Rapport mondial
Rapport mondial
Afrique
Le méchant, écrit le psalmiste, “est assis dans une embuscade”, et “depuis des lieux cachés il tuera un innocent”. (Ps. 10:8.) À travers les siècles, des adorateurs de Jéhovah ont été les victimes innocentes de la haine des méchants. Il n’en va pas autrement aujourd’hui dans certaines parties d’Afrique.
Au Liberia, la guerre civile a coûté la vie à 33 de nos frères et en a forcé de nombreux autres à fuir le pays et à se réfugier en Côte d’Ivoire et en Sierra Leone, avec pour tout bagage les vêtements qu’ils portaient. Des comités de secours, établis dans deux villes à la frontière du Liberia et de la Côte d’Ivoire, se sont occupés de ces réfugiés démunis, mais ont également envoyé des secours aux frères qui souffrent toujours au Liberia. Les Témoins de Côte d’Ivoire, de Sierra Leone et du Ghana ont envoyé par camion des tonnes de vêtements au Liberia, ainsi que des médicaments, de la nourriture et de l’argent. Les Témoins d’Abidjan sont également intervenus rapidement pour s’occuper avec amour d’un important groupe de réfugiés qui avaient un besoin urgent d’aide.
Beaucoup de ces Témoins ont vécu des situations traumatisantes.
Par exemple, voici ce qu’a raconté un ancien de Monrovia, la capitale du Liberia: “Le 27 juillet 1990, vers 2 heures du matin, ma famille et moi avons été sortis de la maison et emmenés de force. Les rebelles nous ont amenés à l’extérieur du village où nous avons rejoint plusieurs centaines de voisins. On nous a assurés que nous pourrions retourner chez nous après une rapide inspection des lieux. En réalité, nous n’avons jamais revu nos maisons. Au lieu de cela, nous avons été conduits au camp de réfugiés principal, à 50 kilomètres de là. J’ai porté sur le dos la tante de ma femme, qui est invalide, pendant tout le trajet. Nous avons prié constamment Jéhovah de nous donner de la force, car on voyait des cadavres joncher le sol un peu partout.“Après avoir marché péniblement environ une heure avec l’escorte de rebelles derrière nous, ce qui tenait du cauchemar, nous sommes tombés dans une embuscade tendue par les troupes gouvernementales. Nous nous sommes allongés sur le sol, tandis que les balles sifflaient dans tous les sens. De nombreuses personnes ont été tuées, certaines se sont échappées. J’ai soudain remarqué que mon fils de 14 ans n’était pas là! Très rapidement, 45 personnes du village, dont nous-mêmes, ont été capturées et emmenées jusqu’à une station-service abandonnée. Il y fut décidé que nous serions tous exécutés. Un soldat a pris son pistolet pour m’abattre, mais il n’a pas réussi à engager le chargeur. À ce moment-là, le commandant est arrivé et a ordonné de nous amener aux baraquements militaires. Cette nuit-là, neuf personnes ont été exécutées. Nous avons prié Jéhovah de nous aider à rester fidèles.
“Le lendemain matin, le commandant a décidé que nous pouvions tous partir. Il a même proposé de nous ramener dans un de ses camions. Nous avons décliné son offre et lui avons demandé à la place une brouette, pour que je puisse transporter la tante de ma femme, puis nous sommes partis par nos propres moyens. Alors que nous étions à mi-chemin, les camions de l’armée nous ont dépassés en trombe. Comme ils arrivaient au carrefour devant nous, une explosion assourdissante a déchiré
l’air. Elle a été suivie de violents tirs de mitrailleuses pendant près d’une demi-heure. Des balles perdues sifflaient dans tous les sens tandis que nous cherchions, à quatre pattes, à nous mettre à l’abri. Le convoi militaire qu’on nous avait proposé d’emprunter a été complètement anéanti. Combien nous étions heureux de ne pas avoir accepté l’offre du commandant!“Ma femme, bien qu’enceinte de cinq mois, a courageusement parcouru 58 kilomètres à pied en une journée. Mais nous ne savions toujours pas comment fuir. Un frère libanais, informé de notre fâcheuse situation, nous a payé les billets pour prendre un vieux bus, seul moyen de transport disponible pour quitter le pays.
“Nous avons finalement réussi à passer indemnes la frontière avec la Côte d’Ivoire. Nous étions néanmoins affligés d’avoir perdu toute trace de notre fils de 14 ans durant l’embuscade. Nous pensions qu’il avait été tué. Mais quelle ne fut pas notre joie lorsque, six mois plus tard, nous avons appris qu’il avait survécu! Des dispositions ont été prises pour qu’il nous rejoigne en Côte d’Ivoire.”
D’autres Témoins ont connu de terribles situations. Clement, originaire du Nigeria, avait vécu 17 ans à Monrovia, mais il dut s’enfuir. Les forces rebelles traquaient tous les Nigérians et les Ghanéens du pays. S’il s’était fait prendre, il aurait été abattu. Pour se mettre en sûreté, Clement devait franchir pas moins d’une centaine de barrages afin de se rendre de Monrovia à Danané, en Côte d’Ivoire. Il put passer la plupart de ces barrages en racontant qu’il était un étranger qui voulait quitter le pays. Mais à l’un des barrages, cet argument ne fut pas convaincant. On voulut l’exécuter. Clement décida de donner un bon témoignage avant qu’on l’assassine. Il parla du Royaume de Dieu au commandant et lui montra La Tour de Garde et Réveillez-vous! Embarrassé, le commandant vociféra: “Écoute-moi bien, nous on a du travail. Quand on aura fini, on s’occupera de ce que tu racontes. Allez, va-t’en!”
