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Rapport mondial

Rapport mondial

Rapport mondial

Afrique

MALGRÉ la sécheresse, la famine, l’inflation galopante, l’interdiction ou l’opposition religieuse, nos frères africains ont fidèlement continué de répondre à l’exhortation de Psaume 105:1: “Rendez grâce à Jéhovah, invoquez son nom, faites connaître parmi les peuples ses manières d’agir.” Leur zèle s’est avéré communicatif.

Deux frères du Bénin ont eu la joie d’être nommés pionniers spéciaux dans une région reculée du pays. Dans leur territoire il n’y avait pas de Salle du Royaume, aucune réunion ne se tenait, et il ne s’y trouvait pas d’autres Témoins. Deux semaines après leur arrivée, ils se sont dit: “Tant qu’aucune réunion ne sera organisée, on ne pourra y inviter personne.” Ils ont donc décidé de tenir les cinq réunions. Au bout d’un mois, deux personnes bien disposées se sont mises à y assister. Deux mois plus tard, les pionniers ont estimé qu’il fallait construire une Salle du Royaume. Un homme qui s’intéressait au message a fait don d’un terrain, et un autre a offert des matériaux de construction. Trois semaines plus tard, alors que la salle n’était pas encore achevée, 40 personnes sont venues écouter un discours spécial. Elles étaient 71 lors du Mémorial, et un peu plus tard le même mois, on a dénombré 113 auditeurs lors du discours public prononcé par le surveillant de circonscription. Et tous ces bons résultats ont été obtenus en seulement cinq mois!

Beaucoup de gens manifestent leur étonnement quand ils voient les Témoins de Jéhovah construire ensemble des Salles du Royaume. Un prêtre catholique d’Afrique du Sud a reconnu: “J’ai visité le Vatican, mais ce que je vois ici est unique: des hommes de toutes races qui travaillent dans l’unité. Des Blancs qui viennent construire dans un quartier noir et pour des Noirs, au péril de leur vie, car les Blancs risquent gros dans les communes noires.”

Jéhovah apprécie que nous lui demandions de bénir notre prédication. Toutefois, si nous voulons avoir sa bénédiction, il nous faut aller de l’avant avec foi et montrer notre désir de le servir davantage. Un Témoin du Nigeria explique comment cela s’est vérifié dans son cas: “En août 1988, lors de l’École pour les pionniers, on nous a encouragés à nous rendre là où il y a particulièrement besoin d’aide. J’ai commencé à économiser en vue du déménagement, et j’ai prévu de quitter mon emploi en mars 1989. Je suis allé voir mon patron, qui m’avait pourtant proposé de l’avancement, et je lui ai expliqué que je prévoyais de m’installer dans une région rurale pour y prêcher. Il m’a dit: ‘C’est insensé. Tu vas en voir de toutes les couleurs. Réfléchis bien.’

“En rentrant, j’ai posé sur la table mes deux cartes d’identité: ma carte de pionnier et ma carte du personnel. J’ai réfléchi à leur valeur respective. Je me suis rappelé Psaume 90:10. La vie dure en moyenne 70 ans; ce n’est que par une force particulière que nous atteignons 80 ans. J’avais alors 30 ans; j’ai donc calculé qu’il me restait 40 ans à vivre. J’ai multiplié mon salaire annuel par 40 pour m’apercevoir que la somme totale ne me permettrait même pas d’acheter une voiture! J’en ai conclu que mon travail ne me mènerait nulle part. Je suis donc retourné voir mon patron avec ma lettre de démission. Il m’a dit: ‘Tu es fou! Tu vas mourir de faim!’ Depuis lors, j’ai prêché dans trois régions du pays. J’ai eu la joie de contribuer à la formation de deux congrégations. Récemment, j’ai revu mon ancien patron. Sa première réaction a été de dire: ‘Tu t’es moqué de moi. Tu m’as dit que tu ne toucherais pas de salaire, et regarde comme tu as bonne mine!’”

Au Zaïre, un témoignage sans précédent a été donné au cours de l’année de service 1992. Les troubles politiques, sociaux et économiques n’ont pas empêché les plus de 67 000 proclamateurs dévoués de prêcher la bonne nouvelle et de faire des disciples. Les chiffres de plus de 140 000 études bibliques et de près de 300 000 assistants au Mémorial laissent présager un important accroissement. Bien qu’au Zaïre l’inflation effrénée et l’agitation civile rendent la vie pénible à nos frères, un excellent témoignage a été donné en septembre 1991, lorsqu’une révolte a entraîné des pillages dans les grandes villes. Des milliers de “chrétiens” qui étaient allés à l’église le dimanche s’activaient le lundi et le mardi à s’approprier le plus de dépouilles possible, envoyant même les enfants faire des raids et ramener les marchandises volées. Certaines personnes ont remarqué qu’après les pillages leurs pasteurs portaient de nouveaux habits et avaient de nouveaux articles chez eux. Les Témoins de Jéhovah, par contre, n’ont pas participé au sac ni récupéré des biens volés. À Simfo, dans la province du Shaba, un instituteur a demandé à ses élèves quelles étaient les Églises qui n’avaient pas pris part aux pillages. Les enfants ont répondu unanimement: “Les Témoins de Jéhovah. Ils refusent même de manger de la nourriture volée.”

