Livre de la Bible numéro 14 — 2 Chroniques
Livre de la Bible numéro 14 — 2 Chroniques
Écrivain : Ezra
Lieu de composition : Jérusalem ?
Fin du travail de composition : vers 460 av. n. è.
Période qu’embrasse le texte : 1037-537 av. n. è.
1. Quand Ezra a-t-il terminé les Chroniques, et quel but poursuivait-il ?
PUISQU’IL apparaît que Un et Deux Chroniques ne formaient initialement qu’un seul volume, les arguments présentés dans le chapitre précédent relatifs au contexte historique, à l’écrivain, à l’époque de la composition, à la canonicité et à l’authenticité s’appliquent aux deux livres. Selon les preuves avancées, Ezra a terminé Deux Chroniques vers 460 av. n. è., probablement à Jérusalem. Il avait pour but de préserver des documents historiques susceptibles de se perdre. Grâce à l’aide de l’esprit saint et à sa capacité comme historien de réunir et de sélectionner des données, Ezra a pu composer un récit exact et permanent. Il a préservé en vue de l’avenir ce qu’il considérait comme des faits historiques. Le travail d’Ezra était des plus opportuns, car à ce moment-là il fallait aussi rassembler l’ensemble des textes sacrés des Écritures hébraïques rédigés au fil des siècles.
2. Pourquoi n’y a-t-il aucune raison de douter de l’exactitude des Chroniques ?
2 Les Juifs du temps d’Ezra ont tiré grand profit du livre des Chroniques qu’il a rédigé sous l’inspiration divine. Ce livre a été écrit pour leur instruction et pour les encourager à l’endurance. Par la consolation des Écritures, ils pouvaient avoir l’espérance. Ils ont accepté le livre des Chroniques comme une partie du canon de la Bible. Ils savaient que ce livre est digne de foi, et ils pouvaient le confronter avec les autres écrits divinement inspirés et avec les nombreux documents historiques profanes cités par Ezra. Alors qu’ils ont laissé les écrits historiques profanes non inspirés de Dieu tomber dans l’oubli, ils ont soigneusement préservé les Chroniques. Les traducteurs de la Septante ont inclus les Chroniques dans la partie hébraïque de la Bible.
3. Comment d’autres livres des Écritures attestent-ils l’authenticité des Chroniques ?
3 Jésus Christ et les écrivains des Écritures grecques chrétiennes ont reconnu l’authenticité et l’inspiration divine de ce livre. Jésus avait sans doute présents à l’esprit des comportements comme ceux décrits en 2 Chroniques 24:21 lorsqu’il accusa Jérusalem de tuer et de lapider les prophètes et les serviteurs de Jéhovah (Mat. 23:35 ; 5:12 ; 2 Chron. 36:16). Quand Jacques parla d’Abraham comme de l’“ ami de Jéhovah ”, il se référait peut-être aux paroles d’Ezra en 2 Chroniques 20:7 (Jacq. 2:23). Le livre renferme aussi des prophéties qui se sont accomplies à la lettre. — 2 Chron. 20:17, 24 ; 21:14-19 ; 34:23-28 ; 36:17-20.
4. Quelle découverte archéologique atteste l’authenticité de Deux Chroniques ?
4 L’archéologie atteste également l’authenticité de Deux Chroniques. Des fouilles entreprises sur le site de l’ancienne Babylone ont mis au jour des tablettes d’argile relatives au règne de Neboukadnetsar ; l’une d’elles cite le nom de “ Jaʼukînu, roi du pays de Jâhudu ”, c’est-à-dire “ Yehoïakîn, roi du pays de Juda * ”. Cela concorde avec le récit biblique qui dit que Yehoïakîn a été emmené captif à Babylone durant la septième année du règne de Neboukadnetsar.
5. Quelle période Deux Chroniques couvre-t-il, et pourquoi développe-t-il surtout l’histoire de Juda plutôt que celle du royaume des dix tribus ?
5 Deux Chroniques relate les événements survenus en Juda depuis le règne de Salomon, qui commença en 1037 av. n. è., jusqu’au décret de Cyrus, en 537 av. n. è., ordonnant la reconstruction de la maison de Jéhovah à Jérusalem. Durant ces 500 ans d’histoire, il n’est question du royaume des dix tribus d’Israël que lorsqu’il est impliqué dans les affaires de Juda, et la destruction de ce royaume du Nord en 740 av. n. è. n’est pas même mentionnée. Pour quelle raison ? Parce que le prêtre Ezra se souciait essentiellement du culte de Jéhovah rendu dans son lieu légitime, la maison de Dieu à Jérusalem, et du royaume de la lignée de David, avec qui Jéhovah avait fait alliance. Ainsi, c’est sur le royaume du Sud que se porta toute l’attention d’Ezra, pour soutenir le vrai culte de Jéhovah et dans l’attente du chef qui devait sortir de Juda. — Gen. 49:10.
