il a été baptisé lors de notre première assemblée de circonscription. Trois semaines après, il était pionnier de vacances. Il se prépare maintenant à devenir pionnier ordinaire, afin de faire retentir davantage la vérité dans le cœur des autres habitants de l’île.”

SALOMON (ÎLES) Population : 139 730

Proclamateurs (max.) : 553 Proportion : 1 pour 253

Quelle est l’opinion des jeunes gens à propos de leur étude familiale ? Le fait suivant, rapporté à l’occasion d’une récente assemblée de circonscription, indique qu’ils y attachent une grande valeur. “Lorsque j’étais un jeune garçon, mon père et ma mère étudiaient toujours avec moi. Devenu grand, je suis allé à H—— pour travailler. Bien que j’aie quitté la maison, mes parents pensaient à moi et m’écrivaient. Dans leurs lettres, ils incluaient toujours des conseils bibliques. Je prenais alors ma bible pour lire les textes. Les jeunes gens que je côtoyais ont essayé de m’entraîner avec eux, et lorsque je leur ai dit que je devais aller aux réunions, ils ont cherché à me convaincre d’attendre d’être plus âgé pour penser à la Bible et aux réunions, et m’ont dit de m’offrir du bon temps pendant que j’étais jeune. À cette époque-​là, je me suis toujours souvenu des bonnes choses que m’avaient enseignées mes parents, tel ce conseil rapporté dans Psaume 1:1: ‘Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants.’ Je dois remercier mes parents d’avoir prévu une étude familiale. Je suis maintenant proclamateur, et aujourd’hui, à cette assemblée, j’ai symbolisé mon vœu à Jéhovah par le baptême.” Les parents sont bénis lorsqu’ils s’acquittent de leur responsabilité d’instruire leurs enfants comme Jéhovah le leur a demandé.

Le conseil donné par l’“esclave fidèle et avisé” d’arrêter les études bibliques après six mois lorsque les personnes ne font aucun effort pour montrer qu’elles sont ‘dignes’ est très sage (Mat. 10:11). C’est ce que montre le fait suivant. “J’ai laissé un livre Vérité à un homme d’un village proche de K——, et il a accepté le programme d’étude de six mois. En l’espace de quelques semaines seulement, il a reçu la visite des adventistes et du pasteur de l’Église unifiée. Bien que cet homme se préparait régulièrement  pour l’étude, il ne répondait pas à mes invitations à assister aux réunions. Finalement, après six mois, je lui ai expliqué ce qu’il en était et j’ai arrêté l’étude. Quelques semaines ont passé, après quoi il est allé aux réunions de la congrégation de K——. Il est devenu un assistant assidu. Quand j’ai appris qu’il fréquentait les réunions, je l’ai immédiatement visité, et nous avons repris l’étude. Il m’a avoué que lorsque nous avons arrêté l’étude parce qu’il ne faisait pas de progrès, cela l’a fait réfléchir. Il a examiné plus attentivement le contenu du livre Vérité et a fait la différence entre ce qu’il avait appris et ce que les autres religions pouvaient lui offrir. Cela l’a amené à conclure que les témoins de Jéhovah doivent posséder la vérité, et il a décidé de se joindre à eux. Maintenant il envisage de se vouer et de se faire baptiser.”

“Repose-​toi sur Jéhovah, et il te soutiendra.” C’est le conseil que David nous donne dans Psaume 55:23 55:22, NW (AC). Êtes-​vous handicapé, et cela vous empêche-​t-​il de servir Jéhovah comme vous aimeriez le faire ? Dans ce cas, prenez courage en considérant le fait suivant rapporté par quelqu’un qui a été soutenu par Jéhovah. “Lorsque j’étais jeune garçon, j’ai eu la poliomyélite, ce qui m’a laissé paralysé jusqu’au niveau des hanches. Devenu grand, j’ai connu la vérité et j’ai décidé de servir Jéhovah. J’ai été baptisé en 1959. Je ne pouvais pas me servir d’un fauteuil roulant ni de béquilles pour parcourir les pistes rocailleuses de la brousse. J’ai donc appris à me déplacer à l’aide de mes mains en tenant dans chacune d’elles un morceau de bois pour les protéger du sol. Bien que ce fût un moyen de déplacement très lent, j’étais heureux de pouvoir servir Jéhovah. Après avoir goûté au service de pionnier de vacances en 1963, j’ai décidé, avec l’aide de Jéhovah, de devenir pionnier ordinaire. Je me suis donc préparé à faire ce pas important. Grâce à l’aide empreinte d’amour des frères de la congrégation, je me suis construit une maison. Puis j’ai cultivé dans un petit jardin des taros, des patates douces, des choux et des bananes pour subvenir à mes besoins. En y consacrant seulement deux après-midi par semaine, je pouvais passer le reste de mon temps dans le service de Jéhovah. Je suis heureux de dire que j’ai commencé mon activité de pionnier, et que j’ai reçu de grandes bénédictions en rendant témoignage dans les villages voisins. Plusieurs frères m’ont aidé à acquérir un petit canoë qui me permet de visiter quelques îles proches. Je remercie Jéhovah de ce merveilleux privilège, ainsi que mes frères et mes sœurs qui sont toujours disposés à m’accompagner dans le ministère, afin que, comme Paul l’a déclaré, il y ait toujours un ‘échange d’encouragement’.” En plus de son service de pionnier, ce frère est maintenant serviteur de congrégation. En vérité, Jéhovah soutient ceux qui se reposent sur lui avec foi.

 PARAGUAY Population : 2 379 000

Proclamateurs (max.) : 803 Proportion : 1 pour 2 963

Les frères du Paraguay ont bien des raisons d’être reconnaissants lorsqu’ils considèrent l’année de service 1970. Il est évident que Jéhovah a béni leurs efforts pour prêcher la bonne nouvelle du Royaume, car nous avons enregistré un bel accroissement. Deux nouvelles Salles du Royaume ont été construites. Deux autres maisons ont été ouvertes pour abriter quelques-uns des trente et un missionnaires servant dans ce pays, et les rangs des pionniers spéciaux ont été renforcés par l’arrivée d’Argentine de dix proclamateurs qualifiés. La venue de plusieurs familles et de proclamateurs pour servir là où le besoin est grand a été très appréciée. Nous avons d’excellentes possibilités d’accroissement futur, puisque 2 152 personnes bien disposées ont assisté à la Commémoration.

Le désir ardent de mettre les intérêts du Royaume à la première place peut permettre de surmonter de grands obstacles. Un noyau de 17 proclamateurs isolés, qui enregistrait une assistance de 40 personnes aux réunions, ne pouvait plus se contenter d’une maison particulière pour se réunir. Ces frères avaient grand besoin d’une Salle du Royaume, mais ils n’avaient pas d’argent et, sur le plan individuel, aucune possibilité d’emploi pour en gagner un peu. Néanmoins, ils ont pu passer un accord avec un exploitant forestier. Les frères de ce groupe défricheraient quatre hectares de terrain (avec des haches et des machettes) en échange de quoi ils recevraient des matériaux de construction et de l’argent. Des pressions ont été exercées sur eux pour arrêter leur œuvre de construction, mais ils les ont surmontées grâce à l’aide des autorités. La Salle du Royaume et une petite chambre pour loger le serviteur de circonscription ont été terminées en temps voulu. Imaginez la joie des frères en voyant soixante-sept assistants à l’inauguration ! Quatre familles bien disposées appartenant à ce groupe ne pouvaient assister aux réunions en soirée parce qu’elles habitaient à onze kilomètres de la salle et n’avaient pas de moyen de transport. Appréciant la valeur du conseil biblique disant de ‘ne pas abandonner notre assemblée’, elles ont vendu leurs fermes éloignées et acheté des terres près de la Salle du Royaume. Maintenant, dans cette région rurale dispersée, pratiquement toutes les propriétés proches de la Salle du Royaume appartiennent aux frères. Leur seul problème consiste cette fois à parcourir une certaine distance pour se rendre dans leur territoire.

Lorsque la vérité pénètre dans le cœur, elle peut inciter même de jeunes personnes qui fréquentent depuis peu l’organisation à prendre position en dépit de l’hostilité des parents. Une jeune adolescente a connu la vérité par une tante chez qui elle séjournait. Impatiente de partager la vérité avec sa mère, elle lui a écrit pour lui faire part de ce qu’elle avait appris. Sa mère a réagi en faisant appel à une psychologue qui a écrit à la jeune fille pour  la décourager. La psychologue était convaincue que la mère avait raison et elle lui a offert ses services gratuitement. Dans sa lettre faisant appel à l’émotion, elle parlait de la ‘douleur et de l’angoisse d’une humble mère à cause de l’ingratitude de sa fille’ ; elle disait que celle-ci ‘avait l’orgueil de Satan envers sa mère’ et que sa nouvelle religion ‘la privait de l’amour de sa mère’. ‘N’avait-​elle pas honte ? N’avait-​elle pas de cœur ?’ Cette lettre accusait aussi la jeune fille de se laisser égarer par des “personnes ignorantes et sans scrupules”. En dépit de cet appel émouvant, la jeune fille a tenu ferme pour la vérité.

Désappointée, sa mère est venue au Paraguay. Avec des parents habitant dans une ville située à environ trente-deux kilomètres de l’endroit où vivait sa fille, elle a organisé un grand repas d’anniversaire, et elle a envoyé un mot à sa fille disant simplement qu’elle était arrivée et qu’elle désirait la voir. La jeune fille s’est préparée à répondre aux nombreuses questions que sa mère allait sans doute lui poser, mais à son arrivée elle s’est trouvée au milieu de cette réception “surprise”, en compagnie de nombreux amis et parents de sa mère, présente elle aussi. Lorsque le moment est venu de souffler les bougies du gâteau d’anniversaire, la jeune fille a refusé, ce qui a rendu son ‘humble’ mère si furieuse qu’elle a saisi sa fille par les cheveux et lui a pratiquement appliqué le visage sur le gâteau pour la forcer à souffler les bougies. Lorsqu’on a fait passer le plat de poulet, la jeune fille a refusé d’en manger, car elle savait qu’il avait été tué d’une mauvaise façon, c’est-à-dire étouffé selon la coutume locale et non saigné. C’est en vain qu’elle a essayé de s’expliquer. Sa mère a de nouveau perdu toute maîtrise de soi et s’est mise à la frapper au visage à coups redoublés devant tout le monde jusqu’à ce que finalement la jeune fille, la bouche en sang, réussisse à se dégager et à s’enfuir jusqu’à la grande route où elle a attrapé un car qui l’a ramenée dans la capitale chez sa tante. Depuis, elle s’est vouée à Jéhovah et elle progresse très bien dans le ministère.

PÉROU Population : 13 586 000

Proclamateurs (max.) : 4 518 Proportion : 1 pour 3 007

Dans notre activité de porte en porte, nous annonçons chaque jour, selon Matthieu 24:7, qu’il y aurait outre des guerres et des famines, des tremblements de terre dans un lieu après l’autre. Un très violent séisme a secoué le Pérou le 31 mai de cette année. Les témoins de Jéhovah de la région sinistrée ont compris d’une façon toute particulière les paroles de Jésus. Le fait d’avoir subi pareil cataclysme, d’y avoir survécu et de savoir que des choses plus terribles encore s’abattront sur la terre dans peu de temps les rapproche davantage encore de l’organisation de Jéhovah. Pendant et après le tremblement de terre, nous avons été témoins  de nombreux faits intéressants qui tous démontrent que Jéhovah peut protéger et protège effectivement son peuple obéissant à n’importe quel moment, si telle est sa volonté.

Une jeune fille a eu la vie sauve grâce à son obéissance aux instructions de sa mère. Celle-ci, une amie de la vérité, a dû quitter la ville de Huaraz cinq jours avant le tremblement de terre. À sa fille, qui étudie avec elle la vérité, elle a donné les instructions suivantes : “Dimanche je ne serai pas ici pour aller avec toi à la Salle du Royaume. Mais à quinze heures tu fermeras le magasin, tu iras te changer à la maison et tu te rendras à la réunion. Lorsque je reviendrai, tu pourras me dire ce que tu as appris.” Le dimanche, la jeune fille n’avait pas oublié qu’elle devait se rendre à la Salle du Royaume. À quinze heures précises (une heure avant le commencement de la réunion) elle a fermé le magasin qui se trouvait au centre de la ville, et elle est partie dans la ferme familiale, hors de la ville, pour faire sa toilette et se changer. Elle était prête à partir pour la Salle du Royaume lorsque le tremblement de terre a commencé. Elle a couru se réfugier au milieu du grand patio de la maison et a eu la vie sauve. Il ne subsiste aucun doute dans son esprit : si elle n’avait pas obéi à sa mère, elle serait morte. En ville, la maison où se trouvait le magasin était en ruine. Les rues voisines étaient remplies de grosses briques provenant des maisons écroulées.

La femme du serviteur aux études bibliques de la congrégation de Huaraz n’est pas témoin de Jéhovah, mais elle est très gentille. Étant commerçante, elle avait l’habitude de se rendre dans le centre de la ville le dimanche après-midi pour acheter des marchandises, afin d’approvisionner son magasin. Ce faisant, elle manquait la réunion du dimanche après-midi à la Salle du Royaume à laquelle assiste sa famille. Cela ennuyait beaucoup son mari ; le dimanche 31 mai, il a encouragé sa femme à revoir son programme pour qu’elle puisse assister au discours public et à l’étude de La Tour de Garde. Elle invoqua beaucoup de raisons pour ne pas aller à la réunion. Il insista et lui montra à l’aide de la Bible pourquoi elle devait l’accompagner avec les enfants. Cette discussion retarda son départ, et soudain ce fut le tremblement de terre. Tous ses arguments étaient anéantis. Elle s’est précipitée avec toute sa famille dans le large passage bordant la maison, et aucun d’eux n’a été touché par les chutes de pierres. Au centre de la ville, là où elle aurait dû se trouver, des centaines de personnes sont mortes. Elle sait qu’elle aurait été une victime de plus si son mari n’avait pas été si tenace. Maintenant elle ne manque jamais une réunion et elle est très heureuse d’écouter ce que lui dit son mari. Un peu plus tard, tous deux se sont souvenus que leurs jeunes enfants avaient appelé Jéhovah  dans leur frayeur, tandis que les voisins criaient les noms de saints et de faux dieux. L’étude familiale avait été profitable, et maintenant cette femme y participe elle aussi.

Les frères de la région sinistrée n’ont pas manqué le but de la bonté imméritée de Jéhovah. Le lendemain du séisme, un grand nombre d’entre eux étaient occupés à nettoyer comme ils pouvaient leurs Salles du Royaume pour la réunion du mardi, ou se déplaçaient de ruine en ruine pour réconforter les affligés. Le mercredi, de l’aide leur était envoyée. La famille de Jéhovah a réagi dans le monde entier en envoyant des messages pleins de sollicitude, une aide matérielle et, ce qui est plus important, en priant pour les frères. Les membres de cette famille qui se trouvent au Pérou sont très reconnaissants envers leurs frères et profitent de cette occasion pour exprimer à tous leurs sincères remerciements.

Récemment La Tour de Garde nous a montré que le roi Sennachérib de l’antique Assyrie représentait le pouvoir nationaliste de notre époque, et que celui-ci se lèverait contre le peuple de Jéhovah en ces “derniers jours”. Dans les villes d’Ilo et de Toquepala, dans le sud du Pérou, des enfants de témoins de Jéhovah ont été convoqués devant les autorités de l’école parce qu’ils n’avaient pas chanté l’hymne national. Ils ont été mis à la porte pour trois jours, puis de nouveau pour quinze jours, et la troisième fois ils ont été renvoyés définitivement. De nombreuses pressions ont été exercées sur les enfants pour les faire obéir aux autorités de l’école, comme si cela devait passer avant l’enseignement que leur avaient donné leurs parents à partir des Écritures sacrées. Un instituteur a dit à l’un des enfants : “Si votre mère était condamnée à mort par le tribunal et que pour la sauver il vous ordonnait de mettre le feu à une maison voisine, n’obéiriez-​vous pas au tribunal’ ? Si vous ne chantez pas l’hymne national, vos parents vont souffrir et vous devrez quitter l’école.” L’enfant a répondu : “Je ne mettrais pas le feu à la maison, car cela est mal. Même si ma mère mourait, je sais qu’elle serait ressuscitée. D’ailleurs, vous ne me demanderiez pas d’incendier une maison.” L’instituteur s’est senti gêné et n’a plus rien trouvé à dire. En dépit des menaces et des pressions, les enfants ont donc maintenu leur intégrité envers Jéhovah et ne se sont pas pliés à la volonté de simples hommes.

L’homme sage Salomon a dit : “L’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite.” (Prov. 20:11). Cela est vrai de “Flor”, dont le nom signifie “fleur”. À l’école elle est vraiment comme une fleur au milieu d’un désert aride. Durant le cours de religion, l’institutrice demandait souvent l’avis de Flor, car ses commentaires étaient toujours très raisonnables.  Flor étudiait avec les témoins de Jéhovah, et elle n’hésitait pas à répéter ce qu’elle avait appris. L’année suivante, elle en savait assez pour demander à être dispensée des cours de religion, car elle désirait rompre avec Babylone la Grande et faire l’offrande de sa personne à Jéhovah. Sa demande de dispense fut acceptée. Cependant, après les cours de religion, ses camarades venaient toujours lui poser cette question : “Eh bien, que dit vraiment la Bible ?” Un jour, pendant une récréation, elle a vu les jeunes filles pratiquer la “télépathie mentale”. Flor a donc sorti sa bible et leur a montré dans Deutéronome 18:10-13 que de telles choses sont répugnantes aux yeux de Jéhovah parce qu’elles livrent les gens à l’influence des démons. Maintenant, ce groupe de jeunes filles ne pratique plus la perception extra-sensorielle. Dans son école, Flor a la réputation d’avoir toujours une réponse prête tirée de la Bible.

Les frères se rappellent fréquemment l’amour et la sollicitude dont ils ont été l’objet lorsqu’ils étaient dans le besoin. Ils ont particulièrement apprécié les vêtements qui leur ont été envoyés, et tous les frères de la région sinistrée ainsi que tous les missionnaires et les pionniers ordinaires et spéciaux qui ont reçu des vêtements pour remplacer ceux qu’ils avaient si généreusement donnés à leurs compagnons me prient de transmettre leurs remerciements et leur gratitude.

PHILIPPINES (ÎLES) Population : 37 000 000

Proclamateurs (max.) : 54 789 Proportion : 1 pour 675

Nous avons connu une merveilleuse année de bénédictions. Elle a commencé avec l’assemblée de Manille ayant pour thème “Paix sur la terre”, et s’est achevée avec le chiffre total de 7 145 nouveaux disciples baptisés. Nous pouvons vraiment remercier Jéhovah de tout notre cœur, à l’exemple de David qui a dit : “Tu couronnes l’année de tes biens.” — Ps. 65:12 65:11, NW.

Conscient de la nécessité d’instruire chacun selon ses besoins, un frère qui étudie avec une famille de sept membres consacre du temps à la fin de chaque visite pour faire l’application des choses apprises. Il obtient de bons résultats. Lorsqu’il se rend compte des besoins ou des problèmes particuliers d’un ou de plusieurs membres de la famille, il consacre ce temps-​là à examiner franchement les principes bibliques impliqués. Les idoles étant toujours présentes dans la maison, même après l’examen de cette question dans le livre Vérité, il prit le temps nécessaire pour faire pénétrer plus profondément cette connaissance dans leur cœur. La semaine suivante, les idoles avaient disparu. La visite du Béthel incita le père à prévoir un programme familial pour les tâches ménagères et la prédication ; mais il s’est découragé parce que ses enfants ne le suivaient pas. Se rendant compte du problème, le frère a consacré l’heure d’étude à discuter du rôle des enfants dans la famille en se servant de l’article de La Tour  de Garde qui montre aux enfants l’importance de respecter leurs parents. Grâce à l’application des conseils reçus, la famille a fait de bons progrès, et au mois de mai les trois enfants les plus âgés ont passé respectivement 115, 92 et 97 heures dans le champ, et deux d’entre eux ont commencé de nouvelles études bibliques. En juillet, les parents et quatre enfants adolescents ont été baptisés ensemble, et ils ont exprimé leur gratitude pour l’attention pleine d’amour dont ils avaient été l’objet pendant leurs onze mois d’étude.

Une jeune sœur de quinze ans a obtenu des résultats inattendus parce qu’elle n’a pas eu honte de se faire connaître comme témoin de Jéhovah au lycée. Un jour, son professeur de littérature, une femme, a oublié le livre dans lequel elle inscrivait les devoirs donnés aux élèves ; elle a emprunté le cahier de textes de la jeune sœur pour vérifier le travail de la classe. La jeune sœur avait écrit sur la page de garde une courte prière à Jéhovah. Voyant cela, le professeur lui a demandé quelle était sa religion. Puis elle a ajouté : “Moi aussi je suis témoin de Jéhovah, mais je suis inactive depuis six ans.” Craignant de perdre ses amis, elle n’avait jamais parlé de Jéhovah à l’école. Remarquant avec quelle hardiesse la jeune sœur parlait de la vérité à ses compagnes, elle a été fortifiée et s’est mise immédiatement à fréquenter de nouveau les réunions. Peu après elle participait au service du champ, et son mari, ingénieur chimiste, a commencé à étudier lui aussi. Il a été baptisé à l’assemblée “Paix sur la terre”, et en décembre tous deux étaient pionniers de vacances. Tout cela parce qu’une jeune écolière ‘n’a pas eu honte de la bonne nouvelle’. — Rom. 1:16.

Même de jeunes enfants peuvent conduire des études bibliques productives. Une fillette de neuf ans a été instruite dès son plus jeune âge par ses parents et sa sœur qui est pionnier. Étant donné qu’elle plaçait jusqu’à cinquante périodiques par mois, sa sœur l’a aidée à faire de nouvelles visites auprès des jeunes de son âge. Elle a bientôt rencontré deux fillettes qui ont accepté d’étudier avec elle. Elle conduit régulièrement ses études chaque semaine et se prépare à l’avance, demandant à sa sœur de l’aider lorsqu’elle rencontre des difficultés. Lors de la visite du serviteur de circonscription, elle a très bien conduit son étude en présence de celui-ci. Elle a été si encouragée que maintenant elle a trois autres études, ce qui lui en fait cinq au total. Deux de ses élèves assistent régulièrement aux réunions à la Salle du Royaume ; l’une d’elles participe au ministère et conduit déjà une étude sous la supervision de la fillette de neuf ans.

