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L’incroyance aujourd’hui: Faut-il poursuivre la recherche?

L’incroyance aujourd’hui: Faut-il poursuivre la recherche?

Chapitre 14

L’incroyance aujourd’hui: Faut-​il poursuivre la recherche?

“Dieu cesse de faire partie des préoccupations habituelles des hommes. On s’y réfère de moins en moins pour scander les journées ou prendre une décision. (...) Dieu a cédé la place à d’autres valeurs: la rentabilité, l’efficacité. S’il pouvait être perçu autrefois comme donnant sens à toutes les activités humaines, il est aujourd’hui relégué dans les oubliettes de l’histoire. (...) Dieu s’est effacé des consciences.” — Aux sources de l’athéisme contemporain.

1. (Inclure l’introduction.) a) En quels termes le livre Aux sources de l’athéisme contemporain décrit-​il la croyance en Dieu aujourd’hui? b) En quoi l’incroyance d’aujourd’hui contraste-​t-​elle de façon frappante avec les conditions qui régnaient il n’y a pas si longtemps?

IL N’Y A pas si longtemps, Dieu occupait une place prépondérante dans la vie des Occidentaux. Pour être accepté dans la société, on devait afficher une certaine foi en Dieu, même si tout le monde ne pratiquait pas avec sincérité ce qu’il prétendait croire. On gardait prudemment pour soi ses doutes et ses incertitudes. Quiconque les aurait exprimés en public aurait choqué, risquant même d’être mis au ban de la société.

2. a) Pourquoi beaucoup de gens ont-​ils cessé de rechercher Dieu? b) Quelles questions faut-​il poser?

2 Mais aujourd’hui le vent a tourné. Quiconque a de solides convictions religieuses passe aux yeux de beaucoup pour quelqu’un de borné, de dogmatique, voire de fanatique. Dans de nombreux pays, la majorité des habitants ne se soucient guère de Dieu et de la religion, quand ils ne s’en désintéressent pas complètement. La plupart ont cessé de rechercher Dieu, soit parce qu’ils ne croient pas qu’il existe, soit parce qu’ils en doutent. À telle enseigne que certains ont qualifié notre époque de ‘postchrétienne’. Il est donc nécessaire de poser ces questions: Comment les gens ont-​ils pu à ce point perdre la notion de Dieu? Qu’est-​ce qui a provoqué ce changement? A-​t-​on des raisons valables de poursuivre la recherche de Dieu?

Contrecoup de la Réforme

3. Quelle fut l’une des conséquences de la Réforme protestante?

Comme nous l’avons vu au chapitre 13, la Réforme protestante du XVIsiècle transforma le point de vue du peuple sur l’autorité, qu’elle soit religieuse ou autre. Au conformisme et à la soumission se substituèrent la liberté d’expression et la revendication. Même si la généralité des gens ne sortirent pas de la religion traditionnelle, certains prirent des orientations plus radicales: ils remirent en question les dogmes et les enseignements fondamentaux des Églises établies. D’autres encore, conscients que la religion a eu tout au long de l’Histoire une part de responsabilité dans les guerres, les souffrances et les injustices, devinrent sceptiques sur toute forme de religion.

4. a) Selon les récits contemporains, quelle était l’étendue de l’athéisme en Angleterre et en France au XVIet au XVIIsiècle? b) Qui la Réforme fit-​elle sortir de l’ombre en voulant mettre un terme à la domination papale?

4 Déjà en 1572, un rapport intitulé Dissertation sur le présent état de l’Angleterre (angl.) contenait cette remarque: “Le royaume est divisé en trois partis: les papistes, les athées et les protestants. Tous trois sont populaires: le premier et le second parce que, vu leur nombre, on n’ose pas leur déplaire.” Selon une estimation, on comptait 50 000 athées à Paris en 1623, bien qu’on employât ce terme dans un sens assez vague. En tous les cas, il est clair qu’en voulant mettre un terme à la domination du pape, la Réforme avait fait sortir de l’ombre ceux qui contestaient les religions établies. C’est ce que confirment Will et Ariel Durant dans Histoire de la civilisation: Partie VII — Prélude à l’Ère des Lumières: “Les penseurs d’Europe — avant-garde de l’esprit européen — ne discutaient plus de l’autorité du pape; ils débattaient de l’existence de Dieu.”

