Étude numéro 7 : La Bible aux temps modernes
Études des Écritures inspirées et de leur contexte
Étude numéro 7 — La Bible aux temps modernes
Les sociétés bibliques ; l’impression et la publication de bibles par la Société Watch Tower ; l’élaboration de la Traduction du monde nouveau.
1. a) Quel était le but des messages divins, et pourquoi certains n’ont-ils pas été mis par écrit ? b) Quels ordres précis Jéhovah a-t-il donnés à beaucoup de prophètes, et quel en est l’intérêt pour nous en ces “ derniers jours ” ?
LES Saintes Écritures, autrement dit les 66 livres d’inspiration divine connus aujourd’hui sous le nom de Bible, renferment “ la parole de Jéhovah ” mise par écrit (Is. 66:5). Au fil de nombreux siècles, cette “ parole ” a jailli d’auprès de Jéhovah vers ses prophètes et serviteurs sur terre. Les messages divins atteignaient leur objectif immédiat tout en annonçant avec force des événements qui s’accompliraient à coup sûr dans un avenir lointain. Les prophètes de Dieu n’avaient pas toujours l’obligation de consigner “ la parole de Jéhovah ” qui leur était transmise. Tel a été le cas, par exemple, de certaines déclarations d’Éliya et d’Élisha adressées à leur génération ; elles n’ont pas été conservées sous forme écrite. En revanche, les prophètes Moïse, Isaïe, Jérémie, Habaqouq et d’autres ont reçu l’ordre précis ‘ d’écrire ’ ou ‘ d’écrire dans un rouleau ’ “ la parole de Jéhovah ” qui leur était révélée (Ex. 17:14 ; Is. 30:8 ; Jér. 30:2 ; Hab. 2:2 ; Rév. 1:11). Ainsi furent préservées les “ paroles prononcées autrefois par les saints prophètes ”, et d’autres écrits sacrés, afin de stimuler la claire faculté de réflexion des serviteurs de Jéhovah et plus particulièrement de les guider dans les “ derniers jours ”. — 2 Pierre 3:1-3.
2. À quelles périodes de l’Histoire a-t-on noté une activité accrue pour ce qui était de copier et de traduire la Bible ?
Ier siècle de n. è., la Bible a été copiée et recopiée par les premiers chrétiens, qui l’utilisaient pour parler des desseins de Jéhovah relatifs au Christ dans tout le monde connu d’alors. Quand il devint courant d’imprimer au moyen d’une presse à caractères mobiles (au XVe siècle), un nouvel essor fut donné à la multiplication et à la diffusion de la Bible. Aux XVIe et XVIIe siècles, des groupes privés entreprirent de traduire et d’imprimer les Écritures de façon intensive. Dès 1800, la Bible paraissait en totalité ou en partie en 71 langues.
2 À partir d’Ezra, on a beaucoup copié les Écritures hébraïques inspirées. Dès le début duSOCIÉTÉS BIBLIQUES
3. Dès le début du XIXe siècle, quel facteur a beaucoup contribué à une plus grande diffusion de la Bible ?
3 Cette œuvre connut une grande impulsion aux XIXe et XXe siècles, quand de nouvelles sociétés bibliques ont commencé à prendre part à cette tâche gigantesque consistant à diffuser la Bible. La plus ancienne de ces sociétés bibliques est la British and Foreign Bible Society, fondée à Londres en 1804. La création de cette société fut à l’origine de la formation de beaucoup d’autres sociétés analogues *.
4. a) Comment les statistiques attestent-elles que la “ parole de vie ” a réellement atteint les extrémités de la terre ? b) Quels renseignements utiles sont fournis par le tableau de la page 322 qui reproduit la liste de différentes versions de la Bible ? Illustrez votre réponse en vous référant à une version donnée.
4 Vu la multiplicité des sociétés bibliques, la diffusion de la Bible fut florissante. En 1900, la Bible avait paru en totalité ou en partie en 567 langues et, en 1928, en 856 langues. En 1938, on franchissait le cap des 1 000, et aujourd’hui la Bible est disponible en plus de 2 000 langues. La “ parole de vie ” de Jéhovah, parole revigorante, est répandue sur toute la terre ! Dès lors, des hommes de toutes nations ont pu répondre à cet appel : “ Louez Jéhovah, vous toutes, nations, et que tous les peuples le louent. ” (Rom. 15:11). Le tableau de la page 322 intitulé “ Principales traductions de la Bible parues en sept langues majeures ” donne plus de détails sur la diffusion de la Bible aux temps modernes.
