DE L’AIDE POUR LES FAMILLES | L’ART D’ÊTRE PARENT
Savoir dire non
LE DÉFI
Quand vous lui refusez quelque chose, votre enfant n’est pas du genre à renoncer. À chaque fois, il pique une colère, mettant vos nerfs à rude épreuve. Peu importe ce que vous dites ou faites, rien ne le calme. Finalement, vous vous sentez obligé de céder, et votre non ferme se transforme malgré vous en un oui exaspéré.
Vous pouvez cependant mettre fin à ce cycle infernal. Dans un premier temps, voyons quels avantages il y a à savoir dire non.
CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR
Dire non n’a rien de cruel. N’étant pas de cet avis, des parents vous diront qu’il vaut mieux raisonner avec votre enfant, vous justifier, voire négocier. Ils vous conseilleront de ne surtout pas dire non, pour ne pas le fâcher.
C’est vrai, sur le coup, un « non » peut le décevoir. Mais il apprendra ainsi que, dans la vie, on ne peut pas toujours avoir ce qu’on veut. À l’inverse, si vous cédez, votre autorité s’affaiblira et il se dira qu’il lui suffit de pleurnicher pour obtenir ce qu’il veut. Avec le temps, votre attitude finira par le décevoir. En effet, quel respect un enfant peut-
Dire non prépare l’enfant à l’adolescence et à la vie d’adulte. En lui disant non, vous apprenez à votre enfant qu’il y a des avantages à se priver de certaines choses. À l’adolescence, il risquera alors moins de céder à la drogue ou d’avoir des relations sexuelles hors mariage.
En disant non à votre enfant, vous le préparez à la vie d’adulte. « C’est une réalité : nous [les adultes] n’obtenons pas toujours ce que nous voulons, écrit le professeur David Walsh. [...] Nous ne rendons pas service à nos enfants quand nous les laissons croire que le monde leur servira tout ce qu’ils désirent sur un plateau *. »
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE
Concentrez-
Votre refus doit être catégorique. On ne traite pas avec un enfant comme avec un adulte. Vous n’avez pas à justifier votre refus, comme s’il vous fallait l’accord de votre enfant pour prendre une décision. Certes, en grandissant, il lui faudra « par l’usage, [avoir] les facultés de perception exercées à distinguer et le bien et le mal » (Hébreux 5:14). Il n’est donc pas interdit de raisonner avec lui. Toutefois, ne vous lancez pas dans des débats sans fin sur les raisons de votre refus. Plus vous argumentez, plus votre non a l’air d’une option possible plutôt que d’une décision ferme. (Principe biblique : Éphésiens 6:1.)
Tenez-
Ne dites pas non juste pour montrer que c’est vous qui décidez.
Soyez raisonnable. Ne dites pas non juste pour montrer que c’est vous qui décidez. « Que votre nature raisonnable soit connue de tous » (Philippiens 4:5). Vous avez de nombreuses occasions de dire oui, tant que vous ne cédez pas à des pleurnicheries et que la demande est légitime. (Principe biblique : Colossiens 3:21.)