L’assaut de la science et de la philosophie

5. Quelles influences hâtèrent la montée de l’incroyance?

5 Outre que la chrétienté se fractionnait elle-​même, d’autres influences minaient sa position. La science, la philosophie, le laïcisme et le matérialisme contribuèrent à semer le doute et à encourager le scepticisme sur Dieu et sur la religion.

6. a) Quel effet le développement de la connaissance scientifique eut-​il sur de nombreux enseignements de l’Église? b) Que firent certains de ceux qui se voulaient à la page?

6 Le développement de la connaissance scientifique mit en doute nombre des enseignements de l’Église qui reposaient sur une interprétation erronée de certains passages bibliques. Par exemple, les découvertes d’astronomes tels que Copernic ou Galilée réfutaient purement et simplement la doctrine géocentrique de l’Église, qui faisait de la terre le centre de l’univers. De même, quand on comprit les lois naturelles qui régissent le monde physique, on jugea inutile d’attribuer à Dieu ou à la Providence des phénomènes jusqu’alors mystérieux, tels le tonnerre, les éclairs ou l’apparition de certaines étoiles et comètes. On se mit aussi à suspecter les “miracles” et “l’intervention divine” dans les affaires humaines. Tout d’un coup, Dieu et la religion paraissaient périmés à beaucoup; certains de ceux qui se voulaient à la page eurent tôt fait de se détourner de Dieu pour se rallier au culte de la vache sacrée qu’était la science.

7. a) Qu’est-​ce qui porta incontestablement le coup le plus rude à la religion? b) Comment réagirent les Églises devant le darwinisme?

7 Sans conteste, c’est la théorie de l’évolution qui porta le coup le plus rude à la religion. En 1859, le naturaliste anglais Charles Darwin (1809-​1882) publia L’origine des espèces, livre dans lequel il récusait carrément l’enseignement biblique qui veut que Dieu ait tout créé. Comment les Églises réagirent-​elles? Au début, le clergé d’Angleterre et d’autres pays s’éleva contre cette théorie. Mais son opposition s’atténua rapidement. On aurait dit que les spéculations de Darwin fournissaient à de nombreux ecclésiastiques le prétexte qu’ils cherchaient pour justifier les doutes qu’ils entretenaient en secret. Ainsi, du vivant de Darwin, “la plupart des ecclésiastiques réfléchis et éloquents étaient parvenus à la conclusion que l’évolution était tout à fait compatible avec une compréhension éclairée des Écritures”, dit l’Encyclopédie de la religion (angl.). Au lieu de défendre la Bible, la chrétienté finit par céder aux pressions de l’opinion scientifique et composa avec les idées en vogue. Ce faisant, elle ne fit que saper la foi en Dieu. — 2 Timothée 4:3, 4.

8. a) Qu’est-​ce que les critiques de la religion mirent en cause au XIXsiècle? b) Citez quelques théories connues émises par ces critiques. c) Pourquoi beaucoup de gens embrassèrent-​ils rapidement les idées antireligieuses?

8 À mesure que s’écoulait le XIXsiècle, les critiques s’attaquèrent plus audacieusement à la religion. Non contents de dévoiler les erreurs des Églises, ils mirent la religion en cause jusque dans ses fondements. Ils soulevèrent des questions du genre: Qu’est-​ce que Dieu? Pourquoi en a-​t-​on besoin? Quelle incidence la croyance en Dieu a-​t-​elle eue sur la société? Des hommes comme Ludwig Feuerbach, Karl Marx, Sigmund Freud et Friedrich Nietzsche présentèrent leurs arguments en termes philosophiques, psychologiques et sociologiques. On entendit des théories comme ‘Dieu n’est qu’un produit de l’imagination’, ‘la religion est l’opium du peuple’, ‘Dieu est mort’. Elles paraissaient tellement plus neuves, tellement plus attrayantes que les dogmes et les traditions ternes et inintelligibles des Églises! Il semblait que beaucoup de gens avaient enfin trouvé le moyen d’exprimer clairement les doutes qu’ils entretenaient depuis longtemps au fond de leur esprit. Ils embrassèrent spontanément ces idées comme s’il s’était agi d’un nouvel évangile.

