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Événements marquants de l’année écoulée

Événements marquants de l’année écoulée

Événements marquants de l’année écoulée

DURANT l’année 2000, dans le monde entier les Témoins de Jéhovah ont exposé de manière bien visible le verset biblique suivant dans leur Salle du Royaume : “ Nous ne sommes pas de ceux qui reculent [...], mais de ceux qui ont foi. ” (Héb. 10:39). Cette affirmation est caractéristique de l’esprit qu’ils manifestent dans l’accomplissement de leur ministère. Quelques-uns trouvent difficile, il est vrai, de parler à des inconnus, et certaines situations les rendent parfois nerveux. Cependant, ayant foi en Jéhovah, ils continuent d’obéir à ses commandements.

Le rapport mondial qui figure à la page 31 renferme quelques faits marquants de ce qu’ils ont accompli avec la bénédiction de Jéhovah durant l’année de service qui s’est achevée le 31 août. D’autres détails figurent dans le tableau des pages 32 à 39. Cela étant, les dernières assemblées méritent une attention toute particulière.

Des assemblées pour les pratiquants de la Parole de Dieu

En décembre 1999, tous les Témoins de Jéhovah ainsi que les personnes bien disposées ont été invités à assister à l’assemblée de district “ Pratiquants de la Parole de Dieu ”. La première a été organisée à Long Beach, en Californie, du 19 au 21 mai 2000. Avant la fin de ce cycle, au début de 2001, des milliers d’autres auront eu lieu sur la terre entière.

Le programme a attiré l’attention sur Jéhovah, celui qui accomplit des œuvres prodigieuses. Nous avons été encouragés à ne pas oublier toutes ses œuvres et à le louer de tout notre cœur (Ps. 9:1 ; 103:2). Des conseils pratiques ont été donnés concernant la vie de famille et la façon d’endurer une épine dans la chair. Nous avons été exhortés à travailler dur pour cultiver notre spiritualité, à ne pas être des auditeurs oublieux, mais à obéir à la Parole de Dieu et à continuer de parler à nos contemporains des œuvres prodigieuses de Jéhovah. Les faits vécus et les interviews qui agrémentaient les discours ont souligné la valeur pratique des idées exposées et ont permis dans une large mesure de toucher notre cœur. Un drame biblique puissant, intitulé “ Des exemples qui nous servent d’avertissement ”, a montré la nécessité de nous préserver d’une conduite qui risquerait de ruiner nos relations avec Jéhovah. Enfin, nous avons été bâtis par l’examen détaillé des prophéties bibliques d’Isaïe et de Tsephania.

Sur la liste des lieux d’assemblée figurait le Népstadion, le plus grand stade de Hongrie. Plus de 22 000 personnes étaient présentes lors de la première journée. Ceux qui ont répondu à l’invitation d’être présent dès le début de l’assemblée n’ont pas eu à le regretter. À la fin de la session du matin, Gerrit Lösch, membre du Collège central, a donné un discours spécial au cours duquel il a annoncé la parution des Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau en hongrois. Au cours du même mois, à d’autres assemblées, les Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau sont également parues en roumain et en albanais.

En Albanie, alors que d’autres assemblées devaient se tenir à différents endroits plus tard dans le mois, des Témoins de tout le pays et du Kosovo ont répondu à l’invitation d’assister au programme d’ouverture à Tirana. Ils se sont grandement réjouis lorsqu’est parue la Bible en albanais. Un jeune frère a déclaré : “ En lisant cette traduction, non seulement la Bible m’est devenue plus compréhensible et plus claire, mais je suis parvenu à l’aimer davantage. ” Une pionnière permanente âgée d’une soixantaine d’années, ancien membre communiste du Parlement, a écrit pour sa part : “ C’est vraiment merveilleux. Ce n’est qu’après avoir étudié cette traduction que j’ai pu me rendre compte à quel point la Bible est magnifique, avec sa prose, sa poésie et ses récits fluides. Elle permet d’imaginer clairement les scènes touchantes. Lorsque j’ai vu comment Jésus avait été tourné en ridicule ou blâmé pour avoir accompli des miracles, j’ai ressenti pour lui des sentiments profonds que je n’avais jamais eus auparavant. ”

Lors des assemblées en République tchèque, en plus des autres bonnes choses au programme dans de nombreux pays, les assistants ont eu la joie de recevoir l’édition avec notes et références de la Traduction du monde nouveau, une aide supplémentaire qui contient une multitude de références marginales et de notes et qui leur permettra d’étudier en profondeur la Parole de Dieu. En entendant l’annonce de cette parution, à Prague et à Ostrava une grande partie de l’assistance s’est levée pour applaudir longuement.

Au début de l’année de service, des assemblées de district “ La Parole prophétique de Dieu ” ont évidemment continué d’avoir lieu dans certaines régions de la terre. Des efforts considérables ont été déployés pour permettre au plus de personnes possible, quelles que soient leur nationalité ou leur langue, d’être touchées par cet enseignement. Au Mexique, par exemple, 190 assemblées de district ont été organisées, l’assistance totale s’élevant à 1 073 667 personnes. Le programme a été présenté directement en espagnol, en anglais, en maya, en langue des signes mexicaine, et a été interprété en mazateco, en mixe et en tzotzil. Les barrières linguistiques sont tombées, des gens de toutes sortes ayant pu tirer profit de la perspicacité que donne la Bible concernant les choses merveilleuses que Dieu réserve à l’humanité.

Aux prises avec des situations difficiles

Une fois encore, au cours de l’année de service écoulée, un témoignage remarquable a été donné concernant Jéhovah Dieu et son Royaume messianique. Un maximum de 6 035 564 proclamateurs ont pris part à cette activité. En moyenne, 805 205 frères et sœurs se sont dépensés dans le service de pionnier. Au mois d’avril, le total des pionniers est monté à 1 418 062. Plus de un milliard d’heures ont encore été consacrées à offrir un témoignage public cette année. Beaucoup l’ont fait dans des conditions qui ont soumis leur foi à de sévères épreuves. Pourtant, dans une situation après l’autre, les Témoins de Jéhovah ont donné la preuve qu’ils ‘ ne sont pas de ceux qui reculent ’.

