1, 2. Pourquoi la Bible compare-t-elle le pouvoir de la langue à un feu ?

EN 1871, dans le Wisconsin (aux États-Unis), un feu a démarré dans les forêts. Il s’est vite répandu et a brûlé complètement 2 milliards d’arbres. Plus de 1 200 personnes sont mortes. En fait, cet incendie a tué plus de gens que n’importe quel autre incendie aux États-Unis. Il a peut-être été déclenché par les petites étincelles que les trains faisaient en passant à côté des arbres. Cela nous rappelle ce verset : « Voyez quel petit feu suffit pour incendier une si grande forêt ! » (Jacques 3:5) Pourquoi l’écrivain Jacques a-t-il dit cela ?

² Il a expliqué : « La langue est un feu. » (Jacques 3:6) Dans ce verset, l’expression « la langue » désigne notre capacité de parler. Tout comme un feu, nos paroles peuvent provoquer de grands dégâts. Elles peuvent avoir un effet puissant sur les autres. La Bible dit même qu’elles ont le pouvoir d’apporter la vie ou de causer la mort. (Proverbes 18:21) Mais cela signifie-t-il que nous devons toujours nous taire, par peur de dire quelque chose de mal ? Bien sûr que non ! Reprenons l’exemple du feu : Nous n’arrêtons pas de l’utiliser juste par peur de nous brûler. Par contre, nous faisons attention en l’utilisant,  par exemple pour cuisiner, pour nous chauffer, et pour nous éclairer. De même, si nous faisons attention à notre façon de parler, nous pouvons utiliser notre langue pour honorer Jéhovah et pour faire du bien aux autres. (Psaume 19:14)

3. Quand nous parlons, quelles sont les 3 choses qui nous aideront à encourager les autres ?

³ Jéhovah nous a donné la capacité de dire aux autres ce que nous pensons et ressentons, soit en parlant, soit en faisant des signes avec les mains. Alors, comment utiliser ce don merveilleux pour encourager les autres ? (lire Jacques 3:9, 10) Nous devons savoir quand parler, quoi dire, et comment le dire.

4. Quand devons-nous nous taire ?

⁴ Parfois, c’est bien de ne pas parler. La Bible dit qu’il y a « un temps pour se taire ». (Ecclésiaste 3:7) Par exemple, nous nous taisons quand quelqu’un parle, pour lui montrer que nous le respectons. (Job 6:24) Ou bien, nous ne parlons pas des choses qui sont privées et que les autres ne doivent pas savoir. (Proverbes 20:19) Ou encore, nous essayons de rester calmes et de ne rien dire quand quelqu’un nous met en colère. (Psaume 4:4)

5. Comment remercier Jéhovah de nous avoir donné la capacité de parler ?

⁵ Mais il y a aussi des moments où c’est bien de parler. (Ecclésiaste 3:7) Par exemple, pour exprimer nos sentiments, pour dire quels sont nos besoins, pour encourager les autres, et pour dire du bien de Jéhovah. (Psaume 51:15) En utilisant notre langue de ces façons, nous montrons que nous remercions Jéhovah de nous avoir donné la capacité de parler. C’est comme quand un ami nous offre un beau cadeau : nous voulons l’utiliser de la meilleure façon possible.

6. Pourquoi est-ce important de choisir le bon moment pour parler ?

⁶ Pourquoi est-ce important de choisir le bon moment pour parler ? Proverbes 25:11 dit : « Comme des pommes d’or dans des ciselures d’argent, ainsi est une parole dite en son temps. » Des pommes en or sont belles. Mais si elles sont au milieu de décorations en argent, elles sont encore plus belles. De même, nous pourrions avoir quelque chose de bien à dire à quelqu’un. Mais si nous choisissons le bon moment pour parler, nous pouvons aider cette personne encore plus. Comment faire ?

7, 8. Comment les Témoins japonais ont-ils imité Jésus ?

⁷ Si nous parlons au mauvais moment, les gens risquent de ne pas comprendre ou de ne pas accepter ce que nous disons. (lire Proverbes 15:23) Par exemple, en mars 2011, un tremblement de terre et un tsunami (une vague géante) ont détruit de nombreuses villes au Japon. Plus de 15 000 personnes sont mortes. Beaucoup de Témoins ont perdu des parents et des amis. Pourtant, ils ont voulu utiliser la Bible pour aider les gens qui étaient dans la même situation qu’eux. Mais ils savaient que beaucoup étaient bouddhistes et ne connaissaient pas bien la Bible. Alors, ils ne leur ont pas parlé de la résurrection à ce moment-là. Ils les ont plutôt encouragés en leur expliquant pourquoi des malheurs arrivent à des personnes bonnes.

