Pourquoi étudier la Bible ?

WILLIAM était un jeune homme athlétique, instruit et à l’aise sur le plan financier. Pourtant il ne se sentait pas satisfait. Sa vie n’avait aucun but et cela le troublait profondément. Désirant trouver un objectif dans la vie, il s’est renseigné sur diverses religions, mais en pure perte. Puis, en 1991, il a rencontré un Témoin de Jéhovah qui lui a laissé un livre traitant du sens de la vie selon la Bible. Rendez-vous a ensuite été pris pour qu’il puisse examiner ce sujet, ainsi que d’autres, dans le cadre d’une étude biblique.

“ Dès la première étude, se souvient William, j’ai su que c’était ce que je recherchais, car nous nous référions systématiquement à la Bible. Les réponses que j’y découvrais étaient vraiment saisissantes. Après cette étude, j’ai pris ma camionnette, direction la montagne, et là j’ai pleuré de joie. J’avais du mal à croire que je trouvais enfin les réponses à mes questions. ”

 Certes, tout le monde ne pleure pas de joie à la découverte de la vérité biblique. Cependant, nombreux sont ceux pour qui la réponse aux questions importantes de la vie est un sujet de joie. Ils ressentent la même chose que l’homme de la parabole de Jésus, qui a découvert un trésor caché dans un champ. Jésus déclare : “ Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a et achète ce champ. ” — Matthieu 13:44.

La clé d’une vie riche de sens

William se posait cette question toute simple : quel est le but de la vie ? Cela fait des siècles que philosophes, théologiens et scientifiques se démènent pour trouver la réponse à cette question, et on ne compte plus les livres qui y ont été consacrés. Leurs efforts s’étant révélés vains, beaucoup de gens en ont conclu qu’il n’existait aucune réponse. Pourtant elle existe. Bien que profonde, elle n’est pas compliquée. On la trouve dans la Bible. Voici la clé d’une vie heureuse et riche de sens : avoir des relations personnelles avec Jéhovah, notre Créateur et Père céleste. Comment y parvenir ?

S’approcher de Dieu requiert deux conditions qui peuvent sembler contradictoires : il faut à la fois le craindre et l’aimer. Considérons deux versets bibliques qui étayent cette idée. Jadis, le sage roi Salomon s’est livré à une étude minutieuse des activités humaines et a consigné ses constatations dans le livre de l’Ecclésiaste. Résumant ses observations, il a écrit : “ La conclusion de la chose, tout ayant été entendu : Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme. ” (Ecclésiaste 12:13). Des siècles plus tard, lorsqu’on lui a demandé quel était le plus grand commandement de la Loi de Moïse, Jésus a répondu : “ Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée. ” (Matthieu 22:37). Vous semble-​t-​il étrange qu’il faille à la fois craindre Dieu et l’aimer ? Alors analysons l’importance de la crainte et de l’amour, et voyons comment leur conjugaison permet des relations avec Dieu qui procurent une véritable satisfaction.

Ce que signifie la crainte de Dieu

Une crainte respectueuse est indispensable pour rendre à Dieu un culte qui lui soit agréable. La Bible déclare : “ La crainte de Jéhovah est le commencement de la sagesse. ” (Psaume 111:10). L’apôtre Paul a écrit quant à lui : “ Continuons d’avoir de la faveur imméritée, faveur par laquelle nous pouvons offrir à Dieu un service sacré d’une manière qui lui soit agréable, avec crainte de Dieu et effroi. ” (Hébreux 12:28). Dans le même ordre d’idées, l’apôtre Jean a vu en vision un ange qui volait au milieu du ciel et qui a commencé sa proclamation de la bonne nouvelle par ces mots : “ Craignez Dieu et rendez-​lui gloire. ” — Révélation 14:6, 7.

Cette crainte de Dieu, essentielle pour mener une vie riche de sens, n’a rien de la terreur morbide que l’on peut ressentir devant la menace d’un animal féroce. La crainte de Dieu est une crainte révérencielle profonde du Créateur. Il s’agit aussi d’une crainte salutaire de déplaire à Dieu parce qu’il est le Juge suprême et le Tout-Puissant, Celui qui possède à la fois la puissance et le pouvoir de punir ceux qui lui désobéissent.

La crainte et l’amour se conjuguent

Jéhovah ne désire cependant pas que les humains le servent uniquement parce qu’ils le craignent. Il est avant tout un Dieu d’amour, ce qui a poussé l’apôtre Jean à écrire : “ Dieu est amour. ” (1 Jean 4:8). Jéhovah Dieu a traité l’humanité avec beaucoup d’amour, et il souhaite voir les humains lui témoigner de l’amour en retour. Toutefois, comment cet amour est-​il compatible avec la crainte de  Dieu ? En fait les deux sont liés. Le psalmiste a écrit : “ L’intimité avec Jéhovah appartient à ceux qui le craignent. ” — Psaume 25:14.

Il suffit de penser au respect mêlé de crainte qu’éprouve un enfant à l’égard d’un père imposant et sage. Ce sentiment ne l’empêche pas de répondre à l’amour de son père. Il a confiance en son père et lui demande conseil, convaincu que sa direction lui sera bénéfique. De la même manière, si nous aimons et craignons Jéhovah, nous lui obéirons pour notre bien. Notez ce que Jéhovah a dit au sujet des Israélites : “ Si seulement ils formaient leur cœur pour me craindre et pour garder tous mes commandements, toujours, afin que tout aille bien pour eux et pour leurs fils, pour des temps indéfinis ! ” — Deutéronome 5:29.

Ainsi, la crainte de Dieu n’est synonyme ni d’asservissement ni de tristesse, mais de liberté et de joie. Isaïe avait prophétisé à propos de Jésus : “ Son plaisir sera dans la crainte de Jéhovah. ” (Isaïe 11:3). Et le psalmiste a écrit : “ Heureux l’homme qui craint Jéhovah, aux commandements de qui il a pris grand plaisir. ” — Psaume 112:1.

Manifestement, nous ne pouvons ni craindre Dieu ni l’aimer si nous ne le connaissons pas. C’est pourquoi l’étude de la Bible est si importante. Cette étude nous aide à découvrir la personnalité de Dieu et à comprendre qu’il est sage de suivre ses conseils. Si nous nous rapprochons de Dieu, nous aurons envie de faire sa volonté et de garder ses commandements, sachant qu’ils sont pour notre bien. — 1 Jean 5:3.

Savoir que l’on est sur le bon chemin dans la vie est une source de joie. C’est ce que ressent William, qui déclarait récemment : “ Au cours des neuf années qui ont suivi ma première étude de la Bible, mes relations avec Jéhovah se sont renforcées. La bouffée de joie que j’ai ressentie au départ est devenue un mode de vie véritablement joyeux. J’ai un regard constamment positif sur la vie. Mes journées sont remplies d’activités riches de sens, et non occupées par la vaine recherche du plaisir. Jéhovah est devenu pour moi une personne bien réelle et je sais qu’il se soucie vraiment de mon bonheur. ”

Dans l’article suivant, nous verrons plus en détail comment la connaissance de Jéhovah procure de la joie et des bienfaits à ceux qui y conforment leur vie.

[Entrefilet, page 5]

Pour s’approcher de Dieu, il faut l’aimer et le craindre.

[Illustration, page 6]

Jésus trouvait du plaisir dans la crainte de Jéhovah.