À titre d’exemple, pendant de longs mois la République démocratique du Congo a été déchirée par la guerre. Trente mille proclamateurs vivent dans l’est du pays, globalement coupé de toute communication avec Kinshasa, où se trouve la filiale. Dans certaines zones les soldats arrêtent fréquemment les civils, y compris les Témoins de Jéhovah, les interrogent et vont même parfois jusqu’à les battre. Néanmoins, les Témoins ne cessent pas de prêcher. Le pays compte 50 millions d’habitants, qui ont besoin eux aussi d’entendre la bonne nouvelle. En moyenne, les proclamateurs de ce pays ont consacré chaque mois 13 heures à la prédication.

Les frères et sœurs du Liberia manifestent également une foi remarquable. Au nombre des épreuves quotidiennes qu’ils doivent affronter figurent non seulement de graves difficultés économiques, mais également les effets dévastateurs de maladies telles que le paludisme ou la typhoïde. Jeunes et vieux en sont presque tous atteints. La réponse à l’appel “ Et si nous faisions d’avril 2000 un mois exceptionnel ? ” a constitué un puissant témoignage de la foi de nos frères, de leur zèle pour Jéhovah et de la puissance de l’esprit de Jéhovah dans leur vie. On a en effet enregistré un nouveau maximum de 3 193 proclamateurs. Le total des pionniers auxiliaires et permanents représentait 32 % de tous les proclamateurs. Résultat de ce surcroît d’activité, l’assistance de 16 875 personnes au Mémorial a dépassé toutes les espérances et le rapport de mai faisait état de 10 164 études bibliques.

À Sri Lanka, la guerre civile demeure âpre depuis 19 ans. Au cours du mois d’avril 2000, des combats acharnés dans la péninsule de Jaffna, au nord, ont poussé des dizaines de milliers de personnes à l’exode. Les 600 proclamateurs et sympathisants de cinq congrégations étaient de leur nombre et se sont vus dans l’obligation de venir s’installer sur le terrain d’une Salle du Royaume et dans des maisons abandonnées du quartier. À quoi ressemble la vie dans de telles conditions ? Un ancien a écrit : “ Partout la pauvreté et la malnutrition sont flagrantes [...]. Les frères ont perdu leurs maisons et leurs biens. Des mines antipersonnel ont été disséminées un peu partout. Les frères n’ont plus de travail ; les enfants ne peuvent plus aller à l’école. La vie est affreuse. Malgré cela, les frères gardent espoir, grâce à l’esprit de Jéhovah et à l’aide spirituelle que nous recevons [...]. Nous voyons la main de Jéhovah et nous lui en sommes reconnaissants. ” Ces frères continuent de tenir toutes leurs réunions et arrivent même à trouver des lieux pour organiser leurs assemblées de circonscription, bien qu’elles accueillent des groupes plus restreints que d’ordinaire. Au lieu de réduire leurs efforts dans le ministère, ils ont fait davantage pour communiquer la bonne nouvelle à leur prochain.

En Ukraine, la situation économique rend les transports très difficiles dans certaines régions. Malgré cela, depuis plusieurs années, une sœur âgée de plus de 80 ans qui chérit le privilège de servir Jéhovah marche quatre heures à l’aller comme au retour pour rejoindre le territoire où elle prêche. Elle parcourt également à pied les 10 kilomètres de montagne qui la séparent du lieu de réunion.

En Roumanie, les Témoins de Jéhovah accomplissent leur ministère en dépit d’une intense opposition de la part du clergé de l’Église orthodoxe. En prévision de la visite du surveillant de zone, Willy Gournon, les frères ont loué un stade de football à Bucarest, pour un discours spécial. Mais, sous la pression du patriarcat orthodoxe, le contrat de location a été annulé. Toutefois, quelques jours avant la visite prévue, une personne influente est intervenue pour aider les frères à louer le magnifique Sala Palatului (Palais des Congrès), où 2 184 assistants ont pu écouter le discours opportun intitulé “ Mettez-​vous sans cesse à l’épreuve pour voir si vous êtes dans la foi ”. En dépit des épreuves régulières que subit leur foi, les plus de 38 000 proclamateurs de Roumanie continuent sans défaillir de prêcher la bonne nouvelle, et parmi eux 3 569 sont pionniers, bien que la plupart soient obligés de travailler à plein temps.

En Éthiopie, le gouvernement soutient la liberté de religion que garantit la Constitution, mais le clergé incite ses ouailles à s’opposer aux Témoins. Dans le cadre de la prédication, les frères sont régulièrement l’objet de violences verbales. Mais l’opposition ne s’arrête pas là. Des ménagères fanatiques frappent les proclamateurs à coups de bâton et leur jettent des pierres. Pourtant, fermes dans la foi, 6 166 Témoins de Jéhovah continuent de porter la bonne nouvelle de paix aux 62 millions de personnes qui vivent dans cette région du nord-est de l’Afrique.

Quand frère Bejoma a connu la vérité à l’âge de 61 ans, il était analphabète. Affamé de vérité, il a demandé une étude biblique quotidienne. Il s’est également efforcé d’apprendre à lire et à écrire afin de pouvoir enseigner la vérité aux habitants de son village natal, à Madagascar. Alors qu’il n’était que proclamateur non baptisé, il est retourné dans son village et a commencé à organiser des réunions. L’année suivante il s’est fait baptiser. Trois ans plus tard, il est devenu pionnier. Néanmoins, prêcher dans son village n’a pas été facile. Ceux qui manifestaient de l’intérêt pour la bonne nouvelle étaient l’objet de pressions. En une certaine occasion, tout le village s’est rassemblé pour les faire changer d’avis. Des membres de leur famille ont eu recours au spiritisme pour les faire abandonner. D’autres proches ont menacé de tirer sur frère Bejoma s’il venait au domicile de certains sympathisants, si bien que leur étude biblique se tient à la maison de notre frère. Malgré toute cette opposition, l’œuvre de prédication et les réunions se poursuivent. Au moment de la rédaction de ce rapport, il y avait quatre proclamateurs dans ce village et une quarantaine de personnes assistaient aux réunions.

