1, 2. De quels conflits la Genèse parle-t-elle, et pourquoi nous y intéresser ?

AS-TU déjà réfléchi aux conflits et aux désaccords racontés dans la Bible ? Rien que dans la première partie de la Genèse, nous lisons que : Caïn tue Abel (Genèse 4:3-8) ; Lamek tue un jeune homme qui l’a frappé (Genèse 4:23) ; les bergers d’Abraham se disputent avec les bergers de Lot (Genèse 13:5-7) ; Hagar rabaisse Sara, et Sara se fâche contre Abraham (Genèse 16:3-6) ; Yishmaël est contre tout le monde, et tout le monde est contre lui (Genèse 16:12).

² Pourquoi la Bible raconte-t-elle ces désaccords ? Parce que nous pouvons tirer des leçons de ces histoires d’humains qui ont vraiment existé et qui ont eu de vrais problèmes. Comme eux, nous sommes imparfaits. Donc, quand nous avons les mêmes problèmes qu’eux, nous pouvons imiter leurs bonnes réactions et éviter leurs mauvaises réactions (Romains 15:4). Ainsi, nous apprenons comment rester en paix avec les autres.

3. Qu’allons-nous étudier dans cet article ?

³ Dans cet article, nous étudierons pourquoi et comment nous devons régler les désaccords. Nous étudierons aussi des principes bibliques qui aident à résoudre les problèmes  et à garder de bonnes relations avec les autres et avec Jéhovah.

4. Quelle façon de penser s’est répandue dans le monde, et quel en est le résultat ?

⁴ C’est surtout Satan qui est responsable des désaccords entre les humains. Pourquoi disons-nous cela ? Dans le jardin d’Éden, il a dit que chaque humain peut et doit décider de ce qui est bien ou mal, sans suivre l’avis de Jéhovah (Genèse 3:1-5). Mais aujourd’hui, en observant le monde, nous comprenons que cette façon de penser provoque toujours des problèmes. Beaucoup de gens pensent qu’ils ont le droit de décider eux-mêmes de ce qui est bien ou mal. Ils sont orgueilleux et égoïstes, ils ont l’esprit de compétition, et ça ne les dérange pas que leurs décisions fassent de la peine aux autres. Cette façon de penser produit des disputes. Et la Bible explique que si on se met facilement en colère, on se disputera souvent avec les autres, et on commettra beaucoup de péchés (Proverbes 29:22).

5. Comment Jésus a-t-il enseigné à régler les désaccords ?

⁵ Jésus nous a enseigné à chercher la paix en évitant les désaccords, même si cela ne semble pas avantageux pour nous. Dans son Sermon sur la montagne, il a conseillé à ses disciples d’être gentils, d’être des faiseurs de paix, d’enlever de leur cœur les sentiments comme la colère, de vite régler les désaccords, et d’aimer leurs ennemis (Matthieu 5:5, 9, 22, 25, 44).

6, 7. a) Pourquoi est-ce important de vite régler les désaccords ? b) Que devraient se demander tous les serviteurs de Jéhovah ?

⁶ Aujourd’hui, nous adorons Jéhovah en le priant, en prêchant, et en allant aux réunions. Mais il n’appréciera pas nos efforts si nous ne faisons pas la paix avec nos frères (Marc 11:25). Pour être les amis de Jéhovah, nous devons pardonner aux autres quand ils font des fautes (lire Luc 11:4 ; Éphésiens 4:32).

⁷ Jéhovah veut que ses serviteurs pardonnent facilement, et qu’ils soient en paix entre eux. Demande-toi : « Est-ce que je pardonne facilement à mes frères et sœurs ? Est-ce que j’aime être avec eux ? » Si tu constates que tu devrais t’améliorer, demande à Jéhovah de t’aider. Notre Père au ciel écoute ce genre de prières humbles, et il y répond (1 Jean 5:14, 15).

8, 9. Que devons-nous faire si on nous offense ?