5. Qu’est-ce qui est bien plus important que la diffusion de la Bible, et de quoi les Témoins de Jéhovah sont-ils reconnaissants ?
5 S’il est louable de mettre la Bible à la portée de la multitude, il est de loin plus important d’en donner l’intelligence pour qu’elle soit mise en pratique. C’était le “ sens ” de la parole qu’il importait de transmettre au temps des Juifs et des premiers chrétiens, quand les bibles étaient peu nombreuses et, aujourd’hui encore, c’est le plus important (Mat. 13:23 ; Neh. 8:8). D’ailleurs, cette œuvre consistant à enseigner la Parole de Dieu aux peuples de la terre s’est intensifiée grâce à la très large diffusion de la Bible. Tout en poursuivant leur campagne mondiale d’enseignement biblique, les Témoins de Jéhovah se réjouissent de ce que des millions de bibles soient aujourd’hui disponibles en quantité de langues dans de nombreux pays.
LES TÉMOINS DE JÉHOVAH ÉDITENT LA BIBLE
6. Par quelle activité les Témoins de Jéhovah se distinguent-ils aujourd’hui comme par le passé ?
6 Les Témoins de Jéhovah sont des éditeurs de la Bible. Il en était ainsi aux jours d’Ezra, et il en a été de même au temps des premiers disciples de Jésus Christ, qui ont tellement inondé le monde antique de copies manuscrites de la Bible que le nombre des manuscrits qu’ils nous ont légués surpasse de loin tous ceux de la littérature ancienne. Aujourd’hui, les Témoins de Jéhovah se distinguent par la même énergie à publier la Bible.
7. Quelle association les Témoins de Jéhovah ont-ils formée ? Quand ? Et comment ont-ils commencé à élargir leur ministère à cette époque ?
7 En 1884, les Témoins de Jéhovah formèrent une association en vue de poursuivre leur œuvre de diffusion biblique, association connue aujourd’hui sous le nom de Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania. Au début, les Témoins achetaient des bibles auprès d’autres sociétés bibliques afin de les distribuer ensuite dans le ministère de maison en maison, activité qui les caractérisait déjà. La King James Version, publiée en 1611, servait de base à leur étude de la Bible.
8. a) Comment la Watch Tower Bible and Tract Society a-t-elle été fidèle à son nom ? b) Quel usage a-t-elle fait des nombreuses traductions de la Bible, et à quelle fin ?
8 Fidèle à son nom, la Watch Tower Bible and Tract Society a entrepris de diffuser la Bible tout en publiant des livres, des tracts et d’autres écrits chrétiens. L’objectif était d’instruire selon les enseignements exacts de la Parole de Dieu. L’œuvre d’éducation biblique de cette association a aidé les amis de la justice à rompre avec les traditions de la fausse religion et avec les philosophies propres au monde, pour revenir à la liberté de la vérité biblique telle que Jésus et d’autres porte-parole attachés à Jéhovah l’ont révélée (Jean 8:31, 32). Depuis la parution du premier numéro de La Tour de Garde en 1879, les publications de la Société Watch Tower ont fait référence, en les citant, à une multitude de traductions de la Bible. La Société a ainsi reconnu la valeur de chacune d’elles et s’est servi de ce qu’il y avait de bon en elles pour dissiper la confusion religieuse et mettre en lumière le message de Dieu.
9. Comment la Société s’est-elle engagée dans l’édition de la Bible ?
9 Les Bibles de Rotherham et de Holman. Dès 1890, les Témoins de Jéhovah, par le moyen de la Société Watch Tower, sont devenus éditeurs et distributeurs de la Bible. Ils avaient alors obtenu les droits d’impression du Britannique Joseph Rotherham, traducteur de la Bible, pour publier aux États-Unis la deuxième édition de son Nouveau Testament. Sur la page de titre de chaque exemplaire apparaissait le nom Watch Tower Bible and Tract Society, Allegheny, Pennsylvania, siège de la Société à l’époque. En 1901, la Société prenait des dispositions en vue de produire une édition spéciale de la Bible Holman à parallèles, qui comportait en marge des notes explicatives tirées des publications de la Société parues entre 1895 et 1901. Cette Bible reproduisait le texte de la King James Version et de la Revised Version des Écritures hébraïques et grecques. En 1903, les 5 000 exemplaires de l’édition complète avaient été diffusés.