Lorsque par la suite Clement put réfléchir dans le calme à cet incident, il expliqua qu’il comprenait mieux ce que signifie Proverbes 18:10, où il est dit que le nom de Jéhovah est une tour forte. C’est uniquement en employant le nom de Jéhovah et en parlant du Royaume de Dieu qu’il réussit à franchir les barrages suivants. Il finit par passer la frontière de la Côte d’Ivoire et se rendit en lieu sûr. Récemment, des membres de la filiale ont pu retourner au Liberia.
Mais tous les pays ne relatent pas des faits aussi pénibles. Le Mozambique nous fournit une bonne raison de nous réjouir. Le 11 février 1991, le gouvernement de Maputo a reconnu officiellement l’association Les Témoins de Jéhovah du Mozambique. Nous nous réjouissons particulièrement de ce changement, car cela signifie que des missionnaires peuvent à présent s’établir au Mozambique. Les publications et les périodiques peuvent être importés sans difficulté. Des maisons de missionnaires ont été ouvertes dans trois villes et, en tout, 18 missionnaires y habitent. Chacune de ces maisons comprend un dépôt de publications de la Société.
Il n’empêche que la guérilla qui persiste dans le pays oblige les jeunes chrétiens à maintenir leur neutralité et à démontrer leur fidélité à Jéhovah. Une fillette de 12 ans, sourde et muette, a été enlevée dans un but immoral par les soldats rebelles. Mais ses parents lui avaient enseigné avec soin les principes bibliques. Quand ses ravisseurs voulurent la violer, elle se défendit. Cette jeune sœur montra du doigt le ciel pour expliquer que l’immoralité sexuelle était condamnée par la loi de Dieu. Un jour, ses ravisseurs la battirent cruellement à cause de son attitude résolue, et la laissèrent pour morte. Elle revint deux mois plus tard chez ses parents en compagnie d’une femme qui avait été séquestrée avec elle. “Je ne sais pas ce que vous avez appris à votre fille, déclara cette femme, mais je suis impressionnée par sa moralité. Elle n’a jamais cédé aux menaces des soldats. Elle a été vraiment remarquable! De quelle religion êtes-vous?” En raison de la position ferme de notre sœur atteinte de surdité, la femme étudie maintenant la Bible avec les Témoins et fait de grands progrès.
Asie
“Ta bénédiction est sur ton peuple”, a chanté le roi David il y a des siècles (Ps. 3:8). Aujourd’hui aussi, la bénédiction de Jéhovah est sur son peuple. Les Témoins de Jéhovah qui vivent dans les pays d’Asie peuvent en témoigner.
En Corée, une sœur a eu la vie sauve d’une manière plutôt originale: elle portait sur elle son document médical. Alors qu’elle sortait de sa voiture en stationnement, elle a soudain été attaquée par quatre hommes qui l’ont obligée à monter à l’arrière de sa voiture et à s’allonger sur le plancher. Elle leur a proposé sa bague et son sac en échange de sa liberté, mais ils n’en ont pas voulu. La terrible pensée qu’ils risquaient de la violer lui a soudain traversé l’esprit. Elle s’est mise à hurler. “Il va falloir la tuer”, a grogné l’un des hommes. Elle a reçu un coup de couteau dans la jambe et dans la cuisse. Par la suite, ils lui ont bandé les yeux et lui ont lié les pieds. Désespérée, elle s’est mise à prier et à pleurer en appelant Jéhovah à voix haute.
Brusquement, les hommes se sont tus. Finalement, l’un d’eux a demandé: “Dites, madame, vous êtes Témoin de
Jéhovah?” En fouillant dans son sac, ils avaient trouvé son document médical. Ils ont décidé de ne pas la tuer, mais de la conduire près de chez elle. Ils l’ont laissée dans la voiture et ont disparu aussitôt. La sœur prie pour que ces hommes se repentent de leur méfait et deviennent des adorateurs de Jéhovah.Comme cela se vérifie dans de nombreux pays, au Japon, de plus en plus de femmes travaillent, si bien qu’il est difficile de les rencontrer chez elles pour leur parler de la bonne nouvelle. Une pionnière de Niigata a donc décidé de prêcher au centre ville — là où se trouvent les gens. Dans sa congrégation, elle a pris pour territoire un quartier d’affaires et a commencé à prêcher. Elle proposait brièvement une étude biblique à domicile aux hommes et aux femmes d’affaires qu’elle rencontrait. Elle utilisait la brochure “Voici, je fais toutes choses nouvelles” et retournait voir toute personne qui manifestait le moindre intérêt. Elle proposait aux personnes bien disposées d’étudier dans un salon de thé, une cafétéria ou un parc pendant 30 minutes, à l’heure du repas. Elle ne s’arrêtait que sur une idée précise à chaque étude; à certains moments, elle dirigeait jusqu’à huit études dans ce quartier d’affaires.
Plus de 60 000 Philippins sont venus sur l’île de Hong-Kong pour travailler comme domestiques dans des foyers chinois. La majorité de ces employés sont catholiques. Une sœur a rencontré l’une de ces personnes dans un ascenseur et lui a simplement demandé si elle aurait aimé en savoir plus sur la Bible. La réponse a été la suivante: “Je ne cesse de prier pour mieux connaître la Bible.” C’est ainsi qu’une étude de la Bible a commencé.