Même des publications anciennes peuvent donner la nourriture spirituelle aux humbles. Au nord de l’île de Luçon, il y a une région très retirée qu’on ne peut atteindre, une fois qu’on a quitté la grande route, qu’en utilisant un tracteur et en franchissant  ensuite à pied cinquante-huit kilomètres à travers les sentiers de montagne et les rivières, ce qui demande un jour et demi. Prêchant dans les territoires non attribués, un groupe de proclamateurs a fait ce voyage, et lorsqu’ils sont arrivés à destination, ils ont été surpris de trouver plusieurs personnes bien disposées qui avaient entendu parler de la vérité quelques années auparavant, mais qui ne disposaient que d’un exemplaire du livre “Que Dieu soit reconnu pour vrai !” et un numéro spécial de La Tour de Garde. Ces gens se réunissaient chaque dimanche pour étudier et réétudier ces imprimés, et quelques-uns d’entre eux prêchaient diligemment de maison en maison en disant ce qu’ils savaient. L’un d’eux était même appelé “pionnier” par les autres en raison de son zèle. La Société a envoyé des pionniers pour les aider, et maintenant il y a là un groupe florissant de quinze proclamateurs. Chacun d’eux passe en moyenne dix-sept heures par mois dans le service et conduit plus d’une étude biblique.

PORTUGAL Population : 9 470 000

Proclamateurs (max.) : 7 498 Proportion : 1 pour 1 263

“Servez Jéhovah avec joie, venez en sa présence avec allégresse.” (Ps. 100:2). C’est ce que font les frères de ce pays, et ils viennent de terminer une année prospère. Les mois écoulés ont vu l’œuvre s’étendre dans de nombreuses villes et de nombreux villages. Dans un cas, un homme était si opposé à ce que sa femme étudie la Bible qu’il a déménagé de Lisbonne et s’est établi avec elle dans un petit village de moins de cent habitants, dans l’intention expresse de l’éloigner des témoins. Cette dame bien disposée a continué d’étudier seule et a parlé à chaque occasion de la vérité à ses voisins. Peu après, elle a eu la joie d’apprendre qu’une congrégation venait d’être formée à seulement vingt-quatre kilomètres de son village. Lorsque le surveillant a visité cette dame pour la première fois, il a été vraiment surpris de rencontrer un groupe de vingt personnes qu’elle avait réunies pour l’occasion. En quelques mois ce groupe a tellement prospéré que des réunions sont maintenant organisées régulièrement dans ce village. En outre, nous sommes heureux de vous signaler que le mari opposé s’est maintenant intéressé à la vérité.

Les personnes âgées peuvent-​elles participer au ministère ? Considérez l’exemple suivant : Une sœur âgée de quatre-vingt-huit ans ne pouvait plus aller de maison en maison. Elle se demandait comment elle allait pouvoir participer régulièrement au service. Il lui a été suggéré de consulter la rubrique nécrologique du journal et d’écrire des lettres aux familles affligées. C’est ce qu’elle a fait. Pendant longtemps elle n’a reçu aucune réponse ; elle a néanmoins persévéré. Vous pouvez imaginer sa joie lorsqu’un jour elle a reçu la lettre suivante, dont nous vous citons quelques extraits : “Bien que je ne vous connaisse pas, je désire vous remercier de  tout mon cœur pour les paroles pleines d’amour que vous m’avez adressées. Elles ont suscité en moi le désir d’en savoir davantage sur la Bible (...). Je dois vous dire que quelque chose d’étrange m’est arrivé aujourd’hui. Deux dames ont frappé à ma porte pour me parler du Royaume de Dieu (...). Je leur ai dit que j’avais reçu d’une personne que je ne connaissais pas une lettre contenant un message semblable. Ces deux dames m’ont laissé un livre que je vais examiner attentivement, car elles m’ont promis de revenir pour m’aider à le comprendre.” Nos deux sœurs ont fait la nouvelle visite et commencé une étude biblique. Nous sommes heureux de pouvoir dire que cette dame bien disposée assiste déjà aux réunions ainsi que son mari et son fils.

De nombreux catholiques pratiquants se rendent compte rapidement que nous vivons le jour du salut de Jéhovah. Un proclamateur a laissé une brochure à une dame catholique qui l’a ensuite montrée à son mari. Lors de la nouvelle visite, le témoin a pu parler à son mari et lui lire quelques textes bibliques. Il doutait beaucoup que ces textes se trouvent dans la Bible catholique, et il a réaffirmé que les membres de sa famille étaient des catholiques pratiquants. Quelques jours après la visite, l’homme n’a pu retenir sa curiosité. Il est allé dans une librairie catholique et a demandé, selon ses propres termes, “une bible catholique, la vraie”. Pour la première fois de sa vie, il a commencé à lire la Bible et a ainsi eu la confirmation de ce que le proclamateur lui avait déclaré. Une étude biblique a aussitôt été commencée. Quatre mois plus tard, l’homme symbolisait l’offrande de sa personne à Jéhovah par le baptême d’eau. Mais ce n’est pas tout ! Le proclamateur qui l’avait visité la première fois et qui a conduit l’étude n’était pas baptisé, bien qu’il connaissait la vérité depuis plusieurs années. Le zèle de cet homme bien disposé et de sa femme ainsi que leur profond intérêt pour la vérité l’ont stimulé, et il a compris qu’il était grand temps de se vouer à Jéhovah. Fait réjouissant, le proclamateur a été baptisé le même jour.

ANGOLA Population : 5 300 000

Proclamateurs (max.) : 355 Proportion : 1 pour 14 930

Le fait suivant illustre le pouvoir transformateur qu’exerce la Parole de Dieu. Une dame rencontrée dans le ministère de porte en porte a manifesté un intérêt sincère pour la vérité, mais a déclaré tristement que sa vie était un échec tragique, car son mari avait la réputation de la tromper avec de nombreuses femmes. Le proclamateur a réconforté cette dame en lui certifiant que la connaissance de la Bible était beaucoup plus puissante que beaucoup le croient, et que si son mari apprenait ce que Dieu pense des adultères il pourrait très bien changer de conduite. Des dispositions ont été prises pour une nouvelle visite à un moment où le mari serait à la maison. Quel bonheur pour cette  femme, ainsi que pour le proclamateur, de voir le mari manifester un profond respect pour la Parole de Dieu et accepter une étude biblique ! Après la troisième étude, le couple avait entièrement détruit toutes les images religieuses de sa maison. Peu après, le mari s’est rendu compte à quel point sa vie impure déplaisait à Dieu, et il a renoncé définitivement à sa conduite adultère. Six mois après, le mari et la femme avaient si bien progressé qu’ils ont été baptisés. Récemment le mari a refusé l’avancement offert par son patron parce que cela l’aurait empêché d’assister régulièrement aux réunions. Ce nouveau serviteur zélé de Dieu sert déjà dans la congrégation comme adjoint à un serviteur.

AÇORES (ÎLES) Population : 348 000

Proclamateurs (max.) : 87 Proportion : 1 pour 4 000

En s’opposant au message de vérité venant de Dieu, le clergé aide en réalité les hommes à s’affranchir de l’esclavage de “Babylone”. Une jeune personne appela dans la rue le prêtre de la paroisse et lui dit que la dame qui passait par là avait un sac plein de livres et qu’elle enseignait la Bible. Le prêtre a arrêté cette femme, un témoin, et lui a demandé de quelle autorité elle parlait de la Bible. Tandis que de nombreuses personnes du quartier se rassemblaient autour d’eux pour écouter attentivement, la sœur a lu calmement quelques passages de sa Bible. Se tournant vers ses paroissiens, le prêtre a dit : “Ne croyez pas à ce qu’elle dit, car sa bible est pleine d’erreurs.” La sœur a répondu que si le prêtre avait une meilleure bible, elle serait heureuse de la voir. Le prêtre s’est excusé, disant qu’il ne pouvait pas l’écouter pour le moment, et des dispositions ont été prises pour qu’elle vienne à l’église, afin de voir “une vraie bible”. Le jour convenu, non seulement le témoin, mais les mêmes voisins curieux étaient là. Cette fois le prêtre n’a laissé entrer dans l’église que le témoin. Après avoir menacé la sœur pour qu’elle cesse de prêcher, il l’a éconduite rapidement et a exhorté bruyamment la foule réunie à ne pas écouter ce faux prédicateur. Certaines personnes présentes ont manifesté leur mécontentement parce que le prêtre n’avait pas montré “une vraie bible” et n’en avait pas lu des passages comme l’avait fait le témoin. Or, quelque temps après, le prêtre a été renvoyé de la paroisse à cause de sa mauvaise conduite. Quels en ont été les résultats ? Plusieurs femmes catholiques habitant ce territoire auparavant difficile étudient régulièrement la Bible avec notre sœur.

CAP-VERT (ÎLES) Population : 218 000

Proclamateurs (max.) : 8 Proportion : 1 pour 27 250

Un livre et une brochure envoyés par la poste quelque dix ans auparavant ont été cause d’une merveilleuse bénédiction. L’homme  qui avait reçu ces imprimés n’a pas accepté la vérité. Mais il y a quelques années, il a offert la brochure Bonne nouvelle à un ami qui est un homme craignant Dieu. Après l’avoir lue, cet homme est revenu précipitamment chez son ami pour avoir d’autres imprimés. Il a été très heureux de recevoir le livre “Que Dieu soit reconnu pour vrai !” Pendant un mois entier il l’a étudié attentivement, seul, et a compris spontanément les vérités de la Parole de Dieu. Comme personne sur l’île ne pouvait l’aider à examiner la Bible, il a écrit à la Société pour demander d’autres livres. Il a étudié diligemment tout ce qu’il a reçu, s’est voué à Jéhovah et a commencé de prêcher avec zèle à ses semblables. Vous serez heureux d’apprendre que l’année dernière ce proclamateur isolé a été baptisé par un frère qui visitait ces îles. Deux de ses amis avec qui il avait étudié ont également été baptisés le même jour. Un noyau de proclamateurs isolés a été formé. Nos frères de ce groupe sont très joyeux, car cette année cinq personnes ont été baptisées. Ils sont très reconnaissants d’avoir le privilège de planter et d’arroser les graines de vérité, et d’être témoins de la bénédiction de Jéhovah, car en réalité c’est lui ‘qui fait croître’. — I Cor. 3:7.

MADÈRE (ÎLE) Population : 300 000

Proclamateurs (max.) : 79 Proportion : 1 pour 3 797

Il ne faut jamais sous-estimer la valeur des réunions. Assister à une seule suffit pour transformer une personne. Un homme bien disposé étudiait depuis trois mois, mais sa femme se montrait toujours hostile. Lorsqu’il a été invité pour la première fois à assister à une réunion, il était déterminé à venir, et il a dit à sa femme que si elle ne voulait pas l’accompagner, elle devrait rester seule à la maison. Comme ils habitaient dans une région isolée et que sa femme était plutôt craintive, elle a décidé d’accompagner son mari. Cependant elle a bien mis les choses au point, disant : “Je n’y vais pas pour apprendre à connaître cette religion.” Mais elle n’a pu résister à l’attrait du message de vérité, car cette première réunion a suscité en elle le désir d’étudier la Bible. Bien qu’elle n’ait pas voulu manifester immédiatement son intérêt à cause de son hostilité antérieure, elle s’est jointe peu après à l’étude biblique de son mari. Elle eut tôt fait de vérifier la véracité des paroles suivantes de Paul : “Nous amenons toute pensée en captivité pour la rendre obéissante au Christ.” (II Cor. 10:5). Après quelques mois d’étude, le mari et la femme ont été baptisés le même jour. Cette femme autrefois hostile est devenue une proclamatrice zélée, et elle a déjà servi cette année comme pionnier de vacances.

 GUINÉE PORTUGAISE Population : 625 000

Proclamateurs (max.) : 1 Proportion : 1 pour 625 000

Que ressentiriez-​vous si vous aviez déménagé dans un pays soumis à un régime militaire très strict et que vous soyez le seul témoin de ce pays ? La sœur qui s’est rendue en Guinée portugaise nous exprime ce qu’elle a ressenti. Un mois a rapidement passé sans qu’elle ait parlé de la bonne nouvelle à une seule personne. Elle a donc décidé qu’il était temps de participer au ministère. Elle est sortie pour prêcher, mais elle est rentrée chez elle vaincue par la crainte. Sa conscience l’a alors tourmentée. Elle s’est fait des reproches, reconnaissant que sa foi était en jeu. Le même jour elle est de nouveau sortie et a décidé que le meilleur endroit où commencer sa prédication était la maison de son voisin. Les résultats ont été étonnants. L’homme a tout de suite manifesté de l’intérêt pour la vérité, et une étude biblique a été commencée. Par suite de cette première visite, dix personnes se sont mises à étudier régulièrement. Bien que la sœur ait maintenant quitté le pays, ce premier étudiant de la Bible est très bien enraciné dans la vérité et conduit une étude biblique hebdomadaire avec le petit groupe de personnes bien disposées. Nous espérons qu’elles comprendront le sens de la Parole et prendront finalement position pour la vérité.

PORTO RICO Population : 2 688 289

Proclamateurs (max.) : 6 940 Proportion : 1 pour 387

La diffusion du message du Royaume a progressé rapidement à Porto Rico, et des centaines de personnes humbles ont accepté la vérité contenue dans la Parole de Dieu. Le nombre des proclamateurs prêchant dans tous les endroits de l’île a augmenté cette année de plus de 1 500, et les Salles du Royaume sont archicombles. Cela est également vrai des îles Vierges américaines et britanniques qui dépendent de la filiale de Porto Rico.

L’Annuaire pour 1970 parle d’un “hippie” qui a commencé à prêcher à ses amis. Nous sommes maintenant heureux de vous faire part des bons résultats de son activité. Cet ancien “hippie” est à présent pionnier ordinaire, et il s’est servi de sa connaissance du “mouvement hippie” avec sagesse, car autrefois il était lui-​même chef d’une “communauté” de quinze “hippies”. Ces gens utilisaient toutes sortes de drogue, et au début ils ont pensé que le frère avait perdu la raison. Mais comme il persévérait, certains d’entre eux sont venus à la Salle du Royaume pour se renseigner. Quel en a été le résultat ? Tous sont maintenant libérés de l’esclavage de la drogue, tous étudient la Bible, et quelques-uns conduisent même des études bibliques. Le frère pionnier a tellement changé que le psychiatre qui traitait ces “hippies” lui envoie maintenant ses malades difficiles à soigner. C’était merveilleux de voir huit de ces anciens “hippies” se lever pour répondre “oui” aux questions  posées à la fin du discours sur le baptême lors de l’assemblée de district des “Hommes de bonne volonté” au mois d’août de cette année, et nous sommes heureux d’apprendre que la majorité des membres de cette ancienne “communauté” sont maintenant des serviteurs de Jéhovah voués et baptisés.

Il est parfaitement vrai que toutes sortes de gens acceptent la vérité. Un pionnier écrit : “J’ai commencé une étude biblique avec une famille comprenant l’homme, sa femme et plusieurs enfants. Tous ont été heureux d’examiner en premier lieu le chapitre intitulé ‘Comment s’assurer une vie de famille heureuse’. L’étude a bien progressé, mais nous avons vite appris plusieurs choses à propos de cette famille, savoir : 1) Les enfants étaient connus dans le quartier comme les plus sauvages et les plus mal élevés de tous. 2) Les parents pratiquaient le spiritisme et l’homme était médium. 3) Ils n’étaient pas légalement mariés. Au fur et à mesure que l’étude progressait, cette famille a opéré de grands changements. L’homme et la femme ont légalisé leur union en présence de la plupart de leurs enfants (huit au total) et de leurs trois petits-enfants. Les enfants ont commencé à revêtir la nouvelle personnalité, à la grande surprise des voisins. Mais la famille était encore tourmentée par les démons, et j’éprouvais même une sensation étrange durant l’étude. Après avoir étudié le chapitre sur les ‘esprits mauvais’, elle s’est débarrassée de tous ses livres et autres objets servant au culte des démons ainsi que de ses images religieuses. Maintenant elle n’est plus importunée par les démons. Les changements intervenus au sein de cette famille ont fait réfléchir beaucoup de gens, plus particulièrement depuis qu’on la voit assister aux réunions à la Salle du Royaume et participer à l’œuvre de proclamation de maison en maison.”

Le fait suivant montre qu’il est important de faire les nouvelles visites après chaque placement. Un pionnier a présenté le livre Vérité à une personne d’âge moyen ; elle lui a dit aussitôt qu’elle le possédait déjà ainsi que la Traduction du monde nouveau. Elle a ajouté que la personne qui lui avait laissé ces livres avait déclaré qu’elle reviendrait pour étudier avec elle, mais elle ne l’a jamais revue. Elle a même montré au pionnier comment sa fille avait souligné toutes les réponses du premier chapitre, comme le lui avait alors recommandé le proclamateur. Elle voulait que la sœur pionnier étudie avec elles, mais celle-ci avait tant d’études qu’elle ne savait pas comment faire. Cependant, devant le grand intérêt manifesté par cette femme et sa fille, elle leur a dit qu’elle ferait de son mieux si elle et sa fille âgée de douze ans venaient d’abord aux réunions à la Salle du Royaume. Elles sont venues le dimanche, puis ont assisté le mardi soir à la réunion de service et au discours du serviteur de circonscription qui visitait la congrégation. Elles sont venues ensuite le jeudi, le samedi et le dimanche suivants. Elles ont eu leur première  étude chez elles après avoir déjà assisté à cinq réunions à la Salle du Royaume. La fillette lit le chapitre à haute voix pour que sa mère puisse se préparer, et la sœur pionnier apprend à lire à cette personne humble. Celle-ci assiste régulièrement avec sa fille à toutes les réunions et désire ardemment participer au service du champ. Le proclamateur qui avait placé le livre et la Bible, mais n’était jamais revenu, s’est privé d’une merveilleuse bénédiction.

Faites-​vous toujours votre possible pour rencontrer les personnes qui n’ont pas renouvelé leurs abonnements, même lorsque vous ne connaissez que le numéro de leur boîte postale ? Une proclamatrice a cherché en vain à connaître l’adresse d’un tel abonné. Elle a donc décidé de lui écrire. Combien elle a été heureuse de recevoir de cette personne une réponse accompagnée d’un dollar pour l’abonnement et d’une invitation à venir la visiter ! La sœur a rapidement rendu visite à cette personne, une dame très humble de soixante-huit ans, qui a accepté une étude biblique. Elle progresse très bien, et cela parce que la proclamatrice a pris le temps et l’initiative d’écrire à cette dame bien disposée pour pouvoir la visiter.

Nombreux sont les frères qui nous écrivent pour nous dire combien ils apprécient le livre Vérité car à lui seul son contenu instruit les personnes. Dans une congrégation, un homme est resté sur le seuil de la porte de la Salle du Royaume pour suivre l’étude de La Tour de Garde. Un livre lui a été placé et on lui a promis de venir le visiter. Le pionnier qui a rendu visite à cet homme a été surpris de constater qu’il avait étudié dix-huit chapitres du livre et souligné les réponses aux questions. Il a dit qu’il avait recherché tous les textes dans la Bible. L’homme a ajouté : “Les témoins de Jéhovah possèdent la vérité”, et il s’est mis à “prêcher” au pionnier. Il avait discuté avec un pasteur méthodiste en se servant du contenu du chapitre cinq et en citant des textes bibliques. C’est seulement après cela qu’il a eu sa première étude biblique.

VIERGES (ÎLES BRITANNIQUES) Population : 10 500

Proclamateurs (max.) : 53 Proportion : 1 pour 198

Pendant de nombreuses années le message du Royaume a été proclamé uniquement aux habitants de l’île principale, celle de Tortola. Mais durant l’année de service écoulée, deux familles se sont déplacées dans deux autres îles pour servir là où le besoin est plus grand, et maintenant davantage de gens entendent la bonne nouvelle.

Le grand événement de cette année a été l’assemblée de circonscription tenue dans l’île de Tortola. Les proclamateurs locaux ont dû rechercher des chambres pour environ 200 de leurs frères, ce qui a permis de rendre un excellent témoignage. Une dame  s’était proposée de loger un couple, mais deux jours avant l’assemblée seulement elle a téléphoné pour dire qu’elle ne voulait plus parce que les témoins ne font pas d’œuvres de bienfaisance. Une visite lui a été faite, et on s’est rendu compte qu’en réalité des membres de son Église avaient fait pression sur elle. Après une discussion biblique, elle a décidé de loger les frères et elle en a été si heureuse qu’elle étudie maintenant la Bible avec un proclamateur local. Une autre dame avait accepté d’héberger un couple. C’est alors qu’elle a commencé elle aussi à être critiquée par les membres de son Église ; mais elle s’est rapidement rendu compte de leur hypocrisie et elle a offert de loger deux couples au lieu d’un. De nombreuses personnes honnêtes ont pu remarquer l’amour du peuple de Jéhovah, alors que cette qualité fait grandement défaut parmi les adeptes de la fausse religion. Les cinquante frères de la congrégation locale ont été réjouis de voir 383 personnes écouter le discours public. Plus tard le film a été projeté sur l’île de Virgin Gorda. Le générateur d’électricité a été prêté par le prêtre local, et près d’un tiers de la population a assisté à la projection. Il y a quatre proclamateurs dans cette île, mais 140 personnes ont vu le film.

VIERGES (ÎLES AMÉRICAINES) Population : 67 196

Proclamateurs (max.) : 270 Proportion : 1 pour 249

Les graines de vérité une fois semées dans le cœur des “brebis” peuvent avoir une grande influence sur leur vie. Une nouvelle visite a été faite chez une jeune femme dont l’adresse avait été envoyée à la congrégation. Le proclamateur qui l’a visitée a été très heureux de rencontrer cette personne avec qui il avait étudié sept ans plus tôt. La jeune femme avait quitté l’île pour continuer ses études aux États-Unis. Là, malgré les pressions de ses camarades, elle avait refusé de fumer de la marijuana parce qu’elle se souvenait des choses apprises au cours de son étude biblique. Plus tard elle s’est mariée et, son mari étant à l’armée, elle a déménagé ; mais elle a continué de rechercher les témoins, afin de pouvoir étudier. Quand son mari a été envoyé en Allemagne, elle est revenue chez elle et a poursuivi son étude malgré l’opposition de sa famille. Elle est maintenant baptisée. Sa jeune sœur assiste aux réunions et participe au service du champ, tandis que son mari, qui est rentré dans son foyer après avoir quitté l’armée, participe lui aussi à la prédication du Royaume.

Babylone la Grande perd un grand nombre de ses membres, dont certains occupaient une “position élevée”. Après avoir étudié cinq chapitres du livre Vérité, une dame ayant une telle position a été étonnée de constater que sa religion n’était pas conforme à la Bible. Elle était directrice d’un ordre féminin qui déploie une activité  dans toutes les îles Vierges américaines ; elle en était aussi la trésorière et enseignait le catéchisme. Elle a déclaré : “Pensez un peu, j’ai passé toutes ces années au sein de mon Église à m’efforcer de pratiquer la droiture et à faire le bien, et maintenant je me rends compte, après avoir si peu étudié la Bible, que finalement je n’étais pas si bonne que cela.” Elle a commencé à assister aux réunions, mais elle a voulu demander à son prêtre ce qu’il pensait de la Bible. Il s’est contenté de lui dire qu’elle ne devait pas trop placer sa confiance et son espérance dans les promesses bibliques. Elle continue d’étudier et de fréquenter les réunions à la Salle du Royaume, et elle progresse dans la maturité.