6. Sous quels rapports Deux Chroniques est-il exaltant et stimulant ?
6 Ezra se place à un niveau élevé. Des 36 chapitres de Deux Chroniques, les 9 premiers 2Ch 1-9 sont consacrés au règne de Salomon et 6 d’entre eux uniquement à la préparation et à l’inauguration de la maison de Jéhovah. Le livre ne mentionne pas l’infidélité de Salomon. Des 27 chapitres 10-36 qui restent, 14 parlent des cinq rois qui ont en gros suivi l’exemple d’attachement exclusif au culte de Jéhovah laissé par David, à savoir Asa, Yehoshaphat, Yotham, Hizqiya et Yehoash. Même dans les 13 autres chapitres, Ezra veille soigneusement à souligner les qualités des mauvais rois. Il met toujours en évidence les événements relatifs au rétablissement et à la préservation du culte pur. C’est un livre vraiment stimulant.
CONTENU DE DEUX CHRONIQUES
7. Comment Jéhovah rend-il Salomon “ extrêmement grand ” ?
7 La gloire du règne de Salomon (1:1–9:31). Dès le début, Deux Chroniques nous présente Salomon, le fils de David, acquérant de la force dans la royauté. Jéhovah est avec lui et le ‘ rend extrêmement grand ’. Alors que Salomon fait des offrandes à Guibéôn, Jéhovah lui apparaît durant la nuit et lui dit : “ Demande ! Que dois-je te donner ? ” Salomon demande la connaissance et la sagesse afin de bien gouverner le peuple de Jéhovah. Parce que sa requête est désintéressée, Dieu lui promet non seulement la sagesse et la connaissance, mais aussi les richesses, les biens et l’honneur ‘ comme n’en a jamais eu aucun des rois qui ont été avant lui, et comme n’en aura jamais aucun de ceux qui viendront après lui ’. Si grande est la richesse qui afflue à Jérusalem que Salomon en vient à ‘ rendre l’argent et l’or pareils aux pierres ’. — 1:1, 7, 12, 15.
8. Comment la construction du temple se passe-t-elle ? Citez quelques caractéristiques de ce bâtiment.
8 Salomon recrute des ouvriers pour le travail de construction de la maison de Jéhovah, et le roi Hiram de Tyr coopère avec lui en lui envoyant du bois et un ouvrier habile. “ Dans la quatrième année de son règne [celui de Salomon] ”, la construction commence, et elle s’achève sept ans et demi plus tard, en 1027 av. n. è. (3:2.) Le porche qui est devant le temple mesure 120 coudées (53,40 m) de haut. Salomon fait dresser devant le porche deux grandes colonnes de cuivre, l’une nommée Yakîn, ce qui signifie “ Que [Jéhovah] établisse solidement ”, et l’autre Boaz, qui veut peut-être dire “ Par la force ”. (3:17.) En comparaison, la maison elle-même est petite : elle a 60 coudées (26,70 m) de long, 30 coudées (13,40 m) de haut et 20 coudées (8,90 m) de large, mais ses murs et le plafond sont recouverts d’or ; la pièce la plus retirée, le Très-Saint, est artistement décorée avec de l’or. Elle renferme également les deux chérubins en or, un de chaque côté de la pièce, leurs ailes déployées en travers de la pièce se touchant au centre.
9. Décrivez le mobilier et les ustensiles du temple et de la cour.
9 Dans la cour intérieure se trouve un très grand autel de cuivre mesurant 20 coudées (8,90 m) de long, 20 coudées (8,90 m) de large et 10 coudées (4,50 m) de haut. Dans cette cour, il y a encore un objet impressionnant : la mer en métal fondu, un immense réservoir de cuivre reposant sur le dos de 12 taureaux en cuivre tournés vers l’extérieur, trois dans chaque direction. Cette mer peut contenir “ trois mille baths ” (env. 66 000 l) d’eau ; c’est là que se lavent les prêtres (4:5). Dans cette cour se trouvent encore dix petits bassins de cuivre posés sur des chariots en cuivre décorés, bassins dans lesquels on rince les choses qui ont à faire avec l’holocauste. L’eau qu’ils contiennent provient de la mer en métal fondu, et on peut les déplacer selon les besoins. Enfin, il y a les dix porte-lampes d’or et de nombreux autres ustensiles, en or ou en cuivre, destinés au culte dans le temple *.