À Chypre, un jeune proclamateur de Nicosie a écrit: “Je m’appelle Marcos; j’ai 12 ans. Dans le cours d’instruction religieuse, le professeur avait prévu trois leçons sur la religion. J’ai apporté intentionnellement le livre L’humanité à la recherche de Dieu, et avant la première leçon, je lui ai montré le livre. Elle
l’a feuilleté et l’a posé sur son bureau. Peu après, elle a dit à la classe: ‘Je vais utiliser le livre de Marcos pour les leçons, car il est plus complet que celui fourni par l’école.’” Le jeune Marcos conclut: “J’encourage tous les jeunes proclamateurs à toujours emporter des publications de la Société à l’école.”À Sri Lanka, Lucas, catholique de naissance, a commencé d’étudier la Bible. Il faisait partie d’un équipage de quatre hommes qui travaillaient sur un bateau de pêche dont le propriétaire était bouddhiste. Son employeur désirait que les dieux de la mer bénissent son entreprise de pêche. Il a donc demandé à ses employés de faire un pèlerinage à un célèbre centre religieux des bouddhistes et des hindous. Lucas a expliqué qu’il ne pouvait pas y participer parce qu’il croit que Jéhovah est le seul vrai Dieu. “Ou tu viens avec nous, ou tu es renvoyé!” lui a répondu son employeur d’un ton hargneux. Lucas a démissionné sur-le-champ. Il est rentré dans son village et au bout de quelques jours seulement il a été embauché sur un autre bateau. À présent, il peut étudier régulièrement.
Quand Bangnam, une jeune mariée de Thaïlande, a commencé à étudier la Bible, ses parents sont tombés malades. Ils ont consulté un sorcier qui leur a dit que les esprits de leurs ancêtres n’appréciaient pas le changement de religion de leur fille et que, s’ils voulaient guérir, ils devaient empêcher leur fille d’étudier la Bible. Les parents ont demandé à leur fille d’arrêter son étude. La pionnière spéciale qui dirigeait l’étude de Bangnam a montré aux parents, à l’aide de la Bible, que les esprits des morts ne pouvaient être la cause de leurs ennuis, mais que c’étaient en réalité des esprits méchants (Eccl. 9:5, 6). Les parents en ont donc conclu qu’ils devaient envoyer leur fille au loin. Toutefois, la sœur leur a expliqué que la Bible apprend aux enfants à aimer leurs parents, et que Bangnam voulait vivre avec eux pour s’occuper d’eux parce qu’elle les aimait. Quand la mère a entendu ces mots, elle s’est adoucie et a accepté d’aller en ville avec la sœur pour consulter un médecin. Le médecin ne lui a rien trouvé d’anormal. Sur le chemin du retour, des trombes d’eau se sont mises à tomber et, comme il se faisait tard, la pionnière spéciale a proposé à la mère de passer la nuit chez elle. Le lendemain matin, la mère de Bangnam s’est réveillée reposée et toute joyeuse, car elle avait passé une bonne nuit, sans aucun problème respiratoire. Quand le père a appris que l’état de sa femme s’était amélioré, il a accepté de se débarrasser de tout leur attirail spirite. Rapidement, sa santé s’est également améliorée. À présent, Bangnam est baptisée et son mari progresse en vue du baptême.
Than habite au Myanmar. Il était soldat, mais sa carrière militaire s’est achevée dans une grande amertume. Voici quelle était la cause de son désespoir: Au cours d’une violente bataille contre des forces rebelles, un obus a explosé près du bunker dans lequel il s’était caché. Le bunker s’est effondré, ce qui l’a à demi enseveli sous les décombres. Après avoir été dégagé, il a découvert à son grand désarroi qu’il ne pouvait plus bouger les jambes. Il était paralysé. L’armée l’a rapidement réformé. Dans une situation désespérée, il s’est mis à ressasser son malheur; il a perdu la foi en Dieu et envisageait de se suicider. À peu près à la même époque, un pionnier spécial rendait régulièrement visite à son voisin pour étudier la Bible avec lui. Un jour, Than a appris qui était ce visiteur régulier; il l’a invité à venir aussi chez lui. Le pionnier a réconforté Than avec les Écritures et une étude biblique a commencé. Il ne lui a pas fallu longtemps pour reconnaître le son de la vérité, et il a commencé avec enthousiasme à donner le témoignage. Il voulait aussi assister aux réunions à la Salle du Royaume à huit kilomètres de chez lui. Il s’est procuré deux vieilles roues de bicyclette et s’est fabriqué lui-même un fauteuil roulant. Avec beaucoup de détermination, il se déplace dans son fauteuil, montant et descendant les côtes qui mènent à la Salle du Royaume, et il assiste régulièrement aux réunions. Son amertume a été remplacée par la merveilleuse espérance d’un avenir meilleur.
Europe
“Notre âme est comme un oiseau qui s’est échappé du piège de ceux qui utilisent l’appât. Le piège s’est brisé, et nous, nous nous sommes échappés. Notre secours est dans le nom de Jéhovah.” (Ps. 124:7, 8). Comme ce psaume s’applique bien à nos frères d’Europe de l’Est!
L’année de service écoulée a été remarquable entre toutes dans l’histoire des Témoins de Jéhovah d’Union soviétique. Outre des chiffres records dans le nombre des proclamateurs et des pionniers, sept nouveaux maximums dans le nombre des livres distribués et dix maximums dans celui des périodiques donnent à nos frères des raisons supplémentaires de se réjouir de leur liberté nouvellement acquise. Ces maximums ont été atteints du fait que, pour la toute première fois, des envois de publications ont pu leur parvenir.