Un grand nombre de personnes sont venues à la vérité grâce aux “bonnes œuvres” du peuple de Dieu. Un homme qui ne s’intéressait pas particulièrement au message du Royaume avait remarqué la bonne conduite d’un frère qui travaillait avec lui. Un jour un collègue s’est montré très déloyal envers ce frère, mais celui-ci est resté calme et maître de lui, sans rien répondre. Plus tard, l’homme a rencontré un autre témoin dont il a également remarqué la bonne conduite. Il a donc décidé d’étudier la Bible. Peu après il a commencé à prêcher, faisant dix-huit abonnements auprès de ses parents et de ses amis durant son premier mois d’activité, et il a été baptisé. Il a déclaré : “Combien je suis heureux d’avoir trouvé la vérité !”

RHODÉSIE Population : 5 188 400

Proclamateurs (max.) : 11 598 Proportion : 1 pour 447

Nous avons été heureux cette année de contribuer à un accroissement de 6 pour cent du nombre de proclamateurs. C’est le plus important que nous ayons obtenu en Rhodésie depuis 1954, et nous en sommes tous très réjouis. Il est évident que Jéhovah a béni les efforts unis de son peuple dans ce pays. L’activité zélée des frères a permis d’enregistrer de nombreux faits intéressants et édifiants rapportés de Rhodésie, du Malawi et du Mozambique, que nous sommes heureux de vous relater.

Pendant plusieurs années il a été impossible d’organiser des assemblées de circonscription dans la plus grande partie du pays. Nous sommes maintenant heureux de dire qu’au cours de l’année écoulée ce problème a été résolu. Un grand nombre de frères ont montré qu’ils apprécient vivement cette disposition. Certains ont parcouru de longues distances pour être présents. Dans une région où les moyens de transport sont très onéreux, deux sœurs âgées, une jeune sœur et sept petits enfants ont parcouru à pied cent douze kilomètres pour assister à leur assemblée de circonscription. Ils ont fait de nombreux kilomètres dans une région infestée de bêtes sauvages, mais ils sont arrivés sains et saufs. Les deux  sœurs âgées et deux des enfants sont retournés chez eux de la même manière.

Comme dans d’autres pays, nos frères ont dû résister aux pressions de gens qui voulaient leur faire transgresser la loi de Dieu concernant l’emploi du sang. Le fait suivant nous montrera jusqu’où vont certains hommes pour arriver à leurs fins. Le témoin qui le relate travaille dans une mine où il veille à la sécurité. Un dimanche, comme ce frère se préparait à partir à l’étude de La Tour de Garde, le contremaître de la mine est arrivé et a ordonné que tous les habitants du village aillent au bureau pour voir le médecin. Le frère a obéi, et lorsqu’il est arrivé on lui a ordonné de faire ranger tout le monde sur une file et de se mettre en tête. Le médecin a dit au frère qu’il allait prendre à chacun un quart de litre de sang. Notre frère lui a répondu : “Étant chrétien et craignant Dieu, je ne peux pas vous donner un quart de litre de mon sang. Mon attitude est dictée par le principe contenu dans Lévitique 17:14.” Le contremaître de la mine s’est mis en grande colère et a commencé à crier devant tous les habitants du village. Le frère a alors été emmené à l’intérieur du bureau, et il a été menacé d’être renvoyé de son travail le jour même s’il n’acceptait pas. Mais le frère n’avait pas besoin d’attendre pour décider de ce qu’il ferait. Il avait déjà pris sa décision ; c’est pourquoi il a dit : “Vous pouvez faire tout ce que vous voudrez, mais je ne transgresserai pas la loi de Dieu, conformément à ce qui est écrit dans Actes 5:29.” Ils ont essayé d’obliger par la force le frère à se soumettre à la volonté du médecin, mais en vain. Celui-ci a demandé ensuite s’il y avait d’autres témoins de Jéhovah dans la file. Neuf de nos frères et sœurs ont été amenés dans le bureau. Le contremaître de la mine a de nouveau expliqué pourquoi ils avaient été convoqués, et il leur a dit que s’ils refusaient ils seraient renvoyés de leur travail et ne seraient même pas autorisés à passer la nuit dans le kraal. Tout le groupe est néanmoins resté fermement attaché à la vérité et a obéi à la loi de Jéhovah sur le sang. Les frères ont ensuite été enfermés dans un bureau pendant que les autres villageois passaient devant le médecin. Puis celui-ci est retourné vers nos frères et sœurs et, après avoir traité le frère de ‘mauvais chef’, il leur a dit que le contremaître avait finalement décidé de ne pas les renvoyer de leur travail. Mais le contremaître les a sérieusement avertis ; à présent, ils n’étaient que dix témoins, mais ils ne devaient pas “abuser” d’autres habitants du village. Le frère est heureux de nous rapporter qu’à peine deux mois et demi plus tard, sept autres personnes ont été baptisées lors de l’assemblée de circonscription. Il ajoute que ce ne sont pas les frères qui ont été  renvoyés, mais le contremaître, et cela seulement deux semaines après l’incident. Combien il est sage de prendre des décisions importantes avant de se trouver devant un problème et de laisser à Jéhovah le soin de donner la force nécessaire pour endurer !

Dans ce pays comme ailleurs, beaucoup de gens n’ont pas eu le privilège de recevoir une grande instruction. Mais cela ne les empêche pas de servir Jéhovah s’ils l’aiment vraiment. C’est ce que montre le fait suivant. À son arrivée dans un nouveau territoire, un frère est allé trouver le directeur du village où habitent les mineurs pour l’informer de sa venue et du but de celle-ci. Après avoir indiqué sa religion au directeur, celui-ci lui a demandé : “Pendant combien de temps avez-​vous été à l’école ?” Le frère a répondu : “Je n’y ai pas été.” L’homme l’a donc congédié et lui a dit de passer son chemin, mais le frère a demandé la permission de parler aux habitants du village. Le directeur lui a répondu : “Qu’allez-​vous donc leur dire ?” Le frère lui a présenté un sermon qu’il avait bien préparé, ce qui a éveillé la curiosité de cet homme au point qu’il a demandé au frère de venir chez lui pour une plus ample discussion. Par la suite, une étude biblique a été commencée, et elle s’est poursuivie chaque semaine avec une assistance allant jusqu’à quinze personnes. Le directeur a déjà fait de bons progrès pour devenir un vrai chrétien en arrêtant de fumer et en ne s’adonnant plus à la boisson, ce qui était un piège pour lui. Ainsi, bien qu’ayant peu d’instruction, ce frère a été capable de parler clairement de la Parole de Dieu et de son dessein plein d’amour en faveur d’hommes de toutes sortes. Si vous aimez Jéhovah, n’hésitez donc pas à vous confier entièrement en lui.

MALAWI Population : 4 042 412

Proclamateurs (max.) : 19 050 Proportion : 1 pour 212

À propos de la congrégation chrétienne du premier siècle, il est écrit : “Alors, en fait, la congrégation dans toute la Judée et la Galilée et la Samarie entra dans une période de paix et s’édifiait ; et comme elle marchait dans la crainte de Jéhovah et dans la consolation de l’esprit saint, elle se multipliait.” (Actes 9:31). Il en a été ainsi pour nos frères du Malawi durant l’année de service passée, bien qu’ils aient dû évidemment continuer de se montrer prudents pour se réunir et participer à la prédication, puisque l’œuvre est toujours interdite.

En octobre le président du Malawi a signé un décret selon lequel personne ne devait être forcé d’acheter une carte politique. Cela a été très utile pour nos frères, car s’ils ont été si brutalement traités, c’était souvent parce qu’ils refusaient d’acheter ces cartes. Il est très encourageant de pouvoir rapporter que nous  avons dépassé pour la première fois le chiffre de 19 000 proclamateurs. Les conditions s’étant améliorées, il a été possible en novembre 1969 d’encourager les frères à faire de nouveau leur demande pour être pionniers de vacances et d’ajouter de nouveaux noms à la liste des pionniers ordinaires. Un grand nombre d’entre eux arrivent régulièrement à atteindre leurs objectifs en heures, en nouvelles visites et en études bibliques, bien que la plus grande partie de leur témoignage soit occasionnel, ce qui est également le cas de tous les proclamateurs du pays. Un grand nombre de ceux qui ont été pionniers de vacances sont maintenant pionniers ordinaires.

Grâce à l’accroissement actuel et pour faire face aux besoins du champ, neuf nouvelles congrégations et plusieurs noyaux de proclamateurs isolés ont été formés au cours de l’année. Le serviteur de la circonscription dans laquelle deux groupes de proclamateurs isolés ont été formés nous relate comment cela s’est passé. Un frère a pris l’initiative de s’adresser à un homme qui avait participé activement à la politique jusqu’en 1967 et, se référant à Matthieu 24:9-14, il lui a parlé de la fin du présent système. Le frère a été invité à se rendre au domicile de cet homme, et une étude biblique a été commencée avec lui et sa femme. Puis l’homme a quitté sa maison et est revenu avec un groupe d’amis. Le frère craignait d’être dénoncé aux autorités pour avoir été surpris en train de rendre témoignage. Cependant l’homme l’a rassuré par ces mots : “N’ayez crainte, il y a ici beaucoup de gens qui s’intéressent à la vérité.” Cette fois-​là il y avait six adultes et leurs enfants. L’homme a ajouté : “Nous sommes arrivés à la conclusion que vous possédez la vraie religion. Comme vous, nous avons examiné toutes choses. Vous savez que j’ai été président de la Ligue de la jeunesse de cette région depuis sa fondation jusqu’en 1967, mais j’ai constaté que tout cela est vain. Continuez de parler sans crainte ici, car nous désirons beaucoup étudier la Parole de Dieu.” Au fur et à mesure que le frère continuait d’étudier avec ce groupe, l’homme voyait la nécessité d’opérer des changements dans sa vie. Bien qu’ayant fait de la politique, il n’avait pas payé ses impôts de 1960 à 1969. Il a remédié à cela lorsque sa responsabilité lui a été expliquée au moyen de la Bible. Sa femme et lui ont également fait le nécessaire pour légaliser leur union, et ils ont été baptisés en mai. Dix-sept proclamateurs et personnes bien disposées sont maintenant associés à ce noyau d’isolés formé depuis peu dans un territoire qui passait pour être difficile avant l’interdiction.

L’exode hors de Babylone la Grande continue tandis que la vérité de la Parole de Dieu retentit dans l’esprit et le cœur des personnes sincères. Un homme qui enseignait à l’école du dimanche dans l’Église presbytérienne a réagi favorablement lorsqu’un frère  lui a parlé incidemment de la vraie religion. Le frère a pu commencer une étude biblique et un peu plus tard il a invité cet homme à assister à la Commémoration. Celui-ci a été profondément touché par l’unité et l’harmonie manifestes parmi les frères, et il a progressé à tel point que sa femme et lui ont quitté l’Église presbytérienne et participent régulièrement au ministère.

Le mariage consensuel soulève un problème que doivent résoudre les personnes qui désirent servir dans l’organisation de Jéhovah. Mais la Parole de Dieu leur apporte une aide puissante sous ce rapport (Héb. 4:12). C’est ce que montre la lettre suivante qu’un frère nous a envoyée en février :

“Ma femme et moi désirons vous dire combien nous sommes heureux de l’aide que vous nous apportez. Par votre enseignement vous avez répondu à toutes nos questions qui étaient restées longtemps sans réponse dans nos cœurs. Nous sommes émerveillés de voir que la Parole de Dieu explique tout clairement.

“Nous avons appris que Dieu n’approuve aucune organisation qui le présente sous un faux jour. C’est pourquoi, frères, ma femme et moi désirons vous faire savoir que nous avons rompu toutes relations avec notre ancienne Église. Nous sommes heureux que notre fils ne reçoive pas le genre d’instruction qui a ruiné la foi de millions de personnes en Dieu et en sa Parole, la Bible.

“Nous désirons devenir témoins de Jéhovah et nous espérons pouvoir bientôt vous écrire à propos du baptême, car notre mariage est sur le point d’être enregistré légalement.”

Cet homme et cette femme bien disposés ont été légalement mariés en juin et attendent la première occasion pour se faire baptiser.

Afin de poursuivre l’œuvre de témoignage secrètement, nos frères ont imaginé de nombreuses méthodes ingénieuses. Un frère a rencontré un homme bien disposé, mais n’a pu étudier avec lui ouvertement parce que des membres hostiles du parti habitaient dans le même village. Ils ont donc décidé de cacher une boîte métallique au pied d’un arbre à une certaine distance du village, et cet endroit est devenu leur “bureau de poste”. Le frère déposait les questions et les textes bibliques dans la boîte, tandis que l’homme venait les ramasser et laissait à la place ses réponses pour le frère. Une étude régulière fut ainsi conduite avec cet homme qui est devenu bientôt assez fort spirituellement pour assister aux réunions et se faire baptiser.

Dans quelques cas nos frères ont été battus et violemment persécutés. Les frères d’une congrégation ont eu leurs maisons brûlées et leurs biens détruits. Les proclamateurs des congrégations voisines ont collecté des vêtements et de la nourriture pour leurs  compagnons et ont pourvu à leurs besoins. Les frères du Malawi sont très reconnaissants envers les frères du monde entier pour leurs prières et leur aide matérielle, et ‘rendent toujours grâces à Dieu pour eux’. — I Cor. 1:4.

MOZAMBIQUE Population : 6 650 000

Proclamateurs (max.) : 3 145 Proportion : 1 pour 2 114

Depuis des années maintenant, ce pays est le théâtre d’une guérilla menée contre les rebelles qui voudraient renverser le régime portugais et obtenir l’indépendance. À cause de cette situation tendue, qui rend les autorités méfiantes, et de la position de neutralité très connue de nos frères, l’œuvre du Royaume a rencontré une vive opposition dans certaines régions. Un des serviteurs de circonscription, sa femme et vingt-quatre autres frères sont emprisonnés depuis de nombreux mois.

Pour autant que nous le sachions, les frères qui sont en prison ne sont pas maltraités. Seize d’entre eux sont dans la même prison et peuvent jouir de la compagnie fraternelle et se réunir. Au début les autorités les avaient séparés ; mais ils ont rendu un témoignage si grand aux autres détenus qu’on a estimé ‘plus sûr’ de les rassembler. En prenant soin des familles de leurs compagnons emprisonnés, les frères qui sont libres ont manifesté un esprit d’amour qui les identifie aux vrais chrétiens (Jean 13:34, 35). Une collecte est toujours organisée en faveur de ces familles nécessiteuses, et on leur donne régulièrement un bon leur permettant d’obtenir auprès des commerçants des marchandises pour la valeur qui y est indiquée. Les frères locaux subviennent ainsi régulièrement aux besoins d’environ quatre-vingts personnes, y compris des adultes et des enfants. Ils font cela maintenant depuis presque un an.

Quelle est votre attitude lorsqu’une personne avec qui vous étudiez depuis un certain temps ne fait aucun progrès ? Suivez-​vous le conseil de la Société et dites-​vous à cette personne que vous allez arrêter l’étude, afin de mieux utiliser votre temps en faveur de quelqu’un d’autre ? Une sœur qui étudiait avec une jeune femme mariée pensait que cette dernière ne faisait pas de progrès, car elle manquait de nombreuses études et ne se préparait pas. Il arrivait souvent que des visiteurs viennent la voir au moment de l’étude et qu’elle remette celle-ci à plus tard. La proclamatrice pensait néanmoins qu’il y avait encore un peu d’intérêt, et elle hésitait à arrêter l’étude. Cependant elle a décidé de parler franchement à cette dame. Elle lui a dit : “L——, qu’est-​ce qui occupe la première place dans votre vie ?” Surprise, la jeune femme a répondu : “Dieu, évidemment.” La sœur a alors ajouté :  “Non, L——, excusez-​moi, mais ce n’est pas vrai. Que se passe-​t-​il lorsque vous recevez de la visite au moment de l’étude ? Vous la remettez à la semaine suivante, bien que nous ayons rendez-vous pour étudier la Parole de Dieu. Je pense que vous mettez vos visiteurs à la première place, et non pas Jéhovah.” La sœur lui a ensuite expliqué gentiment qu’elle arrêterait l’étude si les choses ne changeaient pas, car elle avait de nombreuses autres personnes à visiter et elle ne désirait pas perdre son temps. La jeune femme a été touchée et elle a dit qu’elle voulait continuer d’étudier avec la sœur. La semaine suivante, lorsque la proclamatrice est arrivée, la jeune femme l’attendait et son livre était souligné. Elle s’était levée à 5 heures du matin pour préparer son étude. Elle n’en a plus jamais manqué aucune, et peu après elle assistait aux réunions et participait au ministère. Les changements qu’elle a opérés dans sa vie ont éveillé l’intérêt de son mari, et l’étude a été confiée à un frère qui a pris des dispositions pour étudier avec toute la famille. Il nous rapporte que tous ses membres font d’excellents progrès.

Dans certaines régions, les frères ont pu vaincre peu à peu l’opposition en donnant l’exemple d’une bonne conduite et en persévérant patiemment dans leur activité de prédication. Un jour cinq sœurs, qui allaient conduire leurs études bibliques, ont été abordées par un prêtre catholique qui a essayé de leur interdire de continuer de prêcher et qui les a dénoncées au commissaire du district. Quand ce fonctionnaire a appris quelle était leur activité, il a autorisé les cinq sœurs à continuer leur prédication et il a repris le prêtre. Dans une autre région, on a incité la foule à interrompre la célébration du Repas du Seigneur. Des voyous sont venus armés d’arcs, de couteaux et de massues, mais lorsqu’ils sont arrivés au lieu de réunion et qu’ils ont vu les frères en train d’écouter paisiblement les explications bibliques, les uns après les autres ont déposé leurs armes et se sont assis pour écouter attentivement. Après la réunion, les sœurs ont préparé à manger pour ces ‘visiteurs’. Par la suite, l’un des prétendus voyous a assisté au discours spécial du 29 mars, a accepté une étude biblique, a commencé à prêcher et a été baptisé lors de la visite du serviteur de circonscription en juillet.

SÉNÉGAL Population : 3 600 000

Proclamateurs (max.) : 177 Proportion : 1 pour 20 339

Étant donné la gravité de notre époque et la progression de l’organisation de Jéhovah, il est raisonnable de s’attendre à ce que chaque année apporte de plus grandes bénédictions. Stimulés par l’assemblée “Paix sur la terre”, les fidèles serviteurs de Jéhovah  du Sénégal ont commencé l’année de service 1970 avec une détermination et un zèle plus grands. Les faits suivants viennent de la république du Sénégal, de Gambie ainsi que des républiques du Mali et de Mauritanie.

Vous est-​il arrivé de souhaiter rencontrer une “brebis” de Jéhovah durant votre ministère de maison en maison ? En tout cas, c’est ce que désiraient deux sœurs qui nous rapportent le fait suivant : “Nous prêchions dans une ville réputée difficile. Nous venions d’avoir une discussion plutôt animée avec la femme d’un pasteur évangéliste, et nous étions certaines que ses cris avaient fermé toutes les autres portes à notre message. Mais imaginez notre surprise lorsque à la porte voisine une jeune femme très aimable nous a invitées à entrer. Après avoir écouté le sermon, elle s’est exclamée : ‘Représentez-​vous donc l’organisation qui imprime le périodique que j’étais justement en train de lire quand vous avez frappé à la porte ? Je l’ai trouvé très intéressant et très différent de tous les autres périodiques religieux.’ Il s’agissait de La Tour de Garde. Cette jeune femme autrefois catholique avait entrepris depuis quelques années une étude des religions. Vivant dans un pays non chrétien, elle avait entendu parler de la valeur du Coran et s’était mise à l’étudier sérieusement, au point de prier cinq fois par jour et de respecter le jeûne du ramadan. Mais elle a été une fois de plus déçue. Elle priait constamment Dieu de l’aider, et c’est dans cet état d’esprit que nous l’avons rencontrée, ce qui nous a permis de commencer facilement une étude biblique sur-le-champ. Ses progrès ont été rapides malgré certains obstacles dus à ses parents. Quelques mois plus tard, lorsqu’elle s’est rendue dans sa région natale pour visiter les membres de sa famille, elle s’est empressée de partager avec eux la bonne nouvelle et elle a été bénie. En effet, quatre de ses frères ainsi qu’un couple d’amis ont accepté la vérité et sont aujourd’hui des proclamateurs très actifs et productifs dans le service de Jéhovah. Encouragée par ces résultats, elle a redoublé d’efforts dans son étude individuelle et son ministère chrétien, et elle s’est fait baptiser à la dernière assemblée de circonscription.” La meilleure méthode pour trouver les “hommes fidèles, qui, de leur côté, sont suffisamment qualifiés pour en enseigner d’autres”, consiste bien à prêcher de maison en maison. — II Tim. 2:2.

Un frère qui a été baptisé lors d’une récente assemblée de circonscription nous écrit : “J’ai reçu ma première instruction religieuse dans une école dirigée par des missionnaires catholiques dans un village du sud-est du Togo. Je n’avais qu’une connaissance très vague de Dieu et de son dessein à l’égard de la terre, car dans cette école le catéchisme avait remplacé la Parole de Dieu. Évidemment, on m’a conseillé de ne pas lire la Bible ; mais  comme j’étais curieux, j’ai voulu savoir pourquoi ce livre n’était pas bon. Un jour j’ai pu me procurer une petite Bible, afin de la lire en secret. Le problème était de trouver un endroit où je pouvais le faire sans être surpris par le sacristain. J’ai rapidement trouvé l’endroit idéal : un cocotier, et c’est là que j’ai commencé de lire en secret la Bible, la sainte Parole de Dieu. J’ai été choqué d’apprendre que Dieu condamne l’emploi des images dans le culte qui lui est offert. J’ai interrogé le prêtre à ce sujet, mais il n’a même pas cherché à cacher sa colère devant ma question. J’ai complètement perdu la foi en mon ancienne religion et j’ai passé des années sans même penser à Dieu. Cependant j’ai eu récemment l’occasion de rencontrer au Sénégal un témoin de Jéhovah qui m’a aidé à obtenir une connaissance biblique beaucoup plus exacte que celle que j’avais acquise dans le cocotier. Quelle joie pour moi de pouvoir maintenant partager cette bonne nouvelle avec d’autres, d’assister régulièrement aux réunions de la congrégation et d’être un membre voué du peuple béni de Jéhovah !”

GAMBIE Population : 316 000

Proclamateurs (max.) : 9 Proportion : 1 pour 35 111

Les frères de ce territoire rencontrent toujours une grande opposition et de nombreuses difficultés, mais leur zèle et leur détermination restent solides. Ils apprécient beaucoup l’aide pratique de l’organisation sous la forme de visites régulières du serviteur de circonscription.