En Israël, des extrémistes religieux juifs continuent d’organiser des manifestations tapageuses pour protester contre l’activité des Témoins de Jéhovah. Certains ont suivi des proclamateurs dans leur prédication de porte en porte et dans les parcs, créant des émeutes pour mettre fin aux conversations avec des personnes bien disposées. Dans des lieux très fréquentés, des opposants ont également affiché de grandes photos de proclamateurs pour dissuader la population de discuter avec les Témoins. Au cours de l’année, ils ont aussi menacé des employeurs de boycotter leurs produits ou leurs services s’ils ne renvoyaient pas leurs employés Témoins de Jéhovah. En conséquence, la presse écrite et la télévision ont beaucoup parlé des Témoins et de leurs croyances. Avec la bénédiction de Jéhovah, le nombre de ses serviteurs en Israël a augmenté de 7 % l’an dernier.

En raison des combats entre factions armées en Colombie, il s’est révélé nécessaire de préparer, sous la direction du Collège central, un tract spécial intitulé “ Vous êtes la lumière du monde ”, dont près de dix millions d’exemplaires ont été distribués. Ce tract a permis de mettre en évidence la position de neutralité des Témoins de Jéhovah dans les conflits armés. Il explique ce que font les Témoins de Jéhovah pour enseigner aux gens des valeurs morales, pour instruire ceux qui se trouvent en prison, pour aider les malentendants, pour porter secours aux victimes de catastrophes naturelles et pour donner aux gens un espoir face à l’avenir. En Colombie, 107 613 Témoins de Jéhovah s’activent à faire connaître “ la bonne nouvelle de paix ”. (Éph. 6:14, 15.) La distribution du tract a été effectuée tant dans le territoire des congrégations que dans les régions isolées. Deux pionniers de la province du Cauca ont prié pour avoir l’occasion de prêcher à un groupe armé actif dans la région. Leurs prières ont été entendues, car un jour ils sont arrivés dans une ville où ils ont trouvé plusieurs de ses membres. Ces pionniers ont pu distribuer de nombreux tracts à cet endroit. Après en avoir lu un exemplaire, le maire d’une ville de la province de Chocó a demandé la permission de projeter toutes les cassettes vidéo de la Société sur la chaîne de télévision locale.

Dans de nombreux pays, il faut beaucoup de patience avant d’obtenir le permis de construire une Salle du Royaume où l’on pourra se réunir pour étudier la Parole de Dieu. Cependant, à Kassándra, dans le nord de la Grèce, l’obtention d’un permis de construire auprès des services de l’urbanisme de la ville pour bâtir un lieu de culte n’était qu’une première étape. Ayant reçu de sérieuses menaces, un entrepreneur de bâtiment, des manœuvres et des fournisseurs de ciment et de matériaux de construction se sont retirés du projet ou ont refusé de travailler avec les frères. L’accès au réseau de distribution d’eau et d’électricité nous a en outre été refusé. Alors que la construction progressait, le 21 octobre 1999 les cloches de l’église se sont mises à sonner. Une foule conduite par le maire et des prêtres a envahi le chantier et s’est mise à tout détruire. Mis au courant de la situation, à Athènes le ministre de l’Intérieur a assuré les Témoins qu’ils recevraient le soutien entier de la police. Jusqu’à l’achèvement du chantier, plus de 300 policiers venus de différentes villes de tout le nord de la Grèce ont assuré la protection des frères. Le 30 octobre, une belle Salle du Royaume était enfin prête à être utilisée. Nos frères ont assurément donné la preuve qu’ils ‘ ne sont pas de ceux qui reculent ’. Nous espérons que l’issue de cette affaire favorisera la construction de lieux de culte dans d’autres endroits de la Grèce.

Des années de tensions entre Albanais et Serbes du Kosovo ont abouti à l’intervention internationale en 1999. Des centaines de milliers de personnes se sont réfugiées dans les pays voisins. Après que nombre d’entre elles ont regagné le pays, des Témoins d’Albanie, et plus tard d’Autriche, ont rendu visite aux frères du Kosovo. Qu’ont-​ils découvert ? Partout la désolation. Pendant l’hiver, l’électricité, l’eau et le fuel n’étaient disponibles qu’en petites quantités. La température dans les lieux de réunion était souvent très basse, mais les réunions n’étaient pas annulées pour autant. Les frères et sœurs donnaient des commentaires et des discours à la lumière des bougies, et il faisait si froid qu’ils pouvaient voir leur souffle lorsqu’ils chantaient des cantiques à Jéhovah. Deux maisons appartenant à des Témoins avaient été détruites, mais un bon témoignage a été donné lorsque des frères et des sœurs d’Albanie et d’Italie ont participé à leur reconstruction. En raison de la haine ethnique ardente qui règne autour d’eux, les proclamateurs doivent se montrer très prudents lorsqu’ils prêchent, mais ils ne laissent passer aucune occasion de donner le témoignage, que ce soit au marché, à la poste, dans la rue ou dans leur quartier.

À la mi-​décembre 1999, l’État de Vargas, sur la côte du Venezuela, a subi la plus terrible catastrophe naturelle qu’ait connue le pays. À la suite de pluies torrentielles, un pan de montagne s’est effondré sur cette populeuse région côtière, tuant près de 50 000 personnes et faisant 400 000 sans-abri. Au nombre de ceux qui ont dû abandonner leur maison figuraient plus de 1 200 Témoins. Comment ont réagi les 11 congrégations restant dans la région de Vargas quand, en pleine catastrophe, on a demandé des pionniers auxiliaires en avril ? Le rapport montre que 112 proclamateurs ont rempli une demande — en moyenne 10 par congrégation — pour se joindre aux 77 pionniers permanents déjà en activité à cet endroit.