Le lundi 18 mars 1991, un premier camion a quitté l’Allemagne pour l’Union soviétique. Il contenait environ 20 tonnes de publications. Auparavant, les Témoins recevaient leurs publications par petits paquets postaux. Comment s’est déroulée l’arrivée du premier chargement de publications?
Il était minuit quand un ancien de Lvov a répondu à un coup de téléphone inattendu. C’était la filiale d’Allemagne qui l’informait qu’un gros camion à cabine jaune et à caisse bleue était rempli de publications destinées à l’Union soviétique. Ils ont convenu d’un rendez-vous: la frontière soviético-polonaise. Lorsque les Témoins soviétiques sont arrivés à la frontière le mercredi, le temps s’était gâté. Sans se laisser intimider par le froid vif et la neige fondue, les frères se sont relayés sans trêve pour guetter chaque camion qui approchait de la frontière. L’un d’eux a dit: “Nous attendons ce moment mémorable depuis des dizaines d’années. Pour nous, c’est un privilège d’attendre des heures et peut-être même des jours s’il le faut.”
Finalement, le vendredi 22 mars, à exactement huit heures du matin, un camion à cabine jaune et à large caisse bleue est apparu à la frontière. Du fond du cœur des frères, des prières sont montées vers le ciel. Le camion a passé la frontière et a roulé sur le sol soviétique. Quand deux douaniers perplexes ont vu la montagne de publications, ils se sont demandé ce qu’ils devaient faire et se sont mis à en discuter. Après avoir contrôlé les papiers et la cargaison, les douaniers ont hoché la tête et d’un geste rapide de la main ont fait signe au camion de passer. “Nous débordions de joie, ont dit les Témoins après coup. Au bout de dizaines d’années de persécutions cruelles, nos frères reçoivent enfin de la nourriture spirituelle en abondance.”
Ils ont obtenu le permis de décharger. Plus de 70 frères attendaient avec impatience pour participer à la tâche. En guise de “convoyeur”, ils ont formé deux chaînes, se passant les cartons de publications de mains en mains presque à un rythme musical. Le lendemain, un samedi, des frères sont venus de territoires éloignés de tout le pays pour chercher les publications. Deux frères qui avaient parcouru 3 500 kilomètres sont arrivés les premiers. “Jéhovah a fait ce qu’aucun homme n’est capable de faire, a dit l’un d’eux, et nous sommes témoins de ces événements.”
De Dresde, ville de l’ancienne Allemagne de l’Est, nous vient ce fait: “Depuis longtemps, ma femme et moi essayions de gagner mes parents à la vérité, mais tout ce que nous obtenions, c’était de l’opposition. Cependant, en novembre 1988, ma femme a dû être hospitalisée pour trois semaines. Nous n’avions d’autre choix que de laisser Sara, notre fille de 18 mois, à la garde de pépé et de mémé.
“Tout a commencé le premier jour. Au petit déjeuner, Sara s’est étonnée de ce que pépé et mémé s’asseyaient simplement et commençaient à manger. Elle a donc donné un coup de coude à mémé, a joint les mains et lui a dit: ‘La prière, mémé!’ Elle a incliné la tête et a fermé les yeux. Comme mémé ne bougeait pas, Sara a répété sa demande. Finalement, ma mère a compris ce qu’elle voulait, elle a donc rendu grâce à la manière luthérienne. Ce soir-là, ma mère m’a demandé quelle religion nous pratiquions; elle savait seulement que nous avions quitté l’Église. Elle ne nous avait jamais permis de lui expliquer quoi que ce soit d’autre. J’ai donc discuté avec elle. Mémé était d’accord pour agir avec Sara comme nous avions l’habitude d’agir avec elle, alors je lui ai donné le Recueil d’histoires bibliques, car Sara avait l’habitude d’écouter une histoire tous les soirs.
“Sara a demandé à mémé de lui lire trois ou quatre histoires chaque soir. Mes parents étaient surpris de la connaissance qu’elle avait de la Bible, car elle les interrompait parfois et finissait elle-même le récit. La curiosité de ma mère a été éveillée par les choses qu’elle lisait à Sara tous les soirs. En mai 1990, nous avons commencé à étudier la Bible avec mes parents. Peu après, ils se sont retirés de l’Église et sont venus aux réunions avec nous. Un an plus tard, en mai 1991, ma mère est devenue proclamatrice non baptisée et elle se prépare maintenant à se faire baptiser. Mon père aussi fait de bons progrès. Nous remercions Jéhovah d’avoir utilisé notre petite fille et le Recueil d’histoires bibliques pour réaliser ce que nous essayions de faire depuis longtemps, mais sans succès.”
En Autriche, de nombreux jeunes prennent fermement position pour le vrai culte. Mélanie, une fillette de 11 ans, en est un exemple. Pour des raisons familiales, Mélanie avait été enlevée à sa mère et confiée à sa demi-sœur. Cette femme et son mari ont commencé à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah, et Mélanie s’est jointe à eux. Ils ont tous bien progressé. Mélanie voulait quitter l’Église catholique. Cependant, selon la loi autrichienne, elle ne pouvait le faire qu’à l’âge de 14 ans. Cela a-t-il arrêté Mélanie? Pas du tout. Elle est allée trouver le directeur de l’Assistance publique et lui a fait part de son désir. Après une entrevue, le directeur a écrit à Mélanie: “Après mûre réflexion, je voulais t’informer que je t’autorise à quitter l’Église catholique. Cependant, eu égard à la loi en vigueur, il faudra aussi que le tribunal local soit d’accord avec la décision que j’ai prise.” Mélanie a donc dû comparaître seule devant le juge et lui expliquer pourquoi elle désirait quitter l’Église. Le 21 septembre 1990, elle a reçu un verdict favorable. Quelle belle victoire pour une fillette de 11 ans! Mélanie est maintenant proclamatrice non baptisée et elle participe avec joie à la prédication.
