1-2. Ɛlaḥsab n Uhellil 25:14, d acu i glaq a nexdem akken a nesɛu tadukli iǧehden akk-d Yahwa?

 À TON avis, que doivent faire deux amis s’ils veulent entretenir leur amitié ? Tu diras probablement qu’ils doivent s’aimer et se soutenir, mais peut-être pas qu’ils doivent éprouver de la crainte l’un envers l’autre. Pourtant, comme le dit le verset thème de cet article, celui qui veut avoir une amitié étroite avec Jéhovah doit ‘le craindre’ (lire Psaume 25:14).

² Que nous servions Jéhovah depuis longtemps ou non, nous devons tous le craindre, car cela nous est salutaire. Mais que signifie craindre Dieu ? Comment apprendre à le craindre ? Et que nous enseignent les exemples de l’intendant Abdias, du grand prêtre Joad et du roi Joas à propos de la crainte de Dieu ? Répondons à ces questions.

3. D acu i gzemren a ɣ-yessiged, yerna amek i gezmer lxuf-agi a ɣ-yenfeɛ tikwal?

³ Souvent, ce qui nous amène à éprouver de la peur, c’est l’idée que quelque chose va nous faire souffrir. Ce type de crainte peut nous être salutaire et nous pousser à agir avec sagesse. Par exemple, la peur de tomber nous retiendra de marcher trop près du bord d’une falaise. La peur de subir un tort nous incitera à fuir une situation dangereuse. Et la peur de fragiliser une belle relation d’amitié nous retiendra de dire ou de faire des choses qui manquent de gentillesse.

4. Amek i gebɣa Cciṭan a neţţagad Yahwa?

⁴ Satan veut que nous craignions Jéhovah d’une manière  qui nous serait nuisible. Il répand l’idée selon laquelle Jéhovah est un Dieu vengeur, coléreux et impossible à satisfaire — idée que l’on retrouve exprimée par Élifaz dans le livre de Job (Job 4:18, 19). Il souhaite que nous ayons tellement peur de Jéhovah que nous en venions à arrêter de le servir. Pour que cela n’arrive pas, nous devons éprouver envers Dieu le genre de crainte qui convient.

5. D acu i d lmeɛna-s a neţţagad Ṛebbi?

⁵ Une personne qui craint Dieu de la bonne manière l’aime et ne veut rien faire qui fragiliserait son amitié avec lui. Jésus éprouvait une telle « crainte de Dieu » (Héb. 5:7). Son Père ne lui inspirait pas de la terreur (Is. 11:2, 3). Bien au contraire, il ressentait un profond amour pour lui et désirait lui obéir (Jean 14:21, 31). Comme Jésus, nous éprouvons un grand respect et une profonde admiration pour Jéhovah parce qu’il est plein d’amour, sage, juste et puissant. Nous savons également que comme il nous aime énormément, il n’est pas indifférent à la façon dont nous réagissons à son enseignement. Notre réaction peut soit le réjouir, soit le peiner (Ps. 78:41 ; Prov. 27:11).

6. Amek i nezmer a nelmed a neţţagad Ṛebbi? (Ahellil 34:12).

⁶ La crainte de Dieu n’est pas innée ; nous devons la cultiver (lire Psaume 34:11). Et une façon de la cultiver est d’observer la création. Plus notre observation des « choses [que Jéhovah] a faites » nous rend conscients de sa sagesse, de sa puissance et de son profond amour pour nous, plus notre respect et notre amour envers lui se renforcent (Rom. 1:20). Une sœur qui s’appelle Adrienne a confié : « Quand j’observe la création, je constate à quel point Jéhovah est plein de sagesse et j’en conclus qu’il sait ce qu’il y a de mieux pour moi. » Sa méditation a amené Adrienne à se dire : « Pourquoi est-​ce que je ferais quelque chose qui mettrait une barrière entre moi et Jéhovah, lui qui est mon Créateur ? » Pourrais-​tu, cette semaine, prendre un peu de temps pour réfléchir à une chose que Jéhovah a créée ? Cela fera grandir ton respect et ton amour pour lui (Ps. 111:2, 3).