Au Suriname, deux frères incapables de marcher se déplacent à l’aide de tricycles dont ils actionnent les pédales avec les mains. Tous deux sont pionniers. L’un a été blessé aux deux jambes, l’autre amputé des deux jambes. À la saison pluvieuse, il leur arrive de s’embourber, mais ils parviennent toujours souriants à la Salle du Royaume.

Si toutes les réunions de la congrégation sont importantes, le Mémorial l’est particulièrement. Le 19 avril 2000, lors de la réunion tenue à Awaso, en Papouasie, 11 personnes bien disposées avaient voyagé 17 heures dans un petit bateau et au milieu d’une mer agitée pour être présentes. Après la commémoration, les assistants n’ont pu retenir leurs larmes quand ils ont appris le zèle que ces personnes avaient manifesté ainsi que leur amour pour la fraternité chrétienne. “ Nous voulions commémorer la mort de Christ avec d’autres adorateurs de Jéhovah, ont-​elles déclaré, et le voyage en valait la peine. ”

Davantage de personnes entendent la bonne nouvelle

L’apôtre Paul a écrit : “ Je suis débiteur des Grecs et des Barbares, des sages et des insensés. ” (Rom. 1:14). Au moyen de la rançon, Jéhovah a ouvert à des gens de toutes sortes la voie de la vie éternelle. Paul s’est vu confier cette connaissance, et Christ a fait de lui un apôtre pour les gens des nations. Paul comprenait que l’obligation lui était imposée de faire tout son possible pour annoncer la bonne nouvelle à ses contemporains. Et c’est ce qu’il a fait avec zèle. De même, à notre époque, l’“ esclave fidèle et avisé ” prend au sérieux la mission de prêcher la bonne nouvelle dans toute la terre habitée en témoignage pour toutes les nations (Mat. 24:14, 45-47). Et pour que les gens de toute la terre comprennent clairement l’importance de la bonne nouvelle, il faut qu’ils puissent l’entendre ou la lire dans leur propre langue, ce qui implique un énorme travail de traduction.

L’an dernier, les Témoins de Jéhovah ont produit pour la première fois des publications bibliques en 22 langues supplémentaires, qui sont parlées par plus de 31 millions de personnes. En outre, les personnes analphabètes parlant le quechua en Bolivie et au Pérou n’ont pas été oubliées : elles peuvent désormais obtenir le livre Connaissance sur cassette audio. Les Témoins de Jéhovah publient donc à présent des ouvrages bibliques en 360 langues.

La Tour de Garde et Réveillez-vous ! sont deux des publications les plus utilisées pour diffuser la vérité biblique. Préparer quatre périodiques distincts en anglais chaque mois n’est pas une mince affaire. Mais fournir des périodiques mensuels, bimensuels ou trimestriels dans de nombreuses langues demande bien plus. L’an passé, cette entreprise a nécessité la préparation de 4 078 articles différents. À elle seule la filiale de Russie traduit à présent La Tour de Garde non seulement en russe, mais aussi en sept autres langues parlées par 36 millions de personnes dans 13 pays.

L’Annuaire est régulièrement traduit en 31 langues et la brochure Examinons les Écritures chaque jour en 114 langues. En outre, l’an dernier, 119 livres, 265 brochures, 34 brochures petit format et 273 tracts ont été traduits afin de répandre la vérité biblique. Les Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau ont été publiées en quatre langues supplémentaires (albanais, hongrois, roumain et shona), et la Traduction du monde nouveau a été publiée intégralement en xhosa. Par ailleurs, 24 cassettes vidéo ont été produites. En parallèle, la Société est actuellement en train de préparer des publications en braille dans 11 langues. Le drame de la dernière assemblée de district a été présenté sur cassette vidéo en langues des signes américaine, brésilienne, japonaise et coréenne. Tout cela est réalisé pour que le message vivifiant de la Parole de Dieu puisse atteindre le plus de gens possible.

Communiquer la vérité de la Bible à des personnes qui parlent créole représente un autre défi. Le créole est une langue qui s’est formée à partir d’un mélange de deux langues ou plus et qui a été simplifiée. Il est devenu la langue maternelle de nombreux peuples et reflète leur culture. Pourtant, les personnes qui parlent créole ne le lisent généralement pas. Reste que les Témoins de Jéhovah sont des enseignants, par conséquent à l’île Maurice et à la Réunion, ils apprennent à lire et à écrire le créole local, afin d’être en mesure de lire des publications aux habitants dans leur langue maternelle et de leur apprendre à faire de même. Comme il n’existait aucune référence pour écrire les langues créoles de l’île Maurice et de la Réunion, la Société a mis au point une orthographe appropriée. Dès lors, on a imprimé les brochures Appliquez-​vous à la lecture et à l’écriture et Ce que Dieu attend de nous en créole pour les utiliser dans le ministère. Après avoir commencé à en faire usage, une sœur a rapporté qu’elle avait entamé cinq études bibliques. Un frère a dit : “ Depuis que nous utilisons ces nouveaux outils, nous constatons que les personnes qui étudient avec nous comprennent mieux les pensées tirées de la Parole de Dieu. Même si elles ne lisent pas facilement le créole, lorsque nous le lisons pour elles, elles parviennent très bien à comprendre l’idée. ”