10. Quelle version des Écritures grecques la Société a-t-elle publiée en 1902 ?
10 The Emphatic Diaglott. En 1902, la Société Watch Tower a acquis les clichés et les droits exclusifs d’édition et de publication de The Emphatic Diaglott. Cette version des Écritures grecques chrétiennes en anglais était l’œuvre du traducteur britannique Benjamin Wilson, de Geneva (Illinois), aux États-Unis. Elle fut achevée en 1864. Elle reproduisait le texte grec de J. Griesbach, ainsi qu’une traduction interlinéaire en anglais et, à droite, la version même de Wilson avec ses signes d’accentuation particuliers.
11. Quand la Société a-t-elle publié l’“ Édition des Étudiants de la Bible ”, et que reproduisait-elle ?
11 L’Édition des Étudiants de la Bible. En 1907, la Société Watch Tower a publié une “ Édition des Étudiants de la Bible ”. Cette bible renfermait le texte de la King James Version auquel venaient s’ajouter d’excellentes notes marginales ainsi qu’un précieux appendice élaboré par les Témoins de Jéhovah. Cet appendice, qui fut ensuite porté à 550 pages, s’intitulait “ Manuel des instructeurs bibliques de Bérée ” et fut aussi produit séparément sous forme de livre. Ce manuel commentait brièvement de nombreux versets bibliques et renvoyait à La Tour de Garde et aux écrits de la Société ; on y trouvait aussi un abrégé de points doctrinaux accompagnés de versets clés qui en facilitaient la présentation. On pourrait le comparer au livre “ Assurez-vous de toutes choses ”, publié ultérieurement par la Société. On y avait aussi adjoint un index par sujets, des explications de versets difficiles, une liste des passages apocryphes, un index biblique, une chronologie comparative et 12 cartes. Cette bible remarquable a été utilisée pendant des dizaines d’années par les Témoins de Jéhovah dans leur œuvre de prédication publique.
LA SOCIÉTÉ IMPRIME DES BIBLES
12. Quand la Société a-t-elle commencé à imprimer la Bible ?
12 Pendant 30 ans, la Société Watch Tower a fait imprimer des bibles. Mais en décembre 1926 elle a imprimé elle-même sur ses propres presses à Brooklyn, New York, sa première traduction : The Emphatic Diaglott. L’impression de cette édition des Écritures grecques chrétiennes suscitait l’espoir que la Bible complète serait un jour imprimée sur les presses de la Société.
13. a) Quelle a été la première bible complète imprimée par la Société, et quand a-t-elle été publiée ? b) Quelles étaient quelques-unes de ses caractéristiques utiles ?
13 La King James Version. La Deuxième Guerre mondiale a souligné la nécessité pour la Société de publier elle-même la Bible. Alors que le conflit mondial atteignait son paroxysme, la Société a réussi à acheter les clichés du texte complet de la King James Version. Le 18 septembre 1942, à l’occasion de l’Assemblée théocratique du monde nouveau tenue dans la ville de Cleveland (États-Unis), le président de la Société a prononcé le discours intitulé “ Présentons ‘ l’épée de l’esprit ’ ”. Le temps fort de son discours a été l’annonce de la parution de cette première bible complète imprimée sur les presses de la Société Watch Tower à Brooklyn. En appendice, on trouvait une liste de noms propres avec leur signification, une “ concordance des mots et expressions ” employés dans la Bible et d’autres renseignements utiles. En haut de chaque page, il y avait un titre approprié, tel que “ Vœu sincère de Yiphtah ”, au lieu du traditionnel “ Vœu imprudent de Yiphtah ”, en Juges chapitre 11, et “ Existence préhumaine et naissance en tant qu’homme de la Parole de Dieu ”, en Jean chapitre 1.
14. Quelle traduction améliorée de la Bible la Société a-t-elle imprimée en 1944, et quelles sont les caractéristiques de cette bible ?
14 L’American Standard Version. L’American Standard Version de 1901 est, elle aussi, une importante traduction de la Bible. Elle a le grand mérite de restituer le nom de Dieu “ Jéhovah ” dans presque 7 000 passages des Écritures hébraïques. À l’issue de longues négociations, en 1944, la Société Watch Tower a acquis le droit d’utiliser les clichés de l’American Standard Version tout entière pour l’impression de cette bible sur ses propres presses. Le 10 août 1944, à Buffalo (New York), la ville clé de la série de 17 assemblées de Témoins de Jéhovah tenues simultanément et reliées par téléphone, le président de la Société
a réjoui son vaste auditoire en présentant l’édition de l’American Standard Version sortie des presses de la Société Watch Tower. L’appendice comprenait une “ Concordance des mots, noms et expressions bibliques ” plus étendue et très utile. En 1958, on a publié une édition de poche de cette même Bible.15. Quelle traduction la Société a-t-elle produite en 1972 ?
