1. Bɛ n bu fid g baal’ti wonn po i? Ama, t pala bu fid gii paa bɛ po i?

 NOUS pouvons nous attendre à subir de l’opposition dans notre ministère, et cette opposition risque même de s’intensifier dans l’avenir (Dan. 11:44 ; 2 Tim. 3:12 ; Rév. 16:21). Mais nous pouvons être sûrs que Jéhovah nous apportera le soutien dont nous avons besoin. Pourquoi ? Parce qu’il a toujours aidé ses serviteurs à accomplir leurs missions, aussi difficiles qu’elles aient été. Pour illustrer cette idée, examinons certains évènements de la vie du prophète Ézéchiel, qui a prêché aux exilés juifs à Babylone.

2. Jeofa bo maad g danm nba k Esekiɛl bo bu muand’b u laabaal bo tie nle i? T bu la bɛ i tundl ne ninŋ i? (Esekiɛl 2:3-6)

² À quelle sorte de gens Ézéchiel devait-​il prêcher ? Jéhovah les a qualifiés de « rebelles » au « cœur obstiné ». Il les a comparés à des « épines » et à des « scorpions » parce qu’ils faisaient du mal autour d’eux et qu’ils étaient dangereux. Il n’est pas étonnant que Jéhovah ait dit plusieurs fois à son prophète : « N’aie pas peur ! » (lire Ézéchiel 2:3-6). Si Ézéchiel a pu accomplir sa mission, c’était parce qu’il était 1) envoyé par Jéhovah, 2) fortifié par son esprit et 3) nourri par ses paroles. Comment ces trois choses ont-​elles aidé Ézéchiel ? Et comment nous aident-​elles aujourd’hui ?

3. Jeofa bo maad Esekiɛl bɛ i k l paan u pal i? Bɛ po i k u pal bo paa g Jeofa kan ban g nyɔl’o i?

³ Jéhovah a dit à Ézéchiel : « Je t’envoie » (Ézéch. 2:3, 4). Ces paroles ont dû l’encourager. Pourquoi ? Parce  qu’il s’est certainement souvenu que Jéhovah avait utilisé une expression similaire quand il avait choisi Moïse et Isaïe comme prophètes (Ex. 3:10 ; Is. 6:8). Il savait aussi qu’il avait aidé ces deux prophètes à surmonter des difficultés. Par conséquent, quand Jéhovah lui a dit à deux reprises : « Je t’envoie », Ézéchiel avait toutes les raisons d’être sûr qu’il pourrait compter sur son soutien. De plus, dans son livre, le prophète emploie souvent l’expression : « Jéhovah m’a parlé », et encore plus souvent l’expression : « Jéhovah m’a de nouveau parlé » (Ézéch. 3:16 ; 6:1). Ézéchiel était sans aucun doute convaincu que c’était Jéhovah qui l’envoyait. Par ailleurs, comme son père était prêtre, il avait probablement appris de lui que Jéhovah avait toujours promis à ses prophètes d’être à leurs côtés. Par exemple, Jéhovah avait rassuré Isaac, Jacob et Jérémie par ces paroles : « Je suis avec toi » (Gen. 26:24 ; 28:15 ; Jér. 1:8).

4. N liɛ lanbona nba bo paan Esekiɛl pal i?

⁴ Comment la plupart des Israélites réagiraient-​ils à la prédication d’Ézéchiel ? Jéhovah lui a révélé : « Le peuple d’Israël refusera de t’écouter, parce qu’ils ne veulent pas m’écouter » (Ézéch. 3:7). En rejetant Ézéchiel, le peuple rejetterait en réalité Jéhovah. Les paroles de Jéhovah ont dû rassurer Ézéchiel. S’il allait être rejeté, ce ne serait pas parce qu’il était un mauvais prophète. Jéhovah lui a également expliqué que quand les jugements qu’il proclamerait se réaliseraient, les Israélites ‘sauraient qu’un prophète se trouvait parmi eux’ (Ézéch. 2:5 ; 33:33). Il ne fait aucun doute que ces pensées réconfortantes ont donné à Ézéchiel la force dont il avait besoin pour accomplir son ministère.