Un autre facteur a permis à davantage de gens de connaître la bonne nouvelle : la disposition simplifiée concernant l’offre de publications. Jéhovah a béni la foi montrée par ses serviteurs sous ce rapport. Notre œuvre est entièrement financée par des offrandes volontaires, et aucun paiement n’est exigé en échange de nos publications. En janvier 2000, ce principe a été appliqué à tous les pays où ce n’était pas encore le cas. La filiale de République centrafricaine a écrit : “ Cela signifie que chacun, quelle que soit sa situation financière, peut obtenir les publications dont il a besoin pour devenir un disciple de Christ. Cette façon de faire est grandement appréciée tant par les proclamateurs que par le public. ” La filiale d’Indonésie écrit quant à elle : “ Dès lors, les frères ont recherché ceux que la lecture de nos publications intéressait, au lieu de se limiter simplement à ceux qui pouvaient en supporter le prix. ” Enfin, la filiale d’Afrique du Sud a rapporté : “ Le tirage des périodiques a plus que doublé, et parfois même plus que quadruplé dans certaines langues [...]. Tout cela indique qu’on sème à présent plus que jamais des ‘ graines ’ de vérité. ” — Mat. 13:3-8.

L’an dernier, il a également fallu envoyer des pionniers spéciaux temporaires dans certaines régions. Cela a permis à des gens qui n’avaient jamais entendu la bonne nouvelle de recevoir le témoignage. La Côte d’Ivoire a ainsi enregistré de bons résultats. Certains représentants municipaux ont accueilli chaleureusement les pionniers et auraient même souhaité qu’ils restent plus longtemps. À Sipilou, l’adjoint au maire leur a aimablement fourni des logements gratuits et leur a permis d’utiliser son terrain pour tenir les réunions. Lorsque deux sœurs pionnières affectées à Tiemelekro sont allées lui dire au revoir, il leur a répondu : “ Vous ne pouvez quand même pas partir comme ça ! [...] Je suppose que vous avez fait des disciples pendant ces trois mois. C’est pour cela que vous m’avez demandé un terrain pour construire votre église. Je suis à présent en mesure de vous le donner. Dites-​moi qui va vous remplacer. ”

De nombreux Témoins ont par ailleurs saisi les occasions de communiquer la vérité à des gens qui autrement n’auraient pas été touchés. Quand une sœur des îles Marshall a accepté un poste d’enseignante sur l’atoll de Jaluit, elle s’est rendu compte qu’elle était le seul Témoin de l’île. Elle s’est mise à prêcher avec zèle à tous ses voisins, dirigeant neuf études bibliques à domicile et organisant une réunion hebdomadaire pour ce petit groupe. Lorsqu’un assistant ministériel de Majuro est venu le 19 avril pour prononcer le discours du Mémorial de la mort de Christ, 175 personnes étaient présentes. Notre sœur avait invité autant de personnes que possible pour cet événement important. Afin d’aider toutes ces personnes à progresser spirituellement, le frère et sa femme envisagent désormais de déménager à Jaluit pour collaborer avec la sœur qui est déjà sur place.

On ‘ parle avec hardiesse ’ pour triompher de la désinformation

Les chrétiens du premier siècle n’ont pas échappé à la controverse. À Iconium, par exemple, alors qu’une grande multitude acceptait les enseignements du christianisme, des opposants “ soulevèrent et indisposèrent contre les frères les âmes des gens des nations ”. Au lieu de se retirer, Paul et Barnabas “ passèrent [...] là un temps considérable, parlant avec hardiesse par le pouvoir de Jéhovah ”. — Actes 14:1-7.

À notre époque, des opposants continuent à soulever l’opinion publique contre les Témoins de Jéhovah, en recourant quelquefois aux médias ou à d’autres moyens de pression pour atteindre leurs buts. En réponse, le Service d’information de Brooklyn et les bureaux d’information de nombreuses filiales de la Société passent un temps considérable à réunir des renseignements qu’ils utilisent avec courage pour faire connaître la vérité aux éditorialistes, aux journalistes et à d’autres personnes.

En mai 2000, la Société a pris des dispositions pour qu’une nouvelle cassette vidéo intitulée Stratégies alternatives à la transfusion : simples, sûres, efficaces soit projetée lors d’un colloque médical tenu en Suisse, à Genève. La vidéo comprend des interviews de sommités mondiales en matière de chirurgie et des démonstrations des techniques utilisées dans la chirurgie sans transfusion. Elle a présenté aux médecins d’Europe des méthodes de soins préconisées pour les Témoins de Jéhovah et d’autres patients, sans recours au sang. Les médecins présents ont immédiatement passé commande de quelque 300 copies de cette vidéo.

En Belgique, on a organisé une exposition retraçant l’historique de l’emploi du nom Jéhovah dans les traductions de la Bible. L’exposition présentait le travail des premiers traducteurs et imprimeurs, tel William Tyndale, et mettait l’accent sur les obstacles auxquels ils ont été confrontés pour rendre la Bible accessible au public. Au nombre des visiteurs figuraient des étudiants de 13 écoles.

Plus de 70 000 personnes ont visité l’exposition itinérante Les triangles violets organisée au Brésil l’année dernière. Les Témoins de Jéhovah espèrent que, tout comme dans l’Iconium antique, de nombreuses personnes garderont l’esprit ouvert sans se laisser influencer par ceux qui déforment les faits, et qu’elles sauront faire preuve de bon jugement quand les vérités bibliques leur seront présentées.

On ‘ fait reconnaître la bonne nouvelle en justice ’

En harmonie avec le précédent créé par l’apôtre Paul ‘ lorsqu’il s’est agi de défendre la bonne nouvelle et de la faire reconnaître en justice ’, les Témoins de Jéhovah ont dû s’occuper de problèmes juridiques soulevés dans différents pays au cours de l’année écoulée (Phil. 1:7). Dans des pays tels que l’Azerbaïdjan, le Bénin, la Roumanie et la Suède, il a été possible d’obtenir la reconnaissance officielle des Témoins de Jéhovah, non pas simplement en tant qu’association, mais en tant que religion, ce qui nous permet de bénéficier d’une protection accrue grâce aux lois garantissant la liberté de culte.