En Finlande, une femme qui était à l’hôpital après avoir été grièvement blessée dans un accident de voiture se fit cette réflexion: ‘Si j’étais morte, est-ce que la vie se serait limitée à ça?’ Quand elle est rentrée chez elle, elle a cherché une réponse dans la Bible, mais elle n’en a pas trouvé. “Ô Dieu des cieux, a-t-elle dit en soupirant, s’il te plaît, fais-moi connaître le but de la vie. Je sais qu’il doit être dans la Bible. Je te le demande sincèrement, aide-moi à le comprendre.” À peine dix minutes s’étaient écoulées que la sonnette a retenti. Et qui était à la porte? Un Témoin de Jéhovah au sourire chaleureux. “J’ai eu un choc, dit-elle. J’ai d’abord pensé: ‘Oh, non! Fallait-il que ce soit un Témoin de Jéhovah?’ Mais je me suis contenue et j’ai invité cette femme à entrer. Depuis, mon intelligence de la Bible ne cesse d’augmenter.”
Amérique latine
“Je louerai Jéhovah selon sa justice, et j’exécuterai des mélodies pour le nom de Jéhovah, le Très-Haut.” (Ps. 7:17). Au cours de l’année de service écoulée, ce psaume de David est resté constamment présent à l’esprit des proclamateurs d’Amérique latine.
Devrait-on consacrer autant de temps à l’étude de la création qu’à celle de l’évolution? C’est une question qui revient souvent en Équateur. À Guayaquil, une ville portuaire, un enseignant a décidé d’examiner les matières du livre La vie: comment est-elle apparue? Évolution ou création? avec ses 104 élèves. À la fin du trimestre scolaire, en janvier dernier, il leur a posé une série de questions. L’une d’elles était: “Compte tenu de toutes les preuves bibliques et scientifiques présentées dans ce cours, à quelle conclusion êtes-vous arrivé quant à l’origine de la vie?” Ils ont répondu à une écrasante majorité en faveur de la création. Un élève a dit: “Je suis arrivé à la conclusion que la terre et tout ce qui est sur elle ont forcément été créés par un être parfait. Il devait exister quelqu’un plein d’amour, qui
avait un dessein à l’égard des gens qui vivent sur terre. Il est absurde de penser que quelque chose d’aussi compliqué qu’un être vivant ait pu venir à l’existence par hasard. Il n’est pas au pouvoir de l’homme de créer quelque chose d’aussi complexe que la vie.”La vérité biblique a eu un tel impact sur cet enseignant et sur ses élèves, qu’il s’est fait baptiser en décembre 1990. Quarante-deux élèves ont assisté à son baptême à l’assemblée de circonscription. Coïncidence, 31 élèves étudiaient aussi la Bible avec les Témoins de Jéhovah de Guayaquil!
Une femme qui vit au cœur de la Guyana, près du Moruka, étudie la Bible par correspondance. Elle désirait fortement être unie aux Témoins de Jéhovah dans le culte pur le soir du Mémorial, la commémoration de la mort du Christ. À grands frais, elle a loué une pirogue et a pagayé 21 heures, avec son fils de 13 ans et sa fille de 12 ans, jusqu’à la congrégation la plus proche, à Charité. Il lui a fallu descendre le Moruka jusqu’à l’océan Atlantique, puis remonter le Pomeroon, vers l’intérieur, en pagayant constamment jusqu’à Charité. Partie à 21 h 30, elle est arrivée à 18 h 20 le lendemain, ne s’étant arrêtée qu’une heure pour se reposer. Après le Mémorial, elle a dû repartir tout de suite, car le canoë était loué au tarif journalier. Elle est proclamatrice non baptisée et, à l’époque du Mémorial, elle était enceinte de quatre mois!
En mars dernier, au Venezuela, un prêtre catholique est venu chercher des publications à la filiale. Il a ensuite demandé à parler avec quelqu’un de certaines doctrines. Quand il s’est présenté, il a dit qu’il avait plus de 65 ans et qu’il était prêtre depuis 37 ans. Il était allé au séminaire en Italie, à Rome. Depuis quatre ans, il lisait des écrits sur les conciles de l’Église catholique et était très surpris de ce qu’il découvrait. “L’Église est loin de posséder la vérité”, a-t-il déclaré.
“Ces derniers temps, j’ai davantage lu la Bible que pendant
ma vie entière, a-t-il ajouté. Je suis troublé. Les enseignements de l’Église ne concordent pas avec la Bible. Je dois enseigner, mais ma conscience ne me permet pas d’enseigner des mensonges. Je cherche un moyen d’échapper à cette torture. J’ai consacré ma vie entière à l’Église; que puis-je faire à mon âge? Où trouverais-je du travail? Je vis dans un endroit agréable, j’ai une voiture de luxe, j’ai de l’argent à la banque, mais si je quitte l’Église, je perds tout cela. Je ne sais pas quoi faire.”Le frère lui a montré quelques versets qui attestent que Jéhovah n’abandonne pas ceux qui le servent. Sachant que le prêtre avait étudié le grec, le frère lui a montré la Kingdom Interlinear Translation of the Greek Scriptures et lui a fait lire Matthieu 10:28. Enthousiasmé, le prêtre s’est exclamé: “Mais c’est clair, c’est très clair: l’âme meurt! C’est donc un mensonge de plus!”