Le livre L’humanité à la recherche de Dieu a été très bien accueilli en Côte d’Ivoire. L’une de nos sœurs ivoiriennes raconte: “Une femme avec qui j’étais en train d’étudier m’a demandé: ‘Pourquoi y a-​t-​il tant de religions alors qu’il n’existe qu’un seul Créateur?’ Je lui ai donc proposé le livre L’humanité à la recherche de Dieu. Elle a été étonnée rien qu’en jetant un coup d’œil sur la table des matières. Elle s’est exclamée: ‘Vous, les Témoins de Jéhovah, vous avez réponse à toutes les questions, et je pense que vous détenez la vérité. Mais ce serait trop difficile de pratiquer la vérité, car elle implique trop de lois.’ Je lui ai montré 1 Jean 5:3, où on lit que ‘les commandements de Jéhovah ne sont pas pesants’, et j’ai ajouté que Jéhovah nous a donné des lois qui contribuent à notre bien-être physique et spirituel. Je l’ai rassurée: ‘Si vous étudiez la Bible en profondeur, vous discernerez toute la valeur des lois divines.’ Elle a acquiescé, et manifeste actuellement un grand intérêt pour la vérité.”

Les Témoins africains ont une raison toute particulière d’adresser des louanges à Jéhovah. Les restrictions officielles qui pesaient sur leur œuvre au Congo, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Rwanda, au Togo, et en Zambie ont été levées. Il est maintenant beaucoup plus facile pour nos frères de prêcher le Royaume. Véritablement, Jéhovah ‘fait descendre les barres des prisons’ pour permettre aux personnes sincères d’entrer dans son organisation. — És. 43:14.

Dans un de ces pays, un frère qui avait été surveillant de circonscription et de district a arrêté ce service pour prendre soin de ses parents âgés. Un seul membre de sa famille était baptisé à l’époque, mais maintenant quatre autres le sont. L’un d’eux a exprimé ce regret: “Si j’avais connu la vérité plus tôt, je me serais occupé de papa et de maman, et tu aurais pu poursuivre le service itinérant.” Le frère lui a répondu: “Bien que je sois revenu au village, je suis heureux de voir les membres de ma famille accepter la vérité.”

Dans un autre, un frère était gardien de nuit, ce qui l’empêchait de participer pleinement aux activités liées à la théocratie. En percevant l’argent de ses congés, il s’est rendu compte que le caissier lui avait remis le double de la somme. Le frère a naturellement signalé l’erreur au caissier et lui a rendu l’argent en excédent. Le caissier l’a raconté au patron, qui a établi un certificat d’honnêteté en deux exemplaires, un pour le frère et un pour les archives de l’entreprise. Quelque temps après, l’entreprise a eu besoin d’un comptable, et une trentaine d’employés ont postulé pour le poste. La plupart des postulants étaient hautement qualifiés et étaient appuyés par des cadres de l’entreprise. En parcourant la liste des candidats, le patron a noté que notre frère, qui avait été embauché comme gardien, avait en fait un diplôme de comptable. Se souvenant de l’honnêteté manifestée par ce Témoin, le patron l’a récompensé en le nommant comptable de l’entreprise. Depuis, notre frère n’a plus à travailler de nuit et peut se consacrer davantage à la théocratie, tout en bénéficiant d’un salaire plus élevé et d’autres avantages.

Asie

“JÉHOVAH est le Divin, et il nous illumine.” (Ps. 118:27). La lumière qui vient de Jéhovah brille réellement avec éclat sur son peuple à travers toute l’Asie.

En Inde, lorsqu’ils sont arrivés en autobus dans un territoire non attribué, deux pionniers, mari et femme, ont pris un thé avant de commencer leur journée de prédication de porte en porte. Tout en le dégustant, ils ont donné le témoignage à la propriétaire de la maison de thé et ont commencé une étude de la Bible avec elle et ses deux fils. Au début, son mari s’est opposé à l’étude, mais avec le temps il s’y est joint. Par la suite, la fille aînée de ces gens est revenue habiter chez eux. Au départ, elle a critiqué l’enseignement des Témoins et s’est opposée à l’étude. Mais finalement, elle s’est jointe elle aussi à l’étude de la Bible. Les Églises de la localité ne voyaient pas d’un bon œil ce qui se passait dans cette famille. Elles ont uni leurs efforts pour essayer de mettre un terme à l’étude. Elles ont organisé un rassemblement religieux de sept jours juste en face de la maison de thé, et du haut de l’estrade les prêtres des différentes Églises s’en sont pris oralement avec virulence aux Témoins.

Cependant, l’opposition des Églises a fait boomerang. La vérité a bientôt trouvé un écho dans le voisinage, et d’autres familles ont commencé à étudier avec les pionniers. Quand une étude de livre a vu le jour dans ce territoire, on a dénombré 43 personnes à la première réunion. Une famille, dont certains membres étaient exclus, a de nouveau assisté aux réunions et, chose réjouissante, les exclus ont été réintégrés. Cette famille était impatiente de voir une Salle du Royaume dans la région. Aussi a-​t-​elle fait don d’un petit terrain sur lequel on en a rapidement construit une. À l’assemblée de district tenue l’année dernière, 12 personnes originaires de ce territoire se sont fait baptiser. Et dire que tout a commencé par un témoignage informel donné dans une maison de thé!

En Corée, une proclamatrice étudiait la Bible avec un poète réputé, mais comme il plaçait Bouddha au-dessus de Jésus, il a cessé l’étude. Alors que les Témoins proposaient le livre Le plus grand homme de tous les temps dans le cadre de leur ministère, la proclamatrice lui a rendu visite et lui a présenté cet ouvrage avec circonspection. À sa grande surprise, il l’a accepté. Quand elle est revenue, non seulement il l’avait lu en entier, mais il était enthousiasmé par son contenu. Il a dit que la philosophie humaine ne touche que l’esprit, tandis que l’histoire de Jésus touche et l’esprit et le cœur. Il était profondément ému par la vie et les enseignements de Jésus. Il a invité notre sœur à lui en apprendre davantage sur Jésus; l’étude biblique a donc repris, et il fait de bons progrès.

