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Étude numéro 9 : L’archéologie et le texte inspiré

Étude numéro 9 : L’archéologie et le texte inspiré

Études des Écritures inspirées et de leur contexte

Étude numéro 9 — L’archéologie et le texte inspiré

Un examen des découvertes archéologiques et des documents historiques de l’Antiquité qui confirment le texte biblique.

1. a) Qu’entendons-​nous par archéologie biblique ? b) Quel genre d’objets a-​t-​on mis au jour ?

PAR ‘ archéologie biblique ’, on entend l’étude des peuples et des événements des temps bibliques à partir des écrits, des outils, des bâtiments et autres vestiges découverts dans le sol. Pareille recherche de ruines ou d’objets sur d’anciens sites bibliques a exigé de nombreuses explorations et l’excavation de millions de tonnes de terre. Ces objets antiques témoignent du travail et de l’habileté de l’homme et établissent la preuve de son existence et de son activité. Il peut s’agir de poteries, des ruines de bâtiments, de tablettes d’argile, d’inscriptions, de documents, de monuments et de chroniques gravées sur la pierre.

2. De quel intérêt est l’archéologie biblique ?

2 Au début du XXsiècle, l’archéologie était devenue un domaine de recherches sérieuses, et des expéditions dans les pays bibliques étaient parrainées par les principaux musées et universités d’Europe et d’Amérique. Ainsi, les archéologues ont mis au jour une mine d’informations qui nous renseignent sur la vie aux temps bibliques. Parfois, les découvertes archéologiques ont attesté l’authenticité de la Bible, soulignant son exactitude jusque dans les moindres détails.

L’ARCHÉOLOGIE ET LES ÉCRITURES HÉBRAÏQUES

3. Quels ruines et documents anciens confirment l’existence de ziggourats dans l’antique Babylone ?

3 La tour de Babel. D’après la Bible, la tour de Babel était une construction imposante (Gen. 11:1-9). Fait intéressant, les archéologues ont découvert sur l’emplacement et autour des ruines de la Babylone antique les sites de plusieurs ziggourats, ou temples en forme de tours pyramidales à étages, notamment les ruines du temple d’Etemenanki, situé dans l’enceinte de Babylone. Les documents anciens relatifs à ces temples renferment souvent ces mots : “ Son sommet atteindra les cieux. ” Le roi Neboukadnetsar aurait dit : “ J’ai élevé le sommet de la tour à étages à Etemenanki de sorte que son sommet rivalise avec les cieux. ” Un fragment relate en ces termes la chute d’une telle ziggourat : “ La construction de ce temple offensa les dieux. En une nuit, ils abattirent ce qui avait été construit. Ils les dispersèrent et rendirent leur langage étrange. Ils entravèrent la progression [de l’ouvrage] *. ”

4. Quelles découvertes archéologiques ont été faites à Guihôn, et quel rapport ont-​elles avec le récit biblique ?

4 Les tunnels adducteurs. En 1867, aux alentours de Jérusalem, Charles Warren a découvert un tunnel adducteur qui partait de la source de Guihôn, traversait la colline et aboutissait à un puits vertical dans la ville de David. On pense que c’est par cette voie que les hommes de David pénétrèrent dans la ville (2 Sam. 5:6-10). En 1909-​11, tout le système des tunnels reliés à la source de Guihôn a été dégagé. Un tunnel imposant d’une hauteur moyenne de 1,80 mètre était creusé dans le roc sur une longueur de 533 mètres. Partant de Guihôn, il menait à la piscine de Siloam dans la vallée du Tyropœôn (à l’intérieur de la ville) ; il semble que ce soit le tunnel percé par Hizqiya. Une inscription en hébreu archaïque, trouvée sur la paroi de l’étroit tunnel, dit en partie : “ Voici (?) la percée et telle fut l’histoire de la percée. Alors que les mineurs (?) maniaient le pic l’un vers l’autre et alors qu’il n’y avait plus que trois coudées à percer, on entendit la voix de chacun appelant l’autre, car il y avait de la résonance dans le rocher venant du sud et du nord. Au jour de la percée les mineurs frappèrent l’un à la rencontre de l’autre, pic contre pic. Alors coulèrent les eaux depuis la source jusqu’au réservoir sur mille deux cents coudées et de cent coudées était la hauteur du rocher au-dessus de la tête des mineurs *. ” Quelle brillante réalisation technique pour l’époque ! — 2 Rois 20:20 ; 2 Chron. 32:30.

