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Le fidèle commentateur de la détresse mondiale

Le fidèle commentateur de la détresse mondiale

Chapitre 2

Le fidèle commentateur de la détresse mondiale

1. Quelles questions se posent à propos de la détresse que le monde connaît depuis 1914?

LA DÉTRESSE qui ébranle notre univers depuis 1914 doit vouloir dire quelque chose. Est-​ce à l’homme d’en découvrir la signification? Comment l’expliquer et pourquoi dure-​t-​elle depuis si longtemps? La présente détresse mondiale a eu un commencement, donc elle aura une fin. Mais quelle en sera l’issue? Qui peut annoncer légitimement que son étau va se briser et que l’homme sera bientôt délivré des angoisses et du désarroi de notre temps? Il serait évidemment hors du commun, celui qui saurait commenter la détresse universelle et répondre aux questions que nous venons de soulever. Quant à nous, l’ancienne génération, aucun de nous ne prétend être cet homme, malgré tout ce que nous avons vu et vécu depuis 1914, depuis l’avènement de la détresse mondiale. Ce que nous pouvons faire, en revanche, c’est de signaler à l’attention de tous quelqu’un qui est parfaitement qualifié pour cela.

2, 3. Quel prophète préférons-​nous aux spirites? Pourquoi?

2 Médiums, voyants et autres vaticinateurs ont fait toutes sortes de prédictions, mais de quelle utilité nous sont leurs oracles à une époque où la détresse universelle risque à tout moment d’entrer dans sa phase définitive, phase que nul n’imagine sans frémir?

3 Le prophète que nous aimerions consulter aujourd’hui, c’est quelqu’un qui a annoncé sans se tromper les événements et les conditions dont nous subissons tous l’impact à l’heure actuelle, au stade où en est maintenant la détresse mondiale. Toutes ses prédictions s’étant vérifiées jusqu’à présent, nous n’avons aucune raison de douter que tout ce qu’il a dit du proche avenir ne se réalise pas non plus, notamment lorsqu’il annonce la fin de la détresse universelle et la délivrance de l’homme. Nous pouvons donc ajouter foi à sa parole et envisager l’avenir avec optimisme.

4. À quelle région de la terre cet homme s’intéressait-​il tout particulièrement?

4 Dans les paragraphes qui vont suivre, nous citerons ce prophète, qui n’a absolument rien d’un imposteur. Il est né dans la famille humaine et, en tant qu’homme, il a pu se rendre compte, directement, des problèmes de l’homme. Aujourd’hui, le monde se préoccupe des événements du Proche-Orient. Nul n’ignore que les deux superpuissances nucléaires de notre temps s’observent dans la partie qui se joue sur ce point du globe. Au premier siècle, l’homme en question, qui était doué de remarquables capacités prophétiques, portait lui aussi un vif intérêt aux événements qui devaient se produire dans cette région de la terre. Ce qui allait se passer ici serait, en effet, la figure de ce qui devait survenir dans le monde à partir de l’année décisive de 1914.

5. Sur quelle colline se trouvait l’homme au moment où il s’apprêtait à faire une prophétie de portée mondiale? Qu’avait-​il déjà annoncé le même jour?

5 On était au printemps de l’an 33 de notre ère, plus exactement au onzième jour du mois qui, sous cette latitude, était appelé Nisan. C’est ce jour-​là que devait naître une prophétie remarquable, qui mérite l’attention du monde entier. L’homme qui s’apprêtait à la prononcer était assis sur une hauteur voisine de Jérusalem, à l’est de cette ville, hauteur qui s’appelle encore de nos jours le mont des Oliviers. Tournant la tête vers la partie orientale de Jérusalem, le prophète eut sous les yeux toute l’esplanade sacrée de la ville. Il aperçut alors non pas la mosquée qui s’y dresse encore à notre époque et qu’on nomme la Coupole du Rocher, mais un édifice qu’avait fait bâtir le roi Hérode le Grand, qui était Édomite (ou Iduméen). C’était un temple magnifique construit en l’honneur du Dieu que revendiquait la religion dont Hérode et les siens étaient devenus des prosélytes. Au nord-ouest de l’esplanade, à l’extérieur, s’élevait la forteresse Antonia, qui servait de caserne à une garnison romaine, autrement dit à des troupes d’occupation représentant l’Empire romain. Ce même jour du 11 Nisan, le prophète, qui se trouvait alors en ville, s’était rendu au temple et là il avait annoncé, à la grande consternation de ses douze compagnons, la ruine de la cité et de son sanctuaire majestueux, ruine qui, selon ses propres paroles, devait survenir du vivant de cette génération.