15 The Bible in Living English. En 1972, la Société Watch Tower imprimait The Bible in Living English, traduction de Steven Byington alors décédé. Elle restituait fidèlement le nom divin “ Jéhovah ”.
16. Dans quelle double activité les Témoins de Jéhovah sont-ils ainsi engagés ?
16 Ainsi, non seulement les Témoins de Jéhovah prêchent dans plus de 200 pays et îles la bonne nouvelle du Royaume de Dieu établi, mais ils sont également devenus sur une grande échelle imprimeurs et éditeurs des Saintes Écritures inspirées par Jéhovah Dieu, le livre inestimable qui annonce le message du Royaume.
LES SAINTES ÉCRITURES — TRADUCTION DU MONDE NOUVEAU
17. a) En quoi les nombreuses traductions de la Bible ont-elles été utiles, et pourtant quels sont leurs défauts ? b) Depuis 1946, que recherchait le président de la Société Watch Tower ?
17 Les Témoins de Jéhovah reconnaissent devoir beaucoup aux nombreuses traductions de la Bible consultées dans leur étude de la vérité de la Parole de Dieu. Mais toutes ces versions sans exception ont leurs défauts. On y déplore des contradictions ou des traductions fautives, contaminées par les traditions sectaires ou les philosophies humaines, et donc en complet désaccord avec les vérités sacrées que Jéhovah a fait consigner dans sa Parole. Depuis 1946 en particulier, le président de la Société était en quête d’une traduction fidèle des Écritures faite à partir des langues originales, une traduction tout aussi accessible au lecteur moderne que l’étaient les écrits originaux pour le commun des lecteurs aux temps bibliques.
18. Comment la Société en est-elle venue à éditer et à imprimer la Traduction du monde nouveau ?
18 Le 3 septembre 1949, au siège mondial de la Société à Brooklyn, le président a annoncé au conseil d’administration l’existence d’un comité de traduction (le New World Bible Translation Committee), ainsi que l’achèvement, par ce comité, d’une version anglaise moderne des Écritures grecques chrétiennes. On a lu un document émanant de ce comité par lequel, en raison de l’activité non sectaire de la Société consistant à répandre l’enseignement de la Bible par toute la terre, il cédait à celle-ci les droits de propriété, d’usage et de publication du manuscrit de sa traduction. On a aussi procédé à la lecture de passages du manuscrit pour illustrer la nature et la qualité de la traduction. Les administrateurs ont accepté à l’unanimité le don de cette traduction, et on a pris immédiatement des dispositions en vue de son impression. La composition a débuté le 29 septembre 1949 et, au début de l’été 1950, on avait imprimé des dizaines de milliers de bibles reliées.
19. a) Comment les parties de la Traduction du monde nouveau ont-elles paru ? b) Quels efforts a-t-on déployés dans la préparation de ces volumes ?
19 Parution progressive de la Traduction du monde nouveau. Le mercredi 2 août 1950, quatrième jour de l’assemblée internationale des Témoins de Jéhovah tenue au Yankee Stadium de New York, a été présentée, au grand étonnement des 82 075 personnes rassemblées, l’édition anglaise des Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau. Tous l’ont accueillie avec joie. Encouragé par l’accueil enthousiaste initial et par les témoignages ultérieurs de reconnaissance pour les mérites de cette traduction, le comité s’est alors attelé à la rude tâche consistant à traduire les Écritures hébraïques. Elles ont paru en cinq volumes, successivement de 1953 à 1960. La Bible entière en anglais moderne formait une “ bibliothèque ” en six volumes. Chacun d’eux fournissait aussi des informations précieuses pour l’étude de la Bible. Ainsi, l’étudiant moderne de la Bible disposait d’une mine de renseignements bibliques. Dans ses efforts, le comité s’était appliqué à consulter tous les textes fiables disponibles, afin que la Traduction du monde nouveau transmette clairement et avec exactitude le puissant message des Écritures originales inspirées.
20. Quelle aide précieuse la première édition de la Traduction du monde nouveau fournit-elle dans a) ses notes, b) ses références marginales et c) la préface et les appendices des différents volumes ?