En Israël, à la fin de l’année de service, la Salle du Royaume située dans le bâtiment de la filiale de la Société à Tel Aviv était toujours fermée sur ordre de la municipalité. Celle-ci a cédé à l’influence des chefs religieux orthodoxes. Le bureau de la filiale a fait appel de cette décision et espère obtenir gain de cause dans un avenir proche.

Au Liban, pays épuisé par la guerre, la bonne nouvelle du Royaume continue de trouver écho. Un fidèle Témoin âgé de 85 ans qui était dans la vérité depuis les années 40 est mort. Il appartenait à une grande famille de la Bekaa. De nombreux membres de sa famille, notamment les plus âgés, étaient très attachés aux traditions. Le fils de cet homme, lui aussi Témoin, a expliqué que la dernière volonté de son père était d’être enterré dans le cimetière familial, mais que les funérailles devraient se dérouler sans cérémonie religieuse contraire aux croyances chrétiennes de son père. En raison de l’attitude respectueuse du fils, et malgré la vive opposition manifestée dans un premier temps par certains proches, la famille a donné son accord. L’inhumation a eu lieu par un jour de neige glacial. Les routes reliant le village et la maison du Témoin étaient bloquées. Des proches ont utilisé des bulldozers pour dégager plus de 5 kilomètres de route. En cette triste circonstance, un discours réconfortant a été prononcé et 400 tracts bibliques relatifs à l’espérance de la résurrection ont été distribués. Les membres de cette famille qui partageaient la foi du défunt en la résurrection ont donné un grand témoignage à de nombreuses personnes de la région.

Le fait suivant, qui s’est déroulé en Thaïlande, illustre le pouvoir transformateur de la Parole de Dieu: Une pionnière dirigeait une étude biblique dans un salon de beauté avec la patronne et l’une des clientes. Quand il a été question de la vie de famille et de la moralité chrétienne, la cliente a semblé contrariée, et elle a abandonné l’étude. Peu après, elle a confié à la pionnière qu’elle se sentait trop impure pour étudier la Bible, étant lesbienne depuis sept ans. En se servant d’Ésaïe 1:18, la pionnière lui a montré que Jéhovah pardonne les péchés commis par ignorance. La femme a repris l’étude, a rompu sa liaison immorale et, par la suite, s’est mariée. Maintenant, son mari et elle sont baptisés. Trois membres de sa famille ont remarqué les changements qu’elle a opérés dans sa vie et ont commencé à étudier. L’un d’eux est maintenant baptisé lui aussi.

Au Japon, les Témoins font de grands efforts pour annoncer la bonne nouvelle du Royaume dans l’ensemble du pays. Durant l’été 1991, après leur activité en territoire non attribué, il restait 257 villes et villages qui n’étaient pas encore attribués, soit une population de 1 284 300 personnes. Cependant, fin mars 1992, tous ces territoires ont été confiés à des congrégations. Actuellement, il n’y a donc plus de territoire non attribué. Ainsi, 43 ans après l’arrivée au Japon du premier groupe de missionnaires, en 1949, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, tout le territoire du Japon est régulièrement parcouru par les Témoins. Tous les ans, depuis 1989, la filiale encourage aussi les proclamateurs à déployer une activité spéciale en avril. Toutefois, le maximum qui a été atteint dans le nombre des pionniers auxiliaires en 1989 n’avait pas été dépassé jusqu’à présent. Mais, cette année, on a enregistré un nouveau maximum de 46 787 pionniers auxiliaires, soit 5 000 de plus que le maximum précédent. Si on ajoute à ce chiffre les 50 395 pionniers permanents et les pionniers spéciaux qui étaient en activité en avril, on obtient un total de 98 313 prédicateurs dans une forme ou une autre du service de pionnier ce mois-​là — ce qui représente la proportion remarquable de 59 % des proclamateurs! De nombreux jeunes gens étaient pionniers auxiliaires. L’un d’eux, un frère de 15 ans qui habite l’île d’Hokkaidō, a effectué consciencieusement des nouvelles visites et a commencé trois études avec des adultes en avril.

Tandis que le compte à rebours précédant la prise en main de Hong-Kong par la Chine en 1997 se poursuit, les conditions politiques et économiques semblent compromettre l’avenir de ce territoire. Dans un tel climat, il est réjouissant de voir les Témoins conserver le calme propre aux chrétiens et continuer à se dépenser dans le service de Jéhovah. Qu’est-​il résulté de leurs efforts? Une excellente année de service pour Dieu, la plus joyeuse et la plus productive de l’histoire de cette filiale. Par exemple, au début de l’année, sous la direction du Collège central, la filiale de Hong-Kong a tenu une réunion avec les représentants de quatre autres filiales en vue de mieux coordonner la production des publications en chinois. Ainsi, les Chinois lettrés peuvent maintenant disposer de nos publications aussi bien en chinois simplifié qu’en chinois traditionnel. Par ailleurs, en Chine, à l’heure où ces lignes sont écrites, tous nos frères et sœurs sont sortis de prison, mais leur activité reste soumise à des restrictions.

Europe

“JÉHOVAH est devenu élevé au-dessus de toutes les nations; sa gloire est au-dessus des cieux.” (Ps. 113:4). Ses serviteurs vivent dans des contextes très variés en Europe: une âpre guerre civile, la faim et l’intolérance religieuse pour certains, une relative prospérité matérielle et l’indifférence pour d’autres. Malgré tout, ils continuent fidèlement de fixer du regard Jéhovah avec les yeux de la foi.