6. En quels termes le prophète avait-​il donné à entendre qu’il allait partir, mais qu’il reviendrait?

6 Le prophète avait encore donné à entendre que lui-​même allait partir, mais qu’il reviendrait. Voici ses paroles: “Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui sont envoyés vers elle, — combien de fois ai-​je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes! Mais vous ne l’avez pas voulu. Voici que votre maison vous est abandonnée. Car je vous le dis: Non, désormais vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez: ‘Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah *!’”

7. Le prophète annonça-​t-​il la reconstruction du temple de Jérusalem? À son retour, serait-​il accueilli dans un temple terrestre?

7 Peu après, le même jour, l’homme avait de nouveau prophétisé la destruction de la “maison”, c’est-à-dire du temple. Mais il resta muet sur les perspectives de reconstruction matérielle. À aucun moment il n’annonça le relèvement de l’édifice. Il est intéressant de noter que de nos jours, soit dix-neuf siècles après la ruine du temple d’Hérode, la Coupole du Rocher se dresse toujours sur le site de l’antique sanctuaire juif, plus exactement sur le mont Moriah. Une fois le temple des Juifs détruit, ce qui arriva au premier siècle, il ne serait jamais plus nécessaire d’élever à cet endroit un autre sanctuaire matériel pour le culte de Jéhovah. À l’époque, le temple de Jérusalem se trouvait au ‘temps de sa fin’. Ce ne serait donc pas dans quelque “maison” ou temple terrestre que le prophète, dont le départ était proche, serait accueilli, à son retour, aux cris de “Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah!” Point de doute donc: la fin d’une ère, d’un système de choses national, était proche. L’événement ne devait pas tarder à se produire.

UNE PRÉDICTION QUI DOIT ÊTRE EXAMINÉE À LA LUMIÈRE DES ÉVÉNEMENTS DE NOTRE TEMPS

8. Quelle triple question les compagnons du prophète lui posèrent-​ils? Pourquoi convient-​il de s’intéresser à la question qui lui fut adressée?

8 L’homme qui, ce mardi 11 Nisan, était assis sur le mont des Oliviers et embrassait du regard Jérusalem et son temple, n’était pas seulement saisi d’admiration devant le spectacle qui s’offrait à ses yeux. D’autres sentiments l’agitaient encore. Quant à ses douze compagnons, ils étaient, eux, sous le coup de l’émotion après ce qu’ils venaient de l’entendre prédire. L’un de ses auditeurs, qui se nommait Matthieu Lévi, a consigné par écrit la triple question qu’ils lui posèrent alors, car tous avaient confiance dans ses dons prophétiques. Et nous? Sommes-​nous comme ces hommes du passé? Avons-​nous conscience que, nous aussi, nous touchons au terme d’une ère, à la fin catastrophique d’un système de choses? Dans ce cas, nous nous intéresserons à la question adressée à cet homme qui donnait les preuves de ses capacités prophétiques. Voici ce que ses compagnons lui demandèrent: “Dis-​nous: Quand ces choses auront-​elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses?” — Matthieu 24:3.