Le récit suivant démontre bien que ‘de la bouche des tout-petits tu as produit la louange’. “Un dimanche, je prêchais en compagnie d’un proclamateur âgé de douze ans. Lorsque je me suis arrêté pour aller conduire une étude biblique, je lui ai suggéré de visiter le reste des maisons du village en compagnie d’un frère plus âgé. À la fin de mon étude j’ai été surpris de ne pas le retrouver ; j’ai donc été à sa recherche. Il était entouré par six jeunes gens bien instruits qui l’assaillaient de questions sur l’inspiration de la Bible. J’ai admiré son courage et l’enthousiasme avec lequel il feuilletait sa Bible pour répondre à leurs nombreuses questions. J’ai pensé à Jésus lorsqu’il était au temple à l’âge de douze ans. Un des jeunes gens m’a déclaré : ‘Ce garçon est très versé dans la Bible et il m’a convaincu. Vous êtes le bienvenu dans cette maison.’ Il désirait obtenir la réponse à d’autres questions. Le jeune proclamateur a donc commencé une étude biblique sur le livre Vérité avec ce groupe de jeunes gens. Ce futur frère a demandé à ce qu’on lui attribue chaque semaine une allocution à l’École du ministère théocratique pour l’aider à progresser. Durant les six derniers mois il a passé en moyenne 37 heures dans le service, effectué 10 nouvelles visites et conduit 1,8 étude biblique.”

 Lorsque nous appliquons les suggestions du serviteur de circonscription, nous pouvons obtenir d’excellents résultats. Lors d’une récente visite, il a suggéré aux parents d’étudier avec leurs enfants si cela est possible, plutôt que de les confier à un autre proclamateur. Nous avons immédiatement pris des dispositions pour qu’une sœur étudie avec ses enfants, et les résultats ont été remarquables. Ils ont très bien réagi aux efforts de leur mère. Maintenant ils sont toujours les premiers aux réunions ; ils y viennent très bien préparés et y participent régulièrement. La maman, son fils de douze ans et sa fille de neuf ans sont inscrits à l’École du ministère théocratique, et deux autres enfants plus jeunes participent aux réunions d’une manière exceptionnelle, même le plus petit qui n’a qu’un an. Cette famille fait de rapides progrès. Dans la semaine, chaque membre suffisamment âgé a un jour spécialement réservé au service du champ, en plus du week-end où tous y participent avec les frères de la congrégation. Durant les six derniers mois, cette famille a passé en moyenne chaque mois 90 heures dans le service, a fait 26 nouvelles visites et conduit 4 études bibliques. Quelle bénédiction pour une mère de voir ses enfants réagir avec tant d’enthousiasme à ses efforts pleins d’amour pour aider sa famille à servir Jéhovah !

Les membres de cette famille ont donné une autre preuve de leurs progrès lorsqu’ils ont soutenu la véritable adoration en refusant de participer au faux culte et aux coutumes funéraires à l’occasion du récent décès de la mère de cette sœur. Elle a montré clairement à tous les habitants de Bathurst que les témoins de Jéhovah ne participent pas aux mouvements œcuméniques. Son attitude a frappé les gens, car c’était la première fois qu’un habitant de Gambie, et de plus une femme, prenait fermement position pour la vérité.

MALI Population : 4 200 000

Proclamateurs (max.) : 6 Proportion : 1 pour 700 000

Malgré des conditions difficiles et de nombreux obstacles dus à leur isolement dans ce pays chaud, le petit groupe de proclamateurs et le pionnier spécial restent fermes et poursuivent leurs efforts pour faire des disciples et les baptiser. Le pionnier spécial nous a relaté les deux faits suivants.

“Certaines personnes qui souffrent et gémissent à cause des conditions mondiales réagissent dès qu’elles reçoivent le message du Royaume. C’est ce que montre le fait suivant : Un matin que je participais à l’activité de maison en maison, j’ai rencontré un jeune homme non chrétien que la situation mondiale rendait perplexe. Je lui ai expliqué que la Parole de Dieu annonçait les mauvaises conditions actuelles et qu’elle offrait le seul remède et la seule solution au problème, savoir rechercher Jéhovah et  faire la paix avec lui. Il a accepté le livre Vérité, et des dispositions ont été prises immédiatement pour une étude biblique. Depuis lors ce jeune homme étudie régulièrement et projette de faire le long voyage jusqu’à Dakar pour assister en décembre à l’assemblée de district des ‘Hommes de bonne volonté’.

“Un proclamateur nous rapporte que durant son ministère il a rencontré une jeune étudiante du lycée Assikia Camarad de Bamako. Elle lui a dit que le professeur de philosophie, un prêtre catholique, avait nié la conception miraculeuse de Jésus-Christ, expliquant qu’au vingtième siècle il était impossible de croire à des choses comme une naissance virginale. Le proclamateur a montré avec amabilité à la jeune fille les passages bibliques expliquant comment Jésus a été conçu par l’esprit saint et que Marie est restée vierge jusqu’au moment de la naissance de Jésus. Depuis ce jour cette étudiante, elle-​même catholique, a rompu avec son ancienne religion et ses pratiques. Elle étudie maintenant la Bible avec le livre Impossible à Dieu de mentir et elle fait de bons progrès.”

MAURITANIE Population : 1 000 000

Proclamateurs (max.) : 2 Proportion : 1 pour 500 000

Telle une petite oasis dans un immense désert, les deux proclamateurs isolés ont effectué un bon travail dans ce territoire rebutant et brûlé par le soleil. Bien que les méthodes normales de rendre témoignage soient pratiquement impensables en raison des conditions défavorables, ils ont exploité avec sagesse et tact chaque occasion de parler de la vérité. Grâce à la protection et à la bonté imméritée de Jéhovah, ils ont fait un travail considérable. Conscients de leur situation difficile, nous avons pensé constamment à eux dans nos prières, et nous nous sommes efforcés de les aider par une correspondance encourageante et en leur fournissant la nourriture spirituelle qu’ils ont reçue sans difficulté. Nous avons été heureux de recevoir régulièrement chaque mois de cette année leurs rapports de service. Nous espérons sincèrement que la bonne graine ainsi semée germera, croîtra et produira les fruits désirés à la gloire de notre Créateur qui, par son prophète Ésaïe, au És chapitre 35, a fait la promesse infaillible que ‘le désert et le pays aride se réjouiront ; la solitude s’égaiera et fleurira’.

SIERRA LEONE Population : 2 183 000

Proclamateurs (max.) : 851 Proportion : 1 pour 2 565

L’année écoulée a été très encourageante pour les frères de Sierra Leone. Pour la première fois dans l’histoire de l’œuvre, plus d’une centaine de personnes ont été baptisées en une année. Les perspectives d’avenir sont également bonnes, car l’assistance  à la Commémoration a été trois fois plus nombreuse que notre chiffre de pointe en proclamateurs. La filiale a aussi reçu au cours de l’année de nombreux rapports ; en voici quelques-uns venant de Sierra Leone et de la république de Guinée.

Un grand nombre de nouveaux territoires ont été ouverts au cours de l’année dernière par les pionniers spéciaux. Dans l’une de ces localités, un conducteur religieux de la chrétienté a exercé des pressions sur le chef suprême, l’incitant à chasser les pionniers spéciaux nouvellement arrivés. Il lui dit : “Il ne serait pas sage de permettre qu’une autre religion s’installe ici. Vous avez déjà trop de religions dans votre chefferie.” Les pressions exercées étaient si fortes que le chef a fini par convoquer les habitants de sa chefferie. Il a alors exposé la situation à son peuple. Un homme important de la communauté s’est ensuite levé pour dire : “Les premiers étrangers [de la fausse religion] sont venus au nom de Dieu. Les seconds étrangers [les témoins de Jéhovah] sont venus au nom de Dieu. Nous disons que les témoins de Jéhovah devraient se voir autorisés à rester ici. Depuis qu’ils sont dans notre territoire, ils prêchent aux gens dans leur foyer et les mettent en garde contre le mal.” Le chef suprême a alors déclaré : “Les témoins de Jéhovah accomplissent un bon travail dans notre chefferie. Ils reviennent présenter leur message même à ceux qui ne désirent pas les écouter. Depuis que les témoins de Jéhovah sont arrivés, la moralité de notre communauté s’est améliorée. Les combats sont également en diminution. Les témoins peuvent donc rester.”

Hésitez-​vous à rendre témoignage dans votre voisinage ou dans votre propre ville ? Ici, en Sierra Leone, les pionniers demandent souvent à être envoyés dans leur ville natale. C’est une bonne chose, car ces pionniers connaissent la langue et les coutumes locales. De plus, grâce à leur honnêteté et à leurs principes moraux élevés, ils s’attirent très vite le respect de leurs concitoyens. Plusieurs nouvelles congrégations ont pu être établies par suite de l’activité des pionniers et des pionniers spéciaux dans leur ville natale.

Nous surmontons petit à petit les problèmes dus à l’analphabétisme et au concubinage. Un jeune homme qui était sur le point de terminer l’étude du livre Vérité désirait participer au ministère, mais il n’était pas marié légalement. Pendant trois mois il a essayé de persuader la femme avec qui il vivait de faire légaliser leur union à la Salle du Royaume. Finalement, elle a accepté d’assister à l’une des réunions, afin de voir ce qui s’y passait. Bien qu’élevée dans la religion musulmane, cette femme a tellement été impressionnée par l’accueil et l’amabilité des frères qu’elle a accepté de faire légaliser le mariage à la Salle du Royaume. Cette formalité remplie, elle a exprimé le désir de participer à l’étude, bien qu’analphabète. Quand le mari s’est  rendu compte du changement survenu dans l’attitude de sa femme, il s’est mis à lui apprendre à lire et à écrire. En l’espace de trois mois et demi à peine, elle était capable de lire presque couramment n’importe quelle publication de la Société. Cette femme constitue un excellent exemple pour de nombreux maris de notre pays qui ont des femmes analphabètes.

Que faire lorsque les gens ne veulent pas s’abonner parce que les services postaux laissent à désirer ? Eh bien, il faut tout simplement se constituer une route de diffusion. Un pionnier qui a établi une telle route visite maintenant 273 personnes. Non seulement cela lui permet de faire d’excellents placements, mais encore ses visites ont été à l’origine de la plupart de ses études bibliques, ainsi que de nombreuses autres études qu’il a confiées à des frères.

Une sœur pionnier nous dit qu’elle aime beaucoup l’activité des études bibliques, car celle-ci lui permet non seulement d’aider des personnes à servir Jéhovah, mais encore elle lui offre davantage d’occasions de communiquer avec Jéhovah par la prière. Cette sœur, qui conduit chaque semaine quinze études bibliques, termine en disant : “Cela veut dire qu’en plus de toutes les prières offertes en d’autres circonstances et dans l’exercice des différentes formes du ministère, j’ai la possibilité de prier Jéhovah trente fois par semaine en faveur des personnes avec lesquelles j’étudie la Bible. Ces prières semblent avoir un effet salutaire sur les étudiants et jouent un grand rôle dans leurs progrès.”

De nombreux pionniers ordinaires et de vacances ont exprimé la joie qu’ils ont éprouvée dans le service durant l’année écoulée. Voici quelques extraits de leurs lettres :

Un frère écrit : “Pendant le mois où j’ai été pionnier de vacances, j’ai placé plus de livres et plus de périodiques que durant les deux années passées comme proclamateur dans la congrégation.”

Une sœur dit : “Je craignais de ne pas atteindre l’objectif de 100 heures, car je dois m’occuper de mes cinq enfants. J’ai quand même rempli une demande d’admission au service de pionnier de vacances. La première semaine j’ai été malade. Que pouvais-​je faire durant les trois semaines qui me restaient avant la fin du mois ? J’ai prié et j’ai travaillé dur, si bien que j’ai pu remettre un rapport de 102 heures pour le mois. Mon fils aîné m’a dit : ‘Tu sais, maman, tu nous as vraiment aidés dans nos études au cours du mois ; tu devrais être tout le temps pionnier de vacances.’”

Un autre pionnier écrit : “Une personne avec qui j’étudie m’a demandé : ‘Est-​ce parce qu’Harmaguédon est si proche que vous avez étudié douze fois avec moi ce mois-​ci ?’ Évidemment, c’est parce que je faisais le service de pionnier de vacances.”

 Avons-​nous parfois le sentiment de visiter trop souvent notre territoire ? Une sœur pionnier rapporte que durant la visite du serviteur de circonscription on lui a demandé de travailler dans la rue où elle avait prêché la semaine précédente. Au début elle a éprouvé une certaine appréhension, mais à la première maison un homme l’a accueillie avec joie. Il lui a dit que depuis six ans il n’assistait plus aux offices religieux, et qu’il avait prié Dieu pour qu’il lui fasse connaître la vraie religion. Il a immédiatement accepté le livre Vérité, et deux jours plus tard une étude biblique a été commencée. Après quelques mois seulement il a commencé à prêcher, et il envisage de se faire baptiser lors de notre assemblée nationale qui aura lieu au mois de décembre.

GUINÉE Population : 3 608 000

Proclamateurs (max.) : 166 Proportion : 1 pour 21 735

L’excellent accroissement en proclamateurs indiqué sur le rapport de l’année écoulée nous réjouit beaucoup. Nous sommes également heureux parce que, pour la première fois depuis que l’œuvre a été inaugurée dans le pays, les frères ont pu se réunir en assemblée de circonscription. Le bureau de la filiale a reçu de nombreux messages de remerciements pour cette assemblée qui avait enfin pu être organisée.

Il est souvent plus facile de rendre témoignage à certaines personnes lorsqu’elles ne sont pas dans leur pays. Par exemple, trois docteurs de Chine communiste travaillant dans l’un des hôpitaux de Guinée étaient présents lorsqu’un pionnier a offert les périodiques à un malade. L’un des docteurs a alors reproché à celui-ci d’accepter les périodiques, disant : “Seuls les gens peu instruits lisent cette sorte de publication.” Un autre docteur a essayé de ridiculiser le frère en lui demandant comment la terre est apparue, quelle est sa forme, sa position par rapport au soleil, etc. Bien qu’autrefois analphabète, ce pionnier avait très bien compris les explications du livre Paradis relatives à la formation de la terre, à la façon dont le jour et la nuit sont apparus, etc. Les docteurs ont été étonnés des réponses du frère, qui se servait des Écritures pour appuyer ses arguments et faisait lire les versets par son jeune fils. Suite à cette conversation avec le pionnier, deux docteurs se sont abonnés.

Il est parfois difficile d’ouvrir l’esprit d’un musulman, mais de nombreux musulmans africains commencent à discerner la vérité. Voici comment un frère a fait raisonner un chef musulman. Cet homme avait déclaré que Mahomet a été le plus grand de tous les prophètes et de tous les hommes ayant vécu sur la terre. Le frère lui a alors posé la question suivante : “Adam descend-​il de Mahomet ou Mahomet est-​il un descendant d’Adam ?” Le musulman a dû reconnaître qu’Adam avait vécu avant Mahomet et que par conséquent Mahomet descendait d’Adam. Le frère lui a alors demandé : “À cause du péché de quel homme les humains meurent-​ils ?  Et si Mahomet est vraiment mort, c’est à cause du péché de qui ?” Cette question a laissé le musulman perplexe, mais elle a fourni au frère l’excellente occasion de rendre un témoignage concernant le plus grand de tous les prophètes, à savoir Jésus-Christ. Il a alors expliqué à cet homme que le salut ne pouvait venir que par l’intermédiaire de Jésus et que celui-ci avait été envoyé par Dieu. Il a également prouvé que des centaines de témoins ayant vécu au premier siècle avaient attesté ce fait. Le frère a ensuite conclu en disant : “Un juge juste ne peut se prononcer qu’après avoir entendu tous les témoins.” Cet argument a suscité une réponse favorable de la part du musulman, qui a accepté d’étudier gratuitement la Bible à domicile.

SINGAPOUR Population : 1 865 000

Proclamateurs (max.) : 218 Proportion : 1 pour 8 555

Tandis que Singapour fêtait le cinquième anniversaire de son indépendance au sein d’une prospérité économique et d’un nationalisme grandissants, les témoins de Jéhovah ont continué de progresser dans le vrai culte. Un jeune homme, autrefois catholique, qui était en dernière année d’école secondaire, a reçu le témoignage par l’intermédiaire d’un camarade de classe qui avait étudié avec les témoins de Jéhovah. Ce jeune homme a été impressionné par la bonne conduite de son camarade, et il a commencé à lire quelques publications de la Société, ainsi que la Bible, à raison d’un chapitre chaque jour. Il s’est bientôt senti poussé à parler à l’école de la question de manger du sang. Après avoir terminé ses derniers examens, il est venu pour la première fois à la Salle du Royaume et en a retiré une impression favorable. Il a remarqué que tous les assistants désiraient sincèrement plaire à Dieu et défendre les principes bibliques. Il a ensuite accepté d’étudier régulièrement la Bible. Le pionnier qui conduit cette étude dit : “J’ai suivi la méthode recommandée, qui consiste à étudier la Bible d’une manière progressive, et l’étudiant a vite compris l’importance de lire les autres publications de la Société. Ses progrès ont été rapides et il a commencé à appliquer les principes divins dans sa vie. Bien qu’occupant un emploi instable, il a surmonté avec sagesse les obstacles pour assister à toutes les réunions, et il a également commencé à participer au service du champ. En l’espace de six mois ce jeune homme avait progressé au point de faire l’offrande de soi et de la symboliser par le baptême. Il a aussi incité un groupe de cinq personnes, y compris un camarade de classe, à devenir des chanteurs de louanges à Jéhovah.” Lorsqu’on amène les nouveaux aux réunions au début du programme d’étude, cela produit une profonde impression sur eux. Le pionnier continue en disant : “Animés d’un tel esprit dans la congrégation, nous avons vu le nombre d’assistants aux réunions augmenter de 55 à 115 au cours des six derniers mois.”

 Une sœur de quatre-vingt-deux ans est pour nous tous une grande source d’encouragement. Elle assiste aux réunions et participe au service régulièrement. Parce qu’elle est arthritique et que sa tension est élevée, son docteur lui a dit qu’elle ne devait en aucun cas voyager en autobus ni monter des escaliers. “Mais, docteur, lui a-​t-​elle dit, il semble au contraire que les déplacements en autobus et l’activité de maison en maison m’ont bien réussi ; en fait, cela m’a permis de rester alerte jusqu’à présent. Je vous en prie, ne m’empêchez pas de continuer.” Cette sœur s’intéresse particulièrement aux abonnés, non seulement à ceux qui s’abonnent pour la première fois, mais également à ceux qui ont omis de renouveler leur abonnement. Elle relève sur un carnet tous les abonnements qu’elle obtient, et quand le moment de les renouveler arrive, elle retourne voir les abonnés. Au cours de la dernière campagne d’abonnements, elle a obtenu le renouvellement de cinquante abonnements aux périodiques La Tour de Garde et Réveillez-vous !

Une étude biblique par correspondance a produit de bons résultats. Il y a quelques années, une famille de Sibu, port de Sarawak (Malaisie orientale), a été visitée par le serviteur de circonscription et s’est abonnée à nos deux périodiques. Chaque année l’abonnement était renouvelé, et à l’occasion de nouvelles visites le serviteur de circonscription a remarqué que cette famille manifestait un réel intérêt pour la vérité. Des dispositions ont donc été prises pour qu’une sœur de Singapour écrive à l’une des filles de la maison. L’étude a progressé d’une manière satisfaisante et la sœur a expliqué à la jeune fille les exigences requises des témoins chrétiens, en les prenant les unes après les autres. Elle avait néanmoins besoin de la compagnie des frères ; aussi, vers la fin de l’année 1969, s’est-​elle arrangée pour franchir les 950 kilomètres qui la séparaient de ces derniers, en prenant l’avion pour assister à l’assemblée de district. Le programme l’a réellement réjouie, et la fréquentation d’un si grand nombre de nouveaux frères et sœurs l’a beaucoup affermie. Elle est ensuite sortie dans le service après un entretien sur la base du livre Lampe. Depuis, elle remet un rapport comme proclamatrice et conduit jusqu’à cinq études bibliques par semaine. En avril dernier, elle a écrit ce qui suit : “Oui, je suis heureuse de vous dire que ma sœur Suzanne, avec qui j’ai examiné les dix questions, est maintenant proclamatrice. Elle enverra son rapport au mois d’avril.” Quelle joie de recevoir deux rapports de service venant de cette région isolée, et de constater qu’une grande aide a été apportée au moyen de l’étude par correspondance !

MALAISIE Population : 8 967 000

Proclamateurs (max.) : 168 Proportion : 1 pour 53 375

Par suite des émeutes raciales de l’année dernière, le pays se trouve toujours en état d’urgence. Nos frères ont persévéré dans la prédication de la bonne nouvelle, et de nombreuses publications  ont été laissées dans les foyers. Grâce à l’endurance, l’accroissement se manifeste.

Certains hésitent à interrompre une étude lorsque la personne ne fait rien pour la vérité ; mais une sœur pionnier spécial nous parle des résultats produits par la mise en pratique de cette suggestion. Elle a visité une dame qui avait accepté le livre Vérité ; comme la femme ne manifestait pas d’intérêt, la sœur a proposé de parler à son mari, ce qui fut fait. Le mari étant favorablement disposé pour la vérité, une étude a été commencée. Cet homme s’intéressait à l’étude, mais il avait des doutes et croyait difficilement aux choses qu’il apprenait. Il ne pensait pas que des gens pratiquant la vraie religion puissent exister. Pour le convaincre, la sœur l’a invité à venir à la Salle du Royaume, où il rencontrerait d’autres témoins de Jéhovah ; mais il s’est excusé disant qu’il était trop occupé. L’étude s’est poursuivie pendant quelque temps, mais cet homme ne faisait aucun effort pour assister à une réunion. La sœur lui a donc dit qu’elle arrêterait l’étude et elle l’a invité, ainsi que sa famille, à venir à la Salle du Royaume quand ils le voudraient. Cette sœur nous dit : “À ma grande surprise, la semaine suivante cet homme assistait à l’étude du dimanche, et il y vient maintenant presque chaque semaine, donnant de temps en temps un commentaire.” Il a demandé que son étude biblique se poursuive. Il n’aurait pas fait ces progrès si l’étude n’avait pas été interrompue.

Un pionnier spécial pose la question suivante : “Vous sentez-​vous nerveux et mal à l’aise lorsque vous visitez des bureaux en pleine activité et des quartiers d’affaires ? C’est mon cas. Et pourtant c’est en rendant témoignage dans un tel territoire, le cœur battant, que j’ai rencontré une dactylo travaillant chez un homme de loi ; elle a gentiment écouté mon sermon et a accepté le livre Impossible à Dieu de mentir. Après quelques semaines je l’ai revisitée, et une étude biblique a été établie. Étant donné qu’elle vient d’une autre ville et qu’elle partage sa chambre avec d’autres jeunes filles, je lui ai suggéré de venir chez moi pour étudier. Elle a accepté et a vite compris combien la Bible était intéressante et édifiante. J’avais réellement trouvé une ‘brebis’ et je désirais faire tout mon possible pour l’aider. Pour lui permettre d’aller à la réunion, je lui ai proposé de l’emmener sur mon scooter. Elle a accepté et a beaucoup apprécié le programme instructif, particulièrement la participation des sœurs à l’École du ministère théocratique. Je l’ai ensuite aidée à se rendre à l’étude de livre de la congrégation, et bientôt elle a assisté à toutes les réunions et a participé au service du champ. Elle m’a dit qu’elle avait toujours désiré être une chrétienne et qu’elle était très heureuse d’avoir accepté le livre que je lui avais offert ainsi que l’étude biblique. Elle pensait même que Dieu avait peut-être répondu à ses prières en m’envoyant vers elle. Cette pensée m’a réjouie, car ce n’est que grâce à l’esprit de Jéhovah que j’avais pu rendre témoignage dans ce quartier d’affaires. Dans l’intervalle, ses parents, qui habitent sa ville natale, l’avaient appelée  pour lui proposer un meilleur emploi, plus près de chez elle. Elle a refusé, parce qu’elle apprécie la vérité et comprend la nécessité de fréquenter la congrégation. Mon cœur se réjouit d’avoir été utilisée pour trouver cette ‘brebis’ dans un quartier d’affaires, et je souhaite que vous fassiez un jour la même expérience.”