En Pologne, un jeune Témoin désirait ardemment communiquer la vérité à ses camarades. Quand il leur a expliqué l’origine de la croix, la majorité d’entre eux ont admis qu’il ne faut pas l’adorer. Mais le prêtre ne l’entendait pas de cette oreille. Il a convoqué les parents d’élèves et a essayé de ternir la réputation des Témoins. Devant ces attaques, une mère a pris la parole pour signaler que son fils fumait, mais qu’il avait arrêté depuis qu’il étudiait la Bible avec les Témoins. Un autre jour, à l’école, la discussion a porté sur la doctrine de la Trinité. Le prêtre n’ayant pas réussi à l’expliquer de façon satisfaisante, il a promis de faire venir un autre prêtre pour clarifier la question. Le jeune Témoin et quelques-uns de ses camarades qui s’intéressaient à la vérité se sont soigneusement préparés en vue d’une discussion biblique qui promettait d’être ardue. Ils ont défendu avec succès l’enseignement de la Bible sur le nom de Dieu et ont réfuté les doctrines de l’Église ayant trait à la Trinité, au culte de Marie et à la croix. La classe est parvenue à cette conclusion: “Si ces croyances catholiques fondamentales sont fausses, qu’en est-​il du reste?”

L’un des prêtres présents, un catéchiste, a fait cet aveu: “Vous m’avez convaincu. La Trinité n’existe pas.” Il a accepté une étude de la Bible, tout comme sept élèves. Le jeune Témoin a dirigé lui-​même deux de ces études. Tous, y compris le prêtre, ont commencé à assister aux réunions. Le prêtre n’a pas tardé à se défroquer, et il continue à étudier. Il veut maintenant servir, non pas un dieu trin, mais le seul vrai Dieu, Jéhovah.

En Islande, il n’y a pas beaucoup de Témoins en dehors des grandes villes. La filiale a donc pris des dispositions pour que des pionniers annoncent la bonne nouvelle dans les régions rurales. Deux missionnaires, mari et femme, ont beaucoup prêché dans un territoire isolé. Avant qu’ils ne partent en vacances, l’une des personnes avec qui ils étudiaient la Bible, un jeune menuisier nommé Óskar, leur a demandé s’ils pouvaient lui donner quelques publications supplémentaires. “Si quelqu’un me pose des questions, j’aimerais avoir un écrit à lui proposer”, a-​t-​il expliqué. Les missionnaires lui ont donc fourni un certain nombre de livres, de brochures et de périodiques à utiliser quand il donnerait le témoignage. Durant leur absence, non seulement Óskar a distribué certaines de ces publications, mais il est également allé dans un village voisin, et pour la première fois de sa vie il a prêché de maison en maison. Il n’avait pourtant eu que quelques études bibliques avec les missionnaires jusque-​là, mais il lisait beaucoup. Après avoir reçu une formation complémentaire, il a rempli les conditions requises d’un proclamateur non baptisé, et il a indiqué 30 heures de prédication sur son premier rapport mensuel d’activité. En songeant à leurs prochaines vacances, les missionnaires ont dit: “Quand l’esprit de Jéhovah fortifie les nouveaux, on ne sait jamais ce qui peut arriver pendant qu’on est parti!”

En Irlande, durant de nombreuses années l’œuvre de prédication a progressé lentement à cause de l’influence puissante de l’Église catholique dans le sud du pays, et de celle des Églises catholique et protestante dans le nord. Toutefois, on enregistre actuellement des progrès spirituels réjouissants dans les régions où l’irlandais (gaélique) est la langue la plus parlée.

En 1978, deux pionnières qui prêchaient dans l’une de ces régions de l’ouest de l’Irlande ont laissé un de nos livres à Maureen. Les choses en sont restées là à l’époque, car le mari de Maureen, Paddy, lui a dit que cet ouvrage ne valait rien. Dix ans plus tard, une autre proclamatrice a rencontré Maureen et elle est revenue la voir plusieurs fois sur une période d’un an, bien qu’elle dût pour cela parcourir une longue distance et que Maureen fût souvent absente de chez elle. Durant l’une de ces visites, Maureen lui a dit qu’un Témoin de Jéhovah avait, paraît-​il, prononcé un discours public spécial en irlandais dans la région, et qu’elle regrettait de l’avoir manqué. La proclamatrice lui a procuré un enregistrement du discours en question. C’était comme si, exposée dans sa langue maternelle, la vérité avait pris vie pour elle.

Maureen et son mari, Paddy, ont accepté une étude de la Bible. Un soir où ils étaient invités chez des amis, ils avaient décidé de ne rien dire sur ce qu’ils apprenaient au cours de leur étude, car ils craignaient que cela n’écourte l’agréable soirée. Ils ont toutefois intrigué leurs hôtes, Tony et Breege, en leur disant qu’ils prendraient congé pas trop tard. (Ils voulaient rentrer chez eux à une heure raisonnable afin d’assister à la réunion tenue à la Salle du Royaume le lendemain matin.) Finalement, en raison de l’insistance de leurs amis, ils ont expliqué qu’ils prévoyaient d’aller à la Salle du Royaume. Tony, qui était passablement déçu par la religion, a décidé de les accompagner. Breege s’est finalement mise elle aussi à assister aux réunions et a accepté une étude biblique. Peu après, Paddy, Maureen et trois de leurs quatre enfants, ainsi que Tony et Breege, sont devenus proclamateurs non baptisés. Ces deux couples sont maintenant baptisés. Une étude de livre bien soutenue se tient dans la région. Quoique les résultats ne soient pas toujours immédiats, quand les graines de vérité sont semées dans un sol fertile, elles ne manquent jamais de pousser.

En Hongrie, malgré des difficultés financières aggravées par une inflation galopante, les congrégations construisent leurs propres Salles du Royaume. À présent, huit nouvelles salles sont achevées et huit autres sont en travaux.