10. Que se passe-t-il quand on amène l’Arche dans le Très-Saint ?
10 Finalement, après sept années et demie de travail, la maison de Jéhovah est achevée (1 Rois 6:1, 38). Le jour de son inauguration, le moment est venu d’amener le symbole de la présence de Jéhovah dans la pièce la plus retirée de ce somptueux édifice. Les prêtres introduisent “ l’arche de l’alliance de Jéhovah à sa place, dans la pièce la plus retirée de la maison, dans le Très-Saint, sous les ailes des chérubins ”. Que se passe-t-il alors ? Dès que les chanteurs lévites et les musiciens, comme un seul, se mettent à louer et à remercier Jéhovah, la maison se remplit d’un nuage et les prêtres ne peuvent s’y tenir pour faire le service, à cause de “ la gloire de Jéhovah ” qui remplit la maison du vrai Dieu (2 Chron. 5:7, 13, 14). Ainsi Jéhovah manifeste son approbation et sa présence dans le temple.
11. Quelle prière Salomon offre-t-il, et quelle requête présente-t-il ?
11 Pour l’occasion, on a construit une estrade de cuivre d’une hauteur de trois coudées (1,30 m) et on l’a mise dans la cour intérieure près du grand autel de cuivre. De cette position élevée, Salomon peut être vu des foules rassemblées pour l’inauguration du temple. Après la manifestation miraculeuse de la présence de Jéhovah par le moyen d’un nuage de gloire, Salomon s’agenouille en face de la foule et offre une émouvante prière d’actions de grâces et de louanges, prière qui inclut une série d’humbles requêtes implorant le pardon et la bénédiction de Dieu. En conclusion il dit : “ Maintenant, ô mon Dieu, s’il te plaît, que tes yeux soient ouverts et tes oreilles attentives à la prière concernant ce lieu. Ô Jéhovah Dieu, ne repousse pas la face de ton oint. Oh ! souviens-toi des bontés de cœur envers David ton serviteur ! ” — 6:40, 42.
12. Quelle est la réponse de Jéhovah à la prière de Salomon, et sur quelle note joyeuse la célébration qui dure 15 jours se termine-t-elle ?
12 Jéhovah entend-il la prière de Salomon ? À peine le roi a-t-il fini de parler que le feu descend du ciel et consume l’holocauste et les sacrifices, et “ la gloire de Jéhovah ” remplit la maison. Aussitôt les Israélites s’inclinent et remercient Jéhovah, “ car il est bon, car sa bonté de cœur est pour des temps indéfinis ”. (7:1, 3.) On offre ensuite un très grand sacrifice à Jéhovah. La fête qui marque l’inauguration se poursuit pendant toute une semaine ; elle est suivie de la fête de la Récolte, qui dure une semaine, et d’un sabbat au cours duquel on ne fait aucun travail. Après cette fête de 15 jours, qui a été réjouissante et fortifiante sur le plan spirituel, Salomon renvoie le peuple dans ses foyers, joyeux et le cœur heureux (7:10). Jéhovah aussi est heureux. Il confirme de nouveau l’alliance du Royaume à Salomon et le met en garde contre les conséquences désastreuses de la désobéissance.
13. a) Une fois le temple achevé, quel grand travail de construction Salomon entreprend-il ? b) En quels termes la reine de Sheba s’exprime-t-elle en voyant le royaume de Salomon ?
13 Salomon entreprend maintenant un très grand travail de construction dans son royaume ; il bâtit un palais pour lui-même, et aussi des villes fortifiées, des villes d’entrepôts, des villes de chars et des villes pour les cavaliers, et tout ce qu’il lui plaît de construire. Il y a la prospérité, la gloire et la paix, car le roi comme le peuple sont conscients du culte à rendre à Jéhovah. Même la reine de Sheba, qui réside à quelque 1 900 km, entend parler de la prospérité et de la sagesse de Salomon. Elle entreprend alors le long et pénible voyage pour juger par elle-même du bien-fondé de la rumeur. Est-elle déçue ? Pas du tout, car elle confesse : “ Je n’ai pas ajouté foi à leurs paroles, jusqu’à ce que je sois venue pour que mes propres yeux puissent voir ; et voici qu’on ne m’avait pas révélé la moitié de l’abondance de ta sagesse. Tu as surpassé la rumeur que j’ai entendue. Heureux tes hommes, heureux tes serviteurs que voici. ” (9:6, 7). Aucun autre roi de la terre ne surpasse Salomon en richesse et en sagesse. Il règne à Jérusalem pendant 40 ans.