9. Pourquoi ne faut-​il pas croire que ce qui est arrivé à Jérusalem soit sans grande importance?

9 Les compagnons du prophète voulaient qu’il leur exposât les indices précurseurs de la ruine de Jérusalem, d’une cité qui, à cause de son temple, était regardée comme “un lieu saint”, comme “la ville sainte”. (Matthieu 24:15; 4:5.) Confrontés comme nous le sommes tous aujourd’hui aux tragiques problèmes d’un monde en pleine crise, certains seront peut-être tentés de dire: “Eh quoi! il ne s’agit là que de la capitale d’un tout petit pays! En quoi son sort m’intéresserait-​il?” À première vue, l’événement peut paraître sans grande importance. Mais si demain, le Vatican, qui n’occupe qu’une infime portion (44 hectares) du territoire italien, était réduit en ruines? Croyez-​vous que cela n’aurait guère d’importance pour les centaines de millions d’hommes et de femmes qui, dans le monde, reconnaissent son autorité? Et les millions de membres des autres organisations politico-religieuses? Croyez-​vous que la ruine de la Cité du Vatican les laisserait indifférents? Cela n’éveillerait-​il pas en eux de sombres pressentiments? Si donc dans un avenir prochain quelque chose qui est la réplique contemporaine de la Jérusalem du premier siècle doit être réduit en désolation, au moins un quart de la population terrestre sera concerné par l’événement. Et pour des centaines de millions d’autres, ce sera là un présage alarmant.

10. En lisant la prophétie, à quoi faut-​il songer et que devons-​nous tâcher de découvrir?

10 En écoutant jadis le prophète, ses compagnons pensaient à leur époque. Et nous, lorsque nous lisons la réponse qu’il leur a faite, nous devons songer à notre temps, celui que nous vivons. On ne saisira toute la portée de sa prophétie que si l’on est à même de voir le parallèle qui peut s’établir entre ce qui s’est passé au premier siècle et ce qui se produit aujourd’hui, car nombreux sont les traits communs aux deux époques. La réponse du prophète fut fort longue; aussi n’en citerons-​nous qu’une partie, soit vingt versets seulement. Voyons si, à la lecture de ce texte prophétique, nous sommes capables de découvrir par nous-​mêmes certaines des choses qui, aujourd’hui, sont la réplique des événements survenus à l’époque. Les citations sont tirées du texte de Matthieu Lévi et de celui du médecin Luc. Les voici:

RÉPONSE PROPHÉTIQUE

11. Par qui les compagnons du prophète ne devaient-​ils pas se laisser égarer et par quoi ne devraient-​ils pas se laisser effrayer?

11 “Prenez garde que personne ne vous égare; car beaucoup viendront en se servant de mon nom, en disant: ‘Je suis le Christ’, et ils en égareront beaucoup. Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres; veillez à ne pas vous effrayer. Car il faut que ces choses arrivent, mais ce n’est pas encore la fin. [Pourquoi?]

12. Quels événements ne devaient pas faire croire que la “fin” était arrivée?

12 “Car nation se dressera contre nation et royaume contre royaume, et il y aura des disettes et des tremblements de terre dans un lieu après l’autre [et, dans un lieu après l’autre, des pestes (Luc 21:11)]. Toutes ces choses sont un commencement des affres de l’angoisse.

13. Quelles choses significatives devaient encore se produire avant la “fin”?

13 “Alors on vous livrera à la tribulation et l’on vous tuera, et vous serez les objets de la haine de toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi beaucoup trébucheront, et se livreront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. Et beaucoup de faux prophètes se lèveront et ils en égareront beaucoup; et parce que le mépris de la loi ira en augmentant, l’amour du grand nombre se refroidira. Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.

14. Que devaient faire les habitants de Judée lorsqu’ils verraient la chose immonde “se tenir en un lieu saint”?

14 “Quand donc vous verrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, se tenir en un lieu saint, (que le lecteur exerce son discernement,) alors, que ceux qui seront en Judée se mettent à fuir vers les montagnes. Que l’homme qui sera sur le toit en terrasse ne descende pas pour prendre les biens qui sont dans sa maison; et que l’homme qui sera aux champs ne revienne pas à la maison pour prendre son vêtement de dessus. Malheur aux femmes enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-​là! Priez sans cesse pour que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni le jour du sabbat; car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus. Oui, si ces jours-​là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée; mais à cause des élus ces jours-​là seront écourtés.” — Matthieu 24:4-22.

15. Pendant combien de temps Jérusalem devait-​elle être foulée aux pieds par les nations gentiles, c’est-à-dire non juives?