Les proclamateurs âgés font également leur part. “Les cheveux gris sont une couronne de beauté quand ils se trouvent dans la voie de la justice.” (Prov. 16:31). Un Témoin âgé, qui désirait prêcher plus efficacement, avait le sentiment que son ministère ne pouvait pas être complet s’il se contentait de prêcher de maison en maison ou dans les rues. Il a donc décidé de se rendre dans les petites entreprises et autres ateliers, où il lui serait possible de parler de la vérité à plusieurs personnes à la fois. Sa première visite l’a amené dans un atelier de confection où travaillaient 25 personnes. “Imaginez ce que j’ai ressenti, écrit-​il, quand toutes les machines à coudre se sont arrêtées et que j’ai été entouré par tout le personnel qui m’a bombardé de questions. Après avoir parlé une demi-heure, le temps que m’avait accordé le patron, j’ai pu distribuer 25 livres.” Encouragé par ce premier succès, notre frère est allé de l’avant avec une ardeur renouvelée et s’est rendu dans les écoles maternelles, les magasins et même les usines. Quel a été le bilan de son année? Il a distribué 1 300 périodiques et 600 livres. Il termine son compte rendu par ces paroles d’Ésaïe 40:31: “Ceux qui espèrent en Jéhovah reprendront de la vigueur. Ils s’élèveront avec des ailes, comme les aigles. Ils courront et ne se fatigueront pas; ils marcheront et ne s’épuiseront pas.”

Amérique latine

“EN PAIX je me coucherai et aussi je dormirai, car toi seul, ô Jéhovah, tu me fais habiter en sécurité.” (Ps. 4:8). Dans les pays d’Amérique latine, les Témoins de Jéhovah ont le sentiment d’habiter vraiment en sécurité puisque Jéhovah est leur Dieu. Bien que certains pays soient secoués par des conflits politiques et religieux, les congrégations connaissent la paix qui vient de Dieu.

Au cours de l’année de service écoulée, la guerre civile qui déchirait le Salvador depuis 12 ans a pris fin. Certes, l’œuvre des Témoins n’a jamais été interdite, mais beaucoup d’entre eux sont passés par de terribles épreuves. Certains ont même perdu la vie. La filiale écrit: “Maintenant que la guerre est finie, nous pouvons prêcher dans des territoires qui n’ont pas été parcourus depuis de nombreuses années.”

Au collège d’une certaine ville, pendant les préparatifs de la cérémonie accompagnant la remise des diplômes, le proviseur a convoqué plusieurs jeunes Témoins et leur a demandé de présenter une pièce de théâtre à cette occasion. “Pour vous qui êtes Témoins de Jéhovah, leur a-​t-​il dit, c’est le moment ou jamais de participer, puisque pendant toute l’année vous ne prenez part à aucune célébration à cause de votre religion.” Les jeunes chrétiens se sont vite concertés et ont répondu: “Dans ce cas, nous allons préparer un drame biblique.” Le proviseur a accepté. Les jeunes Témoins sont vite allés voir les anciens de leur congrégation et ont décidé de présenter le drame intitulé Jéhovah délivre ceux qui invoquent son nom. Après avoir soigneusement répété le drame pendant plusieurs jours, les 15 jeunes Témoins étaient prêts. De plus, ils ont confectionné eux-​mêmes leurs costumes, dans le but de présenter le drame comme ils l’avaient vu à l’assemblée de district en 1987.

Le jour de la représentation du drame est arrivé; 400 personnes étaient présentes. À la fin du spectacle, les enseignants ont tous félicité les jeunes Témoins. Le proviseur a ensuite loué les Témoins en déclarant: “Je ne peux qu’exprimer mon admiration pour votre organisation et l’excellente formation que vous avez reçue.”

Au Brésil, un Témoin a relaté comment il a donné le témoignage à l’un de ses collègues. “Il y a deux ans, un homme a commencé à travailler dans le même service que moi. Il sortait d’un séminaire catholique, où il avait aidé le prêtre, et l’avait même remplacé en son absence. Au gré des circonstances, c’est surtout des deux questions suivantes que nous avons discuté: Marie a-​t-​elle eu d’autres enfants que Jésus, et la Bible enseigne-​t-​elle la transsubstantiation? Un jour, en mon absence, il a pris le livre Comment raisonner à partir des Écritures que j’avais au travail et a lu les explications sur la messe et Marie. Quand nous nous sommes rencontrés à l’heure du repas, il m’a dit être stupéfait par ces renseignements et avoir maintenant la conviction qu’il s’agissait de la vérité. J’ai entamé une étude de la Bible avec sa femme et lui, et deux mois plus tard tous les deux commençaient à assister aux réunions. Il n’a pas tardé à brûler tous ses livres de spiritisme. Au bout de six mois d’étude, sa femme et lui se sont mis à participer au ministère et ils se sont fait baptiser peu après.”

En Amérique latine, il y a de nombreux villages isolés qu’on ne peut atteindre que par de dangereuses rivières ou des chemins de montagne escarpés. Six pionniers spéciaux intrépides qui se déplacent en bateau dans le sud du Pérou ont envoyé ce rapport: “Nous voyageons par toutes sortes de moyens de transport: en bateau pour naviguer sur de dangereuses rivières, à pied pour avancer péniblement sur des chemins boueux sous une pluie torrentielle, en gros camion, ballottés sous une bâche à l’arrière, en essayant au moins de garder nos publications au sec. En 15 mois, depuis que nous avons commencé à prêcher le long des rivières, nous avons dévasté les faux enseignements de Babylone la Grande comme de véritables sauterelles, et distribué des milliers de livres et de périodiques aux gens spirituellement affamés dans des territoires vierges.”