Le grand compromis

9. a) Qu’ont fait les Églises devant l’assaut de la science et de la philosophie? b) Qu’ont provoqué les compromis consentis par les Églises?

9 Qu’ont fait les Églises assaillies et passées au crible de la science et de la philosophie? Loin de prendre position en faveur des enseignements de la Bible, elles ont succombé aux pressions, elles ont fait des compromis sur des articles de foi aussi fondamentaux que la création et l’authenticité de la Bible. Quelles en ont été les conséquences? La crédibilité des Églises de la chrétienté a baissé peu à peu, et la foi de nombreuses personnes a été ébranlée. En ne se défendant pas, les Églises ont laissé la porte grande ouverte aux masses qui n’avaient plus qu’à les quitter. Bien des gens en sont venus à regarder la religion comme une simple relique sociologique, tout juste bonne à marquer les grands moments de la vie: la naissance, le mariage et la mort. En somme, beaucoup ont abandonné la recherche du vrai Dieu.

10. Quelles questions capitales faut-​il considérer?

10 Tous ces éléments considérés, il est logique de se demander: La science et la philosophie ont-​elles réellement signé l’arrêt de mort de la croyance en Dieu? L’échec des Églises invalide-​t-​il la Bible, qu’elles prétendent enseigner? Faut-​il vraiment continuer à rechercher Dieu? Répondons brièvement à ces questions.

Raisons de croire en Dieu

11. a) Quels sont les deux livres qui constituent depuis longtemps le fondement de la croyance en Dieu? b) Quelle incidence ces livres ont-​ils eue sur les humains?

11 Quelqu’un a dit que deux livres démontrent l’existence de Dieu: le “livre” de la création, c’est-à-dire la nature qui nous entoure, et la Bible. Ils ont constitué à eux deux le fondement de la croyance de millions d’humains par le passé comme à notre époque. L’un de ces humains, un roi qui vécut au XIsiècle avant notre ère, impressionné par les cieux étoilés, s’exclama en termes poétiques: “Les cieux proclament la gloire de Dieu; et l’étendue annonce l’œuvre de ses mains.” (Psaume 19:1). Au XXsiècle, devant la vision spectaculaire qu’il avait de la terre depuis son engin spatial en orbite autour de la lune, un astronaute ne put s’empêcher de réciter ces paroles: “Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.” — Genèse 1:1.

12. De quelles attaques le livre de la création et la Bible sont-​ils l’objet?

12 Cependant, ces deux livres sont l’objet d’attaques de la part des athées. Selon eux, en explorant le monde qui nous entoure, la science a prouvé que la vie est apparue non grâce à une création intelligente, mais par un hasard aveugle et par le processus fortuit de l’évolution. Ils prétendent qu’il n’y eut pas de Créateur et qu’il est superflu de se demander si Dieu existe. De plus, nombre d’entre eux sont persuadés que la Bible est périmée, illogique, et partant qu’on ne peut y croire. À leurs yeux, il ne subsiste plus aucune raison de croire à l’existence de Dieu. Leur raisonnement tient-​il? Qu’indiquent les faits?

Hasard ou dessein?