20 Au nombre des renseignements précieux fournis dans la première édition anglaise en six volumes de la Traduction du monde nouveau figuraient des notes appuyant la traduction. Ces notes apportaient de puissants arguments pour la défense des Écritures. Il y avait aussi des références marginales appréciables. Ces chaînes de mots importants sur divers sujets doctrinaux dirigeaient l’étudiant vers une série de versets clés se rapportant à ces sujets. On y trouvait également en marge un grand nombre de renvois. Ils orientaient le lecteur vers a) des mots parallèles, b) des pensées, des idées et des événements parallèles, c) des renseignements biographiques, d) des indications géographiques, e) des accomplissements prophétiques et f) des citations directes tirées d’autres passages de la Bible. Chaque volume présentait aussi une préface importante, des reproductions de manuscrits anciens, des appendices et des index très utiles, ainsi que des cartes de pays et de sites bibliques. Pour les Témoins de Jéhovah,
cette première édition anglaise de la Traduction du monde nouveau était une “ mine d’or ” où puiser dans le cadre de l’étude individuelle de la Bible et pour enseigner profitablement les personnes au cœur sincère. Le 30 juin 1963, dès l’ouverture de l’assemblée “ La bonne nouvelle éternelle ” organisée par les Témoins de Jéhovah à Milwaukee (États-Unis), on publiait en anglais 150 000 exemplaires d’une édition spéciale pour l’étude, en un seul volume.21. a) Dans quelles circonstances a-t-on publié l’édition révisée de la Traduction du monde nouveau ? b) Quelles étaient quelques-unes de ses caractéristiques ?
21 Une édition révisée en un seul volume. En été 1961, lors d’une série d’assemblées tenues par les Témoins de Jéhovah aux États-Unis et en Europe, on a publié en anglais une édition révisée complète des Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau, en un seul volume. Des centaines de milliers d’assistants l’ont accueillie avec joie. Cette bible de 1 472 pages, à la reliure verte, comprenait une concordance très utile, un appendice de sujets bibliques et des cartes.
22, 23. Quelles éditions supplémentaires a-t-on produites, et quelles sont certaines de leurs caractéristiques ?
22 Éditions supplémentaires. En 1969 a paru The Kingdom Interlinear Translation of the Greek Scriptures (Les Écritures grecques — Traduction interlinéaire du Royaume), et en 1985 on a produit une édition révisée de cette traduction. Cet ouvrage présente la traduction littérale en anglais du texte grec de Westcott et Hort ainsi que le texte en anglais moderne de la Traduction du monde nouveau de 1984. L’étudiant attentif de la Bible peut ainsi savoir ce que dit littéralement le texte grec original.
23 Une deuxième révision de la Traduction du monde nouveau a paru en 1970 et une troisième, avec notes, en 1971. Lors des assemblées de district “ L’accroissement du Royaume ” de 1984, on a publié en anglais une édition révisée avec références. Elle comprend une mise à jour complète et une révision des références marginales initialement présentées en anglais de 1950 à 1960. Élaborée pour l’étudiant de la Bible sérieux, elle renferme plus de 125 000 références marginales, plus de 11 000 notes, une concordance importante, des cartes et un appendice de 43 articles. En 1984, on a également fait paraître une édition de format normal du même texte révisé, avec les références marginales, mais sans les notes.
24. a) Quels sont quelques avantages de l’édition courante et de celle avec références ? b) Illustrez, par un exemple, l’emploi des hauts de pages.
24 Quelques avantages. Afin d’aider le lecteur à situer rapidement un passage souhaité, des hauts de pages bien choisis figurent tant dans l’édition courante que dans celle avec références. Ces hauts de pages renseignent le proclamateur du Royaume sur le contenu des pages correspondantes et l’aident à situer rapidement les textes qui répondent aux questions susceptibles de lui être posées. Par exemple, supposons qu’il recherche un conseil ayant trait à l’éducation des enfants. En haut de la page 847 de l’édition courante de la Bible, au livre des Proverbes, il lit la première phrase clé “ Un beau nom ”. Il trouvera effectivement le passage correspondant en Proverbes 22:1. Le verset annoncé par la deuxième phrase en haut de la page, “ Comment élever les enfants ”, se trouve un peu plus loin, en Proverbes 22:6. Ces hauts de pages sont très utiles au proclamateur du Royaume qui connaît approximativement l’endroit où figurent les textes qu’il recherche. Il les trouvera très vite dans sa bible.
25. Quelle concordance est proposée au lecteur, et quel en est l’intérêt pratique ?
25 À la fin de l’édition courante de cette bible et de celle avec références figure un “ Index des mots bibliques ”. Il comprend des milliers de mots accompagnés d’un membre de phrase du contexte. Une concordance est ainsi offerte comprenant la gamme étendue des mots utilisés dans le texte. L’index des mots bibliques permet de situer les passages des Écritures ayant trait à des sujets doctrinaux importants, comme “ l’âme ” et “ la rançon ”, ce qui en facilite l’étude approfondie à partir des versets bibliques. Tout proclamateur du Royaume amené à parler sur l’un de ces sujets particuliers pourra immédiatement utiliser les versets donnés dans cette concordance. Sont offertes, en outre, les principales citations relatives aux noms propres importants, aux lieux géographiques ainsi qu’aux personnages bibliques marquants. Voilà une aide appréciable proposée à tous les étudiants de la Bible qui utilisent cette traduction.