5. Quelle preuve archéologique découverte à Karnak confirme l’invasion de Shishaq ainsi que les lieux mentionnés dans la Bible ?

5 Le relief de la victoire de Shishaq. Shishaq, roi d’Égypte, est cité à sept reprises dans la Bible. Le roi Rehabam ayant abandonné la loi de Jéhovah, Jéhovah autorisa Shishaq à envahir Juda en 993 av. n. è., sans toutefois le supprimer complètement (1 Rois 14:25-28 ; 2 Chron. 12:1-12). Il n’y a pas si longtemps, il semblait que seule la Bible relatait cette invasion. C’est alors qu’on a découvert un important document du pharaon nommé Shishaq (Sheshonq Ier) dans la Bible. Il s’agit d’un relief imposant recouvert de hiéroglyphes et de figures sur le mur sud d’un grand temple égyptien à Karnak (ancienne Thèbes). Cette gigantesque sculpture représente le dieu égyptien Amôn tenant dans sa main droite une épée en forme de faucille. Il amène au pharaon Shishaq 156 prisonniers palestiniens enchaînés et attachés à sa main gauche par des chaînes. Chacun d’eux représente une ville ou un village dont le nom est inscrit en écriture hiéroglyphique. On a pu lire les noms suivants : Rabbith (Jos. 19:20) ; Taanak, Beth-Shéân et Meguiddo (Jos. 17:11), Shounem (Jos. 19:18) ; Rehob (Jos. 19:28) ; Hapharaïm (Jos. 19:19) ; Guibéôn (Jos. 18:25) ; Beth-Horôn (Jos. 21:22) ; Ayyalôn (Jos. 21:24) ; Soko (Jos. 15:35) et Arad (Jos. 12:14). Le document fait aussi référence au “ champ d’Abram ” ; il s’agit là de la plus ancienne mention du patriarche dans les textes égyptiens *.

6, 7. Quelle est l’histoire de la Stèle de Mésha, et que dit-​elle à propos de la guerre entre Israël et Moab ?

6 La Stèle de Mésha. En 1868, un missionnaire allemand, F. Klein, a fait la remarquable découverte d’une inscription ancienne à Dhibân (Dibôn). On l’a appelée la Stèle de Mésha. Un estampage des caractères a été fait, mais la pierre elle-​même a été brisée par des Bédouins avant qu’on ait pu la transporter. Fort heureusement, la plupart des morceaux ont été rassemblés et la pierre est actuellement conservée au musée du Louvre à Paris, tandis qu’un moulage est exposé au British Museum à Londres. À l’origine, la stèle était dressée à Dibôn, en Moab ; elle présente la version du roi Mésha de sa révolte contre Israël (2 Rois 1:1 ; 3:4, 5). Il dit entre autres : “ Je suis Méscha, fils de Kemosh [...], roi de Moab, le Dibonite. [...] Omri était roi d’Israël et il opprima Moab durant de nombreux jours, car Kamosh était en colère contre son pays. Et son fils lui succéda et il dit : ‘ J’opprimerai Moab. ’ Dans mes jours il avait parlé ainsi, mais je triomphai de lui et de sa maison. Et Israël fut ruiné à jamais. [...] Kamosh me dit : ‘ Va, prends Nebo sur Israël. ’ J’allai de nuit et je combattis contre elle depuis la pointe de l’aurore jusqu’à midi. Je la pris et je tuai tout [...]. De là je pris les vases (?) de Yahvé et je les traînai devant Kamosh *. ” Notez la mention du nom divin dans la dernière phrase. On le voit figurer sur la gravure représentant la Stèle de Mésha, sous la forme du Tétragramme, vers la droite et à la 18ligne.