Voilà des années qu’il ne nous est pas possible de faire entrer des missionnaires à Kuchin, en Sarawak (Malaisie orientale). Au cours des années, un homme dayak a accepté la vérité et a été baptisé par le serviteur de circonscription. Mais Jéhovah connaissait le moyen de susciter d’autres témoins voués dans cette partie du pays. Un natif de la région s’est rendu en Angleterre pour ses études. Tandis qu’il se trouvait dans ce pays, il a appris la vérité et s’est fait baptiser. Il s’est également marié, et sa femme est vouée à Dieu comme lui. Lorsque tous deux sont revenus à Kuchin, ils ont été très joyeux de faire la connaissance de l’autre frère voué ; il y a maintenant un petit groupe de témoins dans cette ville, qui organisent des réunions et rendent régulièrement un rapport de service.

AFRIQUE DU SUD Population : 19 618 000

Proclamateurs (max.) : 21 716 Proportion : 1 pour 903

L’année écoulée a été la meilleure pour ce qui est de faire des disciples. En effet, 2 500 nouveaux disciples ont été baptisés ; ce chiffre a dépassé toutes nos espérances. On peut dire que dans ce pays aux races multiples : noire, blanche et de couleur, les “brebis” viennent de “toutes” les nations. Nous avons établi notre première congrégation d’expression grecque, et celle de langue portugaise compte maintenant plus de cent proclamateurs.

Le placement des livres a beaucoup augmenté durant l’année de service écoulée. Nous n’avons jamais expédié autant de livres et à un tel rythme, particulièrement le livre Vérité que nous utilisons en dix-sept langues. Alors que les années précédentes le Béthel a expédié en moyenne 117 000 livres par an, cette année pas moins de 435 000 livres ont été envoyés. Ici, nous apprécions tous beaucoup le travail zélé de nos frères de Brooklyn, qui veillent à nous fournir toutes les publications dont nous avons besoin pour poursuivre notre grande œuvre qui consiste à faire des disciples.

Un frère nous dit comment il a ‘racheté le temps opportun’ en utilisant sagement son heure de déjeuner. Il y a trois ans, ce frère a rencontré une personne bien disposée qui travaille dans le même immeuble que lui. Le frère a utilisé chaque heure de déjeuner pour stimuler l’intérêt de cette personne, puis il l’a invitée à assister à une assemblée de circonscription. La bonne conduite des frères a produit une profonde impression sur cet homme, qui a commencé à assister régulièrement aux réunions. Depuis lors, il a été baptisé et maintenant il est serviteur. Dans l’intervalle, le frère a aidé une autre personne bien disposée qui travaille dans le voisinage. Ce frère écrit : “Cet homme était étonné de la façon dont nous passions notre heure de déjeuner.” Maintenant, il est  également baptisé et c’est un serviteur. Le troisième homme, qui travaille également dans le voisinage, occupait un poste important dans la politique. Lui aussi assiste maintenant aux réunions, participe au service et prononce des allocutions dans le cadre de l’École du ministère théocratique. Ainsi, à l’heure du déjeuner quatre hommes se retrouvaient. La cinquième personne qui s’est jointe au groupe est un frère spirituellement faible et qui s’est depuis lors affermi sur le plan spirituel. L’heure du déjeuner commence toujours par un examen du texte du jour et une discussion sur l’Annuaire. Le frère termine sa lettre en disant : “Je me souviens du conseil de l’apôtre Paul qui a dit : ‘Soit donc que vous mangiez [à l’heure du déjeuner], soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites toutes choses pour la gloire de Dieu.’” — I Cor. 10:31.

La population indienne d’Afrique du Sud comprend maintenant de nombreux disciples qui manifestent beaucoup de zèle. Un nouveau proclamateur indien, qui est employé dans un grand hôtel, a proposé l’abonnement à tous ses compagnons de travail indiens. En un seul jour, il a ainsi obtenu quarante-six abonnements. Une sœur a rendu témoignage à une Indienne dans un autobus et a relevé son adresse. Des dispositions ont été prises pour qu’un couple de pionniers visite cette femme, bien que, selon la sœur, elle n’ait pas manifesté beaucoup d’intérêt. Lors de la visite des pionniers, il s’est avéré que cette femme les attendait impatiemment. Elle a accepté le livre Vérité et une étude a été commencée. Lors de la première étude, elle a dit aux pionniers qu’elle avait déjà lu entièrement le livre et qu’elle s’était débarrassée de sa “lampe sacrée” hindoue et de ses images religieuses. Elle s’attendait à rencontrer de l’opposition de la part de sa famille, mais, certaine d’avoir trouvé la vérité, cela ne l’impressionnait pas. Elle a demandé une étude chaque jour, mais celle-ci a été conduite deux fois par semaine. Son mari s’est joint à elle, et la semaine suivante tous deux ont assisté à la conférence publique. Après quatre mois seulement, ils étaient assidus aux réunions et prêchaient, le mari ayant lu la Bible d’un bout à l’autre. Tous deux conduisent des études et déjà quelques-uns de leurs étudiants se sont débarrassés des objets servant au culte démonolâtrique et assistent aux réunions. On peut vraiment dire que les gens sortent promptement de “Babylone”.

Après trois études seulement, une personne bien disposée désirait assister à l’assemblée nationale. Son employeur a refusé de lui accorder quelques jours de congé, prétextant qu’il était le seul fabricant de crème glacée de la ville et qu’on se trouvait en plein été. Aussi, à l’insu de son employeur, cet homme a fait de nombreuses heures supplémentaires pour fabriquer de la crème glacée en très grande quantité. Puis il a dit à son employeur : “Je pars pour Johannesburg. Vous trouverez dans le réfrigérateur de la crème glacée en quantité suffisante pour une semaine ; vous n’avez donc pas à vous faire de souci.” À son retour de l’assemblée, le patron lui a offert d’être associé dans l’affaire. Cet  homme désire se faire baptiser à la prochaine occasion. Si vous voulez assister aux assemblées, soyez positif !

Une sœur africaine, enceinte de six mois, a subitement fait une hémorragie. On l’a emmenée à l’hôpital, où le docteur a prescrit une transfusion sanguine. La sœur et son mari ont expliqué leur position, mais les docteurs et les infirmières se sont moqués d’eux. On a examiné la sœur toutes les demi-heures. Plus tard, l’une des infirmières lui a dit qu’elle ne percevait plus les battements de cœur du fœtus et qu’elle pensait qu’il était mort. Le docteur voulait enlever le fœtus “mort”, à la condition qu’on fasse une transfusion de sang à la mère. Le couple est néanmoins resté ferme en dépit des fortes pressions exercées et des menaces de poursuites judiciaires. La sœur a dit avec insistance qu’elle sentait le fœtus bouger en elle et a demandé qu’on l’examine de nouveau. C’est ce qui a été fait, mais les docteurs ont déclaré que le bébé était mort. Le couple a alors demandé à partir et il s’est rendu dans un autre hôpital. Le mari encourageait sa femme en chemin en lui parlant des promesses de vie éternelle pour ceux qui restent fidèlement attachés aux lois de Jéhovah. Dès leur arrivée dans cet autre hôpital, le frère et la sœur ont expliqué leur position relative au sang, et l’infirmière de nuit leur a fait signer une décharge. Un examen a révélé que le bébé était toujours vivant et que les troubles étaient dus à un placenta prævia. La sœur s’est promptement remise, mais elle a dû voir le docteur toutes les deux semaines. Ce docteur a accepté de pratiquer une césarienne sans transfusion sanguine. Lorsque le moment de la délivrance est arrivé, la sœur a été admise à l’hôpital, mais tandis que l’équipe chirurgicale se préparait, elle a donné normalement naissance à des jumeaux. La question de la transfusion sanguine ne s’est jamais posée. Quelle joie pour ce couple d’être resté fidèle à Jéhovah !

La filiale de l’Afrique du Sud s’occupe également de l’œuvre dans les pays suivants : l’île de l’Ascension, le Botswana, le Lesotho, l’île Sainte-Hélène, le Sud-Ouest africain et le Swaziland.

ASCENSION (ÎLE) Population : 1 527

Proclamateurs (max.) : 2 Proportion : 1 pour 764

Pendant un certain temps nous avons reçu les rapports de service de deux proclamateurs, mais lorsque la sœur a quitté l’île pour prendre trois mois de vacances aux îles Britanniques, nous n’avons reçu aucun rapport de l’autre proclamateur qui était resté seul. Bien qu’il n’ait pas remis de rapport, ce jeune homme non baptisé de dix-huit ans a continué de tenir ferme pour la vérité. Lorsque son employeur lui a demandé de peindre des bâtiments militaires et religieux, il a refusé ; tous les arguments du chef d’entreprise n’ont pas réussi à le faire changer d’avis. Impressionné par sa prise de position ferme, le chef lui a alors donné un autre travail que sa conscience lui permettait d’accepter. Ce nouveau proclamateur va maintenant retourner à Sainte-Hélène, où il espère se faire baptiser.

 BOTSWANA Population : 611 000

Proclamateurs (max.) : 202 Proportion : 1 pour 3 025

De nouveaux disciples tirés de gens de toutes les nations sont formés à Botswana. Bien qu’il n’y ait pas de ségrégation raciale dans ce pays, de nombreuses communautés regardent avec mépris les personnes d’une autre race, tels les Boschimans qui sont considérés comme étant inférieurs et indignes de se marier avec les membres de la tribu locale. Un homme a été touché par la vérité alors qu’il vivait en union consensuelle avec une femme boschiman. Une étude a été commencée, et ils ont bientôt appris qu’ils devaient se marier légalement. Cet homme allait-​il se marier avec une femme boschiman, ou bien se séparerait-​il d’elle comme les autres l’espéraient ? Il s’est marié légalement avec cette femme, et tous deux ont été baptisés lors de la récente assemblée de circonscription ; en l’espace d’une année ils ont appris à lire et à écrire. Ils rendent maintenant un excellent témoignage à tous les membres de leur communauté, faisant même des disciples d’autres personnes.

Une étude biblique avait été commencée à l’aide du livre Vérité avec un homme qui faisait d’excellents progrès ; toutefois, on ne pouvait l’inviter à sortir dans le champ parce qu’il n’était pas marié légalement. À l’exemple de la Samaritaine citée dans Jean 4:28, 29, il a commencé à parler à ses amis des choses qu’il avait apprises, utilisant le livre Vérité pour répondre à toutes leurs questions. Une femme à qui il a parlé a accepté la vérité et elle est rapidement devenue proclamatrice ; à son tour, elle aide cinq autres personnes à comprendre la vérité, et deux d’entre elles assistent déjà aux réunions. Cet homme a enfin fait légaliser son mariage, et sa femme étudie maintenant avec lui. En juillet dernier, il a pu sortir pour la première fois dans le service. Il est heureux et espère faire de bons progrès dans l’œuvre consistant à faire des disciples.

LESOTHO Population : 885 000

Proclamateurs (max.) : 406 Proportion : 1 pour 2 180

Un pionnier spécial est arrivé dans ce territoire au mois de mai dernier, et dès la première semaine il a commencé à inviter toutes les personnes qu’il rencontrait à venir voir comment les témoins de Jéhovah conduisent l’École du ministère théocratique. Quarante-six personnes ont accepté son invitation et sont venues se rendre compte de la façon dont ce pionnier et sa famille conduisent cette école complète. Il a alors encouragé tous les assistants à venir à l’étude de La Tour de Garde, et trente-six personnes étaient présentes à cette réunion. Depuis lors, il y a en moyenne chaque semaine vingt personnes à l’école et trente à l’étude de La Tour de Garde. Déjà six de ces personnes avec qui il étudie ont commencé à prêcher.

Un agent de police auxiliaire qui haïssait la vérité a pris sur lui-​même d’arrêter deux frères parce qu’ils prêchaient la bonne  nouvelle de maison en maison. Ceux-ci ont été accusés devant le chef de faire de la propagande contre le gouvernement, mais le chef a rejeté l’accusation. Il connaissait bien les frères et savait qu’ils allaient pacifiquement de maison en maison bien avant que l’état d’urgence n’ait été décrété. Le chef a déclaré : “Ces hommes ne causent aucun trouble et ce ne sont pas des séditieux.” Il s’est ensuite tourné contre le persécuteur et l’a accusé d’être contre le gouvernement parce qu’il harcelait les gens et les arrêtait sous le moindre prétexte ; il l’a accusé d’établir ses propres lois. C’était là une grave accusation. Quelques jours plus tard, ce persécuteur a reçu une convocation pour comparaître devant le chef, afin de lui rendre compte de ses agissements, mais cet homme, poussé par la crainte, s’est enfui de l’autre côté de la frontière.

Après une longue lutte et de nombreux retards, les frères de Maseru, la capitale du Lesotho, se sont vu accorder un terrain sur lequel ils vont construire une Salle du Royaume. Ce sera la première Salle du Royaume convenable au Lesotho. Bien qu’ils possèdent peu de moyens, les frères sont enthousiastes et ont déjà fabriqué 800 blocs de béton pour construire la salle.

SAINTE-HÉLÈNE (ÎLE) Population : 4 722

Proclamateurs (max.) : 51 Proportion : 1 pour 93

Quelle merveilleuse année nous avons passée dans le service de notre grand Créateur, Jéhovah ! Pas moins de vingt nouveaux disciples ont été baptisés. Notre assemblée de district ainsi que les représentations dramatiques instructives ont donné à un grand nombre d’entre eux un bon départ dans leur vie de chrétiens voués. Plusieurs frères font maintenant d’excellents progrès pour devenir serviteurs.

Il arrive souvent que les enfants aident les parents incroyants à accepter la vérité. Voici ce qu’écrit un homme : “J’avais déjà reçu des encouragements de la part de nombreux témoins, mais mon cœur ne semblait pas avoir été touché par la vérité, jusqu’au moment où ma femme et mes enfants ont commencé à étudier la Bible et à assister aux réunions. Ils m’encourageaient à les accompagner, mais je soulevais toujours de nombreuses objections. Un jour, après une conférence publique, ils m’ont posé des questions sur Ecclésiaste chapitre 12, mais je n’ai pas pu leur répondre. Le dimanche suivant je refusais une fois de plus de les accompagner. Alors mes enfants m’ont demandé si je les aimais vraiment. ‘Bien sûr’, leur ai-​je répondu. Ils ont ajouté : ‘Aimerais-​tu nous voir subir la destruction ?’ ‘Évidemment non.’ Ils m’ont dit alors : ‘Dans ce cas, tu dois faire quelque chose pour te souvenir maintenant de ton Créateur.’ Cette remarque m’a fait réfléchir. Comme ils s’apprêtaient à partir pour la Salle du Royaume, je me suis rapidement préparé et je les ai accompagnés. Depuis lors, j’assiste régulièrement aux réunions. Un frère m’a aidé en étudiant chaque jour avec moi le livre Vérité à mon lieu de travail, pendant l’heure du déjeuner. À chaque étude je comprenais mieux la Bible et me rendais compte que j’avais gaspillé un temps précieux.  Je n’ai pas tardé à sortir en prédication ; j’ai ensuite voué ma vie à Jéhovah et me suis fait baptiser avec ma femme à la dernière assemblée. Je suis vraiment heureux de répandre la bonne nouvelle du Royaume de Dieu pendant le peu de temps qui reste.”

Un autre proclamateur nous rapporte ce qui lui est arrivé : “Pendant des années les témoins de Jéhovah sont passés chez moi. Je les invitais et les écoutais, mais je ne les prenais pas au sérieux. Je n’étais cependant pas un adversaire ; je savais qu’ils disaient la vérité. J’étais censé appartenir à l’Église anglicane, mais je n’assistais jamais aux offices. J’acceptais souvent les périodiques que les témoins me proposaient et je les lisais. Un jour, j’ai pris le livre Vérité et je l’ai lu pratiquement d’un bout à l’autre, mais je ne l’ai pas pris davantage au sérieux. C’est un peu plus tard qu’un de mes compagnons de travail, un témoin de Jéhovah, m’a expliqué que nous étions très près de la fin. Cela m’a fait réfléchir. Ce témoin m’a encouragé à apporter le livre Vérité, et nous l’avons étudié, à l’heure du déjeuner. J’ai trouvé ce livre très intéressant. Lorsque nous sommes arrivés au second chapitre qui parle des deux voies, j’ai commencé à songer sérieusement à ma position, et j’ai compris qu’il était vital d’emprunter la voie étroite qui mène à la vie. Quand mon compagnon de travail m’a proposé une étude biblique avec toute ma famille, j’ai accepté avec joie. Avant d’avoir terminé l’étude du livre Vérité, ma femme et moi avons décidé de vouer notre vie à Jéhovah pour faire sa volonté, et nous avons commencé à prendre part au ministère. Nous avons été baptisés à l’occasion de l’assemblée de district qui s’est tenue au mois de mars dernier. Nous avons eu de nombreux privilèges aux réunions et dans le service, et nous espérons bien en avoir d’autres encore.”

SUD-OUEST AFRICAIN Population : 610 000

Proclamateurs (max.) : 226 Proportion : 1 pour 2 699

La vérité pénètre dans toutes les parties de ce vaste pays à la population dispersée. Cette année nous avons reçu la brochure Cette bonne nouvelle en kwanyama, qui est la langue parlée par 350 000 personnes dans l’Ovamboland. Des milliers d’exemplaires de cette brochure ont été diffusés, atteignant le cœur même de l’Ovamboland.

Un bon témoignage est souvent rendu lorsqu’un chrétien vit selon les principes bibliques. Un frère s’est vu offrir du “biltong” (viande d’antilope séchée) par un ami. Il s’est renseigné sur la provenance de cette viande et il a découvert que bien que convenablement saignée, l’antilope avait été abattue sur la route nationale, ce qui est illégal. Le frère a alors refusé cette viande en expliquant qu’elle était en fait le produit d’un vol. Le “biltong” étant un mets fin, l’ami a été très étonné et a écouté attentivement les explications que le frère lui a données sur les principes bibliques impliqués. L’ami a répété ces choses à sa femme et tous deux  ont demandé au frère d’étudier avec eux. Ils assistent maintenant régulièrement aux réunions et envisagent de se faire baptiser à la prochaine assemblée.

Saisissez-​vous toutes les occasions pour rendre témoignage à vos parents ? Sinon, voici un rapport qui vous y encouragera. Un jeune couple s’est rendu dans une ville éloignée pour visiter des parents, qui sont témoins. Le frère leur a rendu témoignage et a répondu à de nombreuses questions. Il a ensuite demandé au serviteur de congrégation de la ville où habite ce couple de suivre l’intérêt suscité. Avant même que le serviteur ait pu faire la visite, le jeune couple lui avait téléphoné pour demander une étude. Celle-ci a été commencée le week-end, et le jour même, le couple assistait à la conférence publique, à l’étude de La Tour de Garde et au discours final du serviteur de circonscription. Lors de la visite suivante du serviteur de circonscription dans la congrégation, ces personnes sortaient déjà dans le service. Le serviteur a accompagné le mari dans le champ et a commencé une étude avec l’un de ses anciens amis. Le nouveau proclamateur est maintenant très heureux de conduire lui-​même une étude.

SWAZILAND Population : 420 000

Proclamateurs (max.) : 634 Proportion : 1 pour 662

Les jeunes proclamateurs peuvent également conduire des études, et cela même avec des adultes. Une écolière de treize ans conduit chaque semaine une étude avec une femme mariée. En l’espace de deux mois elles ont terminé la brochure Cette bonne nouvelle et ont commencé le livre Vérité. La dame assiste déjà aux réunions.

Il y a de nombreuses façons d’amener les gens humbles à la vérité. Une jeune fille swazie, employée comme servante chez un couple anglais, a remarqué que ses patrons avaient le livre Vérité. Elle le leur a emprunté, et bien que ne connaissant pas beaucoup l’anglais, elle a suffisamment compris ce qu’elle avait lu pour se mettre à la recherche des gens qui diffusent de telles publications. Un dimanche, elle a trouvé la Salle du Royaume de la congrégation d’expression swazie. Elle a assisté à l’étude de La Tour de Garde, et des dispositions ont été prises pour étudier avec elle. À dater de ce jour elle a assisté régulièrement à toutes les réunions et n’a pas tardé à participer au ministère du champ. Elle se prépare maintenant en vue du baptême.

ESPAGNE Population : 32 111 788

Proclamateurs (max.) : 11 041 Proportion : 1 pour 2 908

Une grande publicité a été faite dans la presse nationale et une vive émotion a régné parmi les frères d’Espagne lorsque, le 14 juillet dernier, on a annoncé que la requête déposée depuis plus de deux ans et demi en vue de la légalisation de l’“Association les Témoins de Jéhovah” avait été finalement approuvée par le gouvernement. Cette décision facilitera nos activités, comme l’importation  de publications bibliques, l’ouverture de Salles du Royaume ainsi que l’organisation de plus grandes assemblées pour le peuple de Jéhovah. Néanmoins, les résultats de l’année de service écoulée ont été enregistrés avant que la légalisation n’ait été ratifiée, ce qui rappelle à tous que ce n’est pas par des moyens humains que l’œuvre progresse, mais que c’est ‘Dieu qui fait croître’. Il ne fait aucun doute qu’au cours des douze derniers mois Jéhovah a vraiment béni l’organisation des ministres chrétiens travaillant en Espagne ; en effet, de 9 000 proclamateurs qu’ils étaient, ils ont passé le cap des 10 000 pour atteindre 11 041 à la fin de l’année, ce qui constitue un chiffre de pointe.

Lorsque le territoire est visité entièrement et régulièrement, on obtient de bons résultats. Le témoignage a été rendu à deux vendeuses dans un magasin. L’une d’elles a aimé ce qu’elle a entendu, mais la crainte morbide de se faire excommunier l’a empêchée de s’exprimer. Autrefois religieuse, elle était engagée dans une activité missionnaire à l’étranger, mais les fièvres tropicales l’avaient forcée à revenir en Espagne, et par la suite elle avait dû quitter l’ordre religieux à cause de ses obligations familiales. Quelques mois plus tard, d’autres témoins lui ont rendu visite chez elle au cours de leur activité de porte en porte, ce qui lui a donné l’occasion de recevoir de nouveau le témoignage. Comme cette ancienne religieuse ne cessait ‘d’examiner les Écritures pour voir si ces choses étaient bien ainsi’, sa crainte a peu à peu disparu, et une étude biblique a été commencée. Même l’opposition violente et les pressions physiques exercées sur elle par les religieuses d’un couvent voisin n’ont pu la faire fléchir dans sa détermination de s’enfuir de l’empire mondial de la fausse religion ; cette ancienne religieuse est maintenant un témoin de Jéhovah baptisé.