5. Esaayi 44:8 maad bɛ i k l paand t pala i?

⁵ Savoir que c’est Jéhovah qui nous envoie nous donne du courage. En nous appelant ‘ses témoins’, il nous honore (Is. 43:10). Et il s’agit d’un immense honneur ! Tout comme Jéhovah a dit à Ézéchiel : « N’aie pas peur ! », il nous dit : « Ne soyez pas effrayés ». Pourquoi ne devons-​nous pas craindre nos opposants ? Parce que, comme Ézéchiel, nous sommes envoyés par Jéhovah et nous avons sa protection (lire Isaïe 44:8).

6. (a) Jeofa maad bɛ i g ŋɔn k u baa be yen’ti youg kul i? (b) Bɛ n paand t pala g biɛ tien’ti paalu i?

⁶ Jéhovah nous assure de son soutien. Par exemple, juste avant de déclarer : « Vous êtes mes témoins », il a promis : « Quand tu traverseras les eaux, je serai avec toi, et les fleuves ne te submergeront pas. Quand tu marcheras à travers le feu, tu ne seras pas brûlé, et tu ne seras pas roussi par les flammes » (Is. 43:2). Dans notre ministère, nous rencontrons parfois des obstacles comparables à des rivières en crue ou à des incendies. Mais grâce à l’aide de Jéhovah, nous continuons de prêcher (Is. 41:13). Comme à l’époque d’Ézéchiel, la majorité des gens rejettent notre message. Cela dit, nous gardons à l’esprit que ce rejet ne signifie pas que nous ne sommes pas à la hauteur de notre mission. Cela nous réconforte et nous donne de la force de savoir que Jéhovah est content de nous quand nous continuons fidèlement de prêcher son message. L’apôtre Paul a fait remarquer : « Chacun recevra sa propre récompense en fonction de son travail » (1 Cor. 3:8 ; 4:1, 2). Une pionnière de longue date confie : « Ça me procure de la joie de savoir que ce sont nos efforts que Jéhovah récompense. »

7. Youg nba kul k Esekiɛl bo tu mali Jeofa n bo dɔgd g ŋɔn’o yal nba po, l bo tu tie’og nle i? (Diid ninnaɔnŋ nba be gbaɔnŋ po.)

⁷ Ézéchiel a pu constater à quel point l’esprit de Dieu était puissant. Dans une vision, il a vu l’esprit saint agir sur les créatures spirituelles puissantes et sur les roues gigantesques du char céleste (Ézéch. 1:20, 21). Quelle a été sa réaction ? Il a rapporté ce qui lui est arrivé. « Quand je l’ai vue, a-​t-​il écrit, je suis tombé face contre terre. » Rempli d’admiration et de crainte, il est tombé à terre (Ézéch. 1:28). Par la suite, à chaque fois qu’il y repensait, cette vision impressionnante devait renforcer sa conviction que grâce à l’esprit de Dieu, il pouvait accomplir son ministère.

8-9.(a) Jeofa bo maad Esekiɛl k wan tien bɛ i? Nle i k l bo tod’o i? (b) Yen niib n bo l g cenŋ Esekiɛl kul, nle i g Jeofa bo tod’o k u tugn g muand u laabaal i?

⁸ Jéhovah a ordonné à Ézéchiel : « Fils d’homme, mets-​toi debout pour que je parle avec toi. » Cet ordre ainsi que lʼesprit de Dieu ont donné à Ézéchiel la force dont il avait besoin pour se relever. Il a écrit : « De l’esprit est entré en moi et il m’a fait me mettre debout » (Ézéch. 2:1, 2). Plus tard et tout au long de son ministère, il a été guidé par la « main » de Dieu, c’est-à-dire par son esprit saint (Ézéch. 3:22, note ; 8:1 ; 33:22, note ; 37:1, note ; 40:1, note). Cet esprit lui a donné la force d’accomplir sa mission et de prêcher aux gens de son territoire, qui avaient « la tête dure et le cœur obstiné » (Ézéch. 3:7). Jéhovah l’a rassuré en ces termes : « J’ai rendu ton visage aussi dur que leur visage, et ton front aussi dur que leur front. J’ai rendu ton front pareil à un diamant, plus dur que le silex. […] N’aie pas peur d’eux et ne sois pas terrifié par l’expression de leur visage » (Ézéch. 3:8, 9). Jéhovah lui disait en quelque sorte : « Ne te  laisse pas décourager par leur obstination, je te fortifierai. »

⁹ Ensuite, l’esprit de Dieu a « porté » Ézéchiel jusqu’à son territoire de prédication. « La puissance de Jéhovah a agi fortement sur moi », a écrit Ézéchiel. Il lui a fallu une semaine pour s’imprégner du message qu’il allait devoir prêcher et pour se l’approprier (Ézéch. 3:14, 15). Puis Jéhovah l’a guidé vers une plaine où « de l’esprit est entré en [lui] » (Ézéch. 3:23, 24). Le prophète était maintenant prêt à commencer son ministère.

