SI VOUS êtes parent, avez-vous déjà éprouvé de tels sentiments ? Quand vous êtes dans ce genre de situations, vous demandez-vous s’il convient ou non de discipliner votre enfant, et comment le faire ?

Dans la Bible, le mot « discipline » n’est pas forcément synonyme de punition. Discipliner signifie avant tout enseigner, éduquer et reprendre. Cela n’implique jamais de mauvais traitements ni de la cruauté (Proverbes 4:1, 2).

La discipline peut être comparée à du jardinage. Un jardinier prépare la terre, arrose et nourrit les plantes, et les protège des insectes et des mauvaises herbes. À mesure que la plante grandit, le jardinier doit parfois la tailler pour l’aider à pousser dans la bonne direction. Il est conscient que c’est la mise en œuvre de plusieurs techniques qui permet à la plante d’être en bonne santé. De la même manière, les parents prennent soin de leurs enfants de plusieurs façons. Mais parfois, ils ont besoin de les discipliner en corrigeant, ou « taillant », certains défauts dès qu’ils apparaissent. Ils aident ainsi leurs enfants à « pousser » dans la bonne direction. Cependant, tailler une plante doit se faire avec précaution, sinon elle pourrait subir des dégâts irréparables. Pareillement, quand les parents disciplinent leurs enfants, ils doivent le faire avec beaucoup d’amour.

Le Dieu de la Bible, Jéhovah, laisse un magnifique exemple aux parents dans ce domaine. Sa façon de discipliner ses fidèles adorateurs est tellement efficace et bénéfique qu’ils en viennent à « aim[er] la discipline » (Proverbes 12:1). Ils « saisis[sent] la discipline » et ne la « lâch[ent] pas » (Proverbes 4:13). Vous aiderez votre enfant à bien réagir à la discipline en imitant l’exemple de Dieu qui  discipline 1) avec amour, 2) de façon raisonnable et 3) avec logique.

La discipline de Dieu est toujours motivée par l’amour. La Bible dit : « Celui que Jéhovah aime, il le reprend, comme un père reprend le fils en qui il prend plaisir » (Proverbes 3:12). Jéhovah est aussi « miséricordieux et compatissant, lent à la colère » (Exode 34:6). C’est pourquoi il ne se montre jamais violent ni cruel. Il n’emploie jamais de paroles dures, critiques, ni sarcastiques, qui peuvent blesser comme « des coups d’épée » (Proverbes 12:18).

Bien sûr, les parents ne peuvent pas faire preuve d’une maîtrise parfaite comme Dieu. Parfois, votre patience sera poussée à bout. Mais dans ces moments particulièrement difficiles, souvenez-vous toujours que la punition, quand elle est motivée par la colère, est généralement injuste et excessive, et produit souvent l’effet inverse du but recherché. De plus, une telle façon de faire n’est pas de la discipline. C’est tout simplement le signe qu’on a perdu son sang-froid.

Par contre, quand on discipline ses enfants avec amour et en gardant son sang-froid, on obtient de meilleurs résultats. Voyons comment George et Nicole, cités au début de l’article, s’y sont pris.

« Quand Jordan est enfin arrivé, on bouillait intérieurement, ma femme et moi. Mais on s’est efforcés de rester calmes et on a écouté ses explications. Comme il était tard, on a décidé d’en parler le lendemain matin. On a prié tous les trois ensemble avant d’aller se coucher. Le lendemain, il a été beaucoup plus facile de discuter de la situation calmement et de toucher le cœur de notre fils. Il a accepté nos nouvelles restrictions et a reconnu ses torts. Heureusement, on s’était déjà rendu compte que réagir sous le coup de l’émotion faisait plus de mal que de bien. Par contre, quand on commençait par écouter, souvent les choses se terminaient bien » (George).

« Quand j’ai vu comment mon fils avait bêtement fait mal à sa sœur, j’étais hors de moi. Mais plutôt que de réagir tout de suite, je l’ai envoyé dans sa chambre. J’étais trop en colère pour prendre une décision réfléchie. Une fois calmée, je lui ai fermement expliqué qu’il ne devait pas être violent et je l’ai amené voir sa sœur pour lui montrer ce qu’il lui avait fait. Cette méthode a bien marché avec lui. Il lui a demandé pardon et l’a serrée dans ses bras » (Nicole).

Oui, une bonne discipline, même quand elle entraîne une punition, est toujours motivée par l’amour.

Jéhovah discipline toujours « dans une juste mesure » (Jérémie 30:11 ; 46:28). Il prend en compte tous les éléments, même ceux qui ne sautent pas aux yeux. Comment les parents peuvent-ils l’imiter ? Stephen, cité en introduction, explique : « On était très déçus de voir que Natalie s’entêtait dans son mensonge et on ne comprenait pas pourquoi elle agissait ainsi. Mais on a essayé de tenir compte de son âge et de son degré de maturité. »

Robert, le mari de Nicole, essaie lui aussi d’examiner la situation sous tous les angles. À chaque fois que son enfant agit mal, il se demande : « Est-ce juste une erreur ou bien un trait de sa personnalité ? Était-il fatigué ou malade ? Est-ce que cela ne cache pas un autre problème ? »

Des parents raisonnables se rappellent aussi que leurs enfants ne sont pas des adultes en miniature. L’apôtre Paul en était bien conscient quand il a écrit : « Lorsque j’étais un tout-petit, je parlais comme un tout-petit, je pensais comme un tout-petit » (1 Corinthiens 13:11). Robert déclare : « Une des choses qui m’aident à relativiser et à ne pas m’emporter, c’est de me demander : “Comment j’étais à son âge ?” »

Il est très important d’être réaliste dans ce que vous attendez de votre enfant, sans pour autant excuser une mauvaise conduite ou fermer les yeux dessus. En prenant en compte les capacités et les limites de votre enfant, ainsi que d’autres facteurs, vous réussirez à le discipliner de façon raisonnable et équilibrée.

On lit en Malaki 3:6 : « Je suis Jéhovah ; je n’ai pas changé. » Les adorateurs de Dieu croient fermement à cette vérité, et cela leur donne un sentiment de sécurité. Un enfant aussi a besoin de savoir que les règles ne changeront pas. Cela le rassure. Si vos critères varient selon votre humeur, votre enfant risque d’être perdu et découragé.

Rappelez-vous ces paroles de Jésus : « Que votre mot Oui signifie simplement Oui, votre Non, Non. » Ces paroles s’appliquent bien aux relations parents-enfants (Matthieu 5:37). Réfléchissez bien avant de lancer un ultimatum : êtes-vous vraiment prêt à aller jusqu’au bout ? Quand vous avertissez votre enfant qu’il sera puni s’il se comporte mal, surtout tenez parole.

Une bonne communication entre parents est également essentielle. Robert explique : « Si nos enfants s’arrangent pour avoir mon accord sur quelque chose que ma femme leur a refusé, je reviens alors sur ma décision et je suis celle de ma femme. » Si des parents ne sont pas d’accord sur la façon de gérer une situation, le mieux est qu’ils en discutent en privé et qu’ils prennent une décision commune.

Si vous imitez Jéhovah en disciplinant votre enfant avec amour, de façon raisonnable et avec logique, vous pouvez être certain que vos efforts lui feront le plus grand bien. Cela l’aidera à devenir un adulte mûr, responsable et équilibré. La Bible dit en effet : « Éduque le garçon selon la voie pour lui ; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en écartera pas » (Proverbes 22:6).