26. Illustrez, par un exemple, l’utilité de l’appendice de la Traduction du monde nouveau.
26 Un appendice très riche offre des informations précises et utiles à l’enseignement. Les articles de l’appendice sont classés de manière à être utilisés pour expliquer les doctrines bibliques fondamentales et les questions qui s’y rapportent. Par exemple, au sujet “ âme ”, sous huit intertitres l’appendice cite les versets bibliques indiquant les différents usages du mot “ âme ” (hébreu : nèphèsh). L’appendice contient également des cartes et des plans. La Bible de référence présente un appendice plus étendu ainsi que des notes qui offrent quantité de renseignements importants en termes simples. Ainsi, la Traduction du monde nouveau est remarquable par la diversité des services qu’elle rend afin de dispenser la connaissance exacte à ses lecteurs, dans un minimum de temps.
27. La New World Translation n’est-elle qu’une révision des traductions qui l’ont précédée ? Justifiez votre réponse.
27 Une nouvelle traduction. La New World Translation est une nouvelle traduction d’après les langues bibliques originelles : l’hébreu, l’araméen et le grec. Elle n’est en aucun cas la révision d’une autre traduction anglaise, ni la copie d’une version quelconque sous les rapports du style, du vocabulaire ou du rythme. Pour ce qui est de la partie hébraïco-araméenne, on a utilisé le texte affiné et universellement reconnu de Rudolf Kittel, la Biblia Hebraica, 7e, 8e et 9e éditions (1951-55). Il s’est servi de la nouvelle édition du texte hébreu paru sous le titre Biblia Hebraica Stuttgartensia (1977) pour la mise à jour des notes de la Traduction du monde nouveau avec références. Le texte grec a été traduit principalement à partir du texte de référence de Westcott et Hort, publié en 1881. Toutefois, le comité de traduction a aussi consulté d’autres textes grecs, y compris celui de Nestle-Aland (1948). Les études 5 et 6 du présent ouvrage proposent un examen de ces excellents textes de référence. Le comité a élaboré une traduction de la Bible puissante et exacte, donc un texte clair et vivant, qui favorise une compréhension plus profonde et plus satisfaisante de la Parole de Dieu.
28. Quel commentaire un critique a-t-il fait sur cette traduction ?
28 Notez ce qu’un critique a écrit à propos de cette traduction : “ Dans la langue anglaise, les traductions originales des Écritures hébraïques sont extrêmement rares. Nous accueillons avec d’autant plus de plaisir la première partie de la Traduction du monde nouveau [des Écritures hébraïques], de la Genèse à Ruth. [...] Manifestement, on a fourni un effort particulier pour que cette version puisse se lire couramment. Nul ne saurait prétendre qu’elle n’est pas nouvelle par son originalité. Sa terminologie ne se fonde en rien sur les versions qui l’ont précédée *. ”
29. Selon un hébraïsant, quelle est la valeur de la Traduction du monde nouveau ?
29 À un représentant de la Société Watch Tower qui recueillait ses impressions sur la Traduction du monde nouveau, le professeur Benjamin Kedar, hébraïsant vivant en Israël, a déclaré : “ Dans le cadre de mes recherches en rapport avec la Bible hébraïque et les traductions, je me suis souvent référé à l’édition anglaise connue sous le nom de Traduction du monde nouveau. Ce faisant, j’ai eu le sentiment, maintes fois confirmé, que cette œuvre reflète un effort sincère pour parvenir à une intelligence du texte aussi exacte que possible. Révélant une grande maîtrise de la langue de départ, elle traduit avec clarté les termes originaux dans la langue d’arrivée, sans s’écarter inutilement de la structure spécifique de l’hébreu. [...] Chaque expression linguistique permet une certaine latitude dans l’interprétation ou la traduction. C’est pourquoi, dans un cas donné, les options choisies peuvent être débattues. Cependant, je n’ai découvert dans la Traduction du monde nouveau aucune intention de faire dire au texte autre chose que ce qu’il contient *.”