13. Qu’est-​ce qui aurait dû se produire pour que la vie apparaisse par hasard?

13 S’il n’y a pas eu de Créateur, la vie est forcément apparue spontanément, par hasard. Pour cela, il aurait fallu que d’une façon ou d’une autre les éléments chimiques adéquats soient réunis dans les bonnes proportions, à la bonne température, sous la pression voulue et moyennant d’autres facteurs essentiels, et il aurait fallu que ces conditions soient maintenues le temps nécessaire. Par ailleurs, pour que la vie apparaisse et subsiste sur la terre, il aurait fallu que ce concours de circonstances se répète des milliers de fois. Mais quelles étaient les chances que cela se produise ne serait-​ce qu’une seule fois?

14. a) Quelle est la probabilité de la formation fortuite d’une simple molécule protéique? b) Au vu des calculs mathématiques, la vie a-​t-​elle pu naître par hasard?

14 Les évolutionnistes admettent que la probabilité pour que les bons atomes et les molécules appropriées s’agencent et forment une simple molécule protéique est de 1 contre 10⁠113 (1 suivi de 113 zéros). Or, selon les estimations des savants, ce nombre dépasse le nombre total des atomes de tout l’univers! Et les mathématiciens considèrent comme impossible un événement qui a moins d’une chance sur 10⁠50 de se produire. Mais il faut bien davantage qu’une simple molécule protéique pour que la vie existe. Rien que pour maintenir une cellule en activité, il faut quelque 2 000 protéines différentes, et les chances de les obtenir toutes par hasard sont de 1 sur 10⁠40 000! “À moins que, par ses préjugés nés de ses croyances sociales ou de sa formation scientifique, dit l’astronome Fred Hoyle, on soit persuadé que la vie est née [spontanément] sur la terre, ce simple calcul écarte complètement cette idée.”

15. a) Qu’ont découvert les scientifiques en étudiant le monde physique? b) Qu’a dit un professeur de physique à propos des lois de la nature?

15 D’autre part, en étudiant le monde physique, des infimes particules subatomiques aux gigantesques galaxies, les scientifiques ont découvert que tous les phénomènes naturels connus obéissent à certaines lois fondamentales. Autrement dit, ils ont constaté que dans l’univers tout se déroule avec ordre et logique. Ils ont réussi à ramasser cette logique et cet ordre en formules mathématiques. “Rares sont les scientifiques que n’impressionnent pas la simplicité et l’élégance de ces lois, qui dépassent presque l’entendement”, écrit Paul Davies, professeur de physique, dans la revue New Scientist.

16. a) Quelles sont quelques constantes fondamentales qu’on trouve dans les lois de la nature? b) Qu’arriverait-​il si les valeurs de ces constantes étaient un tant soit peu changées? c) Qu’en a conclu un professeur de physique quant à l’univers et à notre existence?

16 Toutefois, ce qui est très intrigant dans ces lois, c’est qu’elles comprennent certains paramètres dont les valeurs doivent être fixées avec précision pour qu’existe l’univers tel que nous le connaissons. Parmi ces constantes fondamentales, citons l’unité de charge électrique portée par un proton, la masse de certaines particules fondamentales et la constante de gravitation universelle découverte par Newton et désignée communément par la lettre G. À ce propos, le professeur Davies précise: “Des variations même infimes des valeurs de certaines d’entre [ces constantes fondamentales] bouleverseraient l’aspect de l’univers. Par exemple, Freeman Dyson a expliqué que si les forces qui lient les nucléons (les protons et les neutrons) étaient seulement de quelques centièmes plus grandes, l’univers serait dépourvu d’hydrogène. Des étoiles comme le soleil n’existeraient pas, pas plus que l’eau. La vie, du moins telle que nous la connaissons, serait impossible. Brandon Carter a montré que de très petits changements de G transformeraient toutes les étoiles en géantes bleues ou en naines rouges, ce qui aurait des conséquences aussi désastreuses sur la vie.” C’est pourquoi Davies tire cette conclusion: “On conçoit en ce cas qu’il n’y ait qu’un seul type d’univers possible. S’il en est ainsi, il est remarquable de penser que notre existence d’êtres conscients est une conséquence inéluctable de la logique.” — C’est nous qui soulignons.

17. a) Qu’indiquent clairement la conception et le dessein manifestes dans l’univers? b) Comment la Bible le confirme-​t-​elle?

