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Et si je me faisais tatouer ?

Et si je me faisais tatouer ?

Les jeunes s’interrogent...

Et si je me faisais tatouer ?

“ Certains tatouages sont jolis. De vrais chefs-d’œuvre ! ” — Jessica *.

“ Ça faisait deux ans que je rêvais d’avoir un tatouage. ” — Michelle.

ON VOIT des tatouages partout — du moins c’est l’impression qu’on a. Les vedettes du rock et du sport, les mannequins et les stars de cinéma en arborent. De nombreux jeunes les imitent en exhibant des tatouages sur les épaules, sur les mains, sur la taille ou sur les chevilles. Matthieu affirme : “ Les tatouages, c’est génial ! En avoir ou pas, c’est une question personnelle. ”

Une encyclopédie (World Book Encyclopedia) déclare : “ Le tatouage consiste à marquer le corps de dessins indélébiles. Pour cela, on pratique de petits trous dans la peau au moyen d’un bâtonnet ou d’un os pointu, ou bien d’une aiguille, qu’on trempe au préalable dans des matières colorantes naturelles. ”

Même s’il n’est pas facile d’obtenir des statistiques exactes, selon une source 25 % des 15-​25 ans aux États-Unis portent un tatouage. Sandy explique : “ C’est la tendance du moment. ” Pourquoi les tatouages plaisent-​ils tant aux jeunes ?

Pourquoi ont-​ils autant de succès ?

Pour certains jeunes, se faire tatouer est un geste d’un grand romantisme. Michelle raconte : “ Mon frère s’est fait tatouer sur la cheville le nom d’une fille avec qui il sortait. ” Où est le problème ? “ Ils ne sont plus ensemble. ” D’après la revue Teen, “ les médecins estiment que plus de 30 % des détatouages sont pratiqués sur des adolescentes qui veulent effacer le nom d’un ex-petit copain ”.

D’autres considèrent les tatouages comme des œuvres d’art. Pour d’autres encore, ce sont des symboles d’indépendance. “ Je mène ma vie comme je l’entends ”, affirme Jenny. Elle ajoute que se faire tatouer a été ‘ la seule grande décision qu’elle ait prise ’. En effet, c’est pour les jeunes l’occasion d’essayer quelque chose de nouveau et d’éprouver ainsi le sentiment d’être maîtres de leur apparence. Mots ou dessins obscènes, slogans provocateurs, les tatouages permettent aussi d’afficher leur rébellion ou leur marginalité.

Pour la plupart des jeunes, cependant, il s’agit simplement d’une question de mode. Mais faut-​il céder à la tentation juste parce que tout le monde semble le faire ?

Un art ancien

Le tatouage ne date pas d’aujourd’hui. On a trouvé des tatouages sur des momies égyptiennes et libyennes datant de centaines d’années avant notre ère. On en a également découvert sur des momies en Amérique du Sud. Nombre d’entre eux étaient directement liés au culte de dieux païens. Selon le chercheur Steve Gilbert, “ le plus vieux tatouage connu qui soit l’image de quelque chose de concret et non un dessin abstrait représente le dieu Bès. Dans la mythologie égyptienne, Bès est le dieu lubrique des festivités ”.

Ce n’est donc pas par hasard que la Loi mosaïque interdisait au peuple de Dieu de se tatouer. On lit en Lévitique 19:28 : “ Vous ne devez pas vous faire d’entailles dans la chair pour une âme décédée, et vous ne devez pas faire sur vous de tatouage. Je suis Jéhovah. ” Les païens, tels les Égyptiens, se tatouaient le nom ou les symboles de leurs divinités sur la poitrine ou sur les bras. Par leur soumission au commandement de Jéhovah, les Israélites se démarquaient des autres nations. — Deutéronome 14:1, 2.

Même si les chrétiens ne sont plus sous la Loi mosaïque, l’interdiction qu’elle pose sur le tatouage donne à réfléchir (Éphésiens 2:15 ; Colossiens 2:14, 15). Si vous êtes chrétien, vous ne voudrez certainement pas faire sur votre corps des marques, même temporaires, ayant un lien avec le paganisme ou le faux culte. — 2 Corinthiens 6:15-18.