15 “Ils tomberont au fil de l’épée, et ils seront déportés dans toutes les nations; et Jérusalem sera foulée aux pieds par des Gentils, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis.” — Luc 21:24, Bible du cardinal Liénart.

SIGNIFICATION IDENTIQUE À NOTRE ÉPOQUE

16. À quoi devaient conduire les choses prédites? De quoi furent-​elles donc les signes avant-coureurs?

16 Ainsi Jérusalem devait être foulée aux pieds par les Gentils “jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis”. Il en résulte que la prophétie ne visait pas seulement l’avenir immédiat, mais encore un avenir lointain, autrement dit notre vingtième siècle. Reportons-​nous à la question posée au prophète. Ses compagnons lui avaient notamment demandé: “Quel sera le signe (...) de la conclusion du système de choses?” Qu’est-​ce à dire, sinon que les choses prédites, qui devaient conduire, en l’an 70, à la ruine de Jérusalem et à la dévastation de la province de Judée, furent autant de présages de la fin tragique du système de choses de l’époque, celui qui avait pour centre Jérusalem, “la ville sainte” ou “lieu saint”?

17. Quelle question pouvons-​nous nous poser à propos des événements qui caractérisent notre temps?

17 Revenons à notre époque et posons-​nous la question suivante: De quoi toutes les choses que nous, les aînés, nous voyons arriver depuis 1914 sont-​elles les signes avant-coureurs? (Rappelons que les Étudiants de la Bible annonçaient depuis 1876 que 1914 marquerait la fin des “temps des nations”.)

18. De quoi les événements survenus depuis 1914 sont-​ils les signes précurseurs? Quelles charges pèsent sur le présent système de choses?

18 Ce serait se couvrir les yeux devant le “signe” annoncé que de refuser de voir dans les choses qui surviennent depuis 1914 autant d’indices précurseurs de la fin du présent système de choses. Depuis cette année mémorable, ce système, qui englobe toute la terre, peut être mis en accusation devant l’humanité tout entière. Parmi les charges qui pèsent sur lui, citons les guerres les plus atroces de tous les temps, les pénuries alimentaires dues à l’incurie et à l’égoïsme (comme c’est souvent le cas), les épidémies attribuables à la licence des mœurs, la multiplication des actes commis au mépris de la loi, le refroidissement de l’amour, les trahisons, ainsi que la haine et les persécutions dont sont l’objet des chrétiens qui combattent l’influence des faux prophètes en annonçant par toute la terre “cette bonne nouvelle du royaume” en “témoignage pour toutes les nations”.

19. Devant quel tribunal le présent système mondial aura-​t-​il à répondre? Quel sera le verdict?

19 Le présent système porte donc une lourde culpabilité, ainsi que le proclament les pages de l’histoire écrite depuis 1914. Rien de tout cela n’a échappé au Tribunal suprême de l’Univers. C’est devant cette instance que devra répondre l’actuel système mondial. Le verdict correspondra naturellement à celui qui fut rendu en l’an 70 sur le système de choses de l’époque, système qui se caractérisait par ses synagogues. L’arrêt sera donc le suivant: suppression du présent système lors de la “grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus”. — Matthieu 24:21.

20, 21. a) Par quelle tribulation donc prendra fin la détresse mondiale? b) Pourquoi pouvons-​nous envisager un avenir différent?

20 C’est donc par une tribulation comme l’histoire n’en a jamais connu que prendra fin l’actuelle détresse universelle. C’est ainsi que sera exécuté le verdict céleste rendu contre un système qui a accablé les hommes de tant de maux et d’adversités. Depuis 1914, ce système est dans les “affres de l’angoisse”. Ses tourments ne cesseront qu’avec sa mort douloureuse. Pour l’actuel système mondial, donc, et pour tous ceux qui s’y plaisent par égoïsme, les jours qui viennent s’annoncent sombres. Mais nous, nous pouvons envisager un avenir différent. Nous n’avons pas à nous affliger. Nous savons, en effet, que le “signe” qui se voit depuis 1914 ne marque pas seulement la “conclusion du système de choses”, mais qu’il faut y lire autre chose encore. Quoi? L’annonce d’un important événement que le célèbre prophète du premier siècle a prédit en ces termes:

21 “Voyez le figuier et tous les autres arbres: quand déjà ils bourgeonnent, vous savez de vous-​mêmes, en le remarquant, que maintenant l’été est proche. De même vous aussi, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche. En vérité je vous le dis: Non, cette génération ne passera pas que tout n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront absolument pas.” — Luc 21:29-33.