14. Pourquoi Israël est-il si rapidement dépouillé de sa gloire ?
14 Les règnes de Rehabam et d’Abiya (10:1–13:22). Le règne dur et oppressif de Rehabam, le fils de Salomon, entraîne la rébellion des dix tribus du nord sous la conduite de Yarobam, en 997 av. n. è. Mais les prêtres et les Lévites des deux royaumes prennent position pour Rehabam, plaçant la fidélité à l’alliance du Royaume au-dessus du nationalisme. Rehabam ne tarde pas à abandonner la loi de Jéhovah, et Shishaq, le roi d’Égypte, monte contre Jérusalem et s’empare des trésors de la maison de Jéhovah. Quelle tristesse ! À peine plus de 30 ans après leur construction, ces bâtiments superbement décorés sont dépouillés de leur gloire ! Pour quelle raison ? Les Israélites se sont “ montrés infidèles envers Jéhovah ”. Rehabam se repent juste à temps, si bien que Jéhovah ne les supprime pas complètement. — 12:2.
15. Quelles guerres éclatent après la mort de Rehabam, et pourquoi Juda se montre-t-il supérieur à Israël dans la guerre ?
15 À la mort de Rehabam, Abiya, l’un de ses 28 fils, est fait roi. Les trois années de règne d’Abiya sont entachées de guerres sanglantes contre Israël, au nord. Juda compte deux fois moins d’hommes de guerre qu’Israël : 400 000 contre 800 000 pour Yarobam. Au cours des terribles batailles qui s’ensuivent, les guerriers d’Israël sont réduits à moins de la moitié, et 500 000 adorateurs du veau sont détruits. Les fils de Juda se montrent supérieurs parce qu’ils s’appuient “ sur Jéhovah le Dieu de leurs ancêtres ”. — 13:18.
16. Quelle réponse Jéhovah apporte-t-il à la prière pressante d’Asa ?
16 Asa, un roi qui craint Dieu (14:1–16:14). Asa, le fils d’Abiya, succède à son père. C’est un défenseur du vrai culte. Il entreprend une campagne de purification dans le pays en supprimant le culte des images. Mais voilà que Juda est menacé par les forces militaires éthiopiennes qui s’élèvent à un million d’hommes. Asa prie en ces termes : “ Secours-nous, ô Jéhovah notre Dieu, car sur toi nous nous appuyons et c’est en ton nom que nous sommes venus contre cette foule. ” Jéhovah exauce sa requête en lui donnant une victoire écrasante. — 14:11.
17. Comment Asa est-il encouragé à réformer le culte en Juda, mais pour quelle faute est-il réprimandé ?
17 L’esprit de Dieu vient sur Azaria qui dit à Asa : “ Jéhovah est avec vous aussi longtemps que vous êtes avec lui ; si vous le recherchez, il se laissera trouver par vous. ” (15:2). Grandement encouragé, Asa réforme le culte en Juda, et le peuple entre dans une alliance pour que soit mis à mort quiconque ne recherche pas Jéhovah. Cependant, lorsque Baasha, le roi d’Israël, dresse des barrières pour endiguer le flot des Israélites qui entrent en Juda, Asa commet une faute grave en louant les services de Ben-Hadad, le roi de Syrie, pour combattre Israël, au lieu de rechercher l’aide de Jéhovah. Alors Jéhovah le réprimande. Malgré tout, le cœur d’Asa ‘ est complet durant tous ses jours ’. (15:17.) Il meurt dans la 41e année de son règne.
18. a) Quelle campagne Yehoshaphat entreprend-il en faveur du vrai culte, et quels en sont les résultats ? b) Comment l’alliance qu’il contracte par mariage manque-t-elle de tourner au désastre ?
18 Le bon règne de Yehoshaphat (17:1–20:37). Yehoshaphat, le fils d’Asa, poursuit le combat contre le culte des images et inaugure une campagne d’enseignement spéciale. Il envoie des instructeurs dans toutes les villes de Juda et les charge d’enseigner au peuple le livre de la Loi de Jéhovah. Il s’ensuit une période de paix et de grande prospérité, et Yehoshaphat continue ‘ à progresser et à grandir au plus haut point ’. (17:12.) Mais voilà qu’il s’allie par mariage avec le méchant roi Ahab d’Israël, et il va l’aider à combattre la puissance syrienne grandissante, passant outre aux paroles de Mikaïa, le prophète de Jéhovah ; il échappe de justesse à la mort, tandis que le roi Ahab est tué dans la bataille à Ramoth-Guiléad. Yéhou, le prophète de Jéhovah, réprimande Yehoshaphat pour avoir fait cause commune avec le méchant Ahab. Après cela, Yehoshaphat établit des juges dans tout le pays et leur dit d’assumer les devoirs de leur charge dans la crainte de Dieu.