7. Amek i ɣ-teţɛawan tẓallit iwakken a neţţagad Ṛebbi?

⁷ Une autre façon de cultiver la crainte de Dieu est de le prier régulièrement. Plus nous prions Jéhovah, plus nous apprenons à le connaître. À chaque fois que nous lui demandons de la force pour endurer une épreuve, cela nous rappelle que sa puissance est extraordinaire. À chaque fois que nous le remercions pour le sacrifice de son Fils, cela nous rappelle à quel point il nous aime. Et quand nous le supplions de nous aider à faire face à un problème, cela nous rappelle à quel point il est sage. Ce genre de prières renforce notre respect pour lui ainsi que notre détermination à ne rien faire qui pourrait nuire à notre amitié avec lui.

8. D acu i glaq a nexdem akken a neţkemmil a neţţagad Ṛebbi?

⁸ Pour ne pas cesser de craindre Dieu, il nous faut étudier la Bible dans l’objectif de tirer des leçons du bon ou du mauvais exemple que nous laissent les personnages dont elle parle. Nous nous intéresserons tout d’abord à deux serviteurs fidèles de Jéhovah : Abdias (l’intendant du roi Achab) et le grand prêtre Joad. Puis nous verrons ce que nous pouvons apprendre de Joas, un roi de Juda qui a été fidèle à Jéhovah pendant ses premières années de règne, mais qui ne l’est pas resté.

9. Anti ṣṣifat i gekseb Ɛubadya imi i geţţagad Yahwa? (1 Igelliden 18:3, 12).

⁹ Lorsque la Bible mentionne Abdias b pour la première fois, elle précise qu’il « craignait beaucoup Jéhovah » (lire 1 Rois 18:3, 12). Quel genre d’homme sa crainte de Dieu a-​t-​elle fait de lui ? Un homme honnête et digne de confiance ! D’ailleurs, le roi lui a confié la fonction d’intendant du palais (cf. Néhémie 7:2). Sa crainte de Dieu l’a également rendu très courageux. Et du courage, il lui en a fallu, car il a vécu sous le règne du méchant roi Achab, qui ‘agissait plus mal aux yeux de Jéhovah que tous ses prédécesseurs’ (1 Rois 16:30). De plus, Jézabel, la femme d’Achab, était une adoratrice de Baal. Elle haïssait tellement Jéhovah qu’elle a tenté de faire disparaître le vrai culte du royaume du Nord. Elle a même fait tuer de nombreux prophètes de Dieu (1 Rois 18:4). C’est clair, Abdias a servi Jéhovah à une époque difficile.

10. Acuɣer i nezmer a d-nini belli Ɛubadya isbeggen-ed aṭas n lkuṛaǧ?

¹⁰ Abdias a manifesté un courage hors du commun. Pourquoi disons-​nous cela ? Quand Jézabel s’est mise à rechercher les prophètes de Dieu pour les mettre à mort, Abdias en a « caché 100 […], par groupes de 50 dans une grotte », et il leur a apporté « du pain et de l’eau » (1 Rois 18:13, 14). Si Jézabel l’avait appris, elle aurait fait exécuter Abdias. Et Abdias avait certainement peur ; il n’avait pas envie de mourir. Mais il aimait Jéhovah et ses serviteurs plus qu’il n’aimait sa propre vie.

11. Amek i d-sbegginen lkuṛaǧ waṭas n iqeddacen n Yahwa n zzman-nneɣ akken i t-id-yesbeggen Ɛubadya? (wali daɣen ţţewṣifa).

