Il y a cent ans : 1915
L’Europe se trouvait plongée dans la Grande Guerre, qu’on a plus tard appelée Première Guerre mondiale. Des technologies nouvelles étaient en train de faire évoluer les méthodes de combat. La guerre avait désormais des conséquences sans précédent sur les populations civiles. Par exemple, en 1915, les sous-marins allemands ont commencé à entrer dans les eaux territoriales britanniques. Le 7 mai 1915, un de ces sous-marins a coulé le Lusitania, un paquebot britannique ; plus de 1 100 passagers sont morts.
La question de la neutralité
Les Étudiants de la Bible ne voulaient pas participer à cette guerre. Cependant, ils n’avaient pas encore pleinement compris qu’un chrétien devait observer une stricte neutralité. Évidemment, ils ne s’engageaient pas d’eux-
La Tour de Garde d’octobre 1915 publiait l’histoire d’un soldat hongrois qui s’était fait baptiser alors qu’il se trouvait en convalescence à la suite d’une blessure de guerre et qui plus tard était retourné au front. Le récit relate ce qui s’est *. Le Russe était aussi un frère dans le Seigneur. »
alors passé : « Sa troupe arriva à 250 mètres environ des lignes russes et l’on sonna la charge à la baïonnette. Le frère hongrois était à l’extrémité de l’aile gauche ; sa seule préoccupation était de se préserver de l’ennemi, c’est pourquoi il s’efforça d’enlever la baïonnette des mains du soldat russe auquel il faisait face. Il s’aperçut alors que le Russe, de son côté, faisait de même. Ce dernier [...] laissa choir son arme sur le sol en pleurant. Notre frère examina alors de plus près son “ennemi” et aperçut sur sa tunique l’épingle portant la couronne et la croix« La ligne de conduite du chrétien dans la guerre actuelle », un article publié dans La Tour de Garde de novembre 1915, abordait la question de la neutralité chrétienne. Il faisait observer : « Devenir un membre d’une armée en portant l’uniforme signifie que nous reconnaissons et acceptons les devoirs et obligations du soldat. [...] Dans de telles conditions, le chrétien est-
Changements au siège mondial
En 1915, 70 membres de la famille du Béthel de New York ont été informés qu’en raison d’un manque de fonds, il leur faudrait quitter le Béthel et continuer leur service sur le terrain. Il leur a été dit : « Nous ne pouvons pas nous permettre de nous endetter ou de mettre l’œuvre en péril ; d’où la décision de réduire les dépenses à tous les niveaux. »
Clayton Woodworth et deux autres frères ont rédigé une lettre au nom des 70 à qui on avait demandé de partir. Cette lettre a été publiée dans La Tour de Garde du 1er mai
1915 (en anglais). Les frères affirmaient qu’ils partaient « avec un sentiment de joie et de reconnaissance pour les nombreux bienfaits » dont ils avaient bénéficié « en tant que membres de la “famille du Béthel” ».Ce changement d’affectation, bien que difficile, leur a donné l’occasion de montrer quels étaient leurs mobiles. Resteraient-
Actifs dans le service
Tout au long de cette année difficile, La Tour de Garde a exhorté nos frères à continuer de prêcher. Une attention particulière serait accordée à ceux qui avaient montré de l’intérêt : « Nous avons des listes provenant de tout le pays de personnes qui ont renvoyé un coupon pour demander des publications », signalait l’édition du 15 décembre 1915 (en anglais). « Nous suggérons qu’une visite leur soit rendue [...] afin de voir si leur intérêt n’est pas retombé. » Le but était d’attiser leur amour des vérités bibliques pour qu’il devienne « une flamme, un zèle pour Dieu et pour la vérité ».
Il était très important pour les chrétiens, tout comme aujourd’hui d’ailleurs, de rester vigilants et concentrés sur les intérêts du Royaume. « Nous qui sommes maintenant pleinement éveillés, nous devons être très actifs et énergiques au service du Seigneur », lisait-
Le texte de l’année 1916 exhortait les frères à rester « forts dans la foi », selon Romains 4:20 (Bible du roi Jacques). Ils en auraient bien besoin au cours de l’année à venir...
^ § 4 Pendant des années, les Étudiants de la Bible ont porté une broche représentant une couronne et une croix pour s’identifier. Cet emblème a longtemps figuré sur la couverture de La Tour de Garde. Il a été abandonné au début des années 1930.