⁸ Ces chrétiens ont imité Jésus. Jésus savait à quel moment il devait se taire, mais aussi à quel moment il devait parler. (Jean 18:33-37 ; 19:8-11) Par exemple, il a attendu le bon moment pour enseigner  certaines choses à ses disciples. (Jean 16:12) Les Témoins japonais ont suivi son exemple. Ils ont attendu le bon moment pour parler aux gens de la résurrection. 2 ans et demi après le tsunami, ils leur ont proposé le tract Les morts revivront-ils un jour ? Beaucoup l’ont accepté et ont été encouragés en le lisant. Nous aussi, nous devons réfléchir à la culture et aux croyances des personnes de notre territoire. Cela nous aidera à choisir le bon moment pour leur parler.

9. Dans quelles autres situations devrions-nous attendre le bon moment pour parler ?

⁹ Dans quelles autres situations devrions-nous attendre le bon moment pour parler ? Par exemple, quelqu’un dit quelque chose de vexant. Ne répondons pas immédiatement en disant quelque chose sans réfléchir. C’est mieux de nous retenir et de nous demander : « Voulait-il être désagréable ? Est-ce que je dois vraiment lui parler de ce qu’il m’a dit ? » Ce sera peut-être mieux de ne rien répondre. Mais s’il y a une bonne raison de lui parler, alors attendons de nous être d’abord calmés. (lire Proverbes 15:28) Ou encore, nous voulons encourager des membres non Témoins de notre famille à s’intéresser à Jéhovah. Soyons patients, réfléchissons bien à ce que nous allons dire, et choisissons un moment où ils pourraient avoir envie d’écouter.

10. a) Pourquoi devrions-nous bien choisir nos paroles ? b) Quelle façon de parler devons-nous rejeter ?

¹⁰ Nos paroles peuvent faire que les autres se sentent mieux ou qu’ils se sentent plus mal. (lire Proverbes 12:18) Dans le monde de Satan, beaucoup de gens disent des « paroles amères (désagréables) », qui sont comme des « flèches » ou comme une « épée ». Ils veulent faire du mal aux autres ou les énerver. (Psaume 64:3) Beaucoup apprennent à parler de cette façon à cause des films et des émissions de télévision qu’ils regardent. Mais un chrétien ne dit rien de cruel ni de méchant, même si c’est avec humour. C’est bien d’avoir de l’humour : cela peut rendre nos paroles plus intéressantes. Mais l’humour ne devrait jamais se transformer en sarcasmes, c’est-à-dire en paroles qu’on dit pour faire rire mais qui risquent de gêner ou même de vexer. La Bible ordonne de ne pas dire d’« insultes ». Et aussi : « Qu’aucune parole pourrie ne sorte de votre bouche. » Elle ajoute qu’on devrait seulement dire des paroles agréables, qui encouragent et qui font du bien aux autres. (Éphésiens 4:29, 31 ; Bible en français courant)

11. Qu’est-ce qui nous aidera à choisir les bonnes paroles ?

¹¹ Jésus a enseigné : Ce qui est dans notre cœur sort par notre bouche quand nous parlons. (Matthieu 12:34) Ce que nous disons peut donc révéler ce que nous ressentons vraiment. Alors, si nous aimons les gens et si nous nous soucions vraiment d’eux, nous choisirons sûrement les bonnes paroles pour leur  parler. Nous dirons des choses joyeuses et encourageantes.

12. Quels efforts devons-nous faire pour trouver les bonnes paroles ?

¹² Pour trouver les bonnes paroles, nous devons faire des efforts. Prenons l’exemple du roi Salomon. Il était sage, pourtant il « a pesé et scruté (il a fait des recherches détaillées) » pour écrire des paroles exactes et agréables à lire. (Ecclésiaste 12:9, 10) Qu’est-ce qui t’aidera à savoir ce que tu dois dire ? Tu peux chercher de nouvelles façons de t’exprimer dans la Bible et dans nos publications. Ou apprendre la signification de mots et d’expressions que tu ne comprends pas. Ou encore, étudier l’exemple de Jésus pour apprendre à parler d’une façon qui aidera les autres. En effet, il savait exactement ce qu’il devait dire, parce que Jéhovah lui avait appris à répondre aux faibles avec les bonnes paroles. (Isaïe 50:4) Une autre chose importante : Réfléchis à l’effet que tes paroles ont sur les autres. (Jacques 1:19) Demande-toi : « Si je dis ces mots, la personne comprendra-t-elle ce que j’essaie de lui dire ? Comment se sentira-t-elle ? »