Au bout d’un moment, le frère a demandé au prêtre pourquoi il était venu à la filiale. Sa réponse était des plus intéressante. Un jeune proclamateur de 14 ans était entré dans son église à Caracas, avait vu une femme qui priait, et lui avait demandé où était le prêtre. “Il est au fond”, lui avait-elle répondu. Il est donc allé au fond de l’église et a trouvé le bureau du prêtre. “Que veux-tu?”, lui a demandé ce dernier. Notre jeune proclamateur a expliqué qu’il était venu parler de la Bible; il lui a dit que Babylone la Grande allait être détruite et qu’il le serait lui aussi s’il n’abandonnait pas la fausse religion. Le prêtre avait été si surpris qu’un garçon de 14 ans puisse expliquer tant de choses aussi hardiment à un homme de son âge, qu’il était resté sans voix. Le jeune proclamateur lui avait donné l’adresse de la filiale. Voilà ce qui expliquait sa présence.
Au bout de deux heures de discussion, le prêtre est parti. Nous espérons qu’il aura le courage d’affronter ses supérieurs et d’accepter la vérité.
L’Amérique du Nord et les Antilles
Les Témoins d’Amérique du Nord et des Antilles font écho à ces paroles du psalmiste David: “Bénis Jéhovah, ô mon âme, oui, tout ce qui est au-dedans de moi, son saint nom. Bénis Jéhovah, ô mon âme, et n’oublie pas tous ses actes.” — Ps. 103:1, 2.
Parfois, les personnes bien disposées prétextent qu’elles sont trop âgées pour changer de religion. Cependant, ce n’était pas l’avis d’une femme âgée de Colombie britannique, au Canada. Professeur et l’un des principaux membres actifs de l’Église anglicane, elle était très connue dans son petit village. Elle avait payé de ses deniers l’autel de l’Église et faisait la lecture pendant les offices. Comme elle s’intéressait à la Bible, elle acceptait depuis des années les périodiques que lui apportaient les Témoins de la région, mais elle n’était jamais allée plus loin. Il y a environ cinq ans, sa fille et son gendre sont venus s’installer chez elle, apparemment pour l’aider dans sa vieillesse. Toutefois, ils étaient opposés aux Témoins de Jéhovah et
la harcelaient pour qu’elle s’installe dans une maison de retraite. Elle n’était certainement pas prête d’accepter une chose pareille! Profitant de ce que sa fille et son gendre étaient partis en vacances, elle a déménagé dans un mobile home.Finalement, une sœur a utilisé la méthode directe, elle lui a montré notre manière d’étudier la Bible et lui a demandé si elle aimerait l’examiner. “Je me demandais quand vous alliez m’en parler!” a-t-elle répondu. Comme elle croyait sincèrement à la Bible, elle a vite compris les vérités bibliques fondamentales, se disant: “Si c’est dans la Bible, ce doit être vrai.” Toutefois, elle continuait d’assister aux offices, pensant qu’elle pourrait ainsi aider ses coreligionnaires.
Au bout d’un an et demi d’étude environ, elle a appris qu’un archevêque anglican avait détourné des fonds appartenant à l’Église pour partir en vacances aux Antilles avec sa secrétaire, alors qu’il était marié. Elle a également compris que l’archevêque avait essayé ensuite de rejeter la responsabilité de ce détournement de fonds sur un diacre. Toute cette affaire a été dévoilée lors d’un débat houleux dans l’église. Au cours de ce débat, cette femme a publiquement traité l’archevêque de “vieil hypocrite”, puis elle est sortie en claquant la porte, pour ne plus jamais y remettre les pieds.
La première fois qu’elle a assisté à une réunion à la Salle du Royaume, elle a fait cette remarque: “C’est incroyable le nombre d’hommes que vous avez et comme ils sont actifs dans la congrégation! À l’église où j’allais, les rares hommes qui venaient ne faisaient que s’asseoir et dormir.” Elle s’est fait baptiser le 29 septembre 1990, à l’âge de 87 ans.
Après sa dernière visite au Groenland, un surveillant de circonscription s’est exclamé: “Le miracle se poursuit! Et ce n’est que la pointe de l’iceberg.” De nombreux nouveaux assistent aux réunions, acceptent une étude biblique, commencent à prêcher et se font baptiser.
Plusieurs ont dû mener un long combat pour nouer de bonnes relations avec Jéhovah. Citons le cas d’Andy (le nom a été changé). Il avait une trentaine d’années, vivait avec Eunice (le nom a été changé), était alcoolique et avait de mauvaises fréquentations. Son mauvais penchant sapait leurs relations, et sa conscience troublée se manifestait parfois désagréablement. Puis Eunice a commencé d’étudier la Bible. Elle a compris peu à peu que si elle voulait plaire à Jéhovah, elle devait purifier sa vie. Elle a donc quitté Andy.
Du coup, Andy s’est rendu compte de sa situation: il avait choisi l’alcool; elle avait choisi le mode de vie chrétien. Eunice a progressé, elle s’est fait baptiser et elle est maintenant une sœur zélée de la congrégation.