Cependant, en République de Géorgie, en bordure de la mer Noire, des opposants ont cherché à faire révoquer l’enregistrement légal des Témoins de Jéhovah. Lors d’un procès impliquant un Témoin de Jéhovah, des extrémistes qui s’identifiaient à l’Église orthodoxe ont envahi l’entrée du tribunal et ont recouru à la force pour empêcher quiconque refusait d’embrasser une croix en bois d’y accéder. Ils ont exhibé des icônes et des croix pendant la séance et ont brûlé des cierges votifs dans le prétoire pendant la suspension d’audience. La violence a éclaté à l’intérieur du tribunal quand les extrémistes s’en sont pris aux avocats, aux journalistes et aux Témoins de Jéhovah. Les frères de Géorgie se sont pourvus en appel du jugement défavorable devant la Cour suprême de Géorgie, où ils espèrent que la raison et la vérité prévaudront. En attendant, les 14 855 proclamateurs du pays ont consacré 2 887 835 heures au cours de l’année à enseigner aux gens les vérités libératrices de la Parole de Dieu.

En Russie, le procès intenté à Moscou dans le but d’annuler l’enregistrement légal des Témoins de Jéhovah de cette ville n’est pas encore terminé. Dans l’intervalle, les frères de Moscou n’ont pas obtenu l’autorisation de construire les Salles du Royaume dont ils ont tant besoin. Toutefois, le 23 novembre 1999, la Cour constitutionnelle de Russie a rendu une décision en notre faveur à l’issue d’un procès concernant la congrégation de Yaroslavl. Sous prétexte que la congrégation ne pouvait pas justifier son existence pendant la période de 15 ans requise par la loi de 1997 sur les religions, les autorités locales ont exigé que la congrégation cesse d’importer et de distribuer des publications religieuses et qu’un frère originaire d’Allemagne mette un terme à son activité dans la ville. Le tribunal a statué que l’exigence des 15 années ne pouvait pas s’appliquer aux congrégations qui appartiennent à une “ organisation religieuse centralisée ” ayant déjà fait l’objet d’un enregistrement officiel au plan national, comme c’est le cas pour les Témoins de Jéhovah. En effet, le réenregistrement des Témoins de Jéhovah par le ministère de la Justice russe a été approuvé le 29 avril 1999. Tandis que le service juridique s’occupait de ce genre d’affaires, les proclamateurs de Russie ont encore passé 24 782 467 heures dans leur ministère public l’année dernière. Ils ont enregistré un nouvel accroissement de 7 % et ont atteint un maximum de 114 284 proclamateurs.

Les frères de France, eux aussi, sont encore aux prises avec une situation difficile. Au cours des quatre années précédentes, ils ont obtenu 921 décisions favorables rendues par des tribunaux de première instance et 65 en cours d’appel à propos de l’exonération de l’impôt foncier sur les Salles du Royaume. Comme le ministère des Finances a fait appel de ces décisions avec véhémence, il appartenait au Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de France, de trancher. Le 23 juin 2000, ce tribunal a déclaré que les Témoins de Jéhovah constituent une religion au regard de la loi française et qu’en conséquence leurs Salles du Royaume sont en droit de bénéficier de l’exonération de la taxe foncière. Plus important encore, le Conseil d’État a estimé que l’activité exercée à l’intérieur de ces Salles du Royaume “ ne porte aucune atteinte à l’ordre public ”. Cependant, à peine 11 jours plus tard, au cours d’un autre procès visant à confirmer la décision de la Direction générale des impôts de taxer à hauteur de 60 % les offrandes recueillies pour l’exercice du culte des Témoins de Jéhovah de France, le tribunal de grande instance de Nanterre a jugé que les Témoins de Jéhovah ne peuvent prétendre à l’exemption de cet impôt parce qu’ils ne constituent pas une religion reconnue en France. Les frères préparent actuellement un pourvoi auprès de la cour d’appel de Versailles. Pendant ce temps, l’Assemblée nationale française a présenté en première lecture un projet de loi élaboré pour faciliter la dissolution de tout mouvement prétendu sectaire si ledit mouvement ou ses responsables ont fait l’objet de condamnations à deux reprises. Tandis que leurs adversaires ‘ façonnent le malheur par décret ’, les Témoins de Jéhovah placent leur confiance dans le Juge suprême auquel tous les hommes devront rendre compte. — Ps. 94:20 ; Rom. 14:10.

On comble un besoin urgent en Salles du Royaume

L’augmentation constante du nombre de personnes qui aiment et servent Jéhovah entraîne un énorme besoin en Salles du Royaume permettant de se rassembler pour le culte. Pour faire face à cette demande, des bureaux d’études internationaux sont maintenant opérationnels dans les filiales d’Australie, du Brésil, d’Allemagne, du Mexique et d’Afrique du Sud. À partir de ces endroits, des frères qualifiés se rendent dans d’autres filiales pour les aider à prendre des dispositions adaptées à leurs besoins. Actuellement, ils offrent leur assistance à 72 pays d’Asie/Océanie, d’Europe de l’Est, d’Afrique de l’Est et de l’Ouest, d’Amérique centrale et du Sud et des Antilles.

Plus d’une centaine de serviteurs internationaux apportent une formation aux frères locaux pour qu’ils puissent s’organiser dans leurs pays respectifs en équipes de construction de Salles du Royaume. Grâce à cette méthode, 453 Salles du Royaume ont été achevées jusqu’ici et 727 autres sont en cours de réalisation dans 30 pays. On a mis l’accent sur la conception de plans de Salles du Royaume standard pour chaque pays, qui tirent parti des matériaux et des procédés de construction locaux. Au Kenya, on utilise de la pierre de carrière ; au Togo, il est courant d’employer la brique ; au Cameroun, on voit souvent des bâtiments en parpaings recouverts de crépi. C’est ainsi que les frères locaux peuvent rapidement acquérir les compétences nécessaires pour jouer un rôle déterminant dans le cadre d’un programme national.