17 Que déduire de tout ce qui précède? En premier lieu, si l’univers est régi par des lois, un législateur intelligent a forcément formulé ou établi ces lois. Ensuite, puisqu’il apparaît que les lois gouvernant l’univers sont prévues pour que la vie existe et pour que des conditions favorables l’entretiennent, elles répondent manifestement à un dessein. Une conception et un dessein ne sont pas des caractéristiques du hasard aveugle; ce sont précisément les traits d’un Créateur intelligent. La Bible va tout à fait dans ce sens lorsqu’elle déclare: “Ce qu’on peut connaître de Dieu est parmi eux manifeste, parce que Dieu le leur a manifesté. En effet, ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites, oui, sa puissance éternelle et sa divinité.” — Romains 1:19, 20; Ésaïe 45:18; Jérémie 10:12.

Des preuves abondantes

18. a) Dans quoi peut-​on encore discerner une conception intelligente et un dessein? b) Quels exemples familiers attestant une conception intelligente pourriez-​vous citer?

18 Bien entendu, le bel ordonnancement de l’univers n’est pas le seul à témoigner d’une conception et d’un dessein; on les retrouve aussi dans la manière dont les créatures vivantes, simples ou complexes, accomplissent leurs activités quotidiennes, se comportent les unes envers les autres et par rapport à leur environnement. Par exemple, presque tous les organes du corps humain — le cerveau, l’œil, l’oreille, la main — témoignent d’une conception si compliquée que la science moderne est incapable de l’expliquer complètement. Il y a aussi la faune et la flore. La migration annuelle de certains oiseaux qui parcourent des milliers de kilomètres au-dessus des terres et des mers, le processus de la photosynthèse dans les plantes, le développement d’un œuf fécondé en un organisme complexe composé de milliards de cellules différenciées aux fonctions précises — pour ne citer que quelques exemples —, voilà autant de preuves remarquables qui témoignent d’une conception intelligente *.

19. a) Les explications scientifiques de certains phénomènes prouvent-​elles qu’aucune intelligence ne les a conçus? b) Qu’apprenons-​nous en étudiant le monde qui nous entoure?

19 D’aucuns rétorquent cependant que la science a réalisé des progrès et a expliqué nombre de ces chefs-d’œuvre. C’est vrai. Dans une certaine mesure, la science a élucidé de nombreux phénomènes autrefois mystérieux. Mais ce n’est pas parce qu’un enfant découvre le fonctionnement d’une montre que cette montre n’a pas été conçue et fabriquée par quelqu’un. Pareillement, ce n’est pas parce que nous comprenons le mécanisme merveilleux de nombreux éléments du monde physique qu’aucune intelligence ne les a conçus. Au contraire, plus nous en apprenons sur le monde qui nous entoure, plus nous accumulons de preuves de l’existence d’un Créateur intelligent, Dieu. Un esprit ouvert se sentira donc poussé à reconnaître avec le psalmiste: “Que tes œuvres sont nombreuses, ô Jéhovah! Toutes, tu les as faites avec sagesse. La terre est pleine de tes productions.” — Psaume 104:24.

La Bible: peut-​on y croire?

20. Qu’est-​ce qui montre qu’il ne suffit pas de croire en Dieu pour avoir envie de le rechercher?

20 Néanmoins, il ne suffit pas de croire que Dieu existe pour avoir envie de le rechercher. Des millions d’humains de nos jours n’ont pas totalement perdu la foi en Dieu, mais cela ne les incite pas pour autant à le rechercher. George Gallup Jr, statisticien américain, fait remarquer qu’“en réalité, sous le rapport de la tricherie, de la fraude fiscale et des larcins, il n’y a pas grande différence entre les gens qui ont une religion et ceux qui n’en ont pas, en grande partie parce que pour beaucoup la religion n’est qu’une façade”. Il ajoute que “bien des gens se fabriquent simplement une religion qui ne les dérange pas, qui leur chatouille les oreilles et qui ne les remet pas nécessairement en question. Quelqu’un a appelé cela la religion à la carte. C’est là le principal défaut du christianisme dans ce pays [les États-Unis] aujourd’hui: on ne croit pas avec conviction”.