7 La Stèle de Mésha mentionne également les lieux bibliques suivants : Ataroth et Nebo (Nomb. 32:34, 38) ; l’Arnôn, Aroër, Médeba et Dibôn (Jos. 13:9) ; Bamoth-Baal, Beth-Baal-Méôn, Yahats et Qiriathaïm (Jos. 13:17-19) ; Bétser (Jos. 20:8) ; Horonaïm (Is. 15:5) ; Beth-Diblathaïm et Qeriyoth (Jér. 48:22, 24). Ce témoignage vient confirmer l’historicité de ces lieux.

8. Que dit la Bible au sujet de Sennakérib, et qu’ont révélé les fouilles entreprises dans son palais ?

8 Le Prisme du roi Sennakérib. La Bible relate avec force détails l’invasion des Assyriens en 732 av. n. è. sous la conduite de Sennakérib (2 Rois 18:13–19:37 ; 2 Chron. 32:1-22 ; Is. 36:1–37:38). De 1847 à 1851, l’archéologue anglais Austen Layard a mis au jour les ruines du grand palais de Sennakérib à Ninive, dans le territoire de l’Assyrie antique. La demeure comptait 70 pièces dont les murs étaient décorés par plus de 3 000 mètres de dalles sculptées. Les annales du roi Sennakérib étaient gravées sur des cylindres d’argile ou prismes. La dernière édition de ces annales, achevée semble-​t-​il peu avant sa mort, apparaît sur le prisme dit “ de Taylor ”, qui est conservé au British Museum ; toutefois, l’Institut oriental de l’université de Chicago possède une meilleure copie d’un prisme découvert près du site de l’ancienne Ninive, capitale de l’Empire assyrien.

9. En quoi les annales de Sennakérib sont-​elles en conformité avec la Bible, mais qu’omettent-​elles de mentionner, et pourquoi ?

9 Dans ces dernières annales, Sennakérib propose sa version fanfaronne de l’invasion de Juda : “ Quant à Hazaqiyaʼu du pays (variante : de la ville) de Yaʼudu, qui ne s’était pas soumis à mon joug, j’assiégeai (et) je conquis 46 villes fortes à remparts lui (appartenant) et les innombrables petites villes de leurs environs au moyen d’entassement de rampes et d’approche de béliers, d’attaque de fantassins, de forages, de brèches et (de l’utilisation) d’instruments de siège ; j’en fis sortir et comptai pour butin 200 150 personnes, petits (et) grands, hommes et femmes, des chevaux, des mulets, des ânes, des chameaux, des bœufs et du petit bétail sans nombre. (Quant à) lui, je l’enfermai dans Ursalimmu sa ville royale comme un oiseau en cage. [...] Je retranchai de son pays les villes que j’avais razziées et je (les) donnai à Mitinti, roi d’Asdudu, à Padî, roi d’Amqarruna et à Çilbêl, roi de Hazatu (Gaza) [...]. (Quant à) lui, Hazaqiyaʼu, [...] il envoya derrière moi à Ninâ (Ninive), ma ville seigneuriale, [...] avec 30 talents d’or, 800 talents d’argent, de l’antimoine de choix, des grands blocs de cornaline (?), des lits d’ivoire, des fauteuils d’ivoire, de la peau d’éléphant, de l’ivoire, de l’ébène, du buis (?), toutes sortes de choses, un lourd trésor, et ses filles, des femmes de son palais, des chanteurs, des chanteuses ; et il dépêcha un sien messager à cheval pour livrer le tribut et faire (acte d’) allégeance *. ” Pour ce qui est de ce tribut imposé à Hizqiya par Sennakérib, la Bible confirme les 30 talents d’or, mais elle ne mentionne que 300 talents d’argent. De surcroît, elle précise que le versement eut lieu avant que Sennakérib ne menace d’assiéger Jérusalem. Dans son récit tendancieux de l’histoire de l’Assyrie, Sennakérib a intentionnellement omis sa cuisante défaite en Juda, quand, en une seule nuit, l’ange de Jéhovah a détruit 185 000 de ses soldats, le forçant ainsi à se retirer à Ninive, comme un chien battu. Néanmoins, ce Prisme de Sennakérib, document plein de vantardise, fait référence à une grande invasion des Assyriens en Juda avant que Jéhovah ne les renvoie après qu’ils eurent menacé Jérusalem. — 2 Rois 18:14 ; 19:35, 36.