En apprenant ce qui était en train de se faire, de nombreux frères de différents pays ont manifesté le vif désir d’apporter leur concours. Des centaines de frères et sœurs locaux capables se sont portés volontaires. Dans certains pays où les conditions de vie rendraient impossible leur participation sans aide, des dispositions ont été prises pour assurer nourriture et logement aux volontaires agréés, de manière à ce qu’ils puissent accorder toute leur attention à ce travail urgent de construction ou de rénovation de Salles du Royaume dans leur propre pays.

Quelle répercussion la construction de ces Salles du Royaume a-​t-​elle sur l’activité déployée par les Témoins de Jéhovah auprès de la population ? Ce rapport nous vient du Bénin, en Afrique de l’Ouest : “ Vous serez heureux d’apprendre que la Salle du Royaume de Kraké a été inaugurée hier. Cette congrégation de 34 proclamateurs accueille en moyenne 73 assistants aux réunions du dimanche, mais pour l’inauguration 651 personnes étaient présentes. Par le passé, les frères ont été l’objet de préjugés et ont été tournés en ridicule dans cette ville, parce que leur ancienne Salle du Royaume semblait bien primitive comparée à certaines églises. Aujourd’hui, la nouvelle Salle du Royaume est l’un des plus beaux bâtiments de la ville. La plupart des gens dans l’assistance étaient des citadins qui ont désormais changé d’opinion après avoir vu de leurs yeux ce que les frères ont été capables de faire en quelques semaines à peine. ” La congrégation de Nafisi, au Malawi, dit ceci : “ La belle Salle du Royaume que nous avons maintenant rend un excellent témoignage. Résultat : il est facile de commencer des études bibliques en prédication. Partout, les gens sont ébahis. ”

Avec l’accroissement de ces dernières années, le besoin en Salles du Royaume est devenu particulièrement pressant au Liberia. Cependant, les frères n’avaient absolument pas les moyens de bâtir. Ils ont déjà le plus grand mal à payer le loyer de leurs modestes logements. En maints endroits, ils se réunissaient tout simplement chez des frères, et l’assistance, importante, débordait dans la rue. Sinon, ils se rassemblaient dans des sortes de structures temporaires. Il semblait n’y avoir aucune solution à ce problème jusqu’à ce qu’arrive la nouvelle concernant cette disposition merveilleuse pour la construction de Salles du Royaume dans les pays économiquement défavorisés. Les offrandes faites par les frères d’autres pays allaient être utilisées pour bâtir des salles là où elles sont indispensables. On a déjà édifié cinq nouvelles salles dans les six mois écoulés. Les frères ont démontré leur “ bonne volonté ”, malgré ce qu’ils ‘ n’ont pas ’ (dans le domaine pécuniaire), par leur empressement extraordinaire à s’investir physiquement dans cette activité (2 Cor. 8:12). La congrégation de New Georgia, par exemple, a fabriqué à la main plus de 1 000 parpaings en un seul jour !

Des Béthels construits ou agrandis

Pour prendre soin des Témoins de Jéhovah en nombre toujours croissant et les équiper en vue de leur ministère, il est également devenu nécessaire de disposer d’installations convenables pour les filiales. Un certain nombre d’entre elles ont été inaugurées au cours de l’année écoulée. À l’échelle mondiale, un total de 19 587 ministres ordonnés y exercent leurs activités ; tous sont membres de l’Ordre des serviteurs spéciaux à plein temps.

AFRIQUE DU SUD : Les locaux de la filiale à Krugersdorp semblaient largement suffisants quand ils ont été terminés en 1987. Pourquoi donc, à peine 12 ans plus tard, a-​t-​on inauguré un agrandissement du bâtiment administratif, trois immeubles résidentiels, un garage pour les camions et un vaste hangar de stockage pour l’expédition ?

L’une des raisons est la liberté accrue dont ont joui les serviteurs de Jéhovah à la fin de la guerre froide. L’interdiction qui pesait sur les Témoins de Jéhovah a été levée dans des pays comme le Rwanda, le Malawi, le Mozambique et l’Angola. Depuis que les bâtiments de la filiale ont été achevés en 1987, dix des pays auxquels l’Afrique du Sud envoie des publications ont connu un accroissement global en proclamateurs de l’ordre de 148 % ! (Le Mozambique à lui seul a enregistré 523 % d’accroissement pendant ces 12 années.)

De plus, la mise en place d’un nouveau gouvernement en Afrique du Sud et le démantèlement de l’apartheid ont eu pour conséquence une plus grande liberté de mouvements vers ou en provenance d’autres pays d’Afrique. La filiale d’Afrique du Sud a donc pu augmenter le volume de ses expéditions vers les filiales voisines. Outre qu’elle imprime des périodiques, des brochures et d’autres écrits, cette filiale stocke des publications et traite les commandes des congrégations de plusieurs pays proches. Comme la construction de Salles d’assemblées et de Salles du Royaume prend de l’ampleur en Afrique, un plus grand nombre de filiales reçoivent des matériaux de construction d’Afrique du Sud.

Autres facteurs : dans le territoire même dont s’occupe la filiale d’Afrique du Sud, on a enregistré un accroissement de 62 % dans le nombre des proclamateurs du Royaume, depuis 1987. Ces dernières années, on a dû agrandir le service de la traduction pour faire face au travail supplémentaire que représente la traduction de la Bible en sept langues locales — afrikaans, sepedi, sesotho, tsonga, tswana, xhosa et zoulou. Il n’est donc guère étonnant que certains locaux essentiels de la filiale d’Afrique du Sud aient dû être agrandis.

C’est ainsi que, le 23 octobre 1999, on a inauguré les nouveaux bâtiments de cette filiale. Présent pour l’occasion, Daniel Sydlik, membre du Collège central, a prononcé un discours stimulant intitulé “ Des inaugurations qui reflètent la gloire de Dieu ”.

