Je suis née à Bakou (Azerbaïdjan). J’étais la plus jeune de deux enfants. Mon père était musulman et ma mère juive. Mes parents s’aimaient profondément et acceptaient leurs différences de croyances. Maman soutenait papa lorsqu’il jeûnait pendant le Ramadan et papa soutenait maman lorsqu’elle célébrait la Pâque juive. À la maison, nous avions le Coran, la Torah et la Bible.

Personnellement, je me considérais comme musulmane. Mais, bien que je n’aie jamais douté de l’existence de Dieu, certaines questions me laissaient perplexe. Je me demandais : « Pourquoi Dieu a-t-il créé les humains, et quel intérêt y aurait-il à ce que certains souffrent toute leur vie si c’est pour être ensuite tourmentés éternellement en enfer ? » Étant donné que beaucoup disent que tout ce qui nous arrive est la volonté de Dieu, je m’interrogeais : « Dieu n’est-il qu’un marionnettiste qui aime voir les gens souffrir ? »

À 12 ans, j’ai commencé à faire le namaz, c’est-à-dire les cinq prières musulmanes quotidiennes. À cette même époque, mon père nous a envoyées, ma sœur et moi, dans une école juive. Les traditions de la Torah et l’hébreu faisaient partie des matières enseignées. Chaque jour, avant les cours, nous devions prier selon la tradition juive. Ainsi, le matin, je faisais le namaz à la maison et, plus tard dans la journée, je me joignais aux prières juives à l’école.

Je cherchais désespérément des réponses logiques à mes questions. À l’école, je demandais sans cesse aux rabbins : « Pourquoi Dieu a-t-il créé les humains ? Que pense Dieu de mon père, qui est musulman ? C’est un homme bien, alors pourquoi est-il considéré comme impur ? Pourquoi Dieu l’a-t-il créé ? » Le peu de réponses que je recevais n’étaient ni logiques, ni convaincantes.

En 2002, ma foi en Dieu a été complètement chamboulée. À peine une semaine  après notre installation en Allemagne, mon père a fait un accident vasculaire cérébral et est tombé dans le coma. Depuis des années, je priais pour le bien-être et la santé de ma famille. Convaincue que seul le Tout-Puissant a pouvoir sur la vie et la mort, je l’ai imploré chaque jour pour qu’il garde mon père en vie. Je pensais : « Ce n’est pas grand-chose pour Dieu d’exaucer les prières sincères d’une jeune fille ! » J’étais certaine qu’il répondrait à mes supplications. Mais mon père est mort.

J’étais consternée par l’apparente indifférence de Dieu. Je me disais : « Soit je ne prie pas de la bonne façon, soit Dieu n’existe pas. » Effondrée, je ne pouvais plus faire le namaz. Et les autres religions n’ayant aucun sens pour moi, j’en ai déduit que Dieu n’existait pas.

Six mois plus tard, des Témoins de Jéhovah ont frappé à notre porte. Comme nous n’avions pas une haute opinion du christianisme, ma sœur et moi voulions leur montrer poliment qu’ils avaient tort. Nous leur avons demandé : « Comment les chrétiens peuvent-ils adorer Jésus, la croix, Marie et d’autres idoles, alors que les Dix Commandements l’interdisent ? » À l’aide des Écritures, ils nous ont montré des preuves convaincantes que les vrais chrétiens ne doivent pas adorer d’idoles et que les prières ne doivent être adressées qu’à Dieu. Cela m’a beaucoup étonnée.

Nous avons alors demandé : « Qu’en est-il de la Trinité ? Si Jésus est Dieu, comment a-t-il pu vivre sur terre et être tué par des hommes ? » De nouveau, ils ont répondu avec la Bible et ont expliqué que Jésus n’est ni Dieu ni son égal. C’est pourquoi les Témoins ne croient pas en la Trinité. J’étais stupéfaite. Je me disais : « Ces chrétiens sont vraiment étranges ! »

Je voulais malgré tout savoir pourquoi nous mourons et pourquoi Dieu permet les souffrances. Ils m’ont montré le livre La connaissance qui mène à la vie éternelle *, dont certains chapitres répondaient exactement à mes questions. J’ai aussitôt commencé à étudier la Bible avec eux.

Lors de chaque étude, j’obtenais des réponses pleines de bon sens basées sur la Bible. J’ai appris que le nom de Dieu est Jéhovah (Psaume 83:18). Sa qualité principale est son amour désintéressé (1 Jean 4:8). Il a créé les humains parce qu’il souhaitait partager le don de la vie. J’ai compris que, bien qu’il permette l’injustice, il la hait et va bientôt la faire disparaître. J’ai aussi appris que la rébellion d’Adam et Ève a fait beaucoup de tort aux humains (Romains 5:12). La mort de nos proches, comme celle de mon père, en est la triste conséquence. Mais Dieu va bientôt réparer les dégâts causés par de telles tragédies en ressuscitant les morts dans un monde nouveau (Actes 24:15).

Les vérités bibliques ont étanché ma soif de réponses. J’ai recommencé à croire en Dieu. Au fur et à mesure que j’apprenais à mieux connaître les Témoins de Jéhovah, j’ai compris qu’ils étaient une véritable famille internationale. J’étais impressionnée par leur unité et leur amour (Jean 13:34, 35). Ce que j’ai appris sur Jéhovah m’a donné envie de le servir. J’ai donc décidé de devenir moi aussi Témoin de Jéhovah et me suis fait baptiser le 8 janvier 2005.

La logique impressionnante de la Bible a complètement changé ma conception de la vie. Les explications fiables que j’y ai trouvées m’ont apporté la paix intérieure. J’éprouve beaucoup de joie et de réconfort à l’idée de revoir un jour mon père grâce à la résurrection promise dans la Parole de Dieu (Jean 5:28, 29).

Depuis 6 ans, j’ai la joie d’être mariée à Jonathan, qui aime profondément Jéhovah. Nous avons tous deux appris que, tout en étant logique et simple, la vérité au sujet de Dieu est un trésor inestimable. C’est pourquoi nous aimons parler à d’autres de notre foi et de notre belle espérance. Aujourd’hui, je sais que les Témoins de Jéhovah ne sont pas « étranges », ce sont de véritables chrétiens.