Ils ont récemment parcouru des régions particulièrement difficiles d’accès et souvent dangereuses. En 16 jours, ils ont distribué 627 livres et 313 brochures. Chaque déplacement constitue un nouveau défi. Leur rapport se poursuit ainsi: “Les rivières nous sont inconnues. Elles changent continuellement de cours, car de nouveaux passages s’ouvrent et des bancs de sable se forment. Nous sommes persuadés que Jéhovah veille sur nous, car nous ne connaissons que les rudiments de la navigation sur rivière.”

Lorsque ces Témoins ont prêché dans un village situé sur l’Amazone dans le nord du pays, on leur a dit: “Un de vos prédicateurs nous a déjà parlé de tout cela ici.” Les pionniers ne connaissaient aucun Témoin dans la région, mais ils ont bientôt trouvé l’homme en question dans une ferme située au bord du fleuve. Ce “Témoin” non baptisé avait une sœur, à Requena, qui avait reçu quelques publications, mais avait dû s’en séparer à cause de son mari. Elle les avait donc envoyées à son frère qui vivait dans la jungle. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour lire cinq fois le Recueil d’histoires bibliques et trois fois le livre Vous pouvez vivre éternellement sur une terre qui deviendra un paradis. De plus, il a lu trois fois le livre La Révélation: le grand dénouement est proche! Naturellement, il avait plus d’une question à poser. Néanmoins, il parlait déjà autour de lui de ce qu’il avait lu. Les pionniers se sont fait un plaisir de lui expliquer les pas à franchir pour étendre sa prédication.

L’Amérique du Nord et les Antilles

DAVID a écrit, il y a de nombreuses années: “Fais-​moi connaître tes propres voies, ô Jéhovah! Enseigne-​moi tes propres sentiers.” (Ps. 25:4). Des siècles plus tard, des gens de toutes origines apprennent les voies de Jéhovah et réforment leur vie pour s’y conformer.

Une immigrante asiatique, élevée dans le bouddhisme, qui s’est installée au Canada, avait rencontré pour la première fois des serviteurs de Jéhovah grâce au témoignage informel. En 1981, elle est arrivée au Canada en compagnie de sa famille. Elle a été déçue par la discrimination et par d’autres difficultés. Elle se souvient: “La vie heureuse à laquelle nous aspirions semblait hors de notre portée. Nous recherchions le bonheur, mais ne savions pas dans quelle direction nous tourner.” En 1983, des proclamateurs sont venus à sa porte, et une étude biblique a été commencée. Au début, elle a accepté l’étude “juste pour avoir un peu de compagnie et pour apprendre l’anglais”. Néanmoins, les graines de vérité ont fini par prendre racine. Son mari, tolérant dans un premier temps, a changé d’attitude: il a manifesté une âpre hostilité, au point d’emmener la famille vivre dans une autre ville, 1 600 kilomètres plus loin. La femme a toutefois persévéré et, en fin de compte, s’est fait baptiser. Elle a envoyé une lettre de remerciement au couple qui avait étudié avec elle, où elle dit dans son anglais sommaire: “Quand je vous ai mieux connus, j’ai compris que vous êtes des Blancs très aimables et gentils. J’ai été contente d’être avec vous. Pourtant, j’étais toujours une Jaune avec une barrière autour du cœur. Quand j’ai compris que vous étiez vraiment différents des autres, je me suis demandé pourquoi. Comment êtes-​vous devenus comme ça? J’ai réfléchi et réfléchi, et je me suis dit: ‘Vous êtes les Témoins de Dieu. Il doit y avoir quelque chose de spécial dans la Bible.’ (...) J’ai enlevé la barrière qui entourait mon cœur, et vous êtes devenus de bons amis pour moi. (...) Plus tard, j’ai ouvert mon cœur tout grand, et vous êtes devenus mes meilleurs amis. Vous étiez blancs au-dehors, mais à mes yeux votre cœur n’avait pas de couleur. (...) Il y avait des grandes foules avec des Blancs, des Noirs, des Bruns et des Jaunes, mais leurs cœurs avaient la même couleur, c’est-à-dire qu’ils n’en avaient pas, parce que vous étiez frères et sœurs. Maintenant je sais comment et par qui vous êtes devenus comme ça. C’est votre Dieu et c’est vous-​mêmes. Pendant des années, j’ai désiré devenir une des vôtres. J’étais dans le monde, mais mon cœur était avec vous. Pourtant, c’était comme si j’attendais devant la porte. Enfin, on m’a laissée franchir la porte pour être avec ces gens-​là. Vous n’êtes plus ‘ces gens-​là’ mais ‘mes gens’.”

La Guadeloupe, petite île des Antilles, transmet ce rapport encourageant: “Les prédicateurs sont facilement reconnaissables dans le territoire en raison de leur bonne conduite. Une proclamatrice explique: ‘Un jour que nous prêchions, une voiture qui venait de passer à côté de nous s’est arrêtée et a fait marche arrière pour se garer à notre hauteur. Une jeune femme en est sortie et nous a dit: “Vous êtes sans doute des Témoins de Jéhovah. Je suis en Guadeloupe depuis quelques mois. Il faut que j’étudie de nouveau la Bible, mais je vis avec ma mère, et elle s’y oppose.” Une fois remises de notre surprise, nous avons convenu que l’étude se déroulerait chez moi. Peu de temps après, la jeune femme a assisté à une assemblée. Cela a rendu sa mère si furieuse que celle-ci l’a mise à la porte avec ses trois jeunes enfants. Par la suite, alors qu’elle vivait chez sa tante, sa mère a crevé les pneus de sa voiture et l’a même menacée avec un couteau. La jeune femme a déménagé une nouvelle fois. Elle pouvait désormais étudier en paix. Sa fille Cinddy, huit ans, étudie également la Bible avec application. Aujourd’hui, la jeune femme est une proclamatrice zélée de la bonne nouvelle.’”

