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Le Créateur se révèle — pour notre profit !

Le Créateur se révèle — pour notre profit !

Chapitre huit

Le Créateur se révèle — pour notre profit !

DANS le tonnerre et les éclairs, quelque trois millions de personnes se tiennent devant une haute montagne de la péninsule du Sinaï. Des nuages enveloppent le mont Sinaï, le sol tremble. En cette circonstance des plus mémorables, Moïse fait entrer l’Israël de l’Antiquité dans une relation officielle avec le Créateur du ciel et de la terre. — Exode, chapitre 19 ; Isaïe 45:18.

Mais pourquoi le Créateur de l’univers se révèle-​t-​il d’une manière spéciale à une seule nation, de surcroît à une nation relativement insignifiante ? Moïse a donné cette explication : “ C’est parce que Jéhovah vous aimait et parce qu’il gardait le serment qu’il avait juré à vos ancêtres. ” — Deutéronome 7:6-8.

Comme cette déclaration le révèle, la Bible contient beaucoup plus de renseignements pour nous que de faits concernant l’origine de l’univers et de la vie sur terre. Elle en dit long sur les relations du Créateur avec les humains, dans le passé, à présent, et à l’avenir. La Bible est le livre au monde le plus étudié et le plus largement répandu ; par conséquent, quiconque attache du prix à l’instruction devrait en connaître le contenu. Faisons un tour d’horizon de ce que renferme la Bible, en nous concentrant d’abord sur la partie souvent appelée l’Ancien Testament. Ce faisant, nous recueillerons aussi des détails précieux sur la personnalité du Créateur de l’univers et Auteur de la Bible.

Au chapitre 6, “ Un récit ancien de la création : est-​il fiable ? ”, nous avons vu que le récit biblique de la création contient des informations qu’on ne trouve nulle part ailleurs au sujet de nos plus lointains ancêtres, de nos origines. Mais ce premier livre de la Bible contient davantage encore. Quoi par exemple ?

La mythologie grecque (et d’autres) évoque une époque où des dieux et des demi-dieux côtoyaient les humains. En outre, les anthropologues disent qu’un peu partout dans le monde existent des légendes relatives à un déluge qui jadis engloutit presque toute l’humanité. Sans doute ne croyez-​vous pas à ces mythes, et vous avez raison. Cependant, saviez-​vous que le livre de la Genèse à lui seul nous révèle les faits historiques qui plus tard ont inspiré ces mythes et légendes ? — Genèse, chapitres 6, 7 *.

Le livre de la Genèse nous parle aussi d’hommes et de femmes — des personnages crédibles avec qui nous pouvons nous identifier — qui savaient que le Créateur existe et qui tenaient compte de sa volonté dans leur vie. Nous nous devons d’apprendre à connaître des hommes tels qu’Abraham, Isaac et Jacob, qui étaient du nombre des “ ancêtres ” que Moïse mentionna. Le Créateur a connu Abraham et l’a appelé “ mon ami ”. (Isaïe 41:8 ; Genèse 18:18, 19.) Pourquoi ? Jéhovah avait observé Abraham et constaté qu’il était un homme de foi, d’où sa confiance en lui (Hébreux 11:8-10, 17-19 ; Jacques 2:23). L’histoire d’Abraham montre que Dieu est accessible. Il a une puissance et des capacités redoutables, mais il n’est pas pour autant une force ou une cause impersonnelle. Il est une personne réelle avec qui des humains comme nous peuvent nouer une relation respectueuse — pour leur profit éternel.

Jéhovah a fait cette promesse à Abraham : “ Par le moyen de ta semence se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre. ” (Genèse 22:18). Voilà qui s’ajoute, en la précisant, à la promesse faite au temps d’Adam d’une “ semence ” à venir (Genèse 3:15). En effet, ce que Jéhovah a dit à Abraham confirmait l’espérance selon laquelle un jour quelqu’un — la Semence — paraîtrait et ferait qu’une bénédiction soit accessible à tous les peuples. Comme vous le constaterez, c’est là un thème central, un fil conducteur de toute la Bible, ce qui souligne que ce livre n’est pas un recueil de divers écrits humains. En outre, ayant connaissance du thème de la Bible, vous êtes en mesure de comprendre que Dieu se soit servi d’une seule nation de l’Antiquité, dans l’optique de bénir toutes les nations. — Psaume 147:19, 20.

Que Jéhovah ait eu cet objectif dans ses rapports avec Israël indique qu’‘ il n’est pas partial ’. (Actes 10:34 ; Galates 3:14.) De plus, même à l’époque où Dieu entretenait des relations privilégiées avec les descendants d’Abraham, des gens des autres nations qui venaient servir Jéhovah étaient les bienvenus (1 Rois 8:41-43). Et, comme nous le verrons plus loin, l’impartialité de Dieu est telle qu’aujourd’hui tous, quelles que soient nos origines nationales ou ethniques, nous avons la possibilité de le connaître et de lui plaire.

Nous avons beaucoup à apprendre de l’histoire de la nation avec laquelle le Créateur a traité pendant des siècles. Nous diviserons cette histoire en trois parties. Lors de cet examen, remarquez comme Jéhovah a agi en accord avec la signification de son nom, “ Il fait devenir ”, et comme sa personnalité s’est manifestée à travers ses relations avec les humains.

Première partie : une nation ayant le Créateur pour chef

Les descendants d’Abraham deviennent des esclaves en Égypte. Finalement, Dieu suscite Moïse, qui les mène vers la liberté en 1513 avant notre ère. Quand Israël devient une nation, elle a Dieu pour chef. Mais en 1117 avant notre ère, les Israélites veulent un roi humain.

Que s’est-​il passé pour qu’Israël en vienne à se retrouver au mont Sinaï avec Moïse ? Le livre de la Genèse nous le raconte. Alors que Jacob (aussi appelé Israël) vit au nord-est de l’Égypte, une famine survient dans tout le monde connu d’alors. Soucieux pour sa famille, Jacob se procure de la nourriture en Égypte, pays dont les entrepôts regorgent de céréales. Il finit par apprendre que l’administrateur des vivres est en fait son fils Joseph, qu’il croyait mort depuis des années. Jacob et sa famille partent donc pour l’Égypte où ils sont invités à s’installer (Genèse 45:25–46:5 ; 47:5-12). Toutefois, après la mort de Joseph, un nouveau pharaon réquisitionne les descendants de Jacob pour le travail forcé et il ‘ leur rend la vie amère par un dur esclavage dans le mortier d’argile et les briques ’. (Exode 1:8-14.) Vous pouvez lire ce récit poignant et la suite dans le deuxième livre de la Bible, l’Exode.

Les Israélites subissent des mauvais traitements pendant plusieurs dizaines d’années, et ‘ leur appel au secours monte vers le vrai Dieu ’. L’attitude sage est effectivement de se tourner vers Jéhovah. Il s’intéresse aux descendants d’Abraham et il est déterminé à accomplir son dessein de fournir une bénédiction pour tous les peuples. Alors Jéhovah ‘ entend les gémissements d’Israël et prête attention ’ — voilà qui nous montre que le Créateur est compatissant envers les humains qui sont écrasés et qui souffrent (Exode 2:23-25). Il choisit Moïse pour soustraire les Israélites à l’esclavage. Mais lorsque Moïse et son frère, Aaron, viennent demander au pharaon d’Égypte de laisser partir ce peuple esclave, Pharaon répond avec morgue : “ Qui est Jéhovah pour que j’obéisse à sa voix en renvoyant Israël ? ” — Exode 5:2.

Peut-​on imaginer le Créateur de l’univers se laissant intimider par une telle rebuffade, même venant du chef de la plus grande puissance militaire du moment ? Dieu frappe Pharaon et les Égyptiens d’une série de plaies. Finalement, après la dixième plaie, Pharaon accepte de libérer les Israélites (Exode 12:29-32). Les descendants d’Abraham connaissent alors Jéhovah comme une personne réelle, comme quelqu’un qui donne la liberté en temps voulu. Oui, ainsi que son nom l’indique, Jéhovah devient quelqu’un qui tient ses promesses d’une façon spectaculaire (Exode 6:3). Toutefois, autant Pharaon que les Israélites ont encore beaucoup à apprendre au sujet de son nom.

En effet, peu après, Pharaon se ravise. Avec acharnement, il lance son armée à la poursuite des esclaves qui partent et il les rattrape près de la mer Rouge. Les Israélites sont coincés entre la mer et l’armée d’Égypte. Jéhovah intervient en ouvrant un chemin à travers la mer Rouge. Pharaon devrait comprendre que c’est là une manifestation de la puissance invincible de Dieu. Mais non, il se rue tête baissée avec son armée derrière les Israélites, et il périt noyé avec ses soldats quand Dieu laisse la mer reprendre sa place. Le récit de l’Exode ne dit pas précisément comment Dieu a accompli ces exploits. Quoi qu’il en soit, on peut tout à fait parler de miracles puisque les actions en question et le moment où elles se sont produites échappaient au pouvoir de l’homme. De toute évidence, elles n’échappaient pas au pouvoir de Celui qui a créé l’univers et toutes ses lois. — Exode 14:1-31.

Cet événement a démontré aux Israélites — et il devrait nous en convaincre nous aussi — que Jéhovah est un Sauveur qui agit en accord avec son nom. Toutefois, nous devrions dégager de ce récit davantage encore au sujet des manières d’agir de Dieu. Par exemple, il a exécuté la justice contre une nation tyrannique, mais a témoigné de la bonté de cœur à son peuple par lequel viendrait la Semence. Concernant ce dernier point, le contenu de l’Exode est manifestement bien plus que de l’histoire ancienne ; ce récit a trait au dessein divin de rendre accessible à tous une bénédiction.

Vers une terre promise

Après avoir quitté l’Égypte, Moïse et le peuple traversent le désert jusqu’au mont Sinaï. Ce qui se passe à cet endroit aura un effet déterminant sur les relations que Dieu va entretenir avec la nation durant les siècles suivants. Dieu donne des lois. Évidemment, bien longtemps avant cela, le Créateur a déjà formulé les lois régissant la matière dans notre univers, lois qui sont toujours en vigueur. Mais, au mont Sinaï, il se sert de Moïse pour transmettre des lois à caractère national. L’action de Dieu et la Loi qu’il donne sont consignées dans le livre de l’Exode et dans les trois livres qui le suivent — le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. Des biblistes pensent que Moïse a écrit aussi le livre de Job. Nous reviendrons sur son important contenu dans le chapitre 10.

Aujourd’hui encore, des millions de personnes dans le monde connaissent et s’efforcent de suivre les Dix Commandements, quintessence morale de l’ensemble de cette Loi. Mais ce code de lois contient bien d’autres préceptes qui sont admirés pour leur excellence. Par la force des choses, de nombreuses prescriptions concernaient la vie des Israélites de l’époque, touchant notamment à des domaines comme l’hygiène, la salubrité et les maladies. Quoique destinées au départ à un peuple de l’Antiquité, ces lois témoignent de la connaissance de faits scientifiques que les spécialistes n’ont découverts qu’au siècle dernier environ (Lévitique 13:46, 52 ; 15:4-13 ; Nombres 19:11-20 ; Deutéronome 23:12, 13). On peut donc fort justement se demander comment il est possible que les lois à l’intention de l’Israël antique aient reflété une connaissance et une sagesse largement supérieures à celles des nations contemporaines. La réponse logique est que ces lois émanaient du Créateur.

Les lois contribuaient aussi à sauvegarder les lignées familiales et fixaient des devoirs religieux que les Israélites devaient accomplir jusqu’à ce que la Semence paraisse. En acceptant de faire tout ce que Dieu demandait, les Israélites se sont engagés à vivre selon cette Loi (Deutéronome 27:26 ; 30:17-20). Certes, ils étaient incapables d’observer la Loi à la perfection. Cependant, même ce fait-​là a été utile. Un légiste a expliqué plus tard que la Loi ‘ a rendu les transgressions manifestes, jusqu’à ce qu’arrive la semence à qui la promesse a été faite ’. (Galates 3:19, 24.) Ainsi, la Loi faisait des Israélites un peuple à part, leur rappelait qu’ils avaient besoin de la Semence, du Messie, et les préparait à l’accueillir.

Assemblés au mont Sinaï, les Israélites consentent à suivre la Loi divine. Ce faisant, ils contractent ce que la Bible appelle une alliance, autrement dit un accord. C’est une alliance entre la nation et Dieu. Les Israélites entrent de plein gré dans cette alliance, ce qui ne va pas les empêcher de se montrer un peuple au cou raide. Par exemple, ils font un veau d’or censé représenter Dieu. Cet acte est un péché, car le culte des idoles viole les Dix Commandements (Exode 20:4-6). Qui plus est, ils se plaignent des aliments qui leur sont fournis, se rebellent contre le conducteur nommé par Dieu (Moïse) et s’abandonnent à des relations immorales avec des femmes étrangères qui adorent des idoles. Mais pourquoi nous intéresser à des événements survenus il y a si longtemps ?

Là encore, parce que tout cela n’est pas seulement de l’histoire antique. Les récits bibliques relatant les actes d’ingratitude d’Israël et les réactions de Dieu montrent qu’Il est loin d’être indifférent. La Bible précise que les Israélites ont mis Jéhovah à l’épreuve “ maintes et maintes fois ”, de sorte qu’ils l’ont ‘ peiné ’ et ‘ attristé ’. (Psaume 78:40, 41.) Par conséquent, nous pouvons être certains que le Créateur éprouve des sentiments et qu’il se soucie de ce que font les humains.

De notre point de vue, nous pourrions penser que les mauvaises actions d’Israël allaient amener Dieu à rompre son alliance et peut-être à choisir une autre nation pour réaliser sa promesse. Or, ce n’est pas ce qu’il fait. Il décide plutôt d’infliger la punition aux transgresseurs notoires, mais d’exercer la miséricorde envers sa nation malgré sa rébellion. Oui, Dieu demeure fidèle à la promesse faite à son ami Abraham, homme de foi.

Avant longtemps, Israël arrive en vue de Canaan, que la Bible appelle la Terre promise. Ce territoire est habité par des peuples puissants qui se vautrent dans des pratiques moralement dégradantes. Le Créateur a laissé passer 400 ans sans se mêler de leurs affaires, mais maintenant il décide en toute justice de livrer le pays à Israël (Genèse 15:16 ; voir aussi “ Un Dieu jaloux : en quel sens ? ” pages 132-3). Auparavant, Moïse envoie 12 espions dans le pays. Dix d’entre eux manquent de foi dans le pouvoir salvateur de Jéhovah. Les nouvelles qu’ils ramènent incitent le peuple à murmurer contre Dieu et à conspirer en vue d’un retour en Égypte. En conséquence, Dieu condamne le peuple à errer dans le désert pendant 40 ans. — Nombres 14:1-4, 26-34.

Quelle sera l’utilité de cette condamnation ? Plus tard, avant sa mort, Moïse exhorte les fils d’Israël à se souvenir de ces années durant lesquelles Jéhovah les a humiliés. Il leur dit : “ Tu sais bien avec ton propre cœur que, de même qu’un homme corrige son fils, ainsi Jéhovah ton Dieu te corrigeait. ” (Deutéronome 8:1-5). Même s’ils ont agi outrageusement envers lui, Jéhovah a soutenu les Israélites, leur démontrant qu’ils dépendent de lui. Par exemple, ils ont survécu parce qu’il leur a fourni la manne, substance comestible qui a le goût de gâteaux au miel. À l’évidence, les Israélites devraient tirer leçon de cet épisode dans le désert, y voir la preuve qu’il est important d’obéir à leur Dieu miséricordieux et de rester dépendants de lui. — Exode 16:13-16, 31; 34:6, 7.

Après la mort de Moïse, Dieu confie à Josué la responsabilité de guider Israël. Cet homme vaillant et fidèle fait entrer la nation en Canaan et s’attelle courageusement à la conquête du pays. En peu de temps, Josué vainc 31 rois et occupe presque toute la Terre promise. Vous retrouvez cette histoire palpitante dans le livre de Josué.

Une domination sans roi humain

Pendant toute la durée de son séjour dans le désert et pendant les premières années en Terre promise, la nation a eu Moïse puis Josué comme conducteurs. Les Israélites n’ont pas besoin de roi humain, puisque Jéhovah est leur Souverain. Il institue le système des anciens nommés qui traitent les procès aux portes des villes. Ces hommes maintiennent l’ordre et offrent une aide spirituelle au peuple (Deutéronome 16:18 ; 21:18-20). Le livre de Ruth nous donne un aperçu captivant de la façon dont ces anciens conduisaient un procès selon la loi énoncée en Deutéronome 25:7-9.

Au fil des années, la nation encourt souvent la défaveur de Dieu, car elle lui désobéit à maintes reprises et se tourne vers les dieux cananéens. Pourtant, chaque fois que les Israélites se voient dans une situation critique et appellent Jéhovah à l’aide, il se souvient d’eux. Il suscite des juges qui deviennent des chefs libérateurs, en sauvant Israël des peuples voisins qui l’oppriment. Le livre des Juges fait un récit coloré des exploits de 12 de ces juges courageux. — Juges 2:11-19 ; Nehémia 9:27.

On y lit : “ En ces jours-​là, il n’y avait pas de roi en Israël. Chacun avait coutume de faire ce qui était droit à ses yeux. ” (Juges 21:25). La nation dispose des normes fixées dans la Loi ; ainsi, avec l’aide des anciens et l’enseignement des prêtres, les Israélites ont un fondement pour ‘ faire ce qui est droit à leurs yeux ’ en toute sérénité. En outre, il existe, institué par la Loi, un tabernacle (ou temple transportable) dans lequel on offre des sacrifices. Ce lieu est le centre du vrai culte, et cela permet, à l’époque, d’unir la nation.

Deuxième partie : la prospérité sous les rois

Alors que Samuel est juge en Israël, le peuple demande un roi humain. Les trois premiers rois, Saül, David et Salomon, règnent chacun 40 ans, entre 1117 et 997 avant notre ère. Israël est arrivé à l’apogée de sa richesse et de sa gloire, et le Créateur pose des jalons importants en vue de la royauté de la Semence à venir.

Samuel dans son rôle de juge et prophète prend bien soin de la condition spirituelle d’Israël, mais ses fils ne marchent pas sur ses traces. Finalement, les Israélites demandent à Samuel : “ Maintenant donc, établis-​nous un roi pour nous juger comme toutes les nations. ” Jéhovah explique à Samuel tout ce qu’implique leur demande : “ Écoute la voix du peuple [...] car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté pour que je ne sois plus roi sur eux. ” Dieu voit par anticipation les tristes conséquences que ce changement entraînera (1 Samuel 8:1-9). Néanmoins, accédant à cette requête, il désigne comme roi sur Israël un homme modeste nommé Saül. Après des débuts prometteurs, le roi Saül manifeste des tendances à l’entêtement et viole les commandements divins. Le prophète de Dieu annonce que la royauté sera donnée à un homme agréé de Jéhovah. Voilà qui devrait, pour nous, souligner combien le Créateur tient à l’obéissance qui vient du cœur. 1 Samuel 15:22, 23.

David, appelé à devenir le roi d’Israël suivant, est le plus jeune fils d’une famille de la tribu de Juda. Concernant ce choix surprenant, Dieu dit à Samuel : “ L’homme voit ce qui paraît aux yeux, mais Jéhovah, lui, voit ce que vaut le cœur. ” (1 Samuel 16:7). N’est-​il pas encourageant de savoir que le Créateur regarde à ce que nous sommes intérieurement, et non aux apparences ? Toutefois, Saül ne voit pas les choses du même œil. Dès l’instant que Jéhovah a choisi David comme futur roi, Saül ne pense plus qu’à une seule chose : éliminer cet homme. Jéhovah ne laisse pas ce crime se commettre, et finalement Saül et ses fils meurent au combat contre des belligérants désignés sous le nom de Philistins.

Devenu roi, David règne depuis la ville de Hébrôn. Puis il s’empare de Jérusalem dont il fait sa capitale. Il repousse aussi les frontières d’Israël jusqu’aux limites extrêmes du pays que Dieu a promis de donner aux descendants d’Abraham. Vous retrouvez le récit de cette période (et l’histoire des rois postérieurs à David) dans six livres historiques de la Bible *. Ils révèlent que la vie de David n’est pas exempte de difficultés. Par exemple, succombant à un désir charnel, il commet l’adultère avec la belle Bath-Shéba, puis se rend coupable d’autres actions mauvaises afin de masquer son péché. Pour le Dieu de justice, Jéhovah, il n’est pas question de fermer les yeux sur la faute de David. Toutefois, devant le repentir sincère de cet homme, il n’exige pas l’application rigide de la peine prévue par la Loi ; cela dit, David traversera bien des épreuves familiales consécutives à son péché.

À travers toutes ces crises, David apprend à connaître Dieu en tant que personne, une personne qui éprouve des sentiments. Il écrit : “ Jéhovah est près de tous ceux qui l’invoquent, [...] et il entendra leur appel à l’aide. ” (Psaume 145:18-20). La sincérité et l’attachement de David sont manifestes dans les chants magnifiques qu’il a composés et qui constituent près de la moitié du livre des Psaumes. De nos jours, des millions de personnes puisent réconfort et encouragement dans ces poèmes. Jugez vous-​même du lien étroit unissant David à Dieu qui transparaît dans ces paroles de Psaume 139:1-4 : “ Ô Jéhovah, tu m’as scruté, et tu me connais. Tu as su quand je m’assois et quand je me lève. Tu as été attentif de loin à ma pensée. [...] Car il n’y a pas une parole sur ma langue que — vois, ô Jéhovah — déjà tu la connais entièrement. ”

David sait en particulier que Dieu a le pouvoir de sauver (Psaumes 20:6 ; 28:9 ; 34:7, 9 ; 37:39). Chaque fois qu’il en fait l’expérience, sa confiance en Jéhovah grandit. Témoin des textes comme Psaumes 30:5 ; 62:8 ; et 103:9. Ou encore le Psaume 51, que David compose après avoir été repris pour son péché avec Bath-Shéba. Quel réconfort de savoir que nous pouvons nous exprimer spontanément devant le Créateur, assurés qu’il n’est pas arrogant, mais qu’il est humblement disposé à écouter (Psaumes 18:35 ; 69:33 ; 86:1-8) ! Ce n’est pas seulement par l’expérience que David parvient à ce degré de reconnaissance. “ J’ai médité sur toute ton action, écrit-​il ; sans relâche et bien volontiers je me suis intéressé à l’œuvre de tes mains. ” — Psaumes 63:6 ; 143:5.

Jéhovah conclut avec David une alliance spéciale pour un royaume éternel. Il est probable que David n’ait pas saisi tout ce qu’impliquait cette alliance, mais les précisions consignées dans la Bible par la suite nous aident à comprendre que Dieu indiquait que la Semence promise viendrait dans la descendance de David. — 2 Samuel 7:16.

Le sage roi Salomon et le sens de la vie

Salomon, le fils de David, est réputé pour sa sagesse ; nous bénéficions de cette sagesse en lisant les livres des Proverbes et de l’Ecclésiaste *, écrits d’une grande valeur pratique (1 Rois 10:23-25). L’Ecclésiaste est particulièrement utile pour les gens qui cherchent un sens à leur vie, comme l’a fait le sage roi Salomon. Étant le premier roi israélite né dans une famille royale, Salomon a devant lui d’immenses possibilités. En outre, il construit des bâtiments majestueux, a sur sa table une nourriture extraordinairement variée, écoute de la belle musique et fréquente des compagnons remarquables. Et pourtant, il écrit : “ Moi, je me suis tourné vers toutes mes œuvres qu’avaient faites mes mains et vers le dur travail auquel j’avais travaillé dur pour l’exécuter, et, voyez, tout était vanité. ” (Ecclésiaste 2:3-9, 11). Qu’en conclut-​il ?

Il dit : “ La conclusion de la chose, tout ayant été entendu : Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme. Car le vrai Dieu lui-​même fera venir toute sorte d’œuvre en jugement, concernant toute chose cachée, pour savoir si elle est bonne ou mauvaise. ” (Ecclésiaste 12:13, 14). Dans cette optique, Salomon entreprend la construction — qui durera sept ans — d’un temple magnifique, où le peuple viendra adorer Dieu. — 1 Rois, chapitre 6.

Pendant des années, le règne de Salomon est caractérisé par la paix et l’abondance (1 Rois 4:20-25). Cependant, son cœur ne reste pas aussi complet envers Jéhovah que l’a été celui de David. Salomon épouse de nombreuses femmes étrangères et il les laisse incliner son cœur vers leurs dieux. Finalement Jéhovah lui dit : “ Je ne vais pas manquer de t’arracher le royaume [...]. Je donnerai une tribu à ton fils, à cause de David mon serviteur et à cause de Jérusalem. ” — 1 Rois 11:4, 11-13.

Troisième partie : division du royaume

Après la mort de Salomon, en 997 avant notre ère, dix tribus, celles du nord, font sécession. Elles forment le royaume d’Israël, que les Assyriens conquièrent en 740 avant notre ère. Les rois à Jérusalem règnent sur deux tribus. Ce royaume, Juda, subsiste jusqu’à ce que les Babyloniens prennent Jérusalem en 607 avant notre ère et emmènent captifs les habitants. Juda reste désolé pendant 70 ans.

Quand Salomon meurt, son fils Rehabam accède au pouvoir et rend la vie dure au peuple. Une révolte éclate, et dix tribus font sécession pour former le royaume d’Israël (1 Rois 12:1-4, 16-20). Avec les années, ce royaume du Nord ne reste pas attaché au vrai Dieu. Souvent, le peuple se prosterne devant des idoles représentant un veau d’or, ou tombe dans d’autres formes de faux culte. Certains rois sont assassinés et leurs dynasties renversées par des usurpateurs. Jéhovah montre une grande patience, envoyant inlassablement des prophètes pour avertir la nation que le malheur l’attend si elle continue d’apostasier. Les livres d’Hoshéa et d’Amos ont été écrits par des prophètes dont les messages se concentraient sur ce royaume du Nord. Finalement, en 740 avant notre ère, les Assyriens amènent la catastrophe que les prophètes de Dieu ont prédite.

Dans le sud, 19 rois successifs de la maison de David exercent la domination sur Juda, jusqu’en 607 avant notre ère. Les rois Asa, Yehoshaphat, Hizqiya et Yoshiya règnent comme a régné leur ancêtre David, ce qui leur vaut la faveur de Jéhovah (1 Rois 15:9-11 ; 2 Rois 18:1-7 ; 22:1, 2 ; 2 Chroniques 17:1-6). Quand ces rois sont au pouvoir, Jéhovah bénit la nation. Une encyclopédie biblique (The Englishman’s Critical and Expository Bible Cyclopædia) fait cette remarque : “ Le grand élément conservateur de J[uda] était son temple institué par Dieu, sa prêtrise, sa loi écrite, et le fait que le seul vrai Dieu Jéhovah était reconnu comme son vrai roi théocratique. [...] Cette adhésion à la loi [...] produisit une succession de rois qui compta plusieurs monarques sages et bons [...]. Par conséquent, J[uda] vécut plus longtemps que sa sœur du nord dont la population était pourtant plus nombreuse. ” Ces bons rois ne sont qu’une poignée par rapport à ceux qui ne marchent pas dans la voie de David. Néanmoins, Jéhovah fait en sorte que ‘ David son serviteur continue d’avoir toujours une lampe devant Lui à Jérusalem, la ville que Dieu s’est choisie pour y mettre Son nom ’. — 1 Rois 11:36.

Vers la destruction

Manassé fait partie de ces rois de Juda qui ont dévié du vrai culte. ‘ Il fait passer son fils par le feu, il pratique la magie, cherche les présages et institue des médiums et des gens qui font métier de prédire les événements. Il fait sur une grande échelle ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah, pour l’offenser. ’ (2 Rois 21:6, 16). Le roi Manassé entraîne son peuple ‘ à agir plus mal que les nations que Jéhovah a anéanties ’. Après avoir averti plusieurs fois Manassé et son peuple, le Créateur déclare : “ Je nettoierai bel et bien Jérusalem comme on nettoie le bol sans anse. ” — 2 Chroniques 33:9, 10 ; 2 Rois 21:10-13.

Pour commencer, Jéhovah laisse les Assyriens capturer Manassé et l’emmener captif dans des entraves de cuivre (2 Chroniques 33:11). En exil, Manassé revient à la raison et ‘ il s’humilie beaucoup à cause du Dieu de ses ancêtres ’. Comment Jéhovah réagit-​il ? ‘ Il entend sa demande de faveur, le ramène à Jérusalem et le rétablit dans sa royauté. ’ Et le récit ajoute : “ Et Manassé sut que Jéhovah est le vrai Dieu. ” Le roi Manassé et son petit-fils, le roi Yoshiya, entreprennent tous deux des réformes bien nécessaires. Toutefois, la nation ne rompt pas définitivement avec sa dépravation généralisée dans les domaines religieux et moral. — 2 Chroniques 33:1-20 ; 34:1–35:25 ; 2 Rois, chapitre 22.

La preuve en est que Jéhovah envoie des prophètes zélés signaler comment il considère la situation *. Jérémie, par exemple, transmet ces paroles : “ Depuis le jour où vos ancêtres sont sortis du pays d’Égypte jusqu’à ce jour [...] je n’ai cessé d’envoyer vers vous tous mes serviteurs les prophètes, me levant chaque jour de bonne heure et les envoyant. ” Mais le peuple n’écoute pas Dieu. Il agit de façon pire que ses ancêtres (Jérémie 7:25, 26) ! Jéhovah l’avertit maintes et maintes fois parce qu’‘ il a pitié de son peuple ’. Les Juifs persistent à ne pas réagir. Jéhovah permet donc aux Babyloniens de détruire Jérusalem en 607 avant notre ère et de désoler le pays qui restera à l’abandon pendant 70 ans. — 2 Chroniques 36:15, 16 ; Jérémie 25:4-11.

Ce bref récapitulatif des actions de Dieu devrait nous aider à comprendre que Jéhovah se souciait de sa nation et la traitait équitablement. Il n’avait pas une attitude d’observateur indifférent, attendant de voir ce que ses serviteurs feraient. Il tentait activement de les aider. Voilà qui nous permet de comprendre pourquoi Isaïe a dit : “ Et maintenant, ô Jéhovah, tu es notre Père. [...] Nous sommes tous l’œuvre de ta main. ” (Isaïe 64:8). De même, beaucoup aujourd’hui appellent le Créateur “ Père ”, car il se comporte comme un père humain qui aime ses enfants et se soucie d’eux. Cependant, il estime aussi qu’il nous faut être responsables de nos choix de conduite et de leurs conséquences.

Quand la nation achève 70 ans de captivité à Babylone, Jéhovah Dieu réalise sa prophétie de rétablir Jérusalem. Le peuple est libéré et autorisé à rentrer dans sa patrie pour ‘ rebâtir la maison de Jéhovah qui est à Jérusalem ’. (Ezra 1:1-4 ; Isaïe 44:24–45:7.) Plusieurs livres de la Bible * parlent de ce rétablissement, de la reconstruction du temple, ou de la suite des événements. L’un d’eux, Daniel, est particulièrement intéressant parce qu’il a prophétisé le moment exact où la Semence, le Messie, apparaîtrait, et parce qu’il a prédit ce qui se passerait dans le monde à notre époque.

Finalement, le temple est rebâti, mais Jérusalem est dans un état pitoyable. Ses murailles et ses portes sont en ruines. Aussi Dieu suscite-​t-​il des hommes comme Nehémia pour encourager et organiser les Juifs. Une prière que nous retrouvons en Nehémia chapitre 9 résume bien les relations que Dieu entretient alors avec les Israélites. Elle montre que Jéhovah est “ un Dieu de pardons, compatissant et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur ”. Cette prière montre aussi que Jéhovah agit en harmonie avec ses normes parfaites de justice. Même quand il a une bonne raison d’exercer sa puissance pour exécuter une condamnation, il est disposé à tempérer la justice par l’amour. Il le fait d’une façon équilibrée et admirable, preuve de sa sagesse. À l’évidence, les manières d’agir du Créateur envers la nation d’Israël devraient nous attirer vers lui et nous inciter à nous préoccuper de faire sa volonté.

Au moment où se conclut cette partie de la Bible (l’Ancien Testament), Juda, avec son temple à Jérusalem, est rétabli, mais soumis à une domination païenne. Dans ces conditions, comment s’accomplira l’alliance de Dieu avec David au sujet d’une “ semence ” devant régner “ pour toujours ” ? (Psaumes 89:3, 4 ; 132:11, 12.) À l’époque, les Juifs attendent toujours l’apparition d’un “ Messie le Guide ” censé libérer le peuple de Dieu et établir un royaume théocratique (gouverné par Dieu) sur la terre (Daniel 9:24, 25). Mais est-​ce bien là le dessein de Jéhovah ? Dans le cas contraire, comment le Messie promis amènera-​t-​il la délivrance ? Et en quoi cela nous concerne-​t-​il aujourd’hui ? Le chapitre suivant s’attardera sur ces points importants.

[Notes]

^ § 7 Les noms des livres de la Bible sont en gras afin de faciliter l’identification de leur contenu.

^ § 37 Ce sont : 1 Samuel, 2 Samuel, 1 Rois, 2 Rois, 1 Chroniques et 2 Chroniques.

^ § 42 Il a aussi écrit le Chant de Salomon, poème d’amour qui exalte la fidélité d’une jeune femme envers un humble berger.

^ § 52 Un certain nombre de livres de la Bible contiennent ces messages prophétiques divinement inspirés. Ce sont Isaïe, Jérémie, Lamentations, Ézékiel, Yoël, Mika, Habaqouq, Tsephania. Les livres d’Obadia, de Yona et de Nahoum concernaient les nations d’alentour dont les actions touchaient le peuple de Dieu.

^ § 54 Ces livres d’histoire et de prophétie sont Ezra, Nehémia, Esther, Haggaï, Zekaria et Malaki.

[Encadré, pages 126, 127]

Les miracles : pouvez-​vous y croire ?

“ Comment peut-​on utiliser la lumière électrique et les ondes radio, et profiter des dernières découvertes en médecine et en chirurgie, tout en croyant au monde des esprits et des miracles qui est celui du Nouveau Testament ? ” Ces paroles du théologien allemand Rudolf Bultmann reflètent ce que plus d’un pense aujourd’hui des miracles. Est-​ce aussi votre sentiment sur les miracles relatés dans la Bible, par exemple l’ouverture de la mer Rouge ?

Un dictionnaire (Le Grand Robert de la langue française) définit le “ miracle ” comme un “ fait extraordinaire où l’on croit reconnaître une intervention divine ”. Un tel fait extraordinaire implique une interruption dans l’ordre de la nature, et c’est pourquoi beaucoup sont réticents à croire aux miracles. Toutefois, un phénomène qui semble être une violation d’une loi naturelle est parfois aisément explicable à la lumière des autres lois de la nature qui entrent en jeu.

Prenons un exemple. La revue New Scientist a rapporté cette expérience de deux physiciens de l’université de Tokyo : ayant partiellement rempli d’eau un tube, ils l’ont soumis, à l’horizontale, à un champ magnétique extrêmement fort. L’eau a fusé vers les extrémités du tube, laissant sèche la section du milieu. Cette réaction, découverte en 1994, se produit parce que l’eau est faiblement diamagnétique, repoussée par un aimant. On a appelé ‘ effet Moïse ’ ce phénomène attesté par lequel l’eau s’éloigne du point où le champ magnétique est très élevé vers l’endroit où il est plus faible. La revue New Scientist ajoutait : “ Il est facile de repousser l’eau vers l’extérieur, à condition d’avoir un aimant suffisamment gros. Et si vous l’avez, alors presque tout est possible. ”

Bien sûr, on ne peut pas dire avec une certitude absolue quelle méthode Dieu a employée quand il a ouvert en deux la mer Rouge pour les Israélites. Mais le Créateur connaît dans le moindre détail toutes les lois de la nature. Il a pu aisément maîtriser certains aspects d’une seule loi en employant une autre des lois dont il est l’auteur. Pour les humains, le résultat pouvait sembler miraculeux, surtout s’ils ne comprenaient qu’incomplètement les lois concernées.

Au sujet des miracles de la Bible, Akira Yamada, professeur émérite de l’université de Kyoto (Japon), a dit : “ Même s’il est exact de dire qu’[un miracle] est pour l’instant incompréhensible du point de vue de la science dans laquelle on travaille (ou à partir du statu quo de la science), il est faux de conclure qu’il ne s’est pas produit, uniquement sur l’autorité de la physique moderne ou de l’étude moderne de la doctrine théologique de la Bible. Dans dix ans, la science de pointe d’aujourd’hui sera une science du passé. Plus vite la science progresse, plus grands sont les risques qu’on fasse un jour des réflexions moqueuses du genre : ‘ Les scientifiques d’il y a dix ans croyaient sérieusement ceci ou cela. ’ ” — Gods in the Age of Science (Les dieux à l’âge de la science).

Étant le Créateur, capable de coordonner toutes les lois de la nature, Jéhovah peut utiliser sa puissance pour opérer des miracles.

[Encadré, pages 132, 133]

Un Dieu jaloux : en quel sens ?

“ Jéhovah, dont le nom est Jaloux, c’est un Dieu jaloux. ” Voilà ce qu’on lit en Exode 34:14 ; mais qu’est-​ce que cela veut dire ?

Le mot hébreu rendu par “ jaloux ” peut signifier “ qui exige un attachement exclusif, qui ne tolère aucune rivalité ”. Dans un sens positif profitable à ses créatures, Jéhovah est jaloux au sujet de son nom et de son culte (Ézékiel 39:25). Son zèle à réaliser ce que son nom représente signifie qu’il accomplira son dessein concernant l’humanité.

Voyons, par exemple, le jugement qu’il a porté contre les habitants du pays de Canaan. Un spécialiste fait d’eux ce portrait : “ Le culte rendu à Baal, à Ashtoreth et aux autres dieux cananéens consistait en des orgies sans nom ; leurs temples étaient des centres de dépravation. [...] Les Cananéens adoraient leurs dieux en pratiquant devant eux des actes immoraux, [...] et en assassinant leurs premiers-nés, qu’ils offraient en sacrifice à ces mêmes dieux. ” Les archéologues ont découvert des urnes contenant les restes d’enfants sacrifiés. Même s’il a remarqué la faute des Cananéens aux jours d’Abraham, Dieu a fait preuve de patience envers eux pendant 400 ans, leur laissant amplement le temps de changer. — Genèse 15:16.

Les Cananéens se rendaient-​ils compte de la gravité de leur faute ? Ils possédaient la faculté humaine qu’est la conscience, laquelle est reconnue par les juristes comme un fondement universel de la moralité et de la justice (Romains 2:12-15). Malgré cela, les Cananéens ont persisté dans leurs détestables sacrifices d’enfants et leurs pratiques sexuelles honteuses.

Manifestant une justice équilibrée, Jéhovah a décidé que le pays avait besoin d’être purifié. Il ne s’agissait pas d’un génocide. Les Cananéens, tant individuellement (comme Rahab) que par groupes entiers (comme les Guibéonites), étaient épargnés s’ils acceptaient de plein gré les normes morales élevées de Dieu (Josué 6:25 ; 9:3-15). Rahab est devenue un maillon dans la généalogie royale menant au Messie, et des descendants des Guibéonites ont eu le privilège de servir au temple de Jéhovah. — Josué 9:27 ; Ezra 8:20 ; Matthieu 1:1, 5-16.

Ainsi, quand on s’efforce d’obtenir des renseignements complets et clairs fondés sur des faits, on constate très vite que Jéhovah est un Dieu admirable et juste, jaloux d’une bonne manière, de celle qui profite à ses créatures fidèles.

[Illustration, page 123]

Le Créateur a libéré un peuple d’esclaves qu’il a ensuite utilisé pour mener à bien son dessein.

[Illustration, page 129]

Au mont Sinaï, la nation antique d’Israël est entrée dans une relation d’alliance avec le Créateur.

[Illustration, page 130]

Le respect des lois incomparables du Créateur a permis à son peuple de recevoir la Terre promise.

[Illustration, page 136]

Il est possible de visiter le secteur au sud de la muraille de Jérusalem où le roi David avait sa capitale.