19. Comment la guerre dans laquelle s’engage Yehoshaphat à l’apogée de son règne s’avère-t-elle celle de Jéhovah ?
19 Et nous atteignons l’apogée du règne de Yehoshaphat. Voilà que les troupes coalisées de Moab, 20:13, 15-17, 20, 21.) Et Jéhovah manifeste sa bonté de cœur de façon merveilleuse. Il dresse une embuscade devant les armées des envahisseurs de sorte qu’ils s’entretuent. En arrivant à la tour de garde du désert, les Judéens, joyeux, ne voient que des cadavres. Vraiment la bataille est celle de Dieu. Jusqu’à la fin de ses 25 années de règne, Yehoshaphat continue de marcher fidèlement devant Jéhovah.
d’Ammôn et de la région montagneuse de Séïr montent en force contre Juda par le désert d’En-Guédi. La peur tenaille les Israélites. Yehoshaphat et tout Juda, “ même leurs petits, leurs femmes et leurs fils ”, se tiennent debout devant Jéhovah pour l’invoquer. L’esprit de Jéhovah vient alors sur Yahaziël, le Lévite, qui dit aux foules rassemblées : “ Soyez attentifs, tout Juda et vous, habitants de Jérusalem, et toi, roi Yehoshaphat ! Voici ce que Jéhovah vous a dit : ‘ Vous, n’ayez pas peur et ne soyez pas terrifiés à cause de cette foule nombreuse, car la bataille n’est pas la vôtre, mais celle de Dieu. Demain, descendez contre eux. [...] Jéhovah sera avec vous. ’ ” Se levant de bon matin, Juda sort, les chanteurs lévites en tête. Yehoshaphat les encourage en ces termes : “ Ayez foi en Jéhovah [...]. Ayez foi en ses prophètes et ainsi ayez du succès. ” Les chanteurs célèbrent joyeusement Jéhovah, “ car sa bonté de cœur est pour des temps indéfinis ”. (20. Quels désastres marquent le règne de Yehoram ?
20 Les mauvais règnes de Yehoram, d’Ahazia et d’Athalie (21:1–23:21). Yehoram, le fils de Yehoshaphat, commence mal son règne ; il tue tous ses frères. Néanmoins, Jéhovah l’épargne en raison de l’alliance qu’Il a conclue avec David. Édom commence à se révolter. D’un lieu inconnu, Éliya envoie une lettre à Yehoram pour l’avertir que Jéhovah va porter un grand coup à sa maison et qu’il mourra de façon horrible (21:12-15). Conformément à la prophétie, les Philistins et les Arabes envahissent et pillent Jérusalem, et le roi meurt d’une terrible maladie des intestins. Il a régné pendant huit ans.
21. Quelles sont les conséquences funestes du règne d’Athalie en Juda, mais comment Yehoïada réussit-il à rétablir le trône de David ?
21 Ahazia (Yehoahaz), le seul fils survivant de Yehoram, lui succède, mais il succombe à la mauvaise influence de sa mère Athalie, la fille d’Ahab et de Jézabel. Son règne prend fin au bout d’une année, car Yéhou élimine la maison d’Ahab. Là-dessus Athalie assassine ses petits-enfants et usurpe le trône. Mais l’un des fils d’Ahazia échappe au massacre. Il s’agit de Yehoash, âgé d’un an, que sa tante Yehoshabath cache dans la maison de Jéhovah. Athalie règne pendant six ans, puis le mari de Yehoshabath, le grand prêtre Yehoïada, prend courageusement Yehoash et le fait proclamer roi, comme l’un des “ fils de David ”. Quand Athalie vient à la maison de Jéhovah, elle déchire ses vêtements et crie : “ Conspiration ! Conspiration ! ” Mais en vain. Yehoïada la fait chasser du temple et mettre à mort. — 23:3, 13-15.
22. En quel sens le règne de Yehoash commence-t-il bien mais finit-il mal ?
22 Les règnes de Yehoash, d’Amatsia et d’Ouzziya commencent bien mais finissent mal (24:1–26:23). Yehoash règne pendant 40 ans, et il fait ce qui est droit aux yeux de Jéhovah durant tous les jours de Yehoïada, qui exerce sur lui une bonne influence. Il s’intéresse même à la maison de Jéhovah et la fait restaurer. Mais à la mort de Yehoïada, Yehoash subit l’influence des princes de Juda qui l’amènent à se détourner du culte de Jéhovah pour servir les poteaux sacrés et les idoles. Quand l’esprit de Dieu pousse Zekaria, le fils de Yehoïada, à réprimander le roi, celui-ci le fait cribler de pierres et il meurt. Peu de temps après, une petite troupe de Syriens envahit Juda, mais les forces militaires judéennes, quoique plus nombreuses, ne parviennent pas à repousser l’envahisseur, parce que Juda ‘ a quitté Jéhovah le Dieu de ses ancêtres ’. (24:24.) Alors les propres serviteurs de Yehoash conspirent contre lui et l’assassinent.