JAPON : Quelques semaines plus tard, le 13 novembre, de nouvelles installations étaient inaugurées à la filiale d’Ebina. Ces agrandissements comprenaient deux immeubles résidentiels de 11 étages et un bâtiment administratif de trois étages. Plus de 70 serviteurs et volontaires internationaux expérimentés ont collaboré avec quelque 2 000 volontaires locaux, venus pour plus ou moins longtemps, à la réalisation du projet en trois ans et demi.

Ce programme d’inauguration a eu lieu 50 ans après l’arrivée au Japon des premiers missionnaires de la Société Tour de Garde, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Certains de ces missionnaires, toujours en activité au Japon, ont assisté à cet événement en compagnie de tous les surveillants itinérants du pays, d’autres serviteurs de Jéhovah de longue date et de 344 délégués venus de 37 pays.

Quand les premiers missionnaires sont arrivés à Tokyo et ont relancé l’œuvre de prédication, après la Seconde Guerre mondiale, il n’y avait au Japon qu’une poignée d’adorateurs fidèles de Jéhovah. Aujourd’hui, ils sont plus de 221 000 proclamateurs du Royaume à prêcher la bonne nouvelle dans tous les coins du pays. Qui plus est, la filiale imprime en 27 langues des publications bibliques qu’elle envoie vers d’autres pays et, sous la direction du Collège central, elle apporte une aide directe à l’activité de prédication dans certains pays asiatiques.

Lors d’une réunion spéciale au lendemain de l’inauguration, Theodore Jaracz, membre du Collège central, s’est adressé à un auditoire de 61 323 personnes réunies au stade international de Yokohama. Une liaison téléphonique avait été établie avec 41 lieux d’assemblée répartis à travers le pays, ce qui a porté l’assistance totale à 269 376 personnes. Le programme, qui incluait des rapports de délégués étrangers et un discours de frère Jaracz sur le thème “ L’enseignement de Jéhovah — bénéfique aujourd’hui et pour l’éternité ”, a puissamment encouragé tous les assistants à continuer à progresser sur le plan spirituel.

BÉNIN : Ce pays d’Afrique de l’Ouest se révèle un champ productif à l’époque de la moisson spirituelle. Il compte 6 343 proclamateurs de la bonne nouvelle, dont bien plus de la moitié ont été baptisés au cours des années 90.

Édifiées dans le but de prendre soin de cette foule croissante de véritables adorateurs et de ceux du Niger, les nouvelles installations de la filiale, une Salle d’assemblées et une maison de missionnaires ont été inaugurées à Abomey-Calavi le 1er janvier 2000. Gerrit Lösch, membre du Collège central, a profité de l’occasion pour mettre en évidence deux points essentiels : 1) La raison principale pour laquelle nous servons Jéhovah n’est pas notre espoir d’obtenir la vie éternelle, mais notre amour pour lui. 2) Lisons la Parole de Dieu, la Bible, chaque jour. Rappels on ne peut plus pratiques !

MYANMAR : Quelques semaines après l’inauguration au Bénin, de nouveaux bâtiments ont été inaugurés à la filiale de Myanmar. Cette filiale a été ouverte en 1947. En 1977, on a fait l’acquisition d’un terrain pour y bâtir des installations convenables. Mais que d’obstacles il a fallu surmonter ! Les Témoins de Jéhovah n’avaient pas réussi à se faire enregistrer ; dès lors, comment pourraient-​ils obtenir un permis de construire ? Il faudrait importer les matériaux de construction ; mais comment faire étant donné que les autorisations nécessaires n’étaient jamais accordées à quelque organisation que ce soit ? Faire venir des frères de l’étranger pour les aider aux travaux semblait également impensable, puisque les visas n’étaient accordés dans ce cas que pour travailler sur des chantiers parrainés par le gouvernement lui-​même. Enfin, pour couronner le tout, une femme s’est présentée devant les tribunaux en prétendant que la propriété achetée par la Société plus de 20 ans auparavant en réalité lui appartenait. Pourtant, de façon soudaine, les problèmes se sont volatilisés. La politique du gouvernement a changé sur tous les points qui avaient constitué des obstacles. Et alors que la construction commençait, le tribunal a débouté la plaignante qui cherchait à s’emparer du terrain.

La plupart des matériaux de construction ont été envoyés par les frères d’Australie sous la forme d’un don ; d’autres ont été expédiés de Malaisie, de Singapour et de Thaïlande. Des frères sont venus d’Australie, de Grande-Bretagne, des Fidji, d’Allemagne, de Grèce, de Nouvelle-Zélande et des États-Unis pour participer au chantier aux côtés des Témoins locaux. Une fois achevés, les bâtiments ont été inaugurés le 22 janvier 2000, au cours d’une visite de John Barr, membre du Collège central ; les personnes présentes se sont senties poussées à dire : “ Jéhovah a fait une grande chose en ce qu’il a fait avec nous. Nous sommes devenus joyeux. ” — Ps. 126:3.

Voilà qui résume bien ce que les Témoins de Jéhovah, partout sur la planète, ressentent lorsqu’ils passent en revue les événements de l’année écoulée.

[Illustration, page 6]

Samuel Herd annonce la parution de “ La prophétie d’Isaïe, lumière pour tous les humains ”.

[Illustrations, page 6]

Drame biblique “ Des exemples qui nous servent d’avertissement ”.

[Illustration, page 8]

En Hongrie, la parution d’une nouvelle édition de la Bible est une source de joie.

[Illustration, page 14]

Des Témoins heureux se retrouvent pour une réunion dans un garage au Kosovo.

[Illustrations, page 24]

La Salle du Royaume de Kraké, au Bénin — avant et après.

[Illustrations, page 27]

1) Myanmar ; 2) Bénin ; 3) Afrique du Sud ; 4) Japon.