22. a) Selon le prophète, que faudrait-​il faire quand toutes ces choses commenceraient à arriver? b) Pourquoi nous qui vivons au vingtième siècle, avons-​nous tout lieu de prendre cette attitude?

22 Ainsi donc, le “signe” ne marquerait pas seulement la ‘conclusion d’un système de choses’ en butte aux “affres de l’angoisse”, mais ce même “signe”, — c’est-à-dire tous ses éléments constitutifs, — indiquerait encore, mais de façon indirecte, que le “royaume de Dieu” est proche. Ce Royaume serait attendu comme on attend l’été au Proche-Orient. Rien d’étonnant donc que le commentateur de la détresse mondiale ait fait précéder le passage cité ci-dessus de l’encourageante invitation que voici: “Mais, quand ces choses commenceront à arriver, redressez-​vous et relevez la tête, car votre délivrance approche.” (Luc 21:28). C’est en 1914, donc il y a plus de soixante ans, que nous, les aînés, nous avons vu ces choses commencer à se produire, et, comme nous sommes au vingtième siècle, nous avons plus de raisons de nous réjouir que les compagnons du prophète qui, eux, vivaient au premier siècle. Nous avons tout lieu de nous redresser et de relever la tête, car notre délivrance s’est approchée. Elle est plus proche que jamais. Oui, “le royaume de Dieu est proche”!

23. Est-​ce là notre façon à nous d’interpréter les “affres de l’angoisse”? Pourquoi pouvons-​nous être certains que tout se réalisera infailliblement?

23 Nous sommes donc tout à fait fondés à annoncer la “fin prochaine de la détresse mondiale” et la délivrance de l’homme. Ce n’est pas là notre manière à nous d’interpréter les “affres de l’angoisse” dans lesquelles se débat depuis 1914 le présent système mondial. On l’a déjà dit, les événements qui caractérisent notre temps ont été annoncés il y a dix-neuf siècles par quelqu’un à qui ses compagnons avaient posé une question précise. Quelles seraient les choses de l’avenir qui auraient valeur de signe? Quand donc ces choses arriveraient, se présentant dans la succession et sous la physionomie prédites, elles ne sauraient avoir qu’une seule et même signification, une signification certaine. Quant à l’homme qui les a prophétisées, il apparaîtrait comme un fidèle commentateur de la détresse mondiale. Or, comme on vient de le voir plus haut, le même homme a encore annoncé une délivrance. Qu’est-​ce à dire, sinon que cette prédiction se réalisera, elle aussi, infailliblement? Un certain nombre d’humains survivra à la détresse mondiale et aura la joie de vivre sous l’administration du Royaume de Dieu. Ce Royaume est le gouvernement chargé d’inaugurer un nouveau système de choses, un système fondé sur la justice.

24. a) Pourquoi n’avons-​nous pas fait connaître jusqu’ici le nom du prophète? b) Pourquoi faut-​il admettre que Jésus est un vrai prophète?

24 L’homme dont nous venons d’examiner la prophétie a encore annoncé que ses disciples seraient les “objets de la haine de toutes les nations” à cause de son nom (Matthieu 24:9). C’était dire que lui aussi serait haï, de même que tout ce à quoi s’attacherait son nom. Comme vous l’avez constaté, nous nous sommes abstenus jusqu’ici de vous faire connaître le nom du prophète. Sa prophétie pouvait ainsi parler d’elle-​même. Ce que nous voulions, c’est que ses prédictions soient jugées sans prévention aucune. Ce qu’il importe de déterminer, c’est ceci: quand on la considère avec objectivité, sa prophétie a-​t-​elle été vérifiée ou non? Quant à l’homme lui-​même, apparaît-​il comme un vrai ou un faux prophète? Dépouillons-​nous donc de toute prévention. Veillons à ce que des idées toutes faites ne nous aveuglent pas au point de nous mettre dans l’incapacité de discerner le vrai du faux. À la lumière des faits, ceux du premier siècle comme ceux de notre temps, la prophétie s’avère exacte en tous points. Reconnaissons donc en toute justice que le prophète, qui n’est nul autre que Jésus Christ, est un vrai prophète et un fidèle commentateur de la détresse mondiale. Qui ne tient pas compte de sa parole nuit à ses intérêts les plus évidents.