Voyant que l’une des personnes avec qui il étudie la Bible n’était pas chez elle, le proclamateur a décidé d’employer l’heure disponible à visiter les personnes du voisinage. À peine avait-​il prononcé quelques paroles d’introduction que sa jeune interlocutrice lui a demandé : “Êtes-​vous témoin de Jéhovah ?” Après avoir répondu par l’affirmative, le proclamateur a été invité à entrer ; il a appris que la nuit précédente la jeune dame avait prié pour demander à Dieu de lui envoyer quelqu’un qui conduirait une étude biblique avec elle, car elle se sentait très isolée. Maintenant cette femme apprécie la vérité et fait de bons progrès dans la compréhension de la Bible. Combien il est important d’employer efficacement notre temps lorsque l’un de nos étudiants est absent !

En allant de maison en maison, une sœur a rencontré une ménagère très pieuse, aveugle depuis huit ans, qui a accepté le livre Paradis ainsi que l’offre d’une étude biblique gratuite à domicile. Mais comment étudier avec une aveugle ? La sœur a demandé à la petite fille de cette dame, âgée de sept ans, de faire la lecture à sa mère durant la semaine. Elle lit donc à haute voix le livre et les questions figurant au bas des pages, et la mère indique à sa fille les mots clés qu’il faut souligner. Ainsi les bienfaits de l’étude sont doubles, et l’enfant progresse du même pas que la mère.  Ayant acquis une claire vision spirituelle, celle-ci a débarrassé sa maison des objets appartenant au faux culte et entretient la merveilleuse espérance de recouvrer la vue dans l’ordre nouveau de Dieu.

ANDORRE Population : 19 545

Proclamateurs (max.) : 17 Proportion : 1 pour 1 150

“Faites de vigoureux efforts.” Ces paroles de Jésus s’appliquent particulièrement aux frères d’Andorre, qui vivent dans une haute vallée des Pyrénées située entre l’Espagne et la France. La circulation rendue difficile durant les mois d’hiver et l’économie touristique du pays qui exige que les employés travaillent de nombreuses heures chaque jour, constituent des obstacles au service ministériel et à la fréquentation des réunions. En faisant ses courses, une sœur a placé un livre Vérité à un vendeur ; une étude biblique a été commencée, et la sœur a invité cet homme à assister aux réunions. Quelques semaines plus tard son patron lui a demandé de travailler un plus grand nombre d’heures encore ; cela allait l’empêcher de venir aux réunions. Cet homme appréciait déjà la vérité à tel point qu’il a décidé de quitter son employeur et de chercher un travail qui lui permettrait d’assister régulièrement aux réunions de la congrégation. D’autres emplois du même genre ne présentaient que des obstacles supplémentaires pour venir aux réunions ; aussi cet homme a-​t-​il accepté un travail pour lequel il n’avait aucune expérience, à savoir aide-maçon. Bien qu’il n’ait pas été habitué à travailler au dehors l’hiver, il dit : “Je préfère travailler dans le froid et avoir plus de temps pour étudier individuellement ; de plus, je suis maintenant libre tous les dimanches pour participer au ministère du champ.” Ce frère est à présent baptisé, et il prend les dispositions nécessaires dans son travail profane pour entreprendre le service à plein temps.

CANARIES (ÎLES) Population : 1 178 383

Proclamateurs (max.) : 367 Proportion : 1 pour 3 211

Les frères des îles Canaries veillent à ne pas ‘négliger la maison de notre Dieu’, particulièrement en rapport avec les assemblées de district de l’été. Jusqu’à présent, celles-ci ont dû se tenir dans des pays étrangers assez éloignés. Non seulement la distance et les salaires peu élevés par rapport aux pays européens ne sont pas faits pour encourager les voyages, mais encore le climat subtropical qui dure d’un bout à l’autre de l’année incite de nombreux travailleurs à abandonner les vacances annuelles au profit de week-ends ou de jours fériés passés à la plage, à n’importe quel moment. En travaillant ainsi pendant les vacances, ils reçoivent un double salaire. Cette habitude est si bien ancrée dans les mœurs, que les frères ont des difficultés à obtenir leurs vacances en été, à l’époque de l’assemblée de district. Un père de famille, qui a trois jeunes enfants à charge, a demandé qu’on lui accorde  les trois semaines de vacances dont il avait besoin pour se rendre en France, afin d’assister à l’assemblée de district. Bien que la première requête du frère ait été approuvée, un contremaître est ensuite venu l’informer qu’il ne serait pas permis de prendre des vacances durant les mois d’été, et que cette décision avait été approuvée par le patron. Le frère a néanmoins continué à économiser l’argent du voyage prévu pour sa famille durant l’été, et en temps voulu il a remis sa démission au patron de l’usine. Ne désirant pas perdre un ouvrier consciencieux, celui-ci a accordé les vingt et un jours de vacances, période exceptionnellement longue, que le frère avait demandés, et il lui a également promis une augmentation à son retour. De la même manière, la majorité des frères habitant les îles ont pu obtenir des vacances et entreprendre le long voyage qui leur a permis d’assister à l’assemblée de district organisée en France à Toulouse pour les frères d’expression espagnole.

SURINAME Population : 385 000

Proclamateurs (max.) : 561 Proportion : 1 pour 686

Le fait de rester en relation avec ceux dont l’étude a été interrompue, au moyen d’une route de diffusion, peut porter du fruit et cela même des années plus tard. C’est ce qu’a fait un missionnaire. Par suite d’un changement survenu dans sa vie, une femme a finalement demandé que l’étude biblique soit reprise. Le missionnaire lui a toutefois expliqué que maintenant elle devait prendre les choses au sérieux, car le temps se fait court. Le programme d’étude de six mois a été commencé à l’aide du livre Vérité, et en l’espace de quelques semaines cette femme assistait régulièrement à toutes les réunions avec ses enfants. Elle rend occasionnellement témoignage et parle de sortir en prédication. Quelle joie de voir que la semence de vérité n’a pas été semée en vain !

Même si nous ne possédons pas une grande connaissance de la vérité et que nous ne soyons pas baptisés, nous pouvons néanmoins accomplir beaucoup à condition d’apprécier l’organisation de Jéhovah. C’est ce qui ressort de l’attitude d’une mère de six enfants. Chaque fois que son mari la voyait en train de lire un ouvrage de la Société Watch Tower, il le brûlait, ou tout au moins c’est ce qu’il disait. Toutes les fois qu’elle parvenait à assister à une réunion, lorsqu’elle rentrait la porte était fermée et elle devait passer la nuit dans le poulailler. Il continuait à “brûler” les publications bien qu’elle se soit efforcée de les cacher derrière des tableaux ou sous le plancher. Chaque fois qu’elle avait préparé la leçon pour son étude biblique hebdomadaire, son livre d’étude disparaissait ; finalement, lasse de ses efforts, elle s’est rendue à la Salle du Royaume et a acheté dix livres Vérité, mais les uns après les autres, ils se sont volatilisés. Un jour son mari a fini par lui dire : “C’est bon, tu as gagné. C’est comme si je battais l’air. Garde tes livres. Étudie avec les témoins de  Jéhovah. Fais ce que tu veux avec les enfants. Je ne peux plus lutter contre la marée.” Et à sa grande surprise, il lui a montré tous les livres qu’il prétendait avoir “brûlés” ! Maintenant cette dame peut assister aux réunions et la maison est pleine de manuels d’étude.

Le fait suivant montre comment surmonter l’opposition. Une femme était obligée d’étudier la Bible en dehors de chez elle, parce que son mari s’opposait à la vérité. Il lui fallait également assister clandestinement aux réunions. Elle a ensuite voulu symboliser l’offrande de sa personne à Jéhovah en se faisant baptiser dans l’eau à l’occasion de l’assemblée “Paix sur la terre”. L’opposition de son mari a alors été plus forte. Il l’a placée devant un choix : soit détruire toutes les publications de la Société, soit quitter le foyer avec ses livres. Elle a donc décidé d’aller habiter chez son frère pendant l’assemblée. Quelle n’a pas été sa surprise lorsqu’elle a vu les opérateurs de la télévision filmer quelques scènes du baptême ! Qu’arriverait-​il lorsque son mari la verrait sur le petit écran ? Après avoir été affermie spirituellement, elle est retournée chez elle en se demandant comment son mari l’accueillerait. Chose inattendue, l’attitude de celui-ci avait complètement changé. Il avait vu le reportage sur le baptême à la télévision ; il voulait assister aux réunions à la Salle du Royaume et désirait également une étude biblique. Il a reconnu que son Église l’avait aveuglé spirituellement. L’attitude ferme de cette sœur lui a valu d’autres bénédictions de la part de Jéhovah ; voici ce qu’elle écrit : “Mon père a été une grande source d’encouragement pour moi au cours de toutes ces difficultés. Avec beaucoup de patience j’ai pu lui enseigner la vérité dans son propre dialecte. C’est pour moi une raison supplémentaire de remercier Jéhovah, car lors de l’assemblée des “Hommes de bonne volonté”, il a symbolisé son offrande de soi à Jéhovah en se faisant baptiser à l’âge de 111 ans.”

SUÈDE Population : 8 013 696

Proclamateurs (max.) : 11 696 Proportion : 1 pour 685

Un jeune catholique a accepté les réponses qui lui étaient proposées à l’aide de la Bible, et une étude biblique a été commencée. Elle se poursuit maintenant et dure quatre heures et plus. Ce jeune homme a demandé un entretien aux prêtres et les a questionnés en prenant bonne note des différences qu’il relevait. Peu de temps après, sa fiancée a participé à l’étude, et par la suite son plus jeune frère. En l’espace de cinq semaines il avait lu tous les livres de la Société parus depuis 1955 et un volume relié de Réveillez-vous ! En dépit d’une forte opposition au foyer, il a quitté l’Église catholique. Peu après, sa fiancée a suivi son exemple en cessant de pratiquer la religion d’État. Quant à son jeune frère, il s’est abonné aux périodiques de sa propre initiative. Tous trois participent maintenant au service. Le frère aîné, étudiant à Stockholm, sort aussi régulièrement dans le service et  étudie avec deux de ses camarades de classe. La jeune fille, qui fréquente l’université de Lund, a amené deux amies à la Commémoration et a décidé d’abandonner ses études de médecine. Son fiancé et elle ont l’intention de chercher un travail à mi-temps afin d’entreprendre par la suite le service de pionnier. Les deux frères de la jeune fille assistent maintenant aux réunions et il y a de fortes chances qu’ils ne tarderont pas à devenir des proclamateurs.

Une sœur écrit : “Je me suis vraiment sentie découragée lorsqu’il m’a fallu quitter le service à plein temps à cause de la maladie, après deux années passées dans cette activité. Toutefois, ce sentiment n’a pas duré longtemps ; en effet, les deux fois où j’ai été hospitalisée j’ai si souvent eu l’occasion de rendre témoignage que j’ai vraiment éprouvé le sentiment d’être un ambassadeur. Lors de ma première hospitalisation, on m’a placée à côté d’une dame qui avait eu de si nombreux contacts avec les témoins de Jéhovah qu’elle avait refusé toute transfusion sanguine. Elle avait prié Dieu pour qu’un témoin vienne occuper le lit placé près du sien. Voici quelques extraits d’une lettre que j’ai reçue d’elle aujourd’hui : ‘Je pense souvent à ce séjour à l’hôpital, lorsque cette femme âgée, qui s’était cassé la jambe, a été déplacée et que vous êtes venue près de moi, ce qui nous a permis de bavarder ensemble. À ce moment-​là, j’ai reçu la force dont j’avais besoin. C’est comme si un sursis m’avait été accordé car les docteurs ne m’avaient pas caché qu’ils doutaient que je survive à l’opération.’ J’ai appris que cette femme fait vraiment un bon usage du sursis auquel elle fait allusion, en ce sens qu’elle progresse dans la vérité. Elle ne tardera certainement pas à faire l’offrande de sa personne à Dieu.”

Un autre témoin raconte également ce qui lui est arrivé pendant son séjour à l’hôpital. “Je devais subir une opération, mais auparavant on m’a fait passer des examens pendant une semaine et j’en ai profité pour visiter les malades et les réconforter en leur parlant des vérités du Royaume. Il y avait parmi eux un prêtre de l’Église d’État avec qui j’ai eu de longues discussions et qui a reconnu que la plupart des choses que je disais étaient vraies. Un jeune homme qui avait été opéré à l’estomac se sentait très découragé. Je me suis assis près de son lit et je lui ai expliqué comment le Royaume de Dieu allait rendre la santé à tous et que la mort ne serait plus. Son état s’est ensuite nettement amélioré et il a acquis un point de vue plus équilibré. Une des infirmières avait remarqué mes visites aux patients et particulièrement à ce jeune homme, et un jour elle m’a dit en souriant : ‘Que faites-​vous à mes malades ?’ Je lui ai alors exposé le but de mes visites et elle m’a déclaré : ‘Je vois, c’est certainement pour cela que notre opéré d’un ulcère a retrouvé l’appétit et le courage de vivre !’ Je lui ai ensuite dit qu’en plus des soins médicaux apportés aux malades par le docteur, la thérapeutique spirituelle était très importante. ‘Vous avez raison, m’a-​t-​elle répondu, et je vous souhaite  de réussir à encourager les patients, car il ne fait pas de doute que vous en avez la possibilité.’”

Une jeune femme qui s’est intéressée à la vérité a voulu étudier, mais son mari le lui a interdit, prétextant que les témoins de Jéhovah n’étaient que des paresseux qui ne voulaient pas travailler. Deux semaines plus tard, voyant que sa femme n’abandonnait pas son projet, il a décidé de mieux se renseigner, afin d’être à même de la protéger vraiment contre ces gens-​là. À contrecœur, il a accompagné sa femme chez des témoins et a également assisté à une réunion, et il a compris immédiatement que c’était la vérité. Quelque temps plus tard, il était plus zélé que sa femme dans l’étude de nos publications. Un jour, il a lu le livre Sanctifié en vérifiant les versets cités dans sa Bible ; il a ensuite examiné le livre Vérité pour voir si ces passages s’y trouvaient aussi et il a même consulté le livre Toute Écriture pour connaître l’identité des rédacteurs des livres bibliques, la date de rédaction de ceux-ci, etc. Cela lui a pris quatre heures, et il ne s’est pas laissé distraire un seul instant. Trois mois après la première visite effectuée chez eux, sa femme et lui se sont retirés de l’Église d’État, car ils désiraient prendre part au témoignage et se faire baptiser.

SUISSE Population : 6 184 000

Proclamateurs (max.) : 7 545 Proportion : 1 pour 820

Sous bien des rapports l’année de service écoulée a été une période d’activité intense pour le peuple du Seigneur en Suisse, et nous avons été abondamment bénis. Huit fois nous avons atteint des chiffres de pointe en proclamateurs. C’est là une chose tout à fait exceptionnelle pour la Suisse.

Cette année sera également mémorable pour nous parce que nous avons eu la grande joie d’occuper notre nouvelle imprimerie et notre nouveau Béthel à Thoune. Comme nous sommes reconnaissants de disposer de beaucoup plus de place pour accomplir notre travail ! Notre nouvelle presse rotative, livrée au printemps, a été montée par nos frères, et dès le mois de juin nous l’avons mise en service. Toutes les autres machines que nous avions à Berne ont été transférées à Thoune et étaient déjà remontées à la fin du mois d’août.

La visite de frère Knorr vers le milieu du mois de mai et les réunions qu’il a tenues dans le nouveau Béthel de Thoune avec les serviteurs de certaines filiales d’Europe, sont d’autres événements qui ont laissé dans notre esprit des souvenirs ineffaçables. Les membres de la famille du Béthel et les proclamateurs de Berne et de Thoune se rappelleront longtemps le discours de frère Knorr dans lequel il a expliqué avec amour le but du nouveau Béthel, avant de dédier ce bel édifice au service du vrai culte de Jéhovah.

Des visites rendues chez des proclamateurs inactifs peuvent souvent produire des résultats encourageants. Il y a trois ans environ, un serviteur de circonscription visita une famille inactive  depuis longtemps. Au début, le mari et la femme ne reçurent pas le serviteur avec beaucoup d’enthousiasme. Il faut croire cependant que les paroles de ce représentant spécial de la Société produisirent un bon effet, car le dimanche suivant toute la famille assista à la conférence publique. Puis petit à petit les parents revinrent aux réunions, accompagnés de leurs enfants. Ensuite, le père se mit à étudier avec ses enfants et recommença à participer au service du champ. Depuis, il a même été pionnier de vacances à plusieurs reprises.

Entre-temps, le fils commença lui aussi à sortir dans le champ et se fit baptiser. Il demanda à devenir pionnier, et quelques mois plus tard il fut nommé pionnier spécial. Il accomplit toujours ce service avec beaucoup de succès.

Voici un fait de prédication qu’il relata au début de son service comme pionnier spécial : “J’avais eu l’occasion d’étudier la Bible à l’aide du livre Vérité avec une mère de famille et sa fille âgée de quinze ans. De temps à autre, cette femme me parlait de son fils de dix-huit ans qui n’était presque jamais à la maison. Quand je lui en ai demandé la raison, elle m’a expliqué qu’il jouait dans un orchestre de ‘rock’n’roll’ et aussi dans l’orchestre des jeunes de la ville. Les week-ends, il était soit en voyage, soit occupé avec la jeune fille qu’il fréquentait. C’était un problème, car je désirais voir ce fils au moins une fois pour l’encourager à participer à l’étude. Avec l’aide de sa mère, j’ai pu enfin fixer un rendez-vous pour le rencontrer un soir chez lui. Quand il est entré dans la pièce où je l’attendais, je l’ai d’abord pris pour sa sœur, car ses cheveux descendaient jusqu’aux épaules. Après être revenu de ma surprise, j’ai commencé par lui parler de la musique ; puis j’ai amené la conversation sur un sujet biblique. Notre conversation n’a pris fin que trois heures et demie plus tard, mais le résultat était bon, car il acceptait de prendre le temps de participer à l’étude.

“L’étude est devenue tellement intéressante que j’attendais avec joie la visite suivante ; pourtant, je ne rentrais jamais chez moi avant onze heures du soir. Après la troisième étude, ce jeune homme s’était déjà fait couper les cheveux. Après la quatrième, il quitta l’orchestre de ‘rock’n’roll’, et la semaine suivante il donna sa démission au responsable de l’orchestre des jeunes de la ville. Il a rompu toutes ses attaches avec Babylone la Grande. Il a comblé le vide laissé par ces choses en assistant régulièrement aux réunions de la congrégation. En même temps, il a cessé de fumer et de fréquenter la jeune fille avec qui il sortait, car il lui avait rendu un bon témoignage, mais elle n’avait rien voulu savoir de la vérité. Dès les premières études ce jeune homme a compris que la Bible ne tolère aucune compromission. Il a abandonné toutes ces choses tellement vite qu’on pourrait naturellement se demander comment il y est parvenu. Voici sa propre explication : ‘Vous savez, sans l’aide de Jéhovah je n’y serais jamais arrivé.’

“Après trois mois d’étude il a commencé à parler autour de lui  des choses qu’il avait apprises. Non content de passer le samedi matin dans le service du champ, il y a consacré toute la journée. Imaginez sa joie, et la mienne aussi, quand il a placé un livre Vérité après avoir prononcé son premier sermon !” Il a été baptisé à l’assemblée de circonscription qui s’est tenue à la fin du mois de décembre. Quels grands changements la vérité n’a-​t-​elle pas produits chez ce jeune homme ! En l’espace de trois mois environ, il avait complètement transformé sa personnalité !

LIECHTENSTEIN Population : 21 758

Proclamateurs (max.) : 9 Proportion : 1 pour 2 418

Le message du Royaume établi de Jéhovah est annoncé dans ce petit pays comme jamais auparavant. Bien des gens désirent mieux connaître la seule espérance offerte à ceux qui vivent dans le présent système condamné, et des proclamateurs volontaires et zélés sont prêts à les aider.

L’une de nos sœurs fidèles est décédée, mais auparavant elle n’avait pas omis d’indiquer dans son testament qu’elle désirait être enterrée par les témoins de Jéhovah, ni de spécifier qu’elle ne voulait aucune croix sur son tombeau. Or, pareille façon de se faire enterrer ne s’était jamais vue dans ce pays. C’était également la première fois qu’un discours d’enterrement était prononcé ici par un témoin de Jéhovah. Par ailleurs, l’enterrement a eu lieu un jour férié, si bien qu’une assistance nombreuse a reçu un témoignage merveilleux à propos de l’état des morts et de l’espérance de la résurrection. On a entendu bien des commentaires favorables à la suite de ces explications bibliques. Maintenant, parmi tous les tombeaux de ce cimetière ornés d’une croix, il y a une tombe marquée simplement d’un petit poteau auquel est attachée une plaque portant le nom de la défunte. Ce spectacle insolite continue d’être un sujet de conversation parmi les habitants, et lorsque les proclamateurs vont de porte en porte, ils ont l’occasion de répondre aux questions posées au sujet de nos croyances.

TAÏWAN (FORMOSE) Population : 14 000 000

Proclamateurs (max.) : 1 135 Proportion : 1 pour 12 335

À Taïwan, l’année de service a commencé avec l’occupation et la dédicace du bâtiment abritant la nouvelle filiale ainsi que des logements pour des missionnaires, et en octobre s’est tenue l’inoubliable assemblée internationale de Taïpeh. Comme elle s’est entièrement déroulée en chinois, une assemblée de district en langue amie a été organisée en décembre. Plus de 1 400 personnes y ont assisté, ce qui a fait d’elle la plus grande assemblée ayant eu lieu à Taïwan depuis 1963, année où l’une des assemblées organisées autour du monde s’était tenue dans le territoire des Amis. Tout cela, ainsi que la reprise de l’École du ministère du Royaume en mai 1970, a contribué à faire de cette année de service la plus remarquable que nous ayons connue depuis huit ans à Taïwan.

 Le programme d’étude de six mois à l’aide du livre Vérité en chinois a également contribué aux progrès de l’œuvre, comme le montrent de nombreux faits. Par exemple, un missionnaire qui participait à la diffusion des périodiques en a laissé deux à une femme qui les connaissait déjà. Le missionnaire lui a proposé une étude qu’elle a acceptée aussitôt. Bien que cette femme fût d’origine bouddhiste, un chapitre a pu être examiné chaque semaine, et elle a tout de suite assisté aux réunions. Elle a accepté spontanément les vérités de la Bible, car, a-​t-​elle déclaré, “le bouddhisme n’a rien à offrir” pour l’avenir, et les quelques Églises qu’elle avait fréquentées n’avaient absolument pas satisfait sa curiosité sur la Bible. Après une étude de huit mois, au cours de laquelle le livre Vérité et d’autres imprimés ont été entièrement considérés, elle a été baptisée comme vrai disciple de Jésus-Christ.