¹¹ Aujourd’hui, beaucoup de serviteurs de Jéhovah vivent dans des pays où nos activités sont interdites. Ces chers frères et sœurs témoignent aux autorités gouvernementales le respect qui leur revient, mais comme Abdias, ils rendent également à Jéhovah ce qui lui appartient : un attachement sans partage (Mat. 22:21). Ils manifestent leur crainte de Dieu en lui obéissant à lui plutôt qu’aux hommes (Actes  5:29). Ils continuent donc de prêcher la bonne nouvelle et de se réunir en toute discrétion (Mat. 10:16, 28). De plus, ils veillent soigneusement à ce que leurs compagnons chrétiens reçoivent la nourriture spirituelle dont ils ont tant besoin. Parlons d’Henri, qui vit dans un pays d’Afrique où nos activités ont été interdites pendant un temps. Durant cette période, il s’est porté volontaire pour distribuer la nourriture spirituelle à ses frères et sœurs. Il a écrit : « Je suis de nature timide. C’est pourquoi je suis convaincu que c’est le profond respect que j’ai pour Jéhovah qui m’a donné le courage dont j’ai eu besoin. » T’imagines-​tu manifester autant de courage qu’Henri ? Tu feras preuve du même courage si tu veilles à toujours craindre Dieu.

12. Amek i qqimen d unṣiḥen i Yahwa lmuqeddem ameqran Yahuyadaɛ akk-d tmeṭṭut-is?

¹² Le grand prêtre Joad s’est montré fidèle à Dieu et a défendu le vrai culte. Pourquoi ? Parce qu’il craignait Jéhovah. Cela a été manifeste quand la fille de Jézabel, Athalie, s’est emparée du trône de Juda. Le peuple avait de bonnes raisons d’avoir peur d’elle. C’était une femme sans pitié et avide de pouvoir. Elle a même essayé de faire tuer tous les héritiers du trône, à savoir ses propres petits-fils ! (2 Chron. 22:10, 11). L’un d’eux, Joas, a survécu grâce à l’intervention de la femme de Joad, Jehoshabath. Elle et son mari ont caché l’enfant et se sont occupés de lui. Ils ont ainsi contribué à préserver la lignée des rois descendant de David. Joad, malgré son grand âge, a été fidèle à Jéhovah et n’a pas tremblé devant Athalie (Prov. 29:25).

13. M’akken yesɛa Yahuwac sebɛ snin, amek i d-ibeggen i tikkelt nniḍen Yahuyadaɛ nnṣaḥa-ines i Yahwa?

¹³ Quand Joas a eu sept ans, Joad a une fois de plus fait preuve de fidélité envers Jéhovah. Il a mis au point un plan. Si le plan réussissait, Joas, l’héritier légitime de David, deviendrait roi. Mais s’il échouait, Joad risquait fortement de perdre la vie. Grâce à la bénédiction de Jéhovah, le plan a réussi. Soutenu par les chefs du peuple et les Lévites, Joad a fait roi Joas et a ordonné l’exécution d’Athalie (2 Chron. 23:1-5, 11, 12, 15 ; 24:1). Il a ensuite conclu « une alliance entre Jéhovah, le roi et le peuple, pour qu’ils continuent d’être le peuple de Jéhovah » (2 Rois 11:17). Il a aussi placé « les portiers aux portes du temple de Jéhovah, afin qu’aucune personne qui serait impure pour une raison ou pour une autre ne puisse entrer » (2 Chron. 23:19).

14. Amek i geţwaɛuzz Yahuyadaɛ imi i gɛuzz Yahwa?

¹⁴ Jéhovah avait déclaré précédemment : « Ceux qui m’honorent, je les honorerai. » Et on peut vraiment dire que Jéhovah a honoré Joad (1 Sam. 2:30). Il a veillé à ce que les actes de fidélité de ce grand prêtre soient rapportés dans la Bible pour nous instruire (Rom. 15:4). Et quand Joad est mort, il a reçu l’honneur exceptionnel d’être enterré « dans la Cité de David avec les rois, car il avait fait du bien en Israël en rapport avec le vrai Dieu et son temple » (2 Chron. 24:15, 16).