25. Ce prophète est-​il un personnage mort depuis des siècles?

25 À notre époque de crise universelle, crise qui désoriente les hommes politiques et laisse les ecclésiastiques sans message pour le peuple, il serait bon de se souvenir que notre prophète n’est pas un personnage qui a disparu de la scène terrestre il y a des siècles. Ce prophète est toujours vivant et il s’intéresse fort à l’accomplissement de ses prédictions. Il y a dix-neuf cents ans, il a mené sur terre une vie remarquable, dont les principaux aspects avaient été annoncés dans les Écritures hébraïques, afin qu’il fût possible de reconnaître en lui le Messie venu de Dieu. Ces prophéties messianiques se sont accomplies en la personne de Jésus, qui descendait du patriarche Abraham et du roi David de Jérusalem. Nul doute donc: Jésus était bien le Christ ou Messie promis. Faisant écho à la Bible hébraïque, Jésus Christ annonça sa mort et sa résurrection le troisième jour. Sa prédiction ainsi que la parole des Écritures hébraïques se réalisèrent à la lettre. Il fut relevé d’entre les morts et c’est pourquoi il est toujours vivant après dix-neuf siècles. Le Psaume cent dixième, versets un à quatre Ps 110:1-4, a annoncé son exaltation à la droite de Dieu.

26. Quels témoignages ne permettent pas de mettre en doute le fait de sa résurrection?

26 Il ne sert à rien aujourd’hui, soit près de deux mille ans plus tard, de mettre en doute le fait de la résurrection de Jésus Christ. Nous avons sur ce point les dires de témoins juifs, non pas de deux ou trois seulement (comme l’exigeait la Loi mosaïque), mais de toute une foule. En effet, un jour le Christ apparut à “plus de cinq cents” Juifs à la fois. Cela se produisit avant que Jésus fût monté au ciel pour aller s’asseoir à la droite de Dieu. Son ascension eut lieu quarante jours après sa résurrection (I Corinthiens 15:3-6). Nous disposons encore de milliers de manuscrits qui contiennent les témoignages de sept d’entre les témoins oculaires de son retour à la vie, savoir ceux de Matthieu Lévi, de Jean Marc, de Jean, fils de Zébédée, de Pierre, fils de Jonas (Jean), de Jacques et de Jude, demi-frères de Jésus Christ, et celui de Saul de Tarse, qui fut surnommé Paul. Leurs témoignages figurent dans les Écritures grecques chrétiennes inspirées.

27. a) Quels livres n’auraient jamais été écrits si Jésus n’était pas ressuscité? Que serait devenue la Bible hébraïque? b) Quels hommes étaient prêts à attester le fait de sa résurrection, fût-​ce au prix de leur vie?

27 Les vingt-sept livres des Écritures grecques chrétiennes n’auraient jamais été écrites si Jésus n’avait pas été relevé d’entre les morts et ensuite glorifié dans les cieux, aux côtés de Jéhovah. Quant à la Bible hébraïque qui va des textes de Moïse à la prophétie de Malachie, elle serait devenue lettre morte si la résurrection du Christ ne s’était pas produite (Luc 24:44-48; Révélation 19:10). Ceux qui avaient vu Jésus Christ rendu à la vie étaient prêts à rendre témoignage de sa résurrection, fût-​ce au prix de leur vie. Ainsi, le disciple Étienne fut lapidé en dehors de Jérusalem pour avoir affirmé la réalité de l’événement. Jacques, frère de l’apôtre Jean, fut mis à mort sur l’ordre du roi Hérode Agrippa Ier. Et l’apôtre Jean, lui, fut banni par les Romains dans l’île pénitentiaire de Patmos pour avoir attesté le même fait.