30. Dans quelle mesure la Traduction du monde nouveau est-elle littérale, et quel est l’intérêt de sa littéralité ?
30 Une traduction littérale. La littéralité de cette traduction témoigne aussi de sa fidélité. Cela nécessite une correspondance presque mot à mot entre la traduction anglaise et les textes hébreu et grec. Le texte original doit être traduit aussi littéralement que possible dans la mesure où le permettent les expressions idiomatiques. De plus, la littéralité requiert que l’ordre de la majorité des mots soit le même que dans l’hébreu et le grec, pour conserver la puissance des écrits originaux. La traduction littérale reproduit exactement la saveur, la couleur et le rythme des textes originaux.
31. Comment a-t-on signalé les rares cas où il a fallu quelque peu s’éloigner du texte littéral ?
31 Dans des cas exceptionnels, et pour rendre clairement les difficiles idiotismes de l’hébreu et du grec, on s’est quelque peu écarté du texte littéral. Toutefois, l’édition de la Traduction du monde nouveau avec références signale ces cas particuliers à l’attention du lecteur par des notes qui donnent la traduction littérale.
32. a) Qu’arrive-t-il quand on sacrifie la littéralité d’une traduction ? b) Illustrez votre réponse.
32 Bon nombre de traducteurs de la Bible ont sacrifié la littéralité à la forme et à l’élégance du style, auxquelles ils accordaient plus de valeur. Selon eux, une traduction littérale est raide, empesée et restrictive. Malheureusement, leur abandon de la littéralité au profit de la paraphrase et de l’interprétation a entraîné de nombreuses entorses aux déclarations exactes et originales de la vérité. En fait, ils ont édulcoré les pensées mêmes de Dieu. Par exemple, le doyen honoraire d’une grande université américaine a un jour accusé les Témoins de Jéhovah d’avoir détruit la beauté et l’élégance de la Bible. Par Bible, il entendait la King James Version longtemps vénérée comme le type du bel anglais. Il a déclaré : ‘ Voyez ce que vous avez fait du Psaume 23. Vous avez détruit son rythme et sa beauté par votre “ Je/ho/vah/ is/ my/ shep/herd ” [“ Jéhovah est mon berger ”]. Sept pieds au lieu de six. C’est choquant. L’équilibre est rompu. Il n’y a pas de rythme. La King James Version le rend bien avec “ The/ Lord/ is/ my/ shep/herd ” [“ Le Seigneur est mon berger. ”] ’ On a répondu au professeur qu’il importait plus de rendre ce psaume comme l’avait écrit David, rédacteur de la Bible. David a-t-il utilisé le terme général “ Seigneur ” ou bien le nom divin ? Le professeur a admis que David s’était servi du nom divin, mais il a allégué néanmoins qu’il fallait garder le mot “ Seigneur ” pour la beauté et l’élégance du style. Quelle piètre excuse pour avoir ôté le nom illustre de Jéhovah de ce psaume qui a été composé à sa louange !
33. De quoi pouvons-nous rendre grâces à Dieu, quel est notre espoir, et quelle est notre prière ?
33 Des milliers de traductions ont ainsi été sacrifiées sur l’autel de la beauté du langage, du point de vue humain, d’où les importantes inexactitudes que l’on trouve dans bon nombre de versions de la Bible. Grâces soient rendues à Dieu pour la clarté et l’exactitude textuelle de la Traduction du monde nouveau ! Que son grand nom, Jéhovah, soit sanctifié dans le cœur de tous ses lecteurs !
[Notes]
^ § 3 Parmi les nombreuses sociétés bibliques fondées depuis 1804, citons l’American Bible Society (1816), constituée à partir de sociétés locales déjà existantes ; l’Edinburgh Bible Society (1809) et la Glasgow Bible Society (1812), toutes deux ayant fusionné avec la National Bible Society of Scotland (1861). En 1820, des sociétés bibliques s’étaient aussi constituées en Suisse, en Irlande, en France, en Finlande, en Suède, au Danemark, en Norvège, aux Pays-Bas, en Islande, en Russie et en Allemagne.
^ § 28 Alexander Thomson, The Differentiator, juin 1954, page 131.
^ § 29 12 juin 1989, traduit de l’allemand.