10, 11. a) Que sont les Lettres de Lakish, et que révèlent-​elles ? b) Comment confirment-​elles les écrits de Jérémie ?

10 Les Lettres de Lakish. La célèbre ville fortifiée de Lakish est citée plus de 20 fois dans la Bible. Elle était située à 45 kilomètres à l’ouest-sud-ouest de Jérusalem. Les ruines de cette ville ont été en grande partie mises au jour. En 1935, dans la salle de garde d’une double loge, on a trouvé 18 ostraca ou tessons de poteries couverts d’écriture (on en a découvert encore 3 autres en 1938). Il s’agit de lettres écrites en caractères hébreux archaïques. Cette collection de 21 ostraca est connue sous le nom de Lettres de Lakish. Lakish fut l’une des dernières forteresses de Juda à résister à Neboukadnetsar, mais elle fut réduite en un monceau de ruines entre 609 et 607 av. n. è. Les lettres révèlent le caractère alarmant de la situation. Elles semblent avoir été écrites depuis un poste avancé des troupes de Judée à l’adresse de Yaosh, commandant militaire de Lakish. Voici un extrait de l’une de ces lettres (numéro IV) : “ Que Yahvé [YHWH, Jéhovah] fasse entendre à mon seigneur aujourd’hui même des nouvelles de bonheur ! [...] nous observons le feu-signal de Lakish selon tous les signes qu’a donnés mon seigneur, mais nous ne voyons pas Azéqah. ” C’est là une étonnante confirmation de Jérémie 34:7, où il est question de Lakish et d’Azéqa comme des deux dernières villes fortifiées. Selon cette lettre, Azéqa était déjà tombée. Le nom divin, sous la forme du Tétragramme, apparaît fréquemment dans les Lettres de Lakish, ce qui prouve que le nom de Jéhovah était quotidiennement employé par les Juifs de l’époque.

11 Une autre lettre (numéro III) débute ainsi : “ Que Yahvé [YHWH, Jéhovah] fasse entendre à mon seigneur des nouvelles de paix [...]. Et à ton serviteur on a transmis ceci : ‘ Le chef d’armée, Konyahu [Konia], fils d’Elnatan, est descendu pour aller en Égypte ’ et Hodawyahu [Hodavia], fils d’Ahiyahu [Ahiya], et ses hommes il (les) a envoyés prendre [des vivres] d’ici. ” Cette lettre semble confirmer que Juda est allé demander du secours en Égypte, en violation du commandement de Jéhovah et pour sa propre destruction (Is. 31:1 ; Jér. 46:25, 26). Les noms Elnatan [Elnathân] et Hoshiyahu [Hoshaïa], qui apparaissent dans le texte intégral de cette lettre, figurent aussi en Jérémie 36:12 et 42:1. Trois autres noms mentionnés dans les Lettres de Lakish se trouvent également dans le livre biblique de Jérémie ; ce sont Guemaria, Néria et Yaazania. — Jér. 32:12 ; 35:3 ; 36:10 *.

12, 13. Que décrit la Chronique de Nabonide, et pourquoi a-​t-​elle une valeur particulière ?