10. Jeofa tien’ti bɛ i k l tod’ti k t fid g muand laabamann i? Bɛ po i k t mɔg l told buam i?

¹⁰ De quelle aide avons-​nous besoin pour effectuer notre activité de prédication ? Souviens-​toi de ce qui est arrivé à Ézéchiel. Avant qu’il commence son ministère, l’esprit de Dieu lui a donné la force dont il avait besoin. Tout comme dans le cas d’Ézéchiel, si nous parvenons à effectuer notre ministère, c’est uniquement grâce à l’esprit saint. Pourquoi ? Parce que le Diable mène une guerre contre nous pour mettre un terme à notre prédication (Rév. 12:17). D’un point de vue humain, le combat pourrait sembler perdu d’avance. Mais par notre prédication, nous remportons la victoire contre Satan ! (Rév. 12:9-11). En quel sens ? Quand nous participons au ministère, nous montrons que ses menaces ne nous intimident pas. À chaque fois que nous prêchons, nous lui infligeons une défaite. Donc, qu’indique le fait que nous parvenons à continuer de prêcher malgré l’opposition ? Que nous sommes fortifiés par l’esprit saint et que nous avons l’approbation de Jéhovah (Mat. 5:10-12 ; 1 Pierre 4:14).

11. Yendu foŋanm bu fid g tod’ti tin tien bɛ i? L bual k tin gii tie bɛ i Yendu ń gii tien’ti u foŋanm youg kul i?

¹¹ Le fait que Jéhovah a symboliquement durci le visage et le front d’Ézéchiel nous donne une autre garantie. Laquelle ? Quel que soit l’obstacle que nous rencontrions  dans notre ministère, l’esprit de Dieu peut nous donner le degré de force dont nous avons besoin pour le surmonter (2 Cor. 4:7-9). Mais que nous faut-​il faire pour continuer à recevoir cet esprit ? Nous devons le demander à Jéhovah avec insistance, confiants qu’il écoutera nos prières. Jésus nous a enseigné : « Continuez à demander […]. Continuez à chercher […]. Continuez à frapper […]. » Soyons sûrs que Jéhovah ‘donnera de l’esprit saint à ceux qui le lui demandent’ (Luc 11:9, 13 ; Actes 1:14 ; 2:4).

12. Esekiɛl 2:9 – 3:3 n ninŋ, kadaaɔg nba k b bo tie Esekiɛl nyan bo nyiɛ lɛ i? Bɛ n bo be l ninŋ i?

¹² Ézéchiel n’a pas seulement été fortifié par l’esprit de Dieu. Il a aussi été nourri par les paroles de Dieu. Il a vu en vision une main qui tenait un rouleau (lire Ézéchiel 2:9 – 3:3). D’où venait ce rouleau ? Que contenait-​il ? Et en quel sens a-​t-​il nourri le prophète ? Le rouleau venait du trône de Dieu. Jéhovah s’est manifestement servi de l’un des quatre anges qu’Ézéchiel avait vus précédemment pour le lui transmettre (Ézéch. 1:8 ; 10:7, 20). Il contenait les paroles de Dieu, c’est-à-dire un long message de jugement que le prophète devait communiquer aux exilés rebelles (Ézéch. 2:7). Ce message était écrit au recto et au verso du rouleau.

13. Jeofa bo maad Esekiɛl k wan tug l kadaaɔg g tien bɛ i? Bɛ po i k l bo mali Esekiɛl mɔb n ninŋ i?

¹³ Jéhovah a demandé à son prophète de manger le rouleau pour qu’il lui « remplisse le ventre ». Ézéchiel a obéi : il l’a mangé entièrement. Que signifie cette partie de la vision ? Il fallait qu’Ézéchiel s’imprègne totalement du message qu’il allait devoir délivrer. Il devait se l’approprier au point qu’il influence ses sentiments les plus profonds et le pousse à l’action. Ensuite, il a constaté quelque chose de surprenant : le rouleau était « aussi doux que du miel » (Ézéch. 3:3). Pourquoi ? Parce que pour Ézéchiel, représenter Jéhovah était un honneur, c’était quelque chose de « doux », d’agréable (Ps. 19:8-11). Il était heureux que Jéhovah l’ait choisi comme prophète, car cela montrait qu’il avait son approbation.