⁸ Puisque tous les humains sont imparfaits, c’est normal que certains disent ou fassent des choses qui t’offensent (Ecclésiaste 7:20 ; Matthieu 18:7). Comment réagir ? Tirons une leçon importante de cette histoire vraie : Pendant une petite fête entre amis, une sœur a dit bonjour à 2 frères. Mais l’un des 2 s’est senti offensé par sa façon de  lui dire bonjour. Quand il a été seul avec l’autre frère, il s’est plaint de la sœur. Mais l’autre lui a rappelé que cette sœur servait fidèlement Jéhovah depuis 40 ans malgré les difficultés. Il était sûr qu’elle n’avait pas voulu l’offenser. Qu’a répondu le 1^er frère ? Il a dit : « Tu as raison. » Ensuite, il a décidé d’oublier ce qui s’était passé.

⁹ Que montre cette histoire ? Que c’est à toi de décider comment réagir quand tu te sens offensé. Une personne qui a de l’amour pardonne facilement (lire Proverbes 10:12 ; 1 Pierre 4:8). Quand on « passe sur » l’offense, c’est beau pour Jéhovah (Proverbes 19:11 ; Ecclésiaste 7:9). Donc, la prochaine fois que quelqu’un dira ou fera une chose qui t’offense, demande-toi : « Est-ce que je ne pourrais pas passer sur cette offense ? Faut-il vraiment que je continue d’y penser ? »

10. a) Comment une sœur a-t-elle d’abord réagi à des critiques ? b) Quelle pensée biblique a aidé cette sœur à garder sa joie ?

¹⁰ Quand quelqu’un nous critique, c’est difficile de ne pas se sentir offensé. Voici ce qui est arrivé à une pionnière. Dans sa congrégation, certains ont fait des remarques désagréables sur sa façon de prêcher et d’utiliser son temps. D’abord, cette sœur a eu beaucoup de peine, et ensuite elle a demandé conseil à des frères qui ont de l’expérience. Quel a été le résultat ? Elle raconte : « Leurs conseils bibliques m’ont aidée à arrêter de penser à ce que les autres disent sur moi, et à me concentrer sur la personne qui compte le plus, Jéhovah. » Elle a été encouragée en lisant Matthieu 6:1 à 4 (lire). Ces versets lui ont rappelé que le plus important, c’est de plaire à Jéhovah. Elle a donc décidé de passer sur les remarques désagréables. Même si certains critiquent sa prédication, elle garde sa joie. Elle sait qu’elle fait de son mieux pour plaire à Jéhovah.

11, 12. a) Si un chrétien pense que son frère « a quelque chose contre » lui, que devrait-il faire ? b) Quelle leçon tirons-nous de la façon dont Abraham a réglé un problème ? (sers-toi de l’image du début de l’article).

¹¹ « Tous, nous trébuchons souvent » (Jacques 3:2). Imagine : Tu apprends qu’un frère a été offensé par quelque chose que tu as dit ou fait. Que devrais-tu faire ? Jésus a dit : « Si tu apportes ton présent (ton cadeau pour Jéhovah) à l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton présent là, devant l’autel, et va-t’en ; d’abord, fais la paix avec ton frère, et puis, quand tu seras revenu, offre ton présent » (Matthieu 5:23, 24). Donc, va parler à ton frère. Ton objectif doit être de faire la paix avec lui. Admets que c’est ta faute, et pas celle de ton frère. Le plus important, c’est d’être en paix avec nos frères et sœurs.

¹² La Bible montre que des serviteurs de Jéhovah peuvent faire la paix quand ils ont des désaccords. Par exemple,  Abraham et son neveu Lot avaient beaucoup de bêtes. Leurs gardiens ont commencé à se disputer parce qu’il n’y avait pas assez de terrains pour tous les troupeaux. Abraham voulait faire la paix. Alors, il a laissé Lot choisir les meilleurs terrains (Genèse 13:1, 2, 5-9). Quel bon exemple pour nous ! Mais, à cause de sa générosité, Abraham allait-il perdre un gros avantage ? Pas du tout. Juste après, Jéhovah lui a promis de lui donner beaucoup plus que ce qu’il avait perdu (Genèse 13:14-17). Quelle est la leçon ? Si nous subissons une perte parce que nous avons réglé nos désaccords avec amour, Jéhovah nous bénira ^[1] (voir la note).