28, 29. a) Devant qui Saul de Tarse, s’appuyant sur la résurrection du Christ, rendit-​il témoignage concernant la résurrection des morts? b) Que déclarèrent le gouverneur Festus et le roi Agrippa?

28 Et que dire de l’ancien Pharisien Saul de Tarse, qui fut surnommé Paul? En Palestine, en Asie Mineure et en Grèce, Paul rendit témoignage devant ses compatriotes de la résurrection de Jésus Christ. À Athènes, devant les magistrats du tribunal de l’Aréopage, il ne craignit pas d’attester la réalité de ce fait. Sur les escaliers de la forteresse Antonia, il rendit fidèlement témoignage devant une foule juive qui avait tenté de le mettre en pièces dans la cour du temple de Jérusalem. Devant le tribunal du Sanhédrin de cette ville, il s’écria: “Je suis Pharisien, fils de Pharisiens! C’est à propos de la résurrection des morts qu’on me juge!” (Actes 23:6). Devant Félix, gouverneur romain de la Judée, et devant son successeur Festus, Paul mit l’accent sur l’espérance de la résurrection, espérance qui trouve son appui dans la résurrection du Messie. Plus tard, comme il venait d’entendre l’émouvant témoignage de Paul sur sa rencontre avec Jésus ressuscité, Festus s’exclama: “Tu deviens fou, Paul! Le grand savoir te mène à la folie!” Quand Paul, s’adressant alors à l’hôte du gouverneur Festus, le roi Hérode Agrippa II, un prosélyte juif, le questionna sur sa foi, celui-ci lui répondit:

29 “Tu me persuaderais bientôt de devenir chrétien.” — Actes 26:24, 28.

30. Selon Paul, qui seraient les plus à plaindre s’il n’y avait pas de résurrection des morts?

30 Si Jésus n’avait pas été ressuscité pour la vie céleste, il n’y aurait pas de “résurrection tant des justes que des injustes”. (Actes 24:15.) Quantité de choses, en effet, dépendent de la résurrection du Messie. Rappelons au passage que la prédication de Jésus ressuscité avait valu bien des persécutions à l’apôtre Paul. Supposons que Paul ait menti et que le Christ n’ait pas été relevé d’entre les morts. Dans ce cas, comme l’apôtre le dit lui-​même, “ceux qui se sont endormis dans la mort en union avec Christ ont péri aussi. Et si c’est dans cette vie seulement que nous avons espéré en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes”. (I Corinthiens 15:18, 19.) Ce serait également vrai de notre génération, au vingtième siècle. Après tout ce que nous avons subi depuis 1914, notre génération ‘serait la plus à plaindre’ de toutes.

31. a) Pourquoi ceux de notre génération qui s’en montreront dignes peuvent-​ils espérer ne jamais avoir besoin d’une résurrection? b) À quoi faut-​il s’attendre dans le proche avenir?

31 Mais nous savons que ceux de notre génération qui s’en montreront dignes traverseront sains et saufs la phase finale de la détresse mondiale, grâce à la protection divine. Ils survivront au pire et seront introduits dans un nouveau système de choses, le système messianique, sans qu’il soit nécessaire que Dieu les relève d’entre les morts. C’est là une espérance certaine, qui se fonde sur ce que Jésus a dit dans sa prophétie relative au “signe de [sa] présence et de la conclusion du système de choses”. (Matthieu 24:3.) Mais si nous devons être ainsi divinement protégés dans la période terminale de la détresse universelle, cela veut dire qu’il faut nous attendre à vivre des jours très agités et des situations pénibles. Nous ferons donc bien de considérer tout cela à la lumière des prophéties bibliques afin de savoir comment nous comporter face aux événements prédits.

[Note]

[Questions d’étude]

[Illustration, page 18]

La Coupole du Rocher, à Jérusalem.

[Illustration, page 22]

“Que l’homme qui sera sur le toit en terrasse ne descende pas pour prendre les biens qui sont dans sa maison.”