15. D acu i d-nelmed si teqsiṭ n Yahuyadaɛ? (wali daɣen ţţewṣifa).

¹⁵ L’histoire de Joad peut tous nous aider à cultiver la crainte de Dieu. Les anciens peuvent imiter Joad en cherchant sans cesse des moyens de protéger le troupeau de Dieu (Actes 20:28). Les frères et sœurs âgés peuvent apprendre de Joad que s’ils craignent Jéhovah et lui restent  fidèles, il peut les utiliser pour accomplir son projet ; il ne les met pas de côté. Les jeunes, quant à eux, peuvent imiter la façon dont Jéhovah a traité Joad en manifestant du respect envers les frères et sœurs âgés, particulièrement ceux qui servent Jéhovah avec fidélité depuis de longues années (Prov. 16:31). Enfin, nous pouvons tous tirer des leçons du comportement des chefs du peuple et des Lévites envers Joad. Comme eux, soutenons fidèlement ‘ceux qui nous dirigent’ en leur obéissant (Héb. 13:17).

16. Acuɣer i nezmer a d-nini belli agellid Yahuwac ur teǧhid ara lɛalaqa-ines akk-d Yahwa?

¹⁶ Au début de son règne, Joas a bénéficié de la bonne influence de Joad (2 Rois 12:2). C’est pourquoi, durant la période où Joad a été son conseiller, il a cherché à plaire à Jéhovah. Malheureusement, après sa mort, il a commencé à écouter les princes apostats. Qu’en est-​il résulté ? Lui et ses sujets se sont mis à « servir les poteaux sacrés et les idoles » (2 Chron. 24:4, 17, 18). Bien que très attristé, Jéhovah a continuellement ‘envoyé parmi eux des prophètes pour les ramener à [lui], mais ils ont refusé d’écouter’. Ils n’ont pas même écouté le fils de Joad, Zacharie, qui était non seulement un prophète et un prêtre de Jéhovah, mais aussi un cousin de Joas. Alors que Joas devait tant à la famille de Zacharie, il l’a fait tuer ! (2 Chron. 22:11 ; 24:19-22).

17. D acu i s-d-yeḍran i Yahuwac?

¹⁷ Joas n’a pas cultivé la crainte de Jéhovah, et les choses ont mal tourné pour lui.  Ces paroles de Jéhovah se sont appliquées à lui : « Ceux qui me méprisent, je les traiterai avec mépris » (1 Sam. 2:30). L’armée syrienne, qui était petite, a vaincu l’« armée nombreuse » de Joas, et il a été « grièvement blessé ». Après le départ des Syriens, il a été assassiné par ses propres serviteurs pour avoir tué Zacharie. Ce méchant roi n’a même pas été jugé digne d’être enterré « dans les tombes des rois » (2 Chron. 24:23-25 ; voir la note d’étude « fils de Barakia » sur Matthieu 23:35).

18. Ɛlaḥsab n Irmiya 17:7, 8, d acu i glaq a nexdem akken ur neţcabi ara ɣer Yahuwac?

¹⁸ Quelle leçon pouvons-​nous tirer de l’histoire de Joas ? Joas ressemblait à un arbre aux racines peu profondes et dont la stabilité dépend d’un tuteur. Quand le « tuteur », Joad, a disparu et que les vents de l’apostasie ont soufflé, Joas n’a pas tenu bon. Voilà qui montre avec force que notre crainte de Dieu ne doit pas dépendre seulement de la bonne influence de compagnons chrétiens, comme par exemple de membres de notre famille. Pour rester stables spirituellement, nous devons renforcer notre attachement à Dieu et notre crainte de lui déplaire en étudiant, en méditant et en priant régulièrement (lire Jérémie 17:7, 8 ; Col. 2:6, 7).

19. D acu i geţṛaǧu Yahwa sɣur-neɣ?

¹⁹ Jéhovah n’attend pas trop de nous. Ecclésiaste 12:13 résume ce qu’il exige de ses serviteurs en ces termes : « Crains le vrai Dieu et obéis à ses commandements, car c’est là toute l’obligation de l’homme. » Si nous craignons Dieu, nous serons en mesure d’affronter les épreuves à venir et de rester fermes, comme l’ont été Abdias et Joad. Et absolument rien ne pourra fragiliser notre amitié avec Jéhovah !