21, 22. a) Qu’est-​ce qui fait de la Bible un livre hors du commun? b) Quelles preuves élémentaires démontrent l’authenticité de la Bible? Expliquez.

21 Ce “principal défaut” est dû essentiellement au manque de connaissance biblique et de foi en la Bible. Mais quelle raison a-​t-​on de croire à la Bible? D’abord, il est à noter qu’au cours de l’Histoire aucun autre livre n’a sans doute été plus injustement critiqué, attaqué, haï et controversé. Pourtant, la Bible a survécu à toutes les tourmentes, et elle est devenue le livre le plus traduit et le plus diffusé. Cela en soi fait de la Bible un livre hors du commun. Toutefois, on dispose de preuves abondantes et convaincantes établissant que la Bible est un livre inspiré par Dieu et digne d’être cru. — Voir l’encadré des pages 340 et 341.

22 Même si de nombreuses personnes ont plus ou moins prétendu que la Bible n’est pas scientifique, qu’elle se contredit et qu’elle est périmée, les faits leur donnent tort. Son auteur unique, son exactitude historique et scientifique, et ses prophéties infaillibles nous amènent inévitablement à cette conclusion: la Bible est la Parole inspirée de Dieu. L’apôtre Paul l’affirme quant à lui: “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile.” — 2 Timothée 3:16.

L’incroyance: un défi à relever

23. Que peut-​on conclure au sujet de la Bible quand on examine les faits?

23 Que conclure après avoir considéré les faits que présentent le livre de la création et la Bible? Que ces livres ont tout autant de valeur aujourd’hui que par le passé. Si nous sommes prêts à approfondir la question sans nous laisser influencer par des préjugés, nous nous apercevons que toutes les objections peuvent être surmontées avec logique. Les réponses sont à portée de main, pour peu que nous nous donnions la peine de les chercher. Jésus n’a-​t-​il pas dit: “Continuez à chercher, et vous trouverez.” — Matthieu 7:7; Actes 17:11.

24. a) Pourquoi beaucoup ont-​ils cessé de rechercher Dieu? b) Où pouvons-​nous puiser du réconfort? c) Que verrons-​nous à la fin de ce livre?

24 Au fond, la plupart des gens qui ont cessé de rechercher Dieu n’ont pas renoncé parce qu’ils ont pesé personnellement les faits et qu’ils ont mis la Bible en défaut. Non, beaucoup ont renoncé parce que la chrétienté n’a pas présenté le vrai Dieu de la Bible. Un écrivain français, P. Valadier, l’a dit d’ailleurs: “C’est la tradition chrétienne qui a produit l’athéisme comme son fruit; elle a abouti au meurtre de Dieu dans la conscience des hommes, puisqu’elle leur présente un Dieu devenu incroyable.” Quoi qu’il en soit, nous pouvons puiser du réconfort dans ces paroles de l’apôtre Paul: “Alors de quoi s’agit-​il? Si quelques-uns n’ont pas fait montre de foi, leur manque de foi va-​t-​il rendre inopérante la fidélité de Dieu? Que ce ne soit jamais le cas! Mais que Dieu soit reconnu véridique, tout homme fût-​il reconnu menteur.” (Romains 3:3, 4). Effectivement, nous avons toutes les raisons du monde de continuer à rechercher le vrai Dieu. Dans les derniers chapitres de ce livre, nous verrons comment cette recherche a été menée à son terme, et quel sera l’avenir de l’humanité.