Le livre Vérité en chinois et en japonais a contribué à produire de bons fruits même dans le territoire des Amis. Une sœur avait dû supporter pendant plus de dix ans une vive opposition de la part de son mari qui la battait souvent parce qu’elle assistait aux réunions et participait à la prédication. Un jour, il a vu le livre Vérité sur la table et a commencé à le lire. Cela a suscité son intérêt, si bien qu’il a accepté d’étudier avec un pionnier. Il a fait de rapides progrès et a été baptisé à l’assemblée de district en décembre dernier. Maintenant il prend la tête pour instruire sa famille dans la vérité et pour participer à l’activité chrétienne.

Dans la tribu des Païwans où il n’y a que trois congrégations, la plus récente a été formée à partir d’un noyau de proclamateurs isolés qui existait depuis longtemps. Un pionnier spécial a été nommé dans ce village et il a pu très rapidement commencer des études avec deux femmes, des ‘personnalités’ des deux Églises protestantes locales. Ces femmes ont fait de rapides progrès ; l’une d’elles a été baptisée l’année dernière à l’occasion de l’assemblée “Paix sur la terre” tenue à Taïpeh, et l’autre à la dernière assemblée de circonscription. Cela a fait sensation dans le village, et un grand nombre d’autres personnes ont commencé à étudier en voyant les bons changements que la vérité avait opérés chez ces deux femmes et chez d’autres gens qui avaient étudié avec les témoins. Cette congrégation récemment formée enregistre à toutes ses réunions une assistance moyenne d’environ 200 pour cent par rapport au nombre des proclamateurs. Ainsi, l’œuvre s’étend aussi parmi les tribus plus petites.

Certains enfants démontrent qu’ils ont une foi inébranlable en Jéhovah. Une fillette, qui est à l’école primaire, s’est trouvée dans une situation identique à celle des trois compagnons de Daniel. Ayant adopté la même attitude que les trois Hébreux, elle a été flattée, menacée, battue et finalement obligée de se tenir debout pendant une demi-journée sous la chaleur du soleil tropical. Elle est néanmoins restée ferme dans sa foi. Elle a finalement été relâchée et renvoyée chez elle. Ses parents ont  voulu savoir pourquoi elle avait été battue. En écoutant ses explications, ils l’ont questionnée pour savoir si cela avait affecté sa foi. Ils ont été réjouis de voir qu’elle était encore plus déterminée à être un serviteur fidèle de Jéhovah.

Un couple américain est venu à Taïwan à cause du travail profane du mari et pour servir là où le besoin est plus grand. Deux études en anglais leur ont été confiées. Dans l’une, il arrivait souvent que des visiteurs se présentent au moment de l’étude, mais celle-ci se poursuivait en leur présence. Un de ces visiteurs, une femme, est revenu plusieurs fois, et un jour le proclamateur a remarqué après la prière finale que cette dame avait les larmes aux yeux. La discussion qui a suivi a permis de commencer une étude avec elle. Trois semaines plus tard, une femme hostile a assisté à l’étude. Elle est revenue trois semaines de suite, et son attitude est devenue moins rébarbative. Quand elle a entendu parler de la date de 1914, elle a voulu savoir ce qu’elle signifiait. Une étude a été commencée, et ces deux étudiantes ont achevé l’examen du livre Vérité en six mois. Les trois femmes sont impatientes de participer au service et d’être bientôt baptisées. À présent, au lieu de deux études, il y en a huit, et sept personnes assistent aux réunions en anglais organisées à Taïpeh. Il est certain que Jéhovah a béni les efforts de ces proclamateurs venus servir là où le besoin est plus grand, et a dirigé les “brebis” vers l’une des deux seules études bibliques conduites en anglais dans une ville de près de 2 000 000 d’habitants.

Les proclamateurs et les missionnaires locaux aimeraient remercier la Société et leurs frères du monde entier dont les contributions ont permis la construction à Taïpeh d’un beau bâtiment pour les besoins de la filiale ; celui-ci comprend une grande Salle du Royaume et peut héberger dix-huit missionnaires. Tous les missionnaires désirent également exprimer leur gratitude aux frères qui, par leur aide, leur ont permis d’assister l’année dernière à une des assemblées “Paix sur la terre”.

THAÏLANDE Population : 33 522 238

Proclamateurs (max.) : 380 Proportion : 1 pour 88 216

Durant l’année de service écoulée, les serviteurs de Jéhovah des quatre pays dépendant de la filiale de Bangkok ont été bénis et ont connu de grandes joies dans le ministère. Nous vous en donnons ici quelques exemples.

Au début de l’année de service, un jeune proclamateur isolé a eu l’occasion de démontrer son intégrité dans l’épreuve lorsque le directeur de son école, ayant remarqué qu’il ne saluait pas le  drapeau, l’a appelé dans son bureau. Il n’a pas écouté le jeune garçon qui essayait de lui expliquer la loi divine concernant le culte des images, mais il s’est efforcé de le ramener au bouddhisme en le félicitant pour ses qualités et en lui offrant certains avantages à l’école. Le garçon demeurant fermement attaché au culte exclusif qu’il voue à Jéhovah, le directeur a changé de méthode. Il a menacé le garçon de le chasser de l’école et, devant tous les autres élèves, il l’a accusé d’être un mauvais garçon et leur a dit de ne pas le fréquenter. Avec l’aide de Jéhovah le garçon a supporté cette mise à l’écart et a pu terminer ses études. Cet incident a donné lieu dans tout le pays à une publicité hostile par l’intermédiaire de toutes les stations de radio et des journaux, mais cela n’a pas diminué le zèle des frères pour le vrai culte.

Le fait suivant montre que la vérité contenue dans la Parole de Dieu a le pouvoir de transformer la vie des gens. Un couple avait accepté la brochure Vivez dans l’espérance d’un monde nouveau et juste, et les deux conjoints s’étaient vivement intéressés à la bonne nouvelle quand le proclamateur, un voisin, les avait visités régulièrement le soir après son travail. Après avoir terminé la lecture de la brochure, le mari a dit à sa femme qu’il allait abandonner les pratiques du monde et qu’il désirait vivre selon les voies de Dieu. Il a affirmé qu’il ne boirait plus, ne jouerait plus, ne fumerait plus et ne se laisserait plus entraîner par les autres. Il venait juste d’envoyer un de ses enfants lui acheter trois cigarettes et était en train d’en fumer une. Il a déclaré qu’après ces trois cigarettes il cesserait de fumer. Sa femme lui a répondu : “Si tu veux arrêter, tu peux très bien le faire dès maintenant. Peut-être pourrais-​tu jeter ces trois cigarettes ?” Il a accepté la suggestion et n’a plus jamais fumé depuis. Il a reconnu que cela n’avait pas été facile, car il avait fait usage du tabac pendant trente-six ans, mais il a dit que chaque fois qu’il avait envie de fumer il priait Jéhovah pour avoir la force de résister. Le fait d’assister régulièrement à toutes les réunions l’a également aidé. Il a été baptisé à notre assemblée de district.

Une sœur pionnier spécial s’efforçait de suivre le conseil de la Société préconisant de chercher à intéresser les maris dont les femmes étudient la Bible. Elle avait généralement réussi. Mais dans un certain cas, le mari n’aimait pas du tout que sa femme étudie la Bible et il s’y opposait violemment. C’est pourquoi la femme a quitté le foyer et est retournée chez sa mère, n’ayant nullement l’intention de revenir auprès de son mari. Elle est allée voir la sœur pour lui signaler son départ. Celle-ci lui a conseillé, à l’aide des Écritures, de faire preuve d’endurance et de s’efforcer d’être une bonne épouse, afin de pouvoir aider son mari à discerner lui aussi la vérité. Elle a accepté de retourner auprès de son  mari. À son retour, elle lui a dit que si la sœur ne l’avait pas conseillée selon la Bible, elle ne serait certainement pas revenue. Cela a amené le mari à apprécier l’influence que la sœur avait sur sa femme ; il est allé acheter des fruits et des légumes qu’il a déposés à la maison de la sœur et l’a remerciée de son aide. Depuis il participe à l’étude biblique, et nous espérons qu’il acceptera la vérité.

CAMBODGE Population : 6 000 000

Proclamateurs (max.) : 4 Proportion : 1 pour 1 500 000

Durant la première partie de l’année de service, il y avait quatre proclamateurs de la bonne nouvelle actifs à Phnom-Penh, capitale du Cambodge. Trois sœurs françaises étaient venues pour servir là où le besoin est plus grand et elles accomplissaient un excellent travail. Lorsque la guerre a éclaté au mois de mai, les conditions les ont alors obligées à quitter le pays. Néanmoins, pendant le temps où ces sœurs zélées y étaient, elles avaient suscité l’intérêt de quelques personnes pour la vérité, et lors de la visite du serviteur de circonscription, un nouveau proclamateur a commencé à prêcher.

Dès son retour en France, une des sœurs françaises a entrepris le service de pionnier de vacances et a manifesté l’intention de devenir pionnier ordinaire. Pour cette sœur, le fait de servir là où le besoin est plus grand, même pendant une courte période de temps, s’est révélé une bénédiction qui l’a aidée à discerner plus nettement l’importance de la prédication.

LAOS Population : 3 000 000

Proclamateurs (max.) : 23 Proportion : 1 pour 130 435

Après plusieurs années de stagnation apparente, nous avons enfin commencé à enregistrer des progrès au Laos avec six nouveaux proclamateurs au cours des six derniers mois. Nos efforts ont été concentrés sur l’édification d’un bon fondement en développant l’amour pour le service de Jéhovah et pour ses excellents principes. Nous sommes tous réjouis de voir les frères locaux prêcher pendant quatre heures d’affilée et obtenir de meilleurs résultats que nous autres missionnaires. L’un de ces nouveaux proclamateurs est une femme handicapée par suite de la poliomyélite. Elle nous a dit :

“La connaissance de la promesse de Jéhovah relative à un nouvel ordre de choses où les boiteux marcheront de nouveau m’a donné une raison de vivre. Depuis dix ans maintenant, je ne peux faire que quelques pas, même avec des béquilles, mais grâce à l’étude de la Parole de Dieu et à mon attachement grandissant à son organisation, j’ai compris la nécessité d’assister régulièrement à toutes les réunions de la congrégation. Bien que je ne  puisse aller de maison en maison, je suis maintenant proclamatrice, car j’écris des lettres et je rends des témoignages occasionnels. J’attends avec impatience de me faire baptiser lors de la prochaine assemblée.”

Un autre de nos nouveaux proclamateurs n’est âgé que de douze ans, mais son jeune âge ne l’empêche pas d’être zélé. Dans l’esprit de cette fillette tout se rapporte au moment où elle a commencé de croire à la vérité. Elle est toujours la première aux rendez-vous. La première fois qu’elle est sortie dans le champ, elle a été très attristée lorsque la sœur missionnaire qui l’accompagnait lui a dit de rentrer chez elle après seulement deux heures de prédication. Depuis lors, quand elle sort dans le service, elle prêche de huit heures à midi. Elle saisit chaque occasion pour rendre témoignage, et de cette façon elle a commencé une étude biblique avec une camarade de classe qui assiste elle aussi aux réunions.

VIÊT NAM Population : 17 414 000

Proclamateurs (max.) : 52 Proportion : 1 pour 334 885

D’excellents progrès ont été faits à Saïgon durant l’année écoulée, et sept personnes se sont présentées au baptême lors de l’assemblée de circonscription. Les proclamateurs ont connu de nombreuses joies.

Un missionnaire a commencé une étude avec une fillette de treize ans qui a bien vite manifesté un intérêt extraordinaire pour la Bible. Elle n’a pas tardé à assister aux réunions et à y participer. Au bout de six mois, elle a déclaré être prête à prendre part au service du champ. Au début ses parents ont accepté, puis ils se sont montrés hostiles. Ils ne lui ont plus permis de participer au service ou aux réunions, mais elle a continué de faire des efforts pour poursuivre son étude biblique personnelle avec le missionnaire. Celui-ci devait parfois quitter sa maison dès six heures trente le matin, afin d’être au domicile de la fillette vers sept heures, le seul moment où l’étude était possible. Quand les parents n’ont plus permis que l’étude ait lieu ainsi, la fillette partait plus tôt de chez elle pour se rendre à l’école et elle retrouvait le missionnaire chez un proclamateur, afin d’étudier la Bible avant de se rendre en classe. Cela a duré plus de deux ans, et pendant tout ce temps elle a été ridiculisée et parfois battue parce qu’elle ne participait pas au culte des ancêtres.

Ses parents ont alors décidé de l’éloigner pour qu’elle n’ait plus de contact avec le peuple de Jéhovah. Pendant trois mois les témoins n’ont pas su ce qu’était devenue la fillette. Après cette période d’“exil”, les parents ont rendu visite à leur fille ; ils se sont alors aperçus qu’elle avait rendu témoignage à toute sa famille et que certains membres de celle-ci avaient manifesté de l’intérêt. Ils ont donc décidé de la ramener chez eux et de la laisser faire ce qui lui plaisait. Elle est venue à la Salle du Royaume  en s’écriant : “J’ai l’autorisation de mes parents d’assister aux réunions, d’aller dans le service, de me faire baptiser et de devenir pionnier.” Depuis ce temps, elle n’a pratiquement jamais laissé passer un jour sans participer au service ; un certain mois, elle y a consacré plus de 130 heures. Elle a convaincu sa mère de se débarrasser de ses idoles, et elle a eu la joie de la voir assister à son baptême. Le jour même, elle a rempli une demande pour être pionnier de vacances pendant six mois, et elle désire devenir pionnier ordinaire dès qu’elle remplira les conditions requises.

Il nous a été suggéré de nous efforcer d’étudier avec tous les membres de la famille, mais comme les membres des familles du présent monde font rarement les choses ensemble, cela n’est pas facile. Une des sœurs missionnaires nous écrit : “J’ai étudié avec le mari pendant trois mois avant même de pouvoir rencontrer sa femme qui était toujours dans la cuisine. Après ces trois mois, quand il a détruit son autel et ses images, j’ai compris que son culte affectait sa famille ; c’est pourquoi j’ai fait une autre tentative pour rencontrer sa femme. Grâce à cela, elle s’est jointe à l’étude de son mari. Les sept enfants constituaient mon prochain objectif. Les parents étant d’accord, j’ai donc commencé à étudier avec les deux filles aînées. Elles ont appris très vite, et nous avons peu à peu persuadé les plus jeunes enfants, timides, de s’asseoir à nos côtés. Il ne me restait plus qu’à réunir les deux études pour avoir une étude familiale. Avec la bénédiction de Jéhovah cela fut fait.

“Peu après le père a mis en pratique le conseil de l’organisation de Jéhovah de lire la Bible chaque jour avec les membres de sa famille, et il a commencé à étudier régulièrement avec eux. Les réunions et le service du champ sont devenus une partie de leur vie maintenant heureuse. Ils ont remplacé les superstitions engendrant la crainte par une merveilleuse espérance. Lorsqu’une voisine a demandé à la femme quels médicaments elle prenait pour les nerfs, médicaments qui semblaient beaucoup l’aider, elle lui a répondu : ‘Je n’ai plus besoin de médicaments depuis que j’étudie la Bible.’ Elle rencontre des obstacles et des problèmes, mais le fait que les autres membres de sa famille aiment Jéhovah facilite les choses. J’ai été très heureuse d’assister au baptême de trois membres de cette famille lors de notre assemblée. Deux des filles atteignaient les objectifs en heures des pionniers avant leur baptême et elles espèrent devenir bientôt de véritables pionniers.

“Cette famille théocratique très heureuse a été un excellent exemple et une source d’encouragement pour de nombreux Vietnamiens. Quand les dix membres d’une famille s’intéressant depuis peu à la vérité ont assisté à l’étude de livre qui se tient au domicile de la première famille, ils se sont exclamés : ‘Nous désirons former une famille aussi heureuse que celle-ci. Si nous  étudions diligemment pendant trois mois, pourrons-​nous, nous aussi, sortir prêcher ? Pensez-​vous qu’il y aura assez de place si nous nous rendons à la salle de réunions avec nos huit enfants ?’ Pour la réunion suivante, sept des membres de cette famille sont venus à la Salle du Royaume. Quel bonheur d’avoir trouvé une autre famille consciente qu’elle recevra de merveilleuses bénédictions si tous ses membres adorent Jéhovah comme une famille bien unie !”

TOGO Population : 1 950 000

Proclamateurs (max.) : 1 595 Proportion : 1 pour 1 223

Dans sa première lettre aux Corinthiens, chapitre trois, verset six, Paul déclara : “J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu l’a fait croître sans cesse.” Nous devons donc planter et arroser pour que l’esprit de Dieu agisse librement et fasse croître. Comprenant cela, tous les proclamateurs ont travaillé diligemment durant l’année de service écoulée, et Jéhovah n’a cessé de faire croître. C’est ainsi qu’au cours de l’année, 246 proclamateurs ont été baptisés, de nombreux noyaux de proclamateurs isolés ont commencé à fonctionner, et 3 nouvelles congrégations ont dû être formées ainsi qu’une nouvelle circonscription. Les perspectives d’accroissement sont très bonnes. Au moment de la Commémoration nous étions 1 470 proclamateurs, mais 4 994 personnes y ont assisté. À Lomé, la capitale, un habitant sur cinquante était présent dans une de nos Salles du Royaume ce soir-​là. Nous avons également conduit 2 600 études bibliques, et si nous continuons d’arroser, nous pouvons être sûrs que Jéhovah accordera un nouvel accroissement.

Un pionnier spécial a commencé une étude biblique avec un catholique. À chaque visite du pionnier, cet homme avait de nombreuses questions doctrinales à poser. Cependant sa voix rude incommodait sa femme qui était fétichiste. Un jour, en présence du frère, elle lui a parlé de sa rudesse. Le pionnier spécial a expliqué à cette femme que les déclarations virulentes de son mari étaient dues seulement au fait qu’il n’avait pas encore compris les différentes pensées. La femme a été impressionnée par le calme du témoin qui contrastait avec l’âpreté des déclarations de son mari ; elle a commencé à s’intéresser à la vérité, et le mari s’est calmé, ce qui a permis d’avoir une étude biblique sérieuse. Cet homme a fait des progrès et a mis en pratique les choses apprises dans la Bible. Sa femme a remarqué les changements opérés dans sa vie et a sollicité à son tour une étude biblique. Elle a progressé rapidement et a rejeté toutes ses pratiques fétichistes. L’homme s’est montré un peu hésitant, car il était un membre éminent de l’Église et pratiquait la polygamie. Tous deux ont été invités à l’assemblée de district ; ils y ont assisté et, après leur retour, sont devenus plus zélés dans la vérité. L’homme a cessé de fréquenter  l’Église et a renoncé à toutes ses fonctions. Après avoir assisté à une autre assemblée, il a réglé les affaires concernant son mariage et a commencé à prêcher. Sa femme a également fait ses premiers pas dans le service ainsi que leurs fils, leurs filles et une belle-sœur, qui était auparavant prêtresse fétichiste. Ils sont inscrits à l’École du ministère théocratique et se préparent à être baptisés à la prochaine assemblée.

Un serviteur de congrégation nous écrit : “Les habitants de notre territoire sont pour la plupart presbytériens et manifestent de l’opposition en nous qualifiant même de faux prophètes. Cependant, notre endurance, notre bonne conduite et notre récente assemblée de circonscription ont changé la situation. Le catéchiste de la ville a déclaré aux membres de son Église qu’ils n’étaient pas de vrais chrétiens, mais de simples dévots, alors que les témoins de Jéhovah sont les véritables chrétiens. Il a expliqué ensuite que ‘les témoins sont des gens travailleurs, zélés dans leur activité, pleins d’amour dans leur conduite, et qu’ils effectuent la même œuvre que le Christ et ses apôtres. Leur récente assemblée dans la ville en a été la meilleure preuve. Ils sont tous venus de lieux différents et se sont réunis comme une seule famille. Durant leur séjour en cette ville, leurs méthodes d’étude biblique et leur calme ont été les caractéristiques dominantes de leur assemblée, bien qu’ils aient été nombreux’. Il a parlé ensuite de la cafétéria et a déclaré que les repas avaient été servis sans la moindre partialité. Il a exhorté les membres de son Église à imiter les témoins de Jéhovah. Cela nous a donné beaucoup d’occasions de rendre témoignage dans le service du champ, et depuis nous avons dû organiser une nouvelle étude de livre dans la congrégation, afin d’aider les nombreuses personnes qui s’intéressent depuis peu à l’étude de la Parole de Dieu à fuir hors de Babylone la Grande.”

TRINITÉ (ÎLE) Population : 981 689

Proclamateurs (max.) : 2 133 Proportion : 1 pour 460

Durant l’année de service 1970 qui vient de s’achever, nous avons connu de nombreuses bénédictions et de grandes joies, tant dans l’île de la Trinité que dans celle de Tobago. Dès le début de l’année et par la suite, des disciples ont été formés et baptisés. En octobre, notre assemblée “Paix sur la terre” a vu 152 baptêmes, et pendant le reste de l’année le nombre de ceux qui ont fait ce pas important a augmenté pour atteindre un total de 284 nouveaux baptisés, ce qui nous a vivement réjouis.

L’événement le plus important de l’année, et celui qui a le plus touché l’œuvre de prédication, a été, en avril, la tentative des éléments extrémistes pour renverser le gouvernement. Les déclarations ultérieures de ce dernier ont créé une situation critique qui existe toujours. Nous ne savons pas encore quelle sera l’étendue des conséquences de ces troubles ni quelle situation en résultera. Une des conséquences en a été que toutes les assemblées publiques  autres que les services religieux réguliers dans des lieux de réunions déterminés doivent être autorisées par le commissaire de police. Nous avons donc dû demander cette permission pour nos assemblées de circonscription. Nous l’avons obtenue facilement, et nos assemblées se sont très bien déroulées, à l’exception de la plus grande, celle de Port of Spain, qui eut lieu en juillet. Là nous avons eu la démonstration puissante que l’œuvre est vraiment sous la direction des anges.

Juste avant le commencement de l’assemblée, le serviteur de circonscription a été informé par le commissaire de police que nous pourrions tenir l’assemblée, mais qu’il ne nous serait pas permis de nous servir du système de sonorisation. Une entrevue avec lui n’a donné aucun résultat. Une délégation a essayé de voir le ministre de la Sécurité nationale, mais en vain. Une deuxième tentative a été faite pour amener le commissaire à changer d’avis, mais il a affirmé énergiquement qu’il ne reviendrait pas sur sa décision. De ce fait, le programme du vendredi s’est déroulé sans sonorisation devant une assistance de plus de 1 300 personnes. Le samedi matin, un frère qui était auparavant agent de police et avait été à l’armée avec le commissaire, a essayé d’avoir une entrevue avec lui, mais on lui a dit que le commissaire n’était pas à son bureau durant le week-end. Tous les moyens ayant été utilisés, il semblait bien que nous ne pourrions pas nous servir du système de sonorisation pendant toute l’assemblée. Puis, le samedi, vers midi, une jeune femme bien disposée qui avait assisté à la session du vendredi soir, mais n’avait rien entendu, a décidé de faire quelque chose. Bien qu’elle ne connaissait pas le commissaire, elle lui a téléphoné chez lui. ‘Tout d’abord, a-​t-​elle dit, j’ai prié Jéhovah pour qu’il adoucisse son cœur.’ Le commissaire a agréé la requête de cette personne qui n’était pas témoin de Jéhovah et qui ne représentait en aucune façon l’organisation. Nous avons eu une excellente sonorisation durant les autres jours de l’assemblée, et 2 187 personnes ont écouté le discours public.