Même les territoires parcourus fréquemment produisent encore les fruits du Royaume, comme le montre ce fait rapporté par la filiale des États-Unis. Un homme de 43 ans vivait à New York depuis toujours sans avoir jamais vu de Témoins de Jéhovah à sa porte. Homme très instruit qui venait de préparer un doctorat de philosophie, il avait été conservateur adjoint du département des ouvrages rares dans une grande bibliothèque. Il y a quelque temps, il a été abordé par une proclamatrice dans l’entrée de son immeuble. Il a vu dans son sac le livre L’humanité à la recherche de Dieu et a demandé à l’avoir. Il l’a lu ce soir-​là, et la même semaine il s’est rendu au siège de la Société Watch Tower où il s’est procuré 12 autres livres, qu’il a tous lus avant que la proclamatrice ne revienne le voir. Lors de la nouvelle visite, il a voulu savoir ce qu’il devait faire pour être baptisé.

La proclamatrice a confié l’étude à un frère. Quand celui-ci a demandé à cet homme, après qu’il eut étudié deux livres, comment il savait que c’était la vérité, il a répondu: “C’est comme l’étoile polaire. Vous en entendez parler, il en est question dans les livres, et quand enfin vous sortez par une nuit étoilée, vous levez les yeux, vous la voyez; personne n’a à vous dire que vous l’avez trouvée.”

Cet homme avait recherché la vérité toute sa vie. Il a compris qu’elle ne pouvait pas se trouver dans la chrétienté. Il s’est intéressé aux religions orientales et au communisme, mais a été déçu. Se rendant compte qu’il n’avait encore trouvé nulle part la vérité, il a continué à rechercher Dieu. Il a expliqué qu’il avait le sentiment que Dieu se trouvait dans la pièce à côté, mais que la porte était fermée. La porte s’est maintenant ouverte, et comme un coureur qui a bondi de la ligne de départ, il assiste à toutes les réunions, participe à la prédication, et vient de se faire baptiser.

Les îles du Pacifique

“OH! MAGNIFIEZ Jéhovah avec moi, et exaltons ensemble son nom!” (Ps. 34:3). Les Témoins de Jéhovah zélés des îles dispersées du Pacifique se réjouissent du privilège sacré qui est le leur de faire connaître le nom et les desseins de Jéhovah.

Un frère qui travaille dans une mine d’opale au fin fond de l’Australie prêche de façon informelle aux touristes. C’est ainsi qu’en l’espace de dix jours il a plusieurs fois invité trois couples à passer chez lui. Avant qu’ils ne repartent, le frère a remis à chaque couple les livres La vie: comment est-​elle apparue? Évolution ou création? et Vous pouvez vivre éternellement sur une terre qui deviendra un paradis. Il leur a dit qu’il serait heureux s’ils lisaient ne serait-​ce que le premier paragraphe de chaque livre. Une des femmes, qui est institutrice, a déclaré qu’elle ne lirait pas les livres parce qu’elle se méfiait depuis toujours des Témoins de Jéhovah. Depuis 23 ans, elle refusait d’avoir affaire à ses voisins, Témoins eux aussi, et elle interdisait à sa fille de les fréquenter. Elle se montrait implacable envers les enfants de Témoins à l’école. Pourtant, en considération de la gentillesse et de l’hospitalité du frère, elle a promis de lire quelques lignes d’un des livres.

Au bout d’un certain temps, le frère a reçu un coup de téléphone de cette femme. Elle lui a dit: “J’ai d’abord lu quelques lignes, puis j’ai commis une erreur grossière: j’ai continué à lire. Je suis tombée amoureuse du livre. Je n’avais jamais lu quelque chose de semblable! Puis j’ai commis une deuxième erreur: je l’ai laissé sur mon bureau, et quand je suis venue le récupérer, ma fille de 19 ans avait déjà inscrit son nom dans le livre.” La femme et son mari sont allés voir leur voisine pour lui demander un autre livre et s’excuser des malentendus passés. Ce couple et sa fille ont accepté une étude biblique, et ils assistent à présent aux réunions. La gentillesse peut faire fondre un cœur de pierre qui recèle de l’amour pour Dieu.

Récemment, trois membres de la famille du Béthel des Fidji ont été invités à prendre la parole devant les étudiants d’un établissement interconfessionnel géré par les principales Églises protestantes du Pacifique Sud. Un excellent témoignage a été donné aux 13 étudiants et à l’enseignant. Après avoir résumé quel genre d’éducation religieuse ils avaient reçue, les trois Béthélites ont donné un aperçu de l’organisation théocratique de Jéhovah. La question de l’emploi du nom divin dans la Bible a été abordée. Un étudiant a contesté l’introduction du nom dans les Écritures grecques chrétiennes. Un des membres du Béthel lui a demandé pourquoi on a ôté le nom de Jéhovah des dernières traductions ou révisions de la Bible dans les langues du Pacifique Sud, alors que pendant près d’un siècle on l’avait employé librement dans la plupart des traductions. Un grand silence s’est ensuivi. Finalement, un étudiant a avancé que personne ne sait vraiment comment se prononce le nom de Dieu, et qu’il ne faut donc pas l’employer. Il a expliqué que ce sont les Juifs qui ont cessé de prononcer le nom personnel de Dieu et lui ont substitué les mots ʼAdhonay ou ʼÈlohim. Les frères ont fait remarquer à leur auditoire que cela était dû à une superstition qui s’est développée parmi les Juifs. Ils ont donc soulevé la question: Serait-​ce pour la même raison que le nom divin est aujourd’hui ôté des traductions? Espérons que ces étudiants réfléchiront en leur cœur à cette question laissée sans réponse.