Par la suite, Andy a demandé à étudier la Bible. Il a fait quelques progrès spirituels, il était heureux de ce qu’il apprenait, mais il retombait toujours dans son ancienne faiblesse. Il n’assistait que rarement aux réunions et n’arrivait pas à se détacher de ses mauvaises fréquentations. En 1989, Andy a assisté à l’assemblée de district, qui a été un tournant dans sa vie. Il savait désormais qu’il pouvait surmonter son problème, et il est allé consulter un médecin pour recevoir de l’aide. Il a été hospitalisé, puis il est rentré chez lui. La congrégation était prête à l’aider. Il raconte: “Je sentais que je partais sur de bien meilleures bases pour faire des progrès spirituels. J’étais débarrassé de l’alcool et ma vie était stable. J’avais remplacé mes anciennes fréquentations par de nouvelles dans la congrégation. Mes relations avec Jéhovah sont devenues plus réelles et, seulement alors, j’ai senti que je pouvais m’approcher de lui grâce à la prière. Depuis lors, la prière revêt une grande importance à mes yeux. Souvent, j’ai prié Jéhovah et il m’a écouté. Quand la tentation devenait trop forte et que j’étais envahi par le désir de faire le mal, je rencontrais toujours l’un
de mes amis de la congrégation qui m’encourageait à persévérer dans mon nouveau mode de vie.”Cela fait maintenant trois ans qu’Andy a cessé de boire. La Parole de Dieu, Son esprit et Son organisation l’ont aidé. Il a commencé à prêcher et s’est fait baptiser en août dernier, à l’assemblée “Amis de la liberté”, à Godthåb (Nuuk).
Quand quelqu’un est déterminé à servir Jéhovah, une infirmité n’est pas un obstacle. Prenons l’exemple de Kenwyn, qui a maintenant 17 ans et vit à Grenade. À 4 ans, il a fait une chute qui a sérieusement affecté ses facultés motrices. En grandissant, il a eu de plus en plus de mal à marcher. À 15 ans, il se déplaçait à l’aide de béquilles en bois. À 17 ans, il a subi une opération en vue de corriger ce problème, mais elle a échoué.
C’est à peu près à cette époque que Kenwyn a commencé à étudier la Bible avec un missionnaire Témoin de Jéhovah. Il faisait de bons progrès dans la connaissance des vérités bibliques, mais il a hésité quand le missionnaire l’a invité à partager sa connaissance avec autrui en prêchant de porte en porte. À cause de son infirmité, il avait peur et lui disait: “Je vous dirai quand je serai prêt.” Il a été encouragé à lire dans Réveillez-vous! et La Tour de Garde les récits de Témoins infirmes qui prêchent pourtant régulièrement de porte en porte. Après avoir lu ces articles, il a annoncé au missionnaire: “Maintenant, je suis prêt.”
Et, effectivement, il était prêt. Le premier mois, il a consacré 19 heures à la prédication. Le mois suivant, il a remis un rapport de 63 heures. Il s’est fait baptiser en mars de cette année et, le mois suivant, il a entrepris le service de pionnier auxiliaire. On peut voir Kenwyn parcourir, avec ses béquilles, le territoire vallonné dans lequel il prêche. Quel bel exemple et quelle source d’encouragement pour toute sa congrégation! Comme les collines ne l’empêchent pas de prêcher, les frères l’ont surnommé affectueusement “le 4×4”.
Les îles du Pacifique
“Il aura des sujets de la mer à la mer et du Fleuve jusqu’aux extrémités de la terre”, a prédit Psaume 72:8. Conformément à ces paroles, Jésus Christ, le Grand Salomon, a des sujets sur la terre entière, y compris dans les îles du Pacifique.
Les habitants des petites îles et des atolls du Pacifique occidental, qui dépendent de la filiale de Guam, reçoivent sans arrêt le témoignage en de nombreuses langues. Le livre Vous pouvez vivre éternellement sur une terre qui deviendra un paradis a fait son entrée dans bien des foyers. D’une île nous vient ce fait: Une femme, qui avait accepté un exemplaire de ce livre, a remarqué que son père, le pasteur de leur église, l’utilisait dans son sermon en chaire. Après le sermon, elle l’a vu glisser discrètement le livre dans son attaché-case afin que personne ne le remarque. Mais elle l’avait vu et, après l’office, elle a demandé à son père: “Papa, pourquoi utilises-tu ce livre rouge?” Il a répondu: “Ce que dit ce livre est vrai.” Puis elle lui a demandé où il avait eu son livre. “C’est le tien”, a-t-il dit. Après cet incident, son mari et elle étaient très désireux d’étudier la Bible avec les Témoins. Un jour, ses voisins ont commencé à se moquer d’elle parce qu’elle acceptait d’étudier la Bible avec les Témoins alors que son père
était pasteur. Cependant, quand le pasteur a appris ce qui s’était passé, il les a repris en ces termes: “Il ne faut rien dire contre eux [les Témoins], car ils sont les serviteurs de Dieu qui nous apportent la bonne nouvelle.”La filiale de Papouasie-Nouvelle-Guinée a reçu cette lettre de la province de Morobe: “Nous habitons à Lengbati, dans une région de brousse épaisse, où il y a de hautes montagnes et pas de routes pour les voitures. Nous avons bien un petit aérodrome, mais les avions ne viennent pas souvent. En 1987, un seul Témoin prêchait et dirigeait des études bibliques. Le surveillant de circonscription et sa femme sont venus et se sont occupés de nous. L’opposition s’est alors manifestée. Les ennemis du Royaume ont tenté d’arrêter notre œuvre et ont brûlé la Salle du Royaume sous les yeux du surveillant de circonscription. Qu’en est-il résulté? Nous comptons maintenant sept proclamateurs et nous nous réunissons dans une nouvelle Salle du Royaume que nous avons construite. Quand nous participons à l’œuvre du Royaume, nous sommes très heureux, comme tous nos frères et sœurs du monde entier quand ils y participent.”