Lorsqu’un imprimé est laissé dans une maison, on ne peut jamais dire ce qui en résultera. Un livre Vérité avait été placé à une dame en Norvège. Elle l’avait laissé sur une table sans jamais prendre le temps de le lire. Son frère, venu de la Trinité pour lui rendre visite, l’a pris et a commencé à le lire. Il a compris qu’il s’agissait de la vérité qu’il recherchait depuis toujours. Il est entré en relation avec le proclamateur qui avait laissé le livre à sa sœur et s’est procuré d’autres imprimés. Il est allé au bureau de la filiale de Norvège pour obtenir de plus amples renseignements, et, à son retour à la Trinité, il a accepté une étude. Il fait de bons progrès et rend témoignage à tous ses amis qui veulent bien l’écouter. Lui-​même déclare : “Pensez donc, si ma sœur n’avait pas acheté ce livre, je n’aurais peut-être jamais connu la vérité.”

L’infirmité ne rend pas forcément quelqu’un inactif ou improductif. Une sœur âgée a eu une attaque qui l’a obligée à garder  le lit. C’est alors qu’a surgi la question de l’irrégularité dans le service du champ. Elle a pensé qu’elle pourrait inviter chez elle les personnes avec qui elle étudiait, afin de poursuivre ces études. Elles ont accepté. Maintenant, des mois plus tard, ces études ont toujours lieu. Une étudiante se prépare à être baptisée en octobre, et une autre a manifesté le désir de participer au ministère. Toutes ces personnes, onze au total, continuent ainsi d’acquérir la connaissance de Jéhovah. La sœur conduit trois études et prend part à une quatrième, dirigée par sa fille. Elle prêche ainsi en moyenne trois à cinq heures par semaine.

Nous avons passé une année très active et très joyeuse à promouvoir le vrai culte de Jéhovah, et nous nous préparons maintenant pour une nouvelle année de service. Il y a encore beaucoup de travail à faire dans cette partie de la “vigne”, et les perspectives d’accroissement et de progrès sont encourageantes. Nous espérions pouvoir vous informer que nous avions acquis un terrain pour y construire un nouveau bâtiment pour la filiale et que nous étions prêts à commencer les travaux, mais nous attendons toujours la réponse du ministère à notre demande. Nous espérons sincèrement que durant l’année qui commence nous pourrons obtenir un terrain convenable et commencer la construction, longtemps différée, d’un nouveau bâtiment.

TOBAGO (ÎLE) Population : 38 861

Proclamateurs (max.) : 95 Proportion : 1 pour 409

Cette année a été pour l’île de Tobago la plus fructueuse depuis 1956. Non seulement il y a eu un accroissement dans le nombre des proclamateurs, mais nous avons constaté des progrès d’ordre général. À la fin de l’année, un excellent esprit régnait dans les deux congrégations, et les perspectives d’avenir sont très bonnes. Nous avons connu de nombreuses joies.

On obtient de bons résultats en visitant les personnes absentes lors d’un premier passage ; c’est ce que démontre le rapport suivant envoyé par une sœur : “Un jour que je faisais des nouvelles visites, j’ai aperçu une femme dans une maison où il n’y avait personne lors d’un précédent passage. J’ai frappé, et la dame a été très heureuse de me voir. J’ai présenté le sermon courant, offert le livre Vérité et proposé l’étude biblique de six mois, ce qu’elle a accepté spontanément. Je me souviens de cette remarque de sa part : ‘C’est vraiment Dieu qui vous a envoyée ici pour m’instruire ainsi que mes enfants.’ Je l’ai invitée à la Commémoration, et elle y a assisté. Depuis elle fréquente toutes les réunions et fait d’excellents progrès dans l’étude. En tant que serviteurs de Dieu nous ne sommes pas seuls, car notre œuvre de rassemblement est dirigée par les anges. Lorsque vous prêchez, avez-​vous présent à l’esprit ce que cette dame a exprimé en ces termes : ‘C’est vraiment Dieu qui vous a envoyée ici pour m’instruire ainsi que mes enfants.’”

 Un autre proclamateur relate comment le livre Vérité aide réellement les personnes sincères à mettre en pratique ce qu’elles apprennent. “J’avais placé un livre Vérité à une dame. Lorsque je suis revenu la voir, elle a invité deux de ses amies à se joindre à nous. L’étude ayant progressé, nous sommes arrivés au chapitre trois qui soulève cette question : ‘Qui est Dieu ?’ Au paragraphe 23, on trouve l’avertissement de Jean de se ‘garder des idoles’. La dame a ensuite enlevé les objets de la fausse religion qui ornaient la pièce. Plus tard elle a fait cette remarque : ‘Inutile de vous dire que j’ai déjà purifié la maison ; il n’y a plus ni images ni dieux.’ Comme Jésus le dit, lorsque nous faisons des disciples, nous devons leur apprendre à observer toutes les choses qu’il a ordonnées.”

URUGUAY Population : 2 800 000

Proclamateurs (max.) : 3 199 Proportion : 1 pour 875

Les témoins de Jéhovah et leurs imprimés sont maintenant très connus en Uruguay. Un professeur de sociologie analyse souvent les articles de Réveillez-vous ! dans ses classes supérieures où il instruit de futurs enseignants. Au cours d’un entretien, il a fait ce commentaire : “Je lis souvent Réveillez-vous ! et le recommande autour de moi. Des articles tels que ‘Le monde en effervescence’, ‘La crise démographique’ et ‘“Les hippies” à quoi attribuer ce phénomène ?’ sont parmi les révélations les plus courageuses permettant de comprendre le monde moderne. Les faits et les chiffres qui y sont rapportés sont à mes yeux très révélateurs.”

Une congrégation urbaine a visité un territoire isolé en vue de trouver des personnes s’intéressant à la Bible et de commencer des études bibliques avec elles, et non pas simplement dans l’intention d’augmenter leurs placements d’imprimés. De nombreuses études ont été entamées. Devant les bonnes perspectives offertes par cette région, la Société y a nommé deux pionniers pour accorder une meilleure attention à ce petit noyau. Seulement sept mois plus tard, les proclamateurs se mettaient à bâtir une Salle du Royaume et formaient une congrégation. Ces vingt nouveaux proclamateurs construisent avec zèle leur nouvelle salle tout en dépassant dans le service du champ les objectifs suggérés aux congrégations. Combien sont heureux les frères qui avaient considéré les habitants de cet ancien territoire isolé comme d’éventuelles “brebis”, ayant besoin d’une bonne nourriture spirituelle grâce à de nouvelles visites et à des études bibliques, plutôt qu’un simple moyen d’augmenter leurs placements d’imprimés !

Il y avait dans une petite ville un “Saul de Tarse” moderne. Cette dame haïssait les témoins et elle le manifestait sans hésitation. Par la suite, ses parents ont commencé à étudier avec les témoins. Elle est allée les visiter dans l’intention de faire arrêter cette étude. Plutôt que d’entrer chez eux et d’interrompre l’étude immédiatement, elle a préféré d’abord écouter à la fenêtre. Le  sujet considéré traitait de la condition des morts. Il a vraiment touché son cœur et l’a convaincue qu’il s’agissait de la vérité. Cette nuit-​là elle n’a pu détourner son esprit de ce qu’elle avait entendu ni s’endormir. Le lendemain elle a rendu visite au proclamateur et lui a demandé une étude. Elle a sincèrement mis en pratique sans délai les choses apprises et s’est débarrassée de ses images religieuses. Elle a également commencé à assister aux réunions et a participé au ministère au bout d’un mois. Elle a examiné les quatre-vingts questions du livre Lampe et a été baptisée avec sa fillette de treize ans après un mois et demi d’étude. Deux mois plus tard, toutes deux conduisaient des études bibliques avec d’autres personnes, et elles sont des proclamatrices zélées malgré la vive opposition du mari. Nous ne devrions donc pas juger hâtivement ceux qui s’opposent à la vérité, car ils peuvent devenir un jour nos frères et nos sœurs, et être zélés et pleins d’amour.

Après avoir lu la suggestion disant aux proclamateurs de demander à leurs étudiants s’ils connaissent quelqu’un qui aimerait aussi étudier, une sœur l’a mise en pratique. De ce fait, elle a pu commencer sept nouvelles études. Beaucoup se sont aperçus qu’en se présentant au nom de leurs étudiants, il leur était possible de commencer bon nombre d’études bibliques.

FALKLAND (ÎLES) Population : 2 300

Proclamateurs (max.) : 2 Proportion : 1 pour 1 150

Durant l’année écoulée, nous avons continué d’étudier avec les personnes bien disposées de ces îles par correspondance ou en nous servant de bandes magnétiques. Durant les mois d’août et de septembre un couple de missionnaires a été envoyé dans la ville de Port Stanley où il a revisité les nombreuses personnes qui avaient manifesté auparavant une disposition de “brebis”. Les missionnaires ont pu cette année reprendre beaucoup d’études bibliques et amener ces étudiants à se réunir régulièrement pour l’étude de livre et celle de La Tour de Garde. Les études hebdomadaires régulières ont permis à ces personnes de faire de remarquables progrès, et elles les aideront à croître dans la connaissance et l’intelligence de la vérité. Nous espérons que ce petit groupe se conformera fidèlement au même programme de réunions hebdomadaires lorsque les missionnaires auront terminé leur activité dans les îles. Il y a toujours grand besoin d’une famille d’expression anglaise, disposée à venir ici pour suivre l’intérêt suscité par la vérité.

VENEZUELA Population : 10 467 000

Proclamateurs (max.) : 7 387 Proportion : 1 pour 1 417

À la fin de sa première lettre aux Corinthiens, Paul donne cet encouragement : “Ainsi donc, mes frères bien-aimés, devenez  fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup à faire dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas en vain relativement au Seigneur.” (I Cor. 15:58). Les proclamateurs zélés du Venezuela ont eu beaucoup à faire durant l’année de service écoulée, ce qui a produit un merveilleux accroissement du nombre des proclamateurs. Ce fut une grande joie de voir 1 133 nouveaux disciples symboliser leur vœu par le baptême d’eau. Les faits suivants démontrent que le travail productif des proclamateurs n’a pas été vain.

Un surveillant de congrégation nous relate son propre cas. “Mon histoire pourra encourager ceux qui sont handicapés à se confier de tout leur cœur en Jéhovah (Prov. 3:5). J’étais un catholique sincère, presque fanatique, généreux au moment des quêtes, mais j’avais des idées matérialistes.

“En 1960, j’ai eu la jambe gauche sectionnée dans un accident de la circulation. C’était si grave qu’il m’a fallu huit mois pour être complètement rétabli des fractures à l’autre jambe et à un bras. Évidemment, comme tous ceux qui n’ont pas la connaissance de la Bible, j’étais parfois si découragé que je pensais même à me suicider. Ma conception de la vie changea complètement lorsque, en 1962, je me suis procuré le livre Paradis que j’ai lu en une semaine. Il était si intéressant que j’ai presque été convaincu qu’il s’agissait de la vérité. J’ai écrit au bureau de la filiale pour demander d’autres imprimés du même genre ainsi qu’une bible en portugais, parce que je désirais partager ces bonnes choses avec mes parents. Mais le résultat a été bien différent de ce que j’espérais ; quand ma mère a appris que j’étudiais la Bible, elle m’a dit que cela lui faisait plus de peine que lorsque j’avais failli mourir dans ce terrible accident.

“En 1963, mes parents ont organisé un voyage au Portugal pour visiter des membres catholiques de notre famille, pensant qu’ils pourraient peut-être me séparer des témoins. Cette année-​là, les frères du Portugal étaient violemment persécutés, et il m’a fallu près de deux mois pour trouver une Salle du Royaume. Mais quelle joie quand je les ai finalement rencontrés ! Contrairement à l’espérance de ma mère, beaucoup de membres de notre famille s’étaient déjà intéressés à la vérité. C’est alors qu’est venue l’épreuve. Un mois plus tard, tandis que nous assistions à une réunion, la police est venue, nous a arrêtés et emmenés au tribunal (Réveillez-vous ! du 22/8/64). Certains d’entre nous étudiaient depuis peu ; pourtant tous sont restés intègres. J’ai été baptisé un mois et demi plus tard. En novembre de la même année, nous sommes rentrés au Venezuela ; mes parents ne s’opposaient plus, mais étaient favorables à la vérité.

“Le surveillant de la congrégation locale parla du besoin de serviteurs, mais étant donné ma condition physique je pensais  ne jamais pouvoir goûter à un tel privilège. Il m’a encouragé, et plus tard j’ai été nommé serviteur à l’étude de livre. Depuis j’ai reçu de nombreux privilèges au service de Jéhovah. Il ne fait aucun doute que Jéhovah donne la force à celui qui se confie en lui de tout son cœur. Alors qu’au début je pensais être incapable de devenir proclamateur, je suis maintenant pionnier ordinaire depuis deux ans. J’ai pu assister à l’assemblée de New York ayant pour thème ‘Paix sur la terre’, et j’ai visité le Béthel. De plus, j’ai le privilège d’être le surveillant d’une des congrégations de Valencia, et j’ai eu la joie de voir dix proclamateurs de celle-ci, y compris mes parents, se faire baptiser lors de notre dernière assemblée de circonscription.”

Un témoignage occasionnel rendu par un proclamateur de Caracas s’est révélé fructueux. “Au bureau de la compagnie pétrolière où je travaille, je suis toujours prêt à rendre témoignage à mes collègues. Un jour j’ai parlé de la bonne nouvelle à un ingénieur. Il savait que j’étais témoin de Jéhovah, mais il m’a dit que si un témoin venait à sa porte il l’éconduirait parce que personne n’a le droit de venir chez lui pour lui déclarer que la religion catholique est fausse. Je lui ai demandé : ‘Si j’étais ce témoin, agiriez-​vous ainsi ?’ Il m’a répondu : ‘Non, évidemment, nous sommes collègues.’ Je lui ai demandé son adresse, mais il a refusé de me la donner, ajoutant : ‘Vous arriverez bien à la trouver un jour.’ C’est ce qui est arrivé quelques semaines plus tard, tandis que ma femme et moi étions en prédication. Cet homme et sa femme ont écouté poliment le témoignage que nous leur avons rendu pendant une heure en nous servant de leur propre bible, car je savais qu’il avait des préjugés à l’égard des autres traductions. Ils ont été étonnés par ce qu’ils ont lu. Ils ont accepté le livre Vérité ainsi que l’édition de Réveillez-vous ! parlant de la fin des Églises.

“Le lundi, au bureau, je lui ai demandé ce qu’il pensait de ces imprimés. Il m’a répondu qu’il aimerait que nous le visitions de nouveau. À notre arrivée nous avons été heureux de constater qu’il avait dressé une liste de vingt questions. Avec l’aide de Jéhovah, nous avons pu donner une réponse biblique à toutes, et à ce moment-​là je me suis souvenu de Jean 10:14 parce que ce couple commençait à discerner la voix du berger accompli, Jésus-Christ. Des dispositions ont été prises pour une étude, et à la fin de la première visite ils ont demandé à étudier deux fois par semaine. Deux mois plus tard, la femme exprimait le désir de participer au ministère. Comme elle avait une bonne connaissance et s’était détachée de Babylone la Grande, nous l’avons invitée à nous accompagner. La semaine suivante, le mari a demandé à son tour de prêcher, et nous l’avons encouragé à cesser d’abord de fumer, ce qu’il a fait. Tous deux ont immédiatement fréquenté la congrégation, et après cinq mois d’étude ils étaient des proclamateurs zélés. Ils ont été baptisés lors de notre dernière assemblée de circonscription.”

 Les personnes sincères, quel que soit leur âge, comprennent rapidement la nécessité de s’enfuir de Babylone la Grande. Au cours de la diffusion des périodiques, une sœur pionnier spécial a rencontré une dame qui, après avoir écouté sa courte présentation, lui a demandé : “Êtes-​vous catholique ?” “Non, répondit la sœur, je suis témoin de Jéhovah.” “Oh, ajouta la dame, dans ce cas, entrez. J’ai été catholique pendant de nombreuses années, mais je ne vais plus à l’église depuis longtemps parce que j’ai compris que ce n’est pas la vraie religion.” La sœur lui a présenté les périodiques et lui a proposé également l’étude biblique avec le livre Vérité. La première étude a été faite dans la chambre de cette dame, car il y avait beaucoup de bruit dans la salle de séjour. Sa chambre était remplie d’images. Durant l’étude, la dame a dit : “J’ai ces images depuis mon enfance parce qu’on m’a appris à croire en elles, mais si cela n’est pas exact je vais les enlever.” La dame a été étonnée par les renseignements et les preuves bibliques contenus dans le chapitre trois du livre Vérité, et elle a aussitôt fait disparaître ses images. Elle a assisté à sa première réunion lors de la Commémoration et a été très impressionnée par ce qu’elle a vu et entendu. Depuis lors, elle a continué de venir à la Salle du Royaume et a étudié deux fois par semaine. Elle a également commencé à rendre témoignage à ses voisins et a exprimé le désir d’accompagner la sœur dans le ministère. Sachant que cette dame jouait pour de l’argent, la sœur lui a montré qu’il lui fallait auparavant remplir certaines conditions et elle a parlé de la question du jeu. La semaine suivante, la dame avait décidé de ne plus jamais jouer. Elle exprime toujours sa reconnaissance pour la méthode d’enseignement utilisée par les témoins de Jéhovah. Cette personne humble est âgée de soixante-treize ans.

YOUGOSLAVIE

Nos frères de Yougoslavie continuent de prêcher la bonne nouvelle du Royaume. Ainsi, durant l’année de service écoulée, un bon témoignage a été rendu et de nombreuses personnes sont devenues des disciples. Voici d’ailleurs ce qu’a déclaré à propos de notre activité le journal religieux La voix du concile, publié en Yougoslavie par le conseil épiscopal : “Si les laïques catholiques étaient des messagers aussi actifs pour leur religion que les témoins de Jéhovah sont zélés pour la leur, cette secte ne représenterait absolument aucune menace pour l’Église.”

Plusieurs dimanches de suite, les frères ont déployé leur activité dans un certain village. Lorsqu’ils sont revenus un autre dimanche pour faire les visites, ils se sont rendu compte que le prêtre du village avait ramassé toutes les publications placées chez les habitants. Aux villageois surpris il avait dit : “Vous direz à ceux qui vous ont apporté ces publications de venir me voir  s’ils veulent qu’elles leur soient rendues.” Deux frères sont donc allés chez le prêtre, et un nombre considérable de spectateurs se sont rassemblés, afin de voir ce qui allait se passer. Le prêtre a reçu les deux frères en disant : “Ah ! vous voilà ! Sortez d’ici !” Il les a chassés de chez lui en recourant même à la force physique, et il a fait appeler la police. Une fois dehors, les frères ont demandé : “Où sont les publications ?” Et le prêtre de répondre en criant : “Tout a été brûlé ! Tout a été brûlé ! Allez porter plainte si vous voulez ! Je suis titulaire de deux doctorats, et c’est à moi que vous venez parler de la foi ?” À aucun moment les frères ne se sont départis de leur calme, et l’un d’eux a dit : “Le Christ a promis le Royaume de Dieu à ceux qui sont de disposition douce. Ne le saviez-​vous pas, vous qui êtes titulaire de deux doctorats ?” Les frères sont ensuite partis, et l’ecclésiastique est rentré chez lui, rempli d’indignation. Les frères ont dit aux habitants qu’ils reviendraient le dimanche suivant, afin de leur apporter de nouvelles publications. Lorsqu’ils sont revenus, ils ont appris par les gens de la première maison que le prêtre était mort dans la nuit qui avait suivi les événements. On leur a également dit qu’un nouveau prêtre avait été nommé, mais que celui-ci ne s’opposait pas à ce que les habitants lisent les imprimés des témoins de Jéhovah. Les frères ont alors pu placer de nombreux imprimés dans ce village, car l’incident était connu de tous et faisait l’objet des conversations. Ainsi, il arrive souvent que la colère de nos ennemis contribue à rendre un plus grand témoignage.

ZAMBIE Population : 4 500 000

Proclamateurs (max.) : 50 655 Proportion : 1 pour 89

Les témoins de Jéhovah de Zambie ont pris à cœur l’excellent encouragement que le Seigneur a donné à l’apôtre Paul, au moyen d’une vision, et qui est rapporté dans Actes 18:9, 10: “N’aie pas de crainte, mais continue de parler et ne te tais pas, parce que je suis avec toi et aucun homme ne t’assaillira pour te faire du mal ; car j’ai beaucoup de gens dans cette ville.”

Tout comme le Seigneur a donné à l’apôtre Paul l’assurance qu’il le protégerait pour que personne ne l’assaille ni ne lui fasse du mal jusqu’à ce que l’œuvre de prédication soit accomplie, de même les témoins de Jéhovah de Zambie sont très reconnaissants à Jéhovah de leur avoir permis d’accomplir leur ministère chrétien dans la paix, au cours de l’année de service 1970. Des disciples pour Christ, le Roi, ont été formés, et nous avons atteint un nouveau maximum de 50 655 proclamateurs à la fin du mois de juillet. C’est avec juste raison que l’apôtre Paul dit : “La parole de Dieu n’est pas liée.” — II Tim. 2:9.

Le fait suivant montre que la vérité possède le pouvoir de transformer la vie de ceux qui l’acceptent. Voici comment les choses se sont passées :

 Un homme employait un cuisinier, mais celui-ci n’accomplissait pas sa tâche convenablement et fidèlement. Lorsqu’un serviteur de circonscription est venu visiter une congrégation voisine, un effort spécial a été fait pour rendre témoignage avec tact à diverses personnes, afin de voir si elles s’intéressaient à la vérité. C’est ainsi qu’un des proclamateurs a rencontré ce cuisinier qui a accepté une étude biblique.

Cet homme est venu aux réunions organisées à la Salle du Royaume. En très peu de temps son attitude s’est totalement modifiée, à tel point que son maître a remarqué un grand changement dans la façon dont il accomplissait son travail, et qu’il s’est même donné la peine de se renseigner pour connaître la raison de ce nouveau comportement. Lorsqu’on lui a expliqué que son domestique étudiait la Bible avec les témoins de Jéhovah et qu’il assistait maintenant régulièrement a leurs réunions, il a invité les serviteurs de la congrégation locale à venir chez lui.

Les frères y sont donc allés, ignorant évidemment ce qui allait se passer. Lorsqu’ils sont arrivés, ils ont été surpris de voir cet homme de très bonne humeur. Il a commencé par remercier les frères d’avoir aidé son employé à changer de conduite, au point qu’il est maintenant un excellent travailleur. Puis il leur a dit : “Afin de vous montrer combien j’apprécie l’excellente œuvre que vous avez faite, je vous donne un piano qui vous servira aux réunions de la congrégation.” Son domestique et la famille de celui-ci continuent à faire d’excellents progrès dans la vérité.