14. Bɛ n bo tod Esekiɛl k u ŋanm g sun Jeofa n bo kubn’o tuonn nba i?

¹⁴ Par la suite, Jéhovah a donné ces instructions à Ézéchiel : « Écoute toutes les paroles que je te dirai et prends-​les à cœur » (Ézéch. 3:10). Il lui demandait en fait de garder en mémoire les paroles écrites dans le rouleau et de les méditer. Ainsi, sa foi serait nourrie et il aurait un message puissant à communiquer aux exilés juifs (Ézéch. 3:11). Avec le message de Dieu dans son cœur et sur ses lèvres, Ézéchiel serait prêt à entreprendre sa mission et à l’accomplir jusqu’au bout (cf. Psaume 19:14).

15. G fid tin tugn gii suun Jeofa n kubn’ti tuonn nba, l bual k tin gii tie bɛ i?

¹⁵ Pour persévérer dans le ministère, il nous faut nous aussi continuellement nous nourrir des paroles de Dieu. Nous devons ‘prendre à cœur’ tout ce que Jéhovah nous dit. Aujourd’hui, Jéhovah nous parle au moyen de sa Parole écrite, la Bible. Mais que faire pour qu’elle continue d’influencer nos pensées, nos sentiments et nos mobiles ?

16. T tu baa tie bɛ i Yendu mɔmaam ń ŋanm g tod’ti ni? T tu bu tien nle i lan ŋanm g kal t pala n ninŋ i ?

¹⁶ Tout comme nous nous nourrissons physiquement en mangeant des aliments et en les digérant, nous nous nourrissons  spirituellement en étudiant la Parole de Dieu et en la méditant. C’est la leçon qui se dégage de l’épisode du rouleau. Jéhovah veut que sa Parole « remplisse [notre] ventre », c’est-à-dire que nous nous en imprégnions. Pour cela, il nous faut prier, lire et méditer. Tout d’abord, prions pour préparer notre cœur à accepter les pensées de Dieu. Puis lisons un passage de la Bible. Et enfin, arrêtons-​nous pour réfléchir profondément à ce que nous avons lu. Quels résultats obtiendrons-​nous ? Plus nous méditerons, plus nous ferons pénétrer la Parole de Dieu dans notre cœur symbolique.

17. Bɛ po i k l mɔn bonciɛnn k tin tu tug yaam g ŋanm g mali tin lii yal nba Biibl n ninŋ po i?

¹⁷ Pourquoi est-​il essentiel de lire la Bible et de la méditer ? Parce que cela nous donnera la force intérieure dont nous avons besoin pour proclamer le message du Royaume que nous devons prêcher aujourd’hui ainsi que le message de jugement percutant que nous devrons certainement prêcher bientôt. De plus, en méditant les belles qualités de Jéhovah, notre amitié avec lui se renforcera. Nous éprouverons alors un sentiment bien « doux » et agréable, un sentiment de paix intérieure et de satisfaction ! (Ps. 119:103).

18. Buud daal, ŋanduna niib tan bu gbal g tuo bɛ i?

¹⁸ Contrairement à Ézéchiel, nous ne prophétisons pas directement sous l’inspiration de Dieu. Cependant, nous sommes déterminés à continuer de prêcher le message qui a été écrit sous son inspiration et qui est préservé dans sa Parole, et ce jusqu’au jour où l’activité de prédication aura été accomplie dans une mesure qu’il jugera satisfaisante. À l’heure du jugement, les personnes de notre territoire ne pourront pas reprocher à Jéhovah de ne pas les avoir averties (Ézéch. 3:19 ; 18:23). Elles seront obligées d’admettre que le message que nous prêchions venait de lui.

19. Bɛ ń bu te’ti paalu tin ŋanm g sun Yendu n kubn’ti tuonn nba i?

¹⁹ Qu’est-​ce qui nous donnera la force d’accomplir notre ministère ? Les trois mêmes choses qui ont donné du courage à Ézéchiel. Nous continuons de prêcher parce que nous savons que c’est Jéhovah qui nous envoie, parce que nous sommes fortifiés par son esprit saint et parce que nous sommes nourris par sa Parole. Sachant que Jéhovah est là pour nous aider, soyons déterminés à effectuer notre ministère et à endurer « jusqu’à la fin » ! (Mat. 24:13).