12 La Chronique de Nabonide. Dans la deuxième moitié du XIXsiècle, des fouilles entreprises près de Bagdad ont mis au jour quantité de tablettes et de cylindres d’argile qui ont jeté une vive lumière sur l’histoire de la Babylone antique. L’un de ces précieux documents est connu sous le nom de Chronique de Nabonide, actuellement conservée au British Museum. Le roi Nabonide de Babylone était le père de Belshatsar, son vice-roi. Il survécut à son fils qui fut tué la nuit où l’armée de Cyrus le Perse prit Babylone, le 5 octobre 539 av. n. è. (Dan. 5:30, 31.) La Chronique de Nabonide, remarquable document daté avec précision et relatant la chute de Babylone, permet de déterminer le jour où l’événement eut lieu. Voici la traduction d’un extrait de la Chronique de Nabonide : “ Au mois de Tes̆rit [Tishri (septembre-​octobre)], Cyrus ayant livré bataille à l’armée d’Akkad à Upû [Opis], sur la rive du Tigre, le peuple d’Akkad reflua. [...] Le 14, Sippar fut prise sans combat. Nabonide s’enfuit. Le 16 [11 octobre 539 av. n. è., calendrier julien, ou 5 octobre, calendrier grégorien], Ugbaru [Gobryas], gouverneur du Gutium, et l’armée de Cyrus firent, sans combat, leur entrée dans Babylone. Plus tard, étant revenu, Nabonide fut pris dans Babylone. [...] Au mois d’[Arahsamnu] [Marchesvân (octobre-​novembre)], le 3jour [28 octobre, calendrier julien], Cyrus entra dans Babylone. On emplit devant lui les chalumeaux (à boire) (?). La paix régna dans la ville ; Cyrus décréta la paix pour Babylone tout entière. Il installa Gubaru comme gouverneur de tous les gouverneurs, à Babylone *. ”

13 On aura noté que Darius le Mède n’est pas mentionné dans cette chronique, et à ce jour on n’a trouvé son nom sur aucune inscription non biblique ; il n’est pas davantage cité dans les documents historiques profanes antérieurs à l’époque de Josèphe (historien juif du Ier siècle). Des critiques ont donc laissé entendre qu’il pourrait être le Gobryas nommé dans le récit susmentionné. Bien que les renseignements disponibles concernant Gobryas semblent correspondre à ceux qui touchent Darius, on ne peut toutefois pas affirmer qu’il s’agit d’un seul et même personnage *. Quoi qu’il en soit, l’histoire profane établit clairement que Cyrus joua un rôle de premier plan dans la conquête de Babylone et que, par la suite, il y régna comme roi.

14. Que relate le Cylindre de Cyrus ?

14 Le Cylindre de Cyrus. Quelque temps après avoir commencé à régner comme monarque de la Puissance mondiale perse, Cyrus fit consigner sur un cylindre d’argile sa prise de Babylone en 539 av. n. è. Ce remarquable document est également conservé au British Museum. Voici la traduction d’un extrait : “ Moi, Kurash (Cyrus), roi de l’univers, grand roi, roi fort, roi de Babylone, roi du pays de Sumer et d’Akkad, roi des quatre contrées (du monde), [...] [Dans certaines] localités saintes [énumérées auparavant] [au-de]là du Tigre dont le siège était fondé depuis toujours, je ramenai à leur place les dieux qui y avaient habité et je (les) fis résider en une demeure perpétuelle ; je rassemblai tous leurs gens et je les ramenai à leurs localités *. ”

15. Que révèle le Cylindre de Cyrus au sujet de ce roi, et en quoi s’harmonise-​t-​il avec la Bible ?

15 Le Cylindre de Cyrus révèle donc la volonté du roi de renvoyer les captifs dans leur pays. En conséquence, Cyrus promulgua un décret autorisant les Juifs à retourner à Jérusalem et à y rebâtir la maison de Jéhovah. On notera avec intérêt que 200 ans auparavant Jéhovah avait prophétiquement annoncé, en le nommant par son nom, que Cyrus prendrait Babylone et ferait retourner son peuple dans son pays. — Is. 44:28 ; 45:1 ; 2 Chron. 36:23.