[Questions d’étude]
[Tableau, page 322]
PRINCIPALES TRADUCTIONS DE LA BIBLE PARUES EN SEPT LANGUES
MAJEURES
Nom de Édition Texte de Traduction Texte de
la version d’origine base pour du nom base pour
les Écritures divin les Écritures
hébraïques grecques
ANGLAIS
Douay* 1582-1610 Vulgate Lord (ADONAI, Vulgate
deux fois)
King James 1611 M LORD Texte reçu
Version* (Jehovah,
quelques fois)
Young 1862-98 M Jehovah Texte reçu
English 1881-95 M LORD Westcott
Revised* (Jehovah, et Hort
quelques fois)
Emphasised 1878-1902 M Yahweh Westcott
Bible (Ginsburg) et Hort,
Tregelles
American 1901 M Jehovah Westcott
Standard et Hort
An American 1923-39 M LORD (Yahweh, Westcott
Translation quelques et Hort
(Smith-Goodspeed)* fois)
Revised 1946-52 M LORD Westcott
Standard* et Hort,
Nestle
New English 1961-70 M (BHK) LORD New
Bible* (Jehovah, eclectic
quelques text
fois)
Today’s 1966-76 M (BHK) LORD UBS
English
Version
New King James 1979-82 M (BHS) LORD (YAH, Majority
Bible/Revised quelques Text
Authorized fois)
Version
New Jerusalem 1985 M Yahweh grec
Bible*
ESPAGNOL
Valera 1602 M Jehová Texte reçu
Moderna 1893 M Jehová Scrivener
Nácar-Colunga* 1944 M Yavé grec
Evaristo 1964 M Yavé grec
Martín Nieto*
Serafín de 1965 M (BHK) Yahvéh, Señor Nestle-Aland
Ausejo*
Biblia de 1967 M Yahveh grec
Jerusalén*
Cantera- 1975 M (BHK) Yahveh grec
Iglesias*
Nueva Biblia 1975 M Señor grec
Española*
PORTUGAIS
Almeida 1681, 1750 M Jehovah Texte reçu
Figueiredo* 1778-90 Vulgate Senhor Vulgate
Matos Soares* 1927-30 Vulgate Senhor Vulgate
Pontifício 1967 M Javé Merk
Instituto
Bíblico*
Jerusalém* 1976, 1981 M Iahweh grec
ALLEMAND
Luther* 1522, 1534 M HErr Érasme
Zürcher 1531 M Herr, Jahwe grec
Elberfelder 1855, 1871 M Jehova Texte reçu
Menge 1926 M HErr grec
Luther 1964, 1984 M HERR grec
(révisée)*
Bibel in 1967 M (BHS) Herr Nestle-Aland,
heutigem UBS
Deutsch
(Gute Nachricht)*
Einheitsübersetzung*
1972, 1974 M Herr, Jahwe grec
Revidierte 1975, 1985 M HERR, Jahwe grec
Elberfelder
FRANÇAIS
Darby 1859, 1885 M Éternel grec
Crampon* 1894-1904 M Jéhovah Merk
Jérusalem* 1948-54 Vulgate, Yahvé Vulgate,
hébreu grec
TOB Traduction 1971-75 M (BHS) Seigneur Nestle, UBS
œcuménique*
Osty* 1973 M Yahvé grec
Segond révisée 1978 M (BHS) Éternel Nestle-Aland,
Black,
Metzger,
Wikgren
Français 1982 M (BHS) Seigneur Nestle, UBS
courant
HOLLANDAIS (PAYS-BAS)
Statenvertaling 1637 M HEERE Texte reçu
Leidse 1899-1912 M Jahwe Nestle
Vertaling
Petrus-Canisiusvertaling*
1929-39 M Jahweh Nestle
NBG-vertaling 1939-51 M HERE Nestle
Willibrordvertaling*
1961-75 M Jahwe Nestle
Groot Nieuws 1972-83 M Heer Nestle
Bijbel*
ITALIEN
Diodati 1607, 1641 M Signore grec
Riveduta 1925 M Eterno grec
(Luzzi)
Nardoni* 1960 M Signore, grec
Jahweh
Pontificio 1923-58 M Signore, Merk
Istituto Jahve
Biblico*
Garofalo* 1960 M Jahve, grec
Signore
Concordata* 1968 M (BHK) Signore, Nestle,
Iavè Merk
CEI* 1971 M Signore grec
Parola del 1976-85 M (BHS) Signore UBS
Signore*
* Un astérisque indique que les apocryphes sont inclus, mais n’apparaissent pas forcément dans toutes les éditions.
“ M ” désigne le texte massorétique. Seul, il ne se rapporte à aucun texte massorétique précis.
“ BHK ” désigne la Biblia Hebraica, par R. Kittel.
“ UBS ” désigne The Greek New Testament, par les United Bible Societies.
“ BHS ” désigne la Biblia Hebraica Stuttgartensia.
“ Grec ” indique une traduction à partir du grec, mais ne désigne aucun texte en particulier.