Un lycée de garçons à Tonga réserve une heure par semaine à l’instruction religieuse. Quatre des 600 élèves sont Témoins de Jéhovah, et l’établissement a accédé à leur requête de profiter d’un cours spécial, assuré par un pionnier permanent et un missionnaire. Douze garçons étaient présents au premier cours qui, s’inspirant du livre Création, traitait de la question: l’homme a-​t-​il évolué ou a-​t-​il été créé? Plusieurs élèves ont constaté avec surprise que la Bible aborde des sujets scientifiques, et ils en ont parlé à leurs camarades, si bien que le deuxième cours a été suivi par 25 jeunes. À présent, le mercredi après l’appel, quand le principal demande à tous les Témoins de Jéhovah de se lever et de rejoindre leur classe, ce sont parfois 60 garçons qui partent, et beaucoup apportent leur propre Bible. L’un de ces jeunes étudie maintenant la Bible en compagnie du pionnier permanent.

Sur l’île de Savaii, dans les Samoa occidentales, une sœur vivait avec son mari chez sa belle-famille. Son mari lui permettait de pratiquer sa religion, mais ne manifestait pas d’intérêt pour la vérité. Notre sœur devait par ailleurs supporter l’opposition de sa belle-mère, qui était protestante, mais elle n’a jamais désespéré de voir sa conduite amener un membre de la famille à adorer Jéhovah. Il y a quelque temps, ce couple a décidé d’aller s’installer en Nouvelle-Zélande, et une réunion de famille a été organisée avant leur départ. Quel n’a pas été l’étonnement de notre sœur d’entendre son mari dire qu’une fois en Nouvelle-Zélande il étudierait la Bible avec les Témoins de Jéhovah et assisterait aux réunions! Il a fait l’éloge de la vérité devant toute la famille. Sa mère a tenu compte de ses remarques et a rapidement commencé d’étudier et d’assister aux réunions. À présent, la tante, la belle-sœur, le beau-frère et quelques nièces de cette sœur assistent aux réunions à la Salle du Royaume, et la plupart étudient la Bible. Dans le cas de cette sœur se sont réalisées les paroles de l’apôtre Pierre, à savoir que des “maris” sont “gagnés, sans parole, par la conduite de leurs femmes”. — 1 Pierre 3:1.

Pays où l’œuvre est interdite

“CELUI qui est digne d’être loué, Jéhovah, je l’invoquerai, et de mes ennemis je serai sauvé.” (Ps. 18:3). Dans quelque 24 pays, les Témoins de Jéhovah continuent à annoncer la bonne nouvelle malgré l’interdiction.

Les enfants peuvent prendre fermement position pour Jéhovah en de telles situations. C’est ce qu’illustre le fait suivant survenu sur une île du Pacifique: Tous les enfants d’une famille étudiaient la Bible avec un voisin Témoin de Jéhovah. Les parents s’y opposaient vivement et les frappaient souvent parce qu’ils persistaient à étudier. Le père en a même informé les autorités locales, leur rappelant l’interdiction qui frappe les Témoins de Jéhovah, mais celles-ci n’ont pas réagi. Furieux, cet homme a décidé de prendre les choses en main. Alors qu’il marchait sur un étroit sentier, il a rencontré le Témoin qui enseignait ses enfants. Entrant dans une colère noire, il s’est jeté sur lui et, après l’avoir fait rouler à terre, il l’a frappé, a sorti un long couteau et a cherché à le tuer. À cet instant critique, la femme du Témoin a vu ce qui se passait et s’est mise à crier de toutes ses forces, ce qui a attiré l’attention des voisins. L’agresseur s’est rapidement enfui, mais il est allé déposer à la police une version déformée de l’incident. Le Témoin, après dix jours d’hospitalisation, a donc été interrogé par la police. Le journal local avait faussement écrit que c’était le Témoin qui était l’agresseur. Cependant, les policiers ont traité le Témoin avec respect et, en l’interrogeant, ils ont compris qu’il était innocent.

Un mois après, le Témoin a été convoqué au bureau du procureur de la République pour un interrogatoire plus détaillé. Pendant quatre jours consécutifs, il a passé en tout 14 heures à répondre aux questions qui lui ont été posées, ce qui lui a permis de donner un excellent témoignage. Les collaborateurs du procureur de la République ont apprécié ses réponses fondées sur la Bible. Ils sont maintenant plus favorables aux Témoins de Jéhovah. Et qu’en est-​il des enfants du père opposé? L’un d’eux est voué à Dieu et baptisé, et les autres étudient toujours la Bible avec zèle.

Dans un pays d’Afrique, le gouvernement pourchasse les Témoins sans pitié depuis des années, quoiqu’il respecte davantage les droits civiques depuis un certain temps. Pourtant, durant toutes ces années, l’œuvre d’évangélisation n’a jamais cessé. Par exemple, pendant une forte pluie, un Témoin a voulu s’abriter dans un petit temple des adventistes du septième jour. Comme un office était en cours, il a dû rester sous le porche. De là, il a entendu quelqu’un dans l’assistance demander au pasteur: “Est-​il vrai que les gens vont au ciel?” Ce prédicateur n’a pas su répondre correctement à cette question. Quand la pluie a cessé, le Témoin lui a demandé s’il pouvait le faire. Le pasteur a acquiescé. Après que le Témoin a expliqué la vérité contenue dans la Bible à ce propos, l’intérêt des assistants a été éveillé, et celui qui avait soulevé la question a pris rendez-vous pour le rencontrer ailleurs un autre jour. Un bon nombre de personnes étaient avec lui au rendez-vous, et sept études de la Bible ont débuté. Elles se poursuivent toujours à l’heure où ces lignes sont écrites.