L’ARCHÉOLOGIE ET LES ÉCRITURES GRECQUES CHRÉTIENNES

16. Qu’a mis au jour l’archéologie à propos des Écritures grecques ?

16 Il en est des Écritures grecques chrétiennes comme des Écritures hébraïques ; l’archéologie a mis au jour de nombreux objets intéressants qui corroborent le récit des Écritures grecques.

17. Comment l’archéologie confirme-​t-​elle la discussion de Jésus au sujet de l’impôt ?

17 Le denier avec une inscription de Tibère. La Bible indique clairement que Jésus effectua son ministère pendant le règne de Tibère César. Des adversaires de Jésus tentèrent de lui tendre un piège à propos du paiement de l’impôt dû à César. Le récit biblique dit à ce sujet : “ Discernant leur hypocrisie, il leur dit : ‘ Pourquoi me mettez-​vous à l’épreuve ? Apportez-​moi un denier, pour que je l’examine. ’ Ils en apportèrent un. Et il leur dit : ‘ Cette image et cette inscription, de qui sont-​elles ? ’ Ils lui dirent : ‘ De César. ’ Alors Jésus dit : ‘ Rendez les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu. ’ Et ils s’étonnaient à son sujet. ” (Marc 12:15-17). Or, les archéologues ont découvert un denier en argent à l’effigie de Tibère César ! Cette pièce fut mise en circulation vers 15 de n. è. Cela concorde avec le règne de l’empereur Tibère, qui débuta en 14 de n. è., et confirme de surcroît le récit biblique selon lequel Jean le baptiseur commença son ministère dans la 15année de Tibère, soit au printemps 29 de n. è. — Luc 3:1, 2.

18. Qu’a-​t-​on découvert à propos de Ponce Pilate ?

18 L’inscription de Ponce Pilate. C’est en 1961 qu’on a découvert la première inscription faisant référence à Ponce Pilate. Son nom figure en latin sur une dalle de pierre mise au jour à Césarée.

19. Quel lieu à Athènes confirme le texte d’Actes 17:16-34 ?

19 L’Aréopage. Paul prononça l’un de ses plus célèbres discours à Athènes (Grèce) en 50 de n. è. (Actes 17:16-34.) Après s’être saisis de lui, des Athéniens l’avaient conduit à l’Aréopage. Aréopage ou Colline d’Arès (Colline de Mars) est le nom d’une colline nue et rocailleuse qui s’élève à 113 mètres tout à côté de l’Acropole d’Athènes, au nord-ouest. Des marches creusées dans le roc conduisent au sommet où on peut voir aujourd’hui encore des bancs grossiers, taillés dans la pierre et formant trois côtés d’un carré. L’Aréopage a subsisté jusqu’à nos jours, confirmant le récit biblique qui en fait le cadre du discours historique de Paul.

20. Quel témoignage l’Arc de Titus porte-​t-​il toujours, et comment ?

20 L’Arc de Titus. Jérusalem et son temple furent détruits en 70 de n. è. par les Romains placés sous le commandement de Titus. L’année suivante, à Rome, Titus célébrait sa victoire en compagnie de son père, l’empereur Vespasien. On désigna 700 prisonniers juifs que l’on fit marcher dans le cadre du triomphe de Titus. On fit également défiler une grande partie du butin de guerre, y compris les trésors du temple. Titus lui-​même devint empereur et régna de 79 à 81 de n. è. Après sa mort, on acheva un grand monument commémoratif, l’Arc de Titus, qui porte cette dédicace : divo Tito (à Titus le divin). Son triomphe est représenté sur des bas-reliefs, gravés à l’intérieur de l’arc, de chaque côté. D’un côté sont représentés les soldats romains couronnés de lauriers, tenant des lances étêtées et portant les ustensiles sacrés du temple de Jérusalem, dont le chandelier à sept branches et la table des pains de proposition sur laquelle reposent les trompettes sacrées. De l’autre côté, le bas-relief représente Titus, victorieux, se tenant sur un char tiré par quatre chevaux et conduit par une femme symbolisant la ville de Rome *. Chaque année, des milliers de visiteurs contemplent cet Arc de Titus triomphant situé à Rome, témoin silencieux de la réalisation de la prophétie de Jésus et de l’exécution du terrible jugement de Jéhovah sur la Jérusalem rebelle. — Mat. 23:37–24:2 ; Luc 19:43, 44 ; 21:20-24.