13. Comment un responsable a-t-il réagi à des paroles dures, et que nous apprend son exemple ?

¹³ Voyons cet exemple moderne : Le nouveau responsable d’un service d’une assemblée a téléphoné à un frère pour lui demander de faire partie de ce service. Le frère lui a dit des paroles dures et il a raccroché, car il était toujours fâché contre le responsable d’avant. Le nouveau responsable ne s’est pas senti offensé, mais il ne pouvait pas non plus passer sur ce problème. Une heure plus tard, il a rappelé le frère pour lui proposer qu’ils se rencontrent. La semaine suivante, les 2 frères se sont vus à la Salle du Royaume. Ils ont prié, puis ils ont discuté pendant 1 heure. Le frère a expliqué ce qui s’était passé avec le responsable d’avant. Le nouveau responsable a écouté gentiment, et il a examiné avec lui des versets adaptés. Finalement, les 2 frères ont fait la paix et ils ont travaillé ensemble à l’assemblée. Le frère est heureux que le responsable lui ait parlé avec gentillesse.

14, 15. a) Quand faut-il appliquer le conseil de Matthieu 18:15 à 17 ? b) Quelles sont les 3 étapes conseillées par Jésus, et dans quel but devons-nous les appliquer ?

¹⁴ La plupart des problèmes entre 2 chrétiens peuvent se régler juste entre eux 2. Mais dans certaines situations, ce n’est pas possible, et il faut l’aide d’autres chrétiens. C’est ce que montre Matthieu 18:15 à 17 (lire). Le « péché » dont Jésus parlait n’était pas un petit désaccord entre chrétiens. Comment le savons-nous ? Parce que Jésus a expliqué ceci : Si le pécheur a parlé avec son frère, avec des témoins de la situation, et avec des anciens, mais qu’il ne se repent pas, alors il faut le traiter « comme un homme des nations et comme un collecteur d’impôts ». Aujourd’hui, nous dirions qu’il faut l’excommunier. Le « péché » dont Jésus parlait pouvait donc être par exemple la fraude ou la calomnie. Ce n’était pas un péché grave comme l’adultère, l’homosexualité, l’apostasie ou l’idolâtrie. En effet, ces péchés-là doivent forcément être réglés par les anciens.

¹⁵ Le but de ce conseil de Jésus était de nous montrer comment aider un chrétien avec amour (Matthieu 18:12-14). Comment suivre ce conseil ? Étape 1 : Efforce-toi de faire la paix avec ton frère sans mêler d’autres personnes au problème. Il faudra peut-être aller lui parler plusieurs fois. Et si tu n’arrives pas à faire la paix ? Passe à l’étape 2 : Parle à ton frère avec des témoins de la  situation, ou avec d’autres personnes qui sont capables de dire si le frère a vraiment fait quelque chose de mal. Si tu réussis à régler le problème, tu auras « gagné ton frère ». Et si tu n’arrives toujours pas à faire la paix alors que tu as parlé plusieurs fois à ton frère, que faire ? Dans ce cas-là seulement, passe à l’étape 3 : Signale le problème aux anciens.

16. Qu’est-ce qui montre que suivre le conseil de Jésus est une solution efficace et pleine d’amour ?

¹⁶ Dans la plupart des cas, il n’y aura pas besoin d’aller jusqu’au bout de la 3^e étape de Matthieu 18:15 à 17. Cette idée est rassurante. En effet, elle signifie qu’en général le pécheur admet sa faute et la répare, et qu’ainsi ce n’est pas nécessaire de l’excommunier. Le chrétien offensé devrait alors pardonner à son frère pour rester en paix avec lui. Le conseil de Jésus montre donc clairement que nous ne devrions pas aller voir les anciens trop vite. Nous devrions aller les voir seulement après avoir suivi les 2 premières étapes et s’il y a de vraies preuves que le frère a fait quelque chose de mal.

17. Quels bienfaits recevrons-nous si nous « cherchons la paix » ?

¹⁷ Tant que nous serons imparfaits, nous continuerons de nous offenser les uns les autres. En effet, le disciple Jacques a écrit en résumé : « Si quelqu’un ne commet pas de faute en parole, c’est un homme parfait, capable de maîtriser aussi tout son corps » (Jacques 3:2). Pour régler les désaccords, nous devons tout faire pour « chercher la paix et la poursuivre » (Psaume 34:14). Si nous sommes des faiseurs de paix, nous aurons de bonnes relations avec nos frères et sœurs, et nous serons unis (Psaume 133:1-3). Plus important, nous aurons une amitié forte avec Jéhovah, « le Dieu qui donne la paix » (Romains 15:33). Voilà les bienfaits que nous aurons si nous réglons nos désaccords avec amour.