[Note]

[Questions d’étude]

[Encadré, page 340, 341]

Preuves de l’authenticité de la Bible

Son auteur unique: De son premier livre, la Genèse, au dernier, la Révélation, la Bible se compose de 66 livres écrits par une quarantaine de personnes issues de milieux différents, ayant reçu une éducation différente et ayant exercé des métiers différents. Sa rédaction s’est échelonnée sur 16 siècles, de 1513 avant notre ère à 98 de notre ère. Pourtant, il en est résulté un livre harmonieux et cohérent, qui développe avec logique un thème dominant: la justification de Dieu et l’accomplissement de son dessein grâce au Royaume messianique. — Voir encadré page 241.

Son exactitude historique: Les événements rapportés dans la Bible sont en complète harmonie avec les faits historiques établis. Le livre Un juriste examine la Bible (angl.) renferme cette remarque: “Les romans, les légendes et les faux témoignages ont bien soin de situer les événements qu’ils relatent dans des endroits reculés et à des époques indéfinies (...). Par contre, les narrations bibliques nous donnent avec une très grande précision la date et le lieu des événements qu’elles relatent.” (Ézéchiel 1:1-3). Le Nouveau Dictionnaire biblique (angl.) déclare de son côté: “[Le rédacteur des Actes] situe sa narration dans le cadre de l’histoire contemporaine; ses pages sont pleines de références à des magistrats siégeant dans des villes, à des gouverneurs provinciaux et à des rois soumis à l’Empire, ainsi que d’autres détails du même genre. Ces références s’avèrent l’une après l’autre conformes aux lieux et aux époques dont il est question.” — Actes 4:5, 6; 18:12; 23:26.

Son exactitude scientifique: Dans le livre du Lévitique, les Israélites reçurent des lois sur la quarantaine et l’hygiène, alors que les nations environnantes ignoraient tout de telles mesures. Le cycle de la pluie et de l’évaporation sur les océans, inconnu dans l’Antiquité, est décrit en Ecclésiaste 1:7. Les versets d’Ésaïe 40:22 et de Job 26:7 affirment que la terre est sphérique et suspendue dans l’espace, ce que la science ne confirma qu’au XVIsiècle. Plus de 2 200 ans avant que William Harvey ne publie ses découvertes sur la circulation du sang, Proverbes 4:23 parlait du rôle du cœur humain. Ainsi, bien que la Bible ne soit pas un manuel de science, quand elle aborde des questions scientifiques elle témoigne d’une connaissance profonde et largement en avance sur son temps.

Ses prophéties infaillibles: La destruction de l’ancienne Tyr, la chute de Babylone, la reconstruction de Jérusalem, l’avènement puis la chute des rois médo-perses et grecs étaient prédits avec tant de détails que les critiques ont prétendu à la légère que ces prophéties avaient été écrites après coup (Ésaïe 13:17-19; 44:27 à 45:1; Ézéchiel 26:3-7; Daniel 8:1-7, 20-22). Des prophéties concernant Jésus et énoncées des siècles avant sa naissance se sont accomplies à la lettre. (Voir encadré page 245.) Quant aux prophéties de Jésus annonçant la destruction de Jérusalem, elles se réalisèrent avec précision (Luc 19:41-44; 21:20, 21). Les prophéties de Jésus et de l’apôtre Paul désignant les derniers jours s’accomplissent à notre époque (Matthieu 24; Marc 13; Luc 21; 2 Timothée 3:1-5). Toutefois, la Bible attribue toutes les prophéties à une seule et même Source, Jéhovah Dieu. — 2 Pierre 1:20, 21.

[Illustrations, page 333]

Darwin, Marx, Freud, Nietzsche et d’autres ont émis des théories qui ont sapé la foi en Dieu.

[Illustrations, page 335]

Le “livre” de la création et la Bible posent le fondement de la croyance en Dieu.

[Illustrations, page 338]

Plus nous connaissons le monde qui nous entoure, plus nous avons de preuves de l’existence d’un Créateur intelligent.

[Illustration/Schéma, page 337]

La vie et l’univers n’existeraient pas si certains paramètres inhérents à leur conception subissaient des variations infimes.

[Schéma]

(Voir la publication)

CONSTITUANTS D’UN ATOME D’HYDROGÈNE

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