21. a) En quoi l’archéologie peut-​elle être rapprochée de la découverte des manuscrits anciens ? b) Quelle attitude convient-​il d’avoir à l’égard de l’archéologie ?

21 De même que la découverte de manuscrits anciens a contribué à rétablir la pureté du texte original de la Bible, de même la découverte d’objets antiques en grand nombre a souvent démontré que le texte de la Bible est digne de foi jusque dans les moindres détails, tant sur les plans historique et chronologique que géographique. Toutefois, ce serait une erreur d’en conclure que l’archéologie corrobore la Bible en tous points. Il faut rappeler que l’archéologie n’est pas une science infaillible. Les découvertes sont sujettes aux interprétations humaines, lesquelles ont varié dans le cours du temps. Il arrive que l’archéologie apporte une confirmation non essentielle de la véracité de la Bible. De surcroît, comme l’a dit Sir Frederic Kenyon, qui a longtemps été directeur et conservateur en chef du British Museum, l’archéologie a rendu la Bible “ plus intelligible, en nous en faisant mieux comprendre le fond historique et le cadre * ”. Mais c’est dans la Bible qu’il faut avoir foi, non dans l’archéologie. — Rom. 10:9 ; Héb. 11:6.

22. Quelle preuve la prochaine étude apportera-​t-​elle ?

22 La Bible elle-​même fournit la preuve irréfutable qu’elle est bel et bien l’authentique “ parole du Dieu vivant et qui subsiste ”, comme l’établira le chapitre suivant. — 1 Pierre 1:23.

[Notes]

^ § 3 Bible and Spade, par S. Caiger, 1938, page 29.

^ § 4 Textes du Proche-Orient ancien et Histoire d’Israël, par J. Briend et M.-J. Seux, Paris, 1977, p. 118 ; Étude perspicace des Écritures, vol. 1, pages 1051-2, 1133.

^ § 5 Light From the Ancient Past, par J. Finegan, 1959, pages 91, 126.

^ § 6 Textes du Proche-Orient ancien et histoire d’Israël, pages 90-1.

^ § 9 Textes du Proche-Orient ancien et Histoire d’Israël, pages 120-1.

^ § 11 Étude perspicace des Écritures, vol. 1, page 166 ; Textes du Proche-Orient ancien et Histoire d’Israël, pages 144, 143.

^ § 12 Chroniques mésopotamiennes, par J.-J. Glassner, Paris, 1993, p. 204.

^ § 13 Étude perspicace des Écritures, vol. 1, pages 593-4.

^ § 14 Textes du Proche-Orient ancien et Histoire d’Israël, pages 153-5.

^ § 20 La Bible à la lumière de l’archéologie, par J. Thompson, 1962, page 278-9.

^ § 21 The Bible and Archaeology, 1940, page 279.

[Questions d’étude]

[Illustrations, page 333]

La Stèle de Mésha.

Agrandissement du Tétragramme tel qu’il apparaît, en caractères anciens, vers l’extrémité droite de la 18ligne.

[Illustration, page 334]

Prisme du roi Sennakérib.

[Illustration, page 335]

La Chronique de Nabonide.

[Illustration, page 336]

Denier avec une inscription de Tibère.

[Illustration, page 337]

L’Arc de Titus.

[Crédits photographiques, page 336]

Crédits photographiques pour l’étude 9 :

page 333, Musée du Louvre, Paris ;

page 334, avec l’aimable autorisation de l’Institut oriental de l’université de Chicago ;

page 335, avec l’aimable autorisation des administrateurs du British Museum ;

page 336, avec l’aimable autorisation des administrateurs du British Museum.