23. Quel exemple d’infidélité Amatsia suit-il ?
23 Amatsia succède à son père Yehoash. Il commence bien ses 29 années de règne, mais tombe par la suite dans la défaveur de Jéhovah, parce qu’il érige pour lui les dieux des Édomites et les adore. “ Dieu a décidé de te supprimer ”, lui annonce le prophète de Jéhovah (25:16). Mais Amatsia devient fanfaron et défie Israël, au nord. Conformément à la parole de Dieu, il subit une humiliante défaite de la part des Israélites. Après cet échec, des conspirateurs se liguent contre lui et le mettent à mort.
24. Comment la force d’Ouzziya devient-elle sa faiblesse, et qu’en résulte-t-il ?
24 Ouzziya, le fils d’Amatsia, suit les traces de son père. La plus grande partie de son règne, qui dure 52 ans, se passe bien ; il acquiert une grande renommée à cause de son génie militaire, des tours qu’il bâtit et parce qu’il ‘ aime l’agriculture ’. (26:10.) Il pourvoit l’armée d’un équipement et de machines. Mais sa force deviendra sa faiblesse. Il s’enorgueillit et tente d’assumer les fonctions sacerdotales en offrant de l’encens dans le temple de Jéhovah. Pour cela, Jéhovah le frappe de la lèpre. Il se voit donc forcé de vivre à l’écart, loin de la maison de Jéhovah et de celle du roi, où son fils Yotham juge le peuple à sa place.
25. Pourquoi Yotham réussit-il dans ses entreprises ?
25 Yotham sert Jéhovah (27:1-9). Contrairement à son père, Yotham ne ‘ pénètre pas dans le temple de Jéhovah ’. Il fait plutôt “ ce qui est droit aux yeux de Jéhovah ”. (27:2.) Durant ses 16 années de règne, il accomplit un grand travail de construction et vient à bout d’une révolte ammonite.
26. Dans quel abîme de méchanceté jamais atteint Ahaz plonge-t-il ?
26 Le méchant roi Ahaz (28:1-27). Ahaz, le fils de Yotham, se révèle l’un des plus méchants rois judéens, qui ont été 21. Il pousse la méchanceté à l’extrême en offrant ses propres fils en holocauste aux dieux païens. En conséquence, Jéhovah le livre successivement aux armées de Syrie, d’Israël, d’Édom et de Philistie. Ainsi Jéhovah humilie Juda à cause d’Ahaz, parce qu’il ‘ laisse croître le relâchement en Juda, et on se montre grandement infidèle envers Jéhovah ’. (28:19.) S’enfonçant dans le mal, Ahaz sacrifie aux dieux de Syrie pour la raison que les Syriens se sont montrés supérieurs à lui dans la bataille. Il ferme les portes de la maison de Jéhovah et remplace le culte de Jéhovah par celui des dieux païens. Enfin, le règne d’Ahaz s’achève au bout de 16 ans.
27. Quel zèle Hizqiya montre-t-il pour le culte de Jéhovah ?
27 Le fidèle roi Hizqiya (29:1–32:33). Hizqiya, le fils d’Ahaz, règne pendant 29 ans à Jérusalem. Il commence par ouvrir et réparer les portes de la maison de Jéhovah. Puis il réunit les prêtres et les Lévites et leur ordonne de purifier le temple et de le sanctifier pour le service de Jéhovah. Il déclare vouloir conclure une alliance avec Jéhovah pour détourner son ardente colère. Le culte de Jéhovah est rétabli avec grand éclat.