Les jeunes peuvent faire beaucoup pour aider d’autres jeunes à connaître la vérité. En Australie, l’institutrice a demandé à Linda, neuf ans, de s’asseoir à côté d’une petite fille, Rébecca, qui était assise seule. Linda a lié amitié avec elle et lui a parlé de Jéhovah et du Royaume. Finalement, elle a commencé à étudier avec Rébecca pendant l’heure du repas à l’école, à l’aide du livre Écoutez le grand Enseignant. Par la suite, elles en ont parlé à une autre élève, Ebony, qui s’est jointe à l’étude. Puis Sarah, une autre élève, a demandé si elle pouvait jouer avec elles. Linda lui a expliqué qu’elles ne jouaient pas, mais qu’elles étudiaient la Bible. Sarah s’est également jointe à l’étude. Une autre fille encore a demandé si elle pouvait venir, et maintenant il arrive que deux groupes d’élèves étudient le livre Grand Enseignant, l’un avec Linda, et l’autre avec Rébecca. Par la suite, la curiosité de l’institutrice a été éveillée et elle a voulu savoir ce qu’elles faisaient; Linda lui a donc montré le livre Grand Enseignant, et l’institutrice a donné son approbation.
Pays où l’œuvre est interdite
David implora son Sauveur, Jéhovah, en ces termes: “Délivre-moi de mes persécuteurs, car ils sont plus forts que moi.” (Ps. 142:6). De nos jours, dans les pays qui imposent des restrictions à l’œuvre de témoignage, ceux qui servent Jéhovah comptent sur Lui pour obtenir le salut. Il entend leurs appels au secours et les soutient.
Dans un pays d’Asie où leur activité est interdite depuis 15 ans, les Témoins de Jéhovah se sont beaucoup dépensés, et ont été bénis, au cours de l’année de service écoulée. Un nouveau maximum a été atteint dans le nombre des proclamateurs du Royaume, nombre qui représente un accroissement de 9 %. Toutefois, la prudence est toujours de rigueur, comme le montre l’exemple suivant: Une congrégation se réunit dans le foyer d’un ancien. Un jour, sans raison apparente, les voisins y ont trouvé à redire et ils se sont mis à jeter des briques et des pierres sur le toit en tôles galvanisées de la maison. Certains frères, qui s’énervaient, voulaient aller trouver les coupables. Mais, calmement, l’ancien leur a fait comprendre qu’ils devaient compter sur l’esprit de Jéhovah et non pas recourir à la force. Ses voisins immédiats ont creusé une tranchée de 1 mètre de profondeur et de 50 centimètres de large au pied du mur extérieur de sa maison dans l’espoir que ce mur s’effondre et que
les réunions ne puissent plus se tenir chez lui. Malgré tout, ce frère a patiemment attendu que Jéhovah agisse. Environ un mois plus tard, le voisin qui était l’instigateur de toutes ces attaques est tombé malade. En partant pour l’hôpital, il a malencontreusement fait tomber sa voiture dans la tranchée qui avait été creusée le long du mur de la maison du frère. Les autres voisins l’ont aidé à dégager son véhicule, mais personne n’a pu guérir cet homme. Il a continué de s’affaiblir et il est décédé peu après. Au lieu d’user de représailles, les frères ont fait preuve de patience et ont appris qu’un soulagement des attaques de persécuteurs peut venir de manières inattendues et inhabituelles.Dans un pays d’Afrique, une organisation de la jeunesse du parti au pouvoir continue de brutaliser les Témoins parce qu’ils refusent de porter des cartes de partis politiques. Cette persécution dure maintenant depuis 24 ans. Pendant tout ce temps, les serviteurs de Jéhovah sont restés soumis aux autorités supérieures; ils ne les ont jamais insultées ni n’ont cherché à se venger. — Rom. 13:1.
Leur attachement inébranlable aux principes de la Bible leur a fait gagner le respect de certains de leurs adversaires. Par exemple, un frère a été arrêté et emprisonné il y a un peu plus d’un an. Le policier qui était de service lui a dit: “Ah! nous avons enfin réussi à vous attraper!” En fait, la police était depuis longtemps au courant de ses activités théocratiques, mais elle n’avait pris aucune mesure contre lui jusqu’au jour où, alors qu’il conduisait une voiture chargée de publications bibliques, il avait eu un accident avec un véhicule de la police. Notre frère a été condamné, mais on l’a bien traité durant son incarcération.
Le Témoin a qui appartenait la voiture a également été convoqué au poste de police. Il a dû expliquer pourquoi son véhicule transportait des publications déclarées illégales. Durant l’interrogatoire, on lui a demandé: “Êtes-vous Témoin de Jéhovah?” Voici quelle a été sa réponse: “Je suis devenu Témoin de Jéhovah avant l’interdiction et depuis je n’ai pas changé de religion. Je prie avec ma famille chez moi, et nous n’importunons personne. Pensez-vous que ce soit mal?” Chose étonnante, toutes les accusations portées contre lui ont été écartées, et on l’a autorisé à rentrer chez lui avec sa voiture. Ainsi, les Témoins sont restés fidèles à leur Dieu durant toutes ces années, et Jéhovah leur a donné l’accroissement et la force de ne pas renoncer.