13. Pourquoi devrions-nous parler d’une façon qui est facile à comprendre ?

¹³ En Israël, on utilisait des sonneries de trompette pour donner des signaux. Une des sonneries signifiait que le peuple devait se rassembler. Une autre sonnerie signifiait que les soldats devaient attaquer. Imagine ce qui pouvait arriver à l’armée si les sonneries de trompette n’étaient pas claires ! La Bible compare un son de trompette clair à des paroles faciles à comprendre. Si nous n’expliquons pas les choses d’une façon claire, les gens risquent de mal comprendre ou de croire quelque chose de faux. Bien sûr, nous voulons nous exprimer clairement, mais faisons quand même attention à ne pas être impolis et à ne pas manquer de respect. (lire 1 Corinthiens 14:8, 9)

14. Quel exemple montre que Jésus parlait d’une façon facile à comprendre ?

¹⁴ Jésus choisissait bien ses paroles. Son discours écrit en Matthieu chapitres 5 à 7 en donne un très bon exemple. Dans ce discours, il n’a pas essayé d’impressionner les gens avec des mots compliqués ou inutiles. Et il n’a pas dit des choses qui auraient fait du mal aux autres. Il a enseigné des idées qui touchaient le cœur, avec des paroles faciles à comprendre. Par exemple, il voulait convaincre ses disciples qu’ils ne devaient pas s’inquiéter de ce qu’ils mangeraient chaque jour. Alors il leur a expliqué que Jéhovah nourrit toujours les oiseaux, puis il leur a demandé : « Est-ce que vous ne valez pas plus que les oiseaux ? » (Matthieu 6:26) Avec ces paroles simples, Jésus leur a fait comprendre une leçon importante et leur a redonné du courage.

15. Pourquoi devrions-nous parler avec gentillesse ?

¹⁵ Notre façon de parler aux autres peut être aussi importante que ce que nous disons. Les gens aimaient écouter Jésus parce qu’il avait des « paroles pleines de charme », c’est-à-dire gentilles. (Luc 4:22) Si tu parles avec gentillesse, il y a plus de chances que les gens aiment t’écouter et acceptent ce que tu dis. (Proverbes 25:15) Tu pourras leur parler avec gentillesse si tu les respectes et si tu te soucies de leurs sentiments. C’est ce que Jésus faisait. Par exemple, un jour, quand il a vu  une foule de gens faire de grands efforts pour venir l’écouter, il a été très heureux de passer du temps avec eux pour les enseigner. (Marc 6:34) Et même quand des personnes l’insultaient, Jésus, lui, ne les insultait pas. (1 Pierre 2:23)

16, 17. a) Quand nous parlons à notre famille et à nos amis, comment pouvons-nous imiter Jésus ? (sers-toi de l’image du début de l’article) b) Comment une mère a-t-elle fait beaucoup de bien en parlant avec gentillesse ?

¹⁶ Nous aimons notre famille et nos amis. Mais parce que nous les connaissons très bien, peut-être que parfois nous leur disons des choses désagréables. Nous pensons peut-être que nous n’avons pas besoin de faire attention à notre façon de leur parler. Mais Jésus n’était jamais désagréable quand il parlait à ses amis. Un jour, ses disciples se sont disputés pour savoir qui était le plus grand parmi eux. Il les a corrigés avec gentillesse et il a utilisé l’exemple d’un enfant pour les aider à changer leur façon de penser. (Marc 9:33-37) Les anciens peuvent l’imiter en donnant des conseils avec gentillesse. (Galates 6:1)

¹⁷ Même quand quelqu’un dit quelque chose qui nous énerve, nous pouvons faire beaucoup de bien en parlant avec gentillesse. (Proverbes 15:1) Par exemple, une chrétienne élevait seule son adolescent. Il disait qu’il servait Jéhovah, mais il se conduisait mal. Un jour, une sœur de la congrégation a plaint cette mère en lui disant : « C’est dommage d’avoir raté l’éducation de ton enfant. » La mère a réfléchi un instant, puis elle a répondu : « Pour le moment, les choses ne se passent pas bien, c’est vrai. Mais son éducation n’est pas encore finie. On en reparlera après Har-Maguédôn. Là, on verra si tu as raison. » Parce que la mère a été calme et gentille avec la sœur, elles sont restées amies. De plus, le fils a entendu ce que sa mère a dit, et il a compris qu’elle continuait de croire qu’il pouvait changer. Alors, il a arrêté de sortir avec ses mauvais amis, il s’est fait baptiser, et plus tard il est devenu Béthélite. Quand nous parlons à nos frères et sœurs, à notre famille, ou à des gens que nous ne connaissons pas, disons toujours des paroles « accompagnées de charme, assaisonnées de sel ». (Colossiens 4:6)

18. Comment pouvons-nous imiter Jésus quand nous parlons ?

¹⁸ La capacité de dire aux autres ce que nous pensons et ressentons est vraiment un don merveilleux de Jéhovah. Si nous imitons Jésus, nous choisirons le bon moment pour parler, nous ferons attention à ce que nous disons et nous essaierons toujours de parler avec gentillesse. En résumé, utilisons nos paroles pour encourager les autres et réjouir Jéhovah.