28. Quelle très grande fête Hizqiya célèbre-t-il à Jérusalem, et comment le peuple exprime-t-il sa joie ?
28 On décide de célébrer une très grande Pâque, mais comme le temps manque pour la préparer au premier mois, on la célèbre le deuxième mois de la première année du règne de Hizqiya, en se basant sur le cas prévu par la Loi (2 Chron. 30:2, 3 ; Nomb. 9:10, 11). Le roi convie à la célébration non seulement tout Juda, mais aussi Israël, et bien que certains membres des tribus d’Éphraïm, de Manassé et de Zéboulôn tournent en dérision l’invitation, d’autres s’humilient et viennent à Jérusalem se joindre à Juda tout entier. Après la Pâque on célèbre la fête des Gâteaux sans levain. Elle dure sept jours et se déroule dans l’allégresse. Si encourageante est la fête que toute l’assemblée décide de la prolonger de sept jours. Il y a “ une grande joie à Jérusalem, car depuis les jours de Salomon le fils de David le roi d’Israël, il n’y avait rien eu de pareil à Jérusalem ”. (2 Chron. 30:26.) Sa spiritualité restaurée, le peuple, tant en Juda qu’en Israël, se met à éliminer toute trace d’idolâtrie. Hizqiya, de son côté, rétablit les contributions matérielles pour les Lévites et pour les services du temple.
29. Comment Jéhovah récompense-t-il la confiance totale que Hizqiya met en lui ?
29 Alors Sennakérib, le roi d’Assyrie, envahit Juda et menace Jérusalem. Hizqiya prend courage, répare les défenses de la ville et brave les sarcasmes de l’ennemi. Mettant toute sa confiance en Jéhovah, il prie sans cesse pour lui demander de l’aide. Jéhovah répond tragiquement à cette prière faite avec foi. Il ‘ envoie un ange et efface tous les hommes forts et vaillants, les guides et les chefs dans le camp du roi d’Assyrie ’. (32:21.) Sennakérib rentre chez lui couvert de honte. Même ses dieux ne peuvent l’aider à sauver la face, car il est ensuite assassiné au pied de leur autel par ses propres fils (2 Rois 19:7). Jéhovah prolonge miraculeusement la vie de Hizqiya, qui en vient à avoir richesse et gloire en abondance, et tout Juda l’honore à sa mort.
30. a) Quel exemple de méchanceté Manassé suit-il, mais que se passe-t-il après son repentir ? b) Qu’est-ce qui caractérise le court règne d’Amôn ?
30 Les mauvais règnes de Manassé et d’Amôn (33:1-25). Manassé, le fils de Hizqiya, suit la mauvaise voie de son grand-père Ahaz, annulant tout le bien réalisé durant le règne de Hizqiya. Il bâtit des hauts lieux, dresse des poteaux sacrés et va même jusqu’à sacrifier ses fils aux faux dieux. Finalement Jéhovah fait venir contre Juda le roi d’Assyrie, et Manassé est emmené en captivité à Babylone. Là, il se repent du mal qu’il a commis. Quand Jéhovah étend sur lui sa miséricorde en le rétablissant dans sa royauté, il s’efforce de supprimer le culte démoniaque et de restaurer la vraie religion. Malheureusement, à la mort de Manassé, dont le règne a duré 55 ans, son fils Amôn accède au trône et se fait le nouveau champion inique du faux culte. Au bout de deux ans, ses propres serviteurs le mettent à mort.
31. Quels faits saillants marquent le règne courageux de Yoshiya ?
31 Le courageux règne de Yoshiya (34:1–35:27). Le jeune Yoshiya, le fils d’Amôn, tente courageusement de restaurer le vrai culte. Il fait démolir les autels des Baals, abattre les images taillées et réparer la maison de Jéhovah, où l’on découvre “ le livre de la loi de Jéhovah donnée par la main de Moïse ”, sans doute l’original (34:14). Pourtant, le juste Yoshiya apprend que le malheur va frapper le pays à cause de l’infidélité qui a été commise, mais cela ne sera pas de son vivant. Dans la 18e année de son règne, Yoshiya célèbre une très grande Pâque. Après 31 ans de règne, Yoshiya trouve la mort en tentant vainement d’empêcher les troupes égyptiennes de traverser le pays pour gagner l’Euphrate.
32. Comment les quatre derniers rois de Juda précipitent-ils la nation vers sa fin tragique ?
32 Yehoahaz, Yehoïaqim, Yehoïakîn, Tsidqiya et la désolation de Jérusalem (36:1-23). La méchanceté des quatre derniers rois de Juda précipite la nation vers sa fin tragique. Yehoahaz, le fils de Yoshiya, ne règne que trois mois ; il est destitué par Néko, le pharaon d’Égypte. Son frère Éliaqim, dont le nom est changé en celui de Yehoïaqim, le remplace, et c’est durant son règne que Juda est assujetti à Babylone, la nouvelle puissance mondiale (2 Rois 24:1). Lorsque Yehoïaqim se rebelle, Neboukadnetsar monte contre Jérusalem pour le punir en 618 av. n. è., mais Yehoïaqim meurt cette année-là après avoir régné pendant 11 ans. Il est remplacé par Yehoïakîn, son fils âgé de 18 ans. À peine règne-t-il depuis trois mois que Yehoïakîn se rend à Neboukadnetsar et est emmené captif à Babylone. Neboukadnetsar place maintenant sur le trône le troisième fils de Yoshiya, Tsidqiya, l’oncle de Yehoïakîn. Tsidqiya règne pendant 11 ans, sa domination est mauvaise et il refuse de ‘ s’humilier à cause de Jérémie le prophète venu sur l’ordre de Jéhovah ’. (2 Chron. 36:12.) Les infidélités commises par les prêtres et le peuple sur une grande échelle souillent la maison de Jéhovah.
33. a) Comment débutent les 70 années de désolation “ pour accomplir la parole de Jéhovah ” ? b) Quel décret historique est rapporté dans les deux derniers versets de Deux Chroniques ?
36:21.) Le chroniste passe ensuite sous silence cette période de 70 ans environ pour rapporter dans les deux derniers versets le décret historique de Cyrus, publié en 537 av. n. è. Les captifs juifs doivent être libérés ! Jérusalem doit être relevée !
33 Finalement, Tsidqiya se rebelle contre le joug babylonien, mais cette fois Neboukadnetsar n’a aucune pitié. La fureur de Jéhovah est à son comble et il n’y a pas de guérison. Jérusalem tombe, son temple est pillé et brûlé, et les survivants du siège, qui dure 18 mois, sont emmenés captifs à Babylone. Juda est abandonné à la désolation. Ainsi, en cette année 607 av. n. è. commence la désolation “ pour accomplir la parole de Jéhovah prononcée par la bouche de Jérémie, [...] pour accomplir soixante-dix années ”. (UTILITÉ
34. Par son choix des matériaux, sur quoi Ezra met-il l’accent, et de quelle utilité cela a-t-il été pour la nation ?
34 Deux Chroniques ajoute son puissant témoignage à celui des autres témoins de cette période (1037-537 av. n. è.) si riche en événements. De plus, ce livre fournit de précieux renseignements qui ne se trouvent dans aucun autre texte historique canonique, par exemple en 2 Chroniques chapitres 19, 20 et 29 à 31. Par son choix des matériaux, Ezra a mis l’accent sur les éléments fondamentaux et permanents de l’histoire de la nation, à savoir la prêtrise et son service, le temple et l’alliance du Royaume. Cela a permis de maintenir l’unité de la nation dans l’espérance du Messie et de son Royaume.
35. Quelles preuves importantes fournissent les derniers versets de Deux Chroniques 36:17-23 ?
35 Les derniers versets de Deux Chroniques (36:17-23) fournissent des preuves concluantes de la réalisation de Jérémie 25:12 ; ils démontrent, de surcroît, qu’il faut compter 70 années complètes entre la désolation totale du pays et la restauration du culte de Jéhovah à Jérusalem en 537 av. n. è. Par conséquent, cette désolation a commencé en 607 av. n. è. *. — Jér. 29:10 ; 2 Rois 25:1-26 ; Ezra 3:1-6.
36. a) Quel avertissement puissant Deux Chroniques renferme-t-il ? b) Comment ce livre affermit-il notre espérance dans le Royaume ?
36 Deux Chroniques renferme de puissants avertissements pour ceux qui marchent dans la foi chrétienne. Nombreux sont les rois de Juda qui, après avoir pris un bon départ, se sont mis à suivre la mauvaise voie. Ce récit historique illustre avec force que le succès dépend de la fidélité à Dieu. Nous devrions donc veiller à ne pas être “ de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont foi pour le maintien en vie de l’âme ”. (Héb. 10:39.) Même le fidèle roi Hizqiya devint orgueilleux après avoir recouvré la santé, et seule sa promptitude à s’humilier lui évita l’indignation de Jéhovah. Deux Chroniques magnifie les merveilleuses qualités de Jéhovah et exalte son nom et sa souveraineté. L’histoire entière est présentée du point de vue de l’attachement exclusif à Jéhovah. Tout en mettant l’accent sur la lignée royale de Juda, elle affermit notre espérance de voir le culte pur exalté sous le Royaume éternel de Jésus Christ, le fidèle “ fils de David ”. — Mat. 1:1 ; Actes 15:16, 17.
[Notes]
^ § 4 Étude perspicace des Écritures, vol. 1, page 162.
^ § 9 Étude perspicace des Écritures, vol. 1, pages 750-1 ; vol. 2, pages 1047-9.
^ § 35 Étude perspicace des Écritures, vol. 1, pages 467, 471 ; vol. 2, page 326.
[Questions d’étude]