Dangereux pour la santé

Vous devriez aussi tenir compte des dangers pour votre santé. Robert Tomsick, maître de conférences de dermatologie, explique : “ Vous vous transpercez la peau et y introduisez des matières colorées. Bien que l’aiguille n’aille pas en profondeur, chaque fois que vous le faites, vous risquez de contracter une infection bactérienne ou virale. Je pense [que se faire tatouer] est généralement risqué. ” Il poursuit : “ Une fois le pigment à l’intérieur, même s’il n’y a pas d’infection, il y a toujours le risque d’allergies de contact, de dermatites et de réactions allergiques qui peuvent provoquer des rougeurs, des gonflements, des croûtes et des démangeaisons. ”

Bien que les tatouages soient en principe indélébiles, il existe plusieurs méthodes pour les effacer : le laser (on pulvérise le tatouage), l’ablation chirurgicale (on enlève le tatouage), la dermabrasion (on ponce la peau avec une brosse métallique pour enlever l’épiderme et le derme), la salabrasion (on imbibe la peau d’une solution saline) et la scarification (on ôte le tatouage avec une solution acide et on crée une cicatrice à la place). Ces méthodes sont chères et parfois douloureuses. “ Il est plus douloureux de se faire détatouer au laser que de se faire tatouer ”, dit la revue Teen.

Que penseront les autres ?

Vous devriez aussi réfléchir sérieusement à ce que les autres penseront de vous en voyant votre tatouage, car beaucoup n’y sont pas favorables (1 Corinthiens 10:29-33). Sur un coup de tête, Li, une Taïwanaise, s’est fait tatouer alors qu’elle avait 16 ans. À présent, elle en a 21 et elle est employée de bureau. “ Je suis gênée par la façon dont mes collègues regardent mon tatouage ”, admet-​elle. Selon Theodore Dalrymple, spécialiste britannique de l’hygiène mentale, pour de nombreuses personnes les tatouages “ sont souvent le signe visible qu’un individu [...] appartient à une subculture violente, brutale, antisociale et criminelle ”.

Dans la même veine, la revue American Demographics déclare : “ Il est clair que, pour la plupart des Américains, marquer son corps de façon visible est risqué ; 85 % [des jeunes] sont d’accord avec cette déclaration : ‘ Les gens qui portent des tatouages voyants [...] devraient prendre conscience que cette forme d’expression de soi est susceptible de créer des obstacles à leur carrière ou à leurs relations avec les autres. ’ ”

Et puis réfléchissez à ceci : un tatouage embellirait-​il ou ternirait-​il votre réputation de chrétien ? Cela pourrait-​il être une “ occasion de trébucher ” pour les autres (2 Corinthiens 6:3) ? Il est vrai que certains jeunes ont des tatouages sur des parties cachées du corps. Même leurs parents ne sont peut-être pas au courant. Mais attention ! Une visite en urgence chez le médecin ou une douche prise à l’école, et votre secret n’en est plus un ! Mieux vaut “ [se] conduire d’une manière droite en toutes choses ” et ne pas agir avec tromperie. — Hébreux 13:18.

Comme toute mode, celle des tatouages peut un jour passer. Franchement, y a-​t-​il un vêtement (un jean, une chemise, une robe ou une paire de chaussures, etc.), même s’il vous plaît énormément, que vous porteriez pour le restant de votre vie ? Évidemment non ! Les styles, les coupes et les couleurs changent. À la différence d’un vêtement, les tatouages ne s’enlèvent pas facilement. En outre, ce qui vous paraît “ cool ” à 16 ans ne vous plaira peut-être plus autant à 30 ans.

Beaucoup regrettent d’avoir marqué leur corps à vie. “ Je me suis fait faire un tatouage avant de connaître Jéhovah, raconte Alicia. J’essaie de le cacher. Quand certains dans la congrégation le voient par hasard, je suis gênée. ” La leçon à retenir ? Réfléchissez avant de vous faire tatouer ! Ne prenez pas une décision que vous pourriez regretter par la suite.

[Note]

^ § 3 Par souci d’anonymat, certains prénoms ont été changés.

[Illustration, page 26]

Les tatouages sont souvent associés à des modes de vie rebelles.

[Illustration, page 26]

Avec le temps, beaucoup regrettent de s’être fait tatouer.

[Illustration, page 27]

